La gourmandise n’était pas un défaut. Non. C’était juste un penchant qui pouvait s’avérer gênant pour la ligne. Rien d’autre ! En ce dimanche matin, la jeune Betty-Jayne avait envie de manger avec gourmandise plus qu’avec faim. Voilà pourquoi elle était dans la cuisine, entrain de faire fondre du chocolat dans une casserole, tandis qu’elle lavait des fraises. Le mélange allait être parfait, tout simplement parfait ! Une fois que tout fut prêt, elle posa la casserole sur un dessous de plat sur la table, puis les fraises dans un saladier, et s’installant sur une chaise, elle commença à déguster le tout. C’est là qu’un candidat entra dans la pièce, interrompant le délice de la jeune blonde. Elle posa ses yeux sur le nouveau venus, puis avec un sourire, elle accueilli Franz. « Fraises aux chocolat, ça te dit ? »

Le week-end d'après prime passait plutôt sereinement malgré le départ des trois habitants. Il est forcément étrange de voir la maison se dépeupler aussi brutalement, mais il allait falloir que chacun de nous s'habitue à ce phénomène, les nominations n'allaient pas tarder à nous tomber dessus au coin du nez. Ne trouvant pas le moyen de rester dans mon lit jusqu'à tard dans la matinée, j'étais levé depuis approximativement une heure, feuilletant un roman que j'avais emporté avec moi sans pour autant parvenir à me concentrer. Ce pourquoi je décidai de descendre à la cuisine, y percevant du mouvement de par le bruit qui en provenait, espérant enfin pouvoir enquiquiner quelqu'un. Je fis ainsi face à Betty-Jayne, la nana chargée de nous faire craquer les uns après les autres avec nos secrets (à voir si elle s'y prenait bien), et une casserole de chocolat fondu. Owh fuck.

Fraises aux chocolat, ça te dit ?

Béat, je me précipitai vers elle en hochant vivement la tête, ramenant une chaise à côté de la sienne pour m'y installer, saisissant aussitôt une fraise entre mes doigts.

Je crois que ça va faire une éternité que j'ai pas mangé de fraise! Merci mon Dieu... ou plutôt, merci Betty!

Dans un large sourire, je trempai ainsi le fruit dans le chocolat chaud et portai aussitôt celui-ci à mes lèvres, le liquide gouttant sur mon menton. Di-vin.

Quand il s’agissait de chocolat, Betty avait du mal à partager, mais là en l’occurrence, vus la quantité de chocolat fondue dans la casserole, et vus la bouille adorable de Franz, elle pouvait bien faire une exception ! Le candidat parut retrouver son enfance en quelques secondes à peine, et Betty se mit à rire tandis qu’il remerciait son dieu..ou plutôt BJ ! Il goûta alors le mélange et la jeune blonde l’observa avec un sourire amusé aux lèvres. Elle prit une fraise et la trempa délicatement de le chocolat avec de croquer dedans les yeux fermés. « C’est un délice heeeiin ? » Elle finit sa fraise et rouvrit les yeux, les plantant dans ceux de Franz, amusée. « Je suis ta déesse maintenant ! » Elle se mit à rire, puis voyant qu’il avait du chocolat sur son menton, elle redoubla de rire, le trouvant trop mignon ainsi. « Tu as du.. Tu as.. » Elle riait trop, n’arrivant pas à finir sa phrase. Elle lui indiqua finalement son menton continuant de rire. Et dire qu'il était sensé être le tombeur de la maison (a)

La scène était excellente. Franz était comme un enfant trop gourmand en cet instant et Betty n’arrivait plus à se contrôler, pliée de rire en le voyant plein de chocolat. Le pire fut lorsqu’il essaya de s’essuyer avec sa langue, se concentrant dans sa tâche comme s’il s’agissait de quelque chose de très sérieux. Il afficha finalement un grand sourire plein d’innocence après s’être essuyé avec sa main. « Tricheur. » Elle se remit à rire, puis prenant une fraise, elle la fit tremper dans le chocolat avant de la fourrer dans la bouche du candidat, ne l’étouffant pas non plus. Elle s’occuperait de le nettoyer une fois qu’ils auraient finis de manger, là, c’était inutile, puisqu’ils étaient loin d’avoir finis. Prenant une fraise pour elle, elle croqua dedans sans la tremper dans le chocolat. « Alors Franz, cher fidèle, tu t’en sors comment dans cette maison de fous ? C‘est une sorte de combat tous les jours, surtout que depuis la fin du prime, j’ai l’impression qu’y’a des petits conflits partout ! A croire que c’est bientôt la guerre. Tu sais être un bon soldat joueur j’espère ! » Elle lui fit un clin d’œil, avalant le reste de sa fraise.

J'avais conscience de l'image que je dégageais à cet instant et de l'effet créé sur la jeune femme, ici l'attendrissement général. Je ne cessais de la fixer de mes yeux tantôt hagards et interrogateurs, tantôt rieurs. Le courant semblait passé à merveille entre nous, et je ne fus pas surpris de son geste qui suivit. Elle saisit en effet une fraise qu'elle trempa de chocolat avant de l'enfourner aussitôt dans ma bouche. J'accueillis l'aliment avec ravissement, léchant ses doigts au passage avec gourmandise avant d'éclater de rire, mâchant le fruit (autant dire qu'avec la taille conséquence de ma bouche je ne rencontrai aucun problème à cela)

Alors Franz, cher fidèle, tu t’en sors comment dans cette maison de fous ? C‘est une sorte de combat tous les jours, surtout que depuis la fin du prime, j’ai l’impression qu’y’a des petits conflits partout ! A croire que c’est bientôt la guerre. Tu sais être un bon soldat joueur j’espère !

On frôle l'apocalypse oui! Entre Rafael, Saoirse et Leone, je n'sais vraiment plus où donner de la tête. Mais rassure-toi sergent Betty-Jayne, mon charme sera ma meilleure arme face à toutes ces menaces.

Je lui souris ainsi, haussant les sourcils afin de souligner ma phrase sans la lâcher du regard. Je piochai ainsi une nouvelle fois dans le bol, trempant cette petite merveille de délice dans le liquide noirâtre avant de venir faire glisser le bout de celle-ci sur les lèvres de la jeune femme puis ses joues, y traçant des marques de guerriers ancestraux, mi-amusé mi-charmé.

Bien sur, tu vas me nettoyer la figure avec le plus grand soin.

Je secouai la tête de gauche à droite, curieusement tenté de la laisser ainsi maquillée. Elle était après tout affreusement attirante (ahah) en petite guerrière amazone, et la référence à Xena ne faisait qu'appuyer cette impression. Un large sourire s'étala alors sur mes lèvres tandis que je reprenais une nouvelle fraise, pas prêt d'avoir vidé le bol avant un bon bout d'aller retour.

Sinon je donne des indices sur le secret de ta sœur…

Apparemment elle ne voulait pas lâcher l'affaire. J'ouvris le bouche, profondément choqué et scandalisé par ses menaces, avant d'avaler le fruit d'un trait, hochant la tête dans un rictus quelque peu inquiétant. J'avais oublié que l'ancienne candidate n'était entrée au sein du nid que dans l'unique but de mettre en danger les habitants actuels.

D'accord, très bien, d'accord tu l'auras voulu!

Ni une ni deux, je saisis son visage entre mes mains, m'approchant avec une lenteur calculée près de ses joues que je commençai à lécher du bout de ma langue, achevant de picorer celles-ci avec mes lèvres, un peu sensuellement peut-être.

Propre comme un sous-neuf! Ajoutai-je dans un large sourire avant de glisser mes doigts sur l'une de ses joues complétement humidifiée, amusé face à son expression.