Valentina

C'était un après-midi tranquille, ensoleillé. Bref, de quoi aller faire une promenade au parc histoire de respirer un peu d'air frais. Je m'y étais donc rendu, les mains dans les poches pour changer, et apperçus alors allongée sur l'herbe Valentina, dite l'italienne. Elle semblait rêvasser ou observer le ciel, je ne savais pas trop à vrai dire et cela m'importait peu. J'entrepris alors de descendre le petit escalier qui me permettrait de la rejoindre, seulement tout ne se passa pas exactement comme prévu. En plein milieu de ma descente, mon pied vira sur le côté et la chute ne se fit pas attendre. J'en perdis donc l'équilibre, sans trop comprendre ce qu'il m'arrivait sur le moment. « OUTCH !! » Je finis par atterir quelques mètres plus bas après avoir longé le long de l'escalier la tête la première. Autant dire que ça ne faisait pas forcément du bien. D'ailleurs, c'était quand même la deuxième fois que je me vautrais dans un escalier ici ! L'autre jour, dans le hall, déjà... et maintenant dehors. Quel empotté je vous jure. Valentina fut bien entendu alertée par ce cri suspect, et ne put que constater la désolante véritée : je m'étais lamentablement cassé la gueule. « Bon et bien, à moi les bêtisiers hein. » Quelle formidable chute, vraiment. Se viander à même le sol, près d'une demoiselle qui ne manquerait asurément pas de se foutre de moi... Qu'on m'applaudisse, je vous pries !

Bel après midi. L'italienne décide d'aller se promener dans le parc livre à la main. Habillé légèrement, oui elle fait des efforts vestimentaires vous avez put le remarquer. Grâce à sa coach Swann elle adopte un style moins gamin, plus femme et assez simple et surtout loin de la vulgarité. C'est donc dans une petite jupe rose, un top blanc et un gilet rayé de ces deux même couleur qu'elle se prélasse sur l'herbe un livre de biologie à la main, ce fameux livre qu'elle avait perdu pendant deux semaine et retrouvé il y a peu. Elle pense qu'on a voulu lui faire une blague, puisqu'elle la retrouvé comme par magie dans sa penderie alors qu'elle avait tout retourner il y a longtemps. Enfin soit, ce n'est pas très important au final tout ce qui compte c'est qu'elle l'ai retrouvé ce fameux livre. C'est arrivé au chapitre sur les axones qu'elle est dérangé dans sa lecture par un boum. « OUTCH !! » Elle lève les yeux vers ce bruit et reconnaît Andreas qui vient de se rétamer il semblerait. Il a de la chance elle a loupé toute la chute elle n'aura donc pas e quoi se moquer. Là ce qui l'inquiète c'est l'état de sa jambe. Il ne s'est pas loupé. Elle pose son livre au sol, et se redresse vers lui. « Bon et bien, à moi les bêtisiers hein. »  Elle sourit, elle connaît ça. Elle est tombé un nombre de fois incalculable. « Le premier prime.. je suis tombé sur le tapis rouge. » dit-elle pour le rassurer. Pour lui dire qu'il y a bien pire. C'est son truc rassurer les gens elle peut pas faire autrement. Même quand ils s'agit d'Andreas. Bien que maintenant ça va mieux entre eux deux. Elle se met sur ses genoux nus et s'approche de lui. « Tu vas bien ? Passe son pied! » dit-elle autoritaire avant de s'en saisir elle même avec délicatesse. Elle palpe le pied et remarque qu'il ne semble pas gonflé c'est donc bon signe. « Tu as mal quand j'appuie là ? » dit-elle les sourcils froncé le regard inquiète, manquerait plus qu'il se soit foulé la cheville.

Hein, de quoi ? Mais non, je ne venais absolument pas de me rétamer comme une merde dans cet escalier, non. En fait si, carrément. Et je douillais maintenant, mais genre à donf. Car mine de rien, la chute avait été violente et je n’avais pas manqué de m'exploser le pied bien comme il faut plusieurs mètres plus bas. En clair, je maudissais le salopard qui avait eu l'idée merdique de nous foutre un escalier ici. Genre on en avait besoin ! Même pas d'abord ! Incapable. Le pire dans tout ça était que je m'étais viandé non loin de l'italienne. Heureusement pour moi, elle n'avait pas assisté au spectacle. Cool, j'allais peut-être éviter des moqueries de sa part alors... Mais bon, on allait pas se mentir, je venais d'avoir l'air d'un con. Ce ridicule allait finir par m'achever. « Le premier prime.. je suis tombé sur le tapis rouge. » Ah oui ? Ah ouiiii ! La blonde qui s'était gamelée le premier soir, c'était elle. Bah voilà, je venais de l'apprendre. J'avais eu vent de l'incident mais j'aurais été incapable d'affirmer qu'il s'agissait de Valentina. Bon et bien je me sentais déjà moins seul d'un coup. « T'es mignonne. » Ceci équivalait un peu à un "merci". Pourquoi la remercier ? Bah, elle tentait de me démontrer que je n'étais pas le seul à avoir connu ce genre de situation. C'était gentil, non ? Je supposais. Elle s'approcha alors de moi, à genoux, avec une once d'inquiétude dans le regard. « Tu vas bien ? Passe son pied! » Oui alors là c'est clair, elle était vraiment mignonne. Rien ne l'obligeait à se préoccuper de mon pied qui me faisait atrocement souffrir sur le moment et pourtant elle le faisait. Pas le temps de dire ni de faire quoi que ce soit, elle saisit bientôt celui-ci avec douceur bien évidement. « Tu as mal quand j'appuie là ? » Heuuuuuuuu. Mes dents serrées et mes sourcils froncés parlaient pour moi, non ? « Un mal de chien putain. » Puis je laissai place à un sourire qui se voulait rassurant, tandis que mon regard s'adoucit. « Non mais ça va aller, tant qu'je peux encore me relev... » Ni une ni deux, je tentai de me hisser sur mes deux grandes pattes mais perdis aussitôt l'équilibre. Hm, mauvais plan. Et la douleur se fit très vite plus intense. « ... Hum, je vais rester par terre je crois bien, hein. » Oui c'était sans doute préférable. Au moins le temps que ça se calme un peu et que la douleur s'estompe. Car elle allait s'estomper, hein ?!

« T'es mignonne. » C'est une insulte ? Non parce qu'on sait jamais avec lui. Quoi qu'il en soit elle accepte son commentaire avec un large sourire. Oui elle est mignonne c'est indéniable. Elle s'occupe du bine être des autres tout le temps même si cette personne est aussi imbuvable et imprévisible qu'un Andreas. Alors quand il tombe elle ne se moque pas de lui, parce qu'elle est très maladroite, trop maladroite et qu'elle n'aimerait pas qu'on se moque d'elle à chaque chute. Maintenant qu'elle s'est occupé de son ego il fait s'occuper de son pied. Elle arrive vers lui et lui demande de lui montrer son pied avant de le prendre avec délicatesse sans même attendre une réponse de sa part. Pare qu'elle sent qu'il va encore faire son homme fort qui ne peut pas être atteint ni même par une cheville démoli dans une chute. Elle la regarde, pas trop enflé et la palpe délicatement lui demandant s'il a mal.  « Un mal de chien putain. » Roh le douillet. Elle arque un sourcil, lui il sourit. Bon il a mal ou pas ? Peut être qu'il fait ça rien que pour se faire dorloté part quelqu'un comme la fois où il s'était coupé et que Loxias c’était occupé du grand bébé ? « Non mais ça va aller, tant qu'je peux encore me relev... » Elle le regarde les yeux exorbité ! Non non non ! Surtout pas s'appuyer sur sa cheville surtout pas ! « Fais pas ... » et il perd l'équilibre pour se retrouve au sol. « ...ça. » finit-elle dans un souffle. « ... Hum, je vais rester par terre je crois bien, hein. » Elle s'inquiète. Elle s'approche de lui posant ses genoux sur le sol. Elle ne dit rien, elle se contente d’ôter la chaussure du jeune homme avec une délicatesse infini. Maintenant manque plus que la chaussette, et c'est quelque chose d'assez délicat lorsqu'on a mal la cheville. C'est certain elle est foulé. Mais peut être même plus, il devrait peut être voir un médecin ? « Bouges pas bambino. » dit-elle autoritaire sans même relever la tête vers lui. Ses longs cheveux gêne sa vision elle les remonte sur le haut de son crâne d'un geste de la main. Délicatement elle ôte la chaussette qu'elle pose sur l'herbe non loin de la chaussure. Elle pose sa main gauche sur le talon et sa main droite sur le dessus du pied. Encore ses foutu cheveux qui bloque sa vision. « Tu peux relever mes cheveux s'il te plaît. » dit-elle relavant la tête vers lui me visage caché part sa masse blonde. Que va-t-elle faire ? Et bien tester sa cheville bien entendu. Et pourquoi pas la remettre en place hein hein ça lui dit vous croyez ?

Quel couillon non mais quel couillon bordel. Je me trimballais une douleur à la cheville comparable à un poignard dans le ventre et tout ce que j'entreprenais de faire, sur l'instant, c'était de me lever comme un con. Se mettre debout dans cet état, mais il fallait être ou franchement stupide, ou juste parfaitement mazo. Inutile de dire que je ne restai pas hissé sur mes deux jambes très longtemps. À peine deux secondes à vrai dire. Impossible de tenir debout plus longtemps avec une telle douleur. Douleur qui venait d'ailleurs d'empirer - bravo Andreas. Le pire étant que Valentina avait tenté de m'en dissuader. « Fais pas ... » Hélas, la chute ne se fit pas attendre. « ...ça. » S'il restait une chance minime pour que cette cheville ne soit pas en miettes, je venais de l'anéantir en un temps record. J'avais juste envie de me foutre une claque sur le moment. Mais pas moyen, non, ces joues avaient déjà pris trop cher à cause de ma partenaire. Valentina s'approcha alors de moi, inquiète visiblement, puis entreprit de retirer d'abord ma chaussure, puis ma chaussette. « Bouges pas bambino. » D'un autre côté, je ne risquais pas de partir en courant hein. Et puis l'envie de gesticuler dans tous les sens ne se faisait vraiment pas ressentir. J'essayais même de me contenir, limite d'avaler la douleur. Mais rien n'y faisait ; celle-ci était de plus en plus persistante. Ses mains furent posées de part et d'autre de mon pied. Je craignais maintenant le pire. « Tu peux relever mes cheveux s'il te plaît. » Ah oui en effet, elle ne devait plus voir grand chose là. « Tout de suite madame. » Je levai alors le bras et retirai les cheveux qui lui cachaient la vue, avec douceur. Je lui devais bien ça, et me voyais quand même mal lui arracher sa crinière blonde sauvagement. « Voilà qui est fait. » Là tout de suite, elle devait y voir beaucoup plus clair c'était certain. Mais je restais sceptique quant à ses intentions. Que prévoyait-elle de faire maintenant ? « Hum. Ça va être le moment où je vais hurler de douleur et mourir d'une crise cardiaque ? » En d'autres termes, est-ce que j'allais avoir un mal de chien sans précédent dans les secondes à venir ? Elle m'inquiétais, là, elle m'inquiétais même beaucoup.