lena
Valeri n'était pas un couche-tôt, bien au contraire. Ce soir-là, il ne faisait que de passer dans sa chambre, afin de prendre un livre. Un livre, pour lire... pas pour faire autre chose. Il faut dire que ça ne devait être la seule fonction qu'il connaissait aux livres : celle d'être lue. A moins qu'il y en ait d'autres de cachées, il ne savait pas. Tant dit qu'il stafferait à remettre la main sur son livre, son regard se posa sur une silhouette qui était assise, loin de lui. Il n'eut guère de mal pour reconnaître celle de Lena. Il hésita quelques secondes pour s'en approcher. Il ne montrait plus que Sully débarque, comme par hasard -ou non-, dans cette pièce. Il se pinça les lèvres, réfléchissant longuement à ce dilemme qui prenait place dans sa tête. Continuer de chercher son livre et ignorer Lena, ou bien aller vers Lena et en oublier le livre. Tout ceci était bien compliqué. Il réfléchit... quelques secondes, quelques instants, juste le temps de prendre une décision... Oh et puis, zut. Tant pis. Il abandonna alors la quête peu fructueuse de son lit, et se dirigea vers Lena. Elle ne semblait pas avoir le moral depuis le prime de dimanche. Entre sa nomination par les traîtres et le départ de son partenaire qu'elle semblait chérir, son moral devait en pâtir. Il s'assit à ses côtés, silencieux, sans un mot. Se contentant alors de lui adresser un sourire qui se voulait plus rassurant et confiant qu'autre chose. « Ça va ? Souffla-t-il, marquant une brève pause. Elle est un peu stupide ma question, je suis désolé... » reprit-il alors. Elle était un peu stupide. Assez stupide. Très stupide. Pourtant, il ne l'avait pas dit pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Non. Il voulait tenter de se montrer attentionné, et ce pour la première fois de sa vie. Attentionné avec quelqu'un qu'il apprenait à apprécier. Il chassa alors ses mots prononcés d'un geste de la main. Oui, elle était stupide, cette question au fond. Il devait se douter que ça ne devait faire plaisir à personne de perdre son partenaire de jeu, surtout lorsque l'on s'était attaché à ce dernier. Lui, par exemple, ne s'imaginait pas sans la sienne -malgré les incidents récents. Non. «... et si tu as besoin de quelqu'un pour chasser les monstres sous ton lit, je suis là. Enfin, je me doute que je ne le ferai sûrement pas aussi bien que Kimo. ». Il ne savait pas vraiment pourquoi il venait de lui énoncer ça. Ni pourquoi il lui proposer de chasser les monstres, la nuit. Peut-être parce qu'elle lui avait confié, une fois, qu'elle avait un peu peur la nuit, lui confiant que chez-elle elle dormait avec un peu de lumière. Oui, c'était peut-être ça. Il ne faisait rien de mal. Il voulait juste être là pour elle. Certes, elle avait sa nouvelle partenaire de jeu, Opaline. Mais il ne savait pas vraiment si les deux jeunes femmes s'entendaient bien ou non. Sûrement. C'était un détail dont il ignorait.

Si elle allait bien, la question ne se posait pas. Il n'avait même pas besoin d'avoir à lui demander pour avoir un soupçon de regard. Il le le voyait bien de ses propres yeux qu'elle n'allait pas bien. Il se sentait un peu idiot avec sa question, et ses quelques mots qui se voulaient rassurants. Il était stupide, tout comme sa question. Oui, elle l'était. Elle lui répondit alors très brièvement que ça n'allait pas fort. Il l'avait bien remarque ça. Qu'elle n'allait pas fort. Les événements du prime devaient être à l'origine de cette baisse de moral. Il n'avait même pas à lui demander, il s'en doutait très bien. Sa nomination, puis le départ de son partenaire. En parlant de ce dernier, Valeri lui annonça que si elle avait besoin d'une personne pour chasser les monstres qui logeaient sous son lit, il était là. Évidemment, il n'allait pas l'obliger à rester à ses côtés, la nuit ou même pendant ce début de soirée, si elle ne le voulait pas. Il ne voulait pas lui imposer sa présence. Peut-être qu'elle ne voulait pas le voir... même si pour lui, cette hypothèse était impossible. Lena, ne plus vouloir le voir ni lui parler : c'était inconcevable. Il ajouta alors que Kimo devait être bien plus doué que lui en cette matière, en matière de chasse aux monstres. Peut-être y avait-il une technique spéciale pour chasser les monstres de la nuit, il ne savait pas lui. Elle disait alors qu'elle voulait bien. Avant finalement de se rétracter aussitôt. Elle lui expliqua alors que techniquement, lui ne pouvait pas. Il fronça légèrement les sourcils, ne voyant alors pas où elle voulait en venir. Kimo l'aidait donc à les chasser en dormant avec elle, auprès d'elle. C'était donc ça la technique pour chasser les monstres. Mais il avait Jaileen, ce fut ce que Lena ajouta. Que lui avait Jaileen, pour dormir avec lui. Certes, elle n'avait pas tort sur ce point. Lui n'avait pas perdu sa partenaire. Pourtant cette dernière ne se gênait pour aller dormir ailleurs, par moment. C'était peut-être désagréable de dormir aux côtés du biélorusse, allez savoir. Elle allait devoir dormir toute seule à présent, et elle devra chasser elle-même les monstres, lui dit-elle alors. Valeri l'observa un instant, détaillant chaque trait de son visage. « Arf, tu sais, Jaileen, elle va bien dormir avec Sega sans m'avertir... » lui confia-t-il alors. Il ne savait d'ailleurs même pas pourquoi il lui faisait cette confidence. Puis, ça devrait certainement bien faire une belle jambe à sa partenaire qu'il veuille passer un peu de temps avec Lena. « Si tu veux je m'assis à côté de toi, juste le temps que tu t'endormes. ». Après tout, c'était une solution comme une autre, non ? A défaut de ne pas pouvoir dormir avec elle, parce qu'il avait Jaileen lui, il resterait à ses côtés le temps qu'elle trouve refuge dans les bras de Morphée. Évidemment, il ne l'obligerait pas une fois encore d'accepter. Jamais, il ne la forcerait à faire quelque-chose qu'elle n'avait pas envie. C'était que si elle en ressentait vraiment le besoin. « Je n'aime pas te voir comme ça, tu sais. » lui confia-t-il. Oui. Il n'aimait pas la voir peinée, triste. Il préférait la Lena souriante et optimiste, enthousiaste et pleine de joie de vivre.

Il aurait très bien pu continuer à chercher son livre, et ne pas bouger. Ne pas aller vers Lena, et rester les bras ballants, sans rien faire. Non. Il ne pouvait pas. Si pendant un instant de rien, il s'était retrouvé face à un dilemme, il a réagit rapidement et a été vers elle. S'installant à ses côtés, sans un mot. Ca n'allait pas fort, comme elle lui avait dit. Il l'avait bien remarqué. Il ne devait certainement pas été le seul à l'avoir remarqué. Cependant, il semblait se soucier de Lena -là, non plus il n'était pas le seul, n'est-ce pas ? Ainsi, si elle avait besoin de quelqu'un pour chasser ces monstres imagines, il lui indiqua qu'il était là. Là, pour elle, bien entendu. Si au début, elle semblait d'accord par cette idée, elle se rétracta rapidement. Mentionnant alors le fait que Valeri, lui, avait encore sa partenaire, Jaileen. Il ne savait pas d'ailleurs pourquoi il lui fit remarquer le fait qu'elle avait dormi avec Sega. Surtout que tout le monde était au courant de ça, suite aux images montrées au prime. A la réaction de la danoise, il haussa des épaules. Elle lui demanda si elle avait des vues sur lui aussi. Finalement, elle décréta qu'elle s'en fichait et que ce n'était pas ses affaires. Elle n'avait pas tort. Lui non plus, ce n'était pas ses affaires... enfin si elle préférait être plus en compagnie avec Sega qu'avec lui, ce n'était pas ses affaires. Voilà. Il s'en fichait, lui aussi. Puis le plus important, pour le moment, était ces monstres et le sommeil de Lena. Il lui proposa alors de rester assis à côté d'elle, le temps qu'elle s'endorme. Ce n'était pas une si mauvaise idée que ça en soi. Puis, il ne l'obligerait pas si elle ne voulait pas de lui dans son lit, ou tout simplement à côté d'elle. La danoise lui fit part ses difficultés de sommeil du moment. Il n'était guère étonné par ça. En général, lorsque l'on était soucieux, le moral et le sommeil en pâtissaient. Dans son cas, le sommeil mettait des heures à venir. Des heures, c'était assez vague comme notion. Ca pouvait être une heure, ou deux, trois ou même quatre heures. Elle lui disait alors que ça l'embêterait de le faire attendre aussi longtemps. Ce n'était pas comme si Valeri avait déjà prévu de faire plein de choses au cours de sa soirée. Non. Il n'avait d'ailleurs prévu de ne rien faire. Enfin, si. De lire. Il pouvait bien faire les deux en même temps, dans ce cas-ci. Il resterait à ses côtés, tout en lisant. «  Mais moi, ça ne m'embêtera pas. Je prendrai un livre, s'il le faut, et si tu veux je pourrais t'en faire la lecture ou te chanter une berceuse » souffla-t-il alors. Chanter une berceuse, ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. Sachant qu'il ne s'était jamais essayé au chant depuis ses neuf ans. Pour la lecture, ça aurait pu être une bonne idée, mais son fâcheux accent risquerait de lui faire des torts et il ne manquerait plus qu'il tombe sur quelques mots qui avaient décidé que le biélorusse ne réussiraient pas à les lire... Mais la volonté était là. Il ne voulait pas laisser Lena seule, pas dans cet état en tout cas. Oh non. Il n'aimait pas la voir comme ça, comme il lui fit remarquer. Il n'aimait pas du tout cette Lena soucieuse et peinée qui se trouvait sous son regard. Il n'aimait pas ça. Il posa son regard sur le visage de la danoise, venant alors à croiser ce regard noisette. Elle se saisit alors de la main du biélorusse, lui confiant alors qu'elle ne pouvait pas enchaîner deux bonnes semaines, que tout lui souriait il y a quelques jours, et que maintenant... maintenant, elle n'arrivait même plus à sourire. Il avait connu la jeune femme bien plus optimiste que ça, notamment la semaine passée par exemple. «  Mais tu vas le retrouver, ton sourire. Tu vas le retrouver vite même. ». Oui, elle le retrouverait vite. Très vite, même. Valeri le voulait. Tout simplement parce qu'il se souciait (trop?) et qu'il n'aimait pas la voir comme ça. Non. Ce n'était pourtant pas dans la nature du biélorusse de se soucier, au premier abord, de quelqu'un. Il lui était arrivé quelques fois de s'inquiéter pour sa sœur et encore, celle-ci n'hésitait pas à lui faire remarquer qu'elle n'avait plus besoin de lui. Valeri n'avait jamais eu cet instinct affectueux. Et c'est alors que Lena lui confia qu'elle aurait pu en parler à sa nouvelle partenaire, de ces fameux monstres. Mais apparemment, cette dernière semblait s'en ficher un peu. «  Opaline, c'est ça ? » lui demanda-t-il, alors. «  Et... tu t'entends bien avec elle ? ». Il demandait comme ça. Il pouvait le dire : ce n'était pas la bonne entente entre Opaline et lui. Il faut dire que la jeune fille s'était cantonnée à l'idée que Valeri ne l'aimait pas et qu'il se moquait d'elle continuellement.

En effet, ça ne l'embêterait pas de veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle retrouve les bras de Morphée. Personne n'y verra aucun inconvénient. Puis dans le cas où il trouverait le temps long, il n'aura qu'à prendre avec lui un livre. Après tout, c'était ce qu'il avait prévu de faire, avant de s'arrêter parler à Lena : de lire. Alors, il pourra très bien faire les deux en même temps : avoir un œil sur Lena et lire. Si elle le voulait, il pouvait même lui en faire la lecture ou bien lui chanter une berceuse. Même si ces deux dernières idées étaient très bien, il doutait fortement de ses capacités pour y arriver. Dans le premier cas, il avait quelques difficultés pour lire, et dans le second cas, son accent était sacrément moche. La preuve en début de semaine, où il avait tenté de chanter pour lui-même lorsqu'il se trouvait dans le jacuzzi. Mais l'effort et la bonne volonté étaient là, c'était peut-être ça le principal. La danoise semblait alors refuser. Au fond, ce n'était pas plus mal... il se serait ridiculisé bien plus qu'autre chose -même si le ridicule ne tuait pas, parait-il. Elle lui confia alors que le simple fait de l'avoir à ses côtés l'apaisera déjà beaucoup. Un mince sourire étira alors les lèvres du biélorusse. Il n'aura donc pas à chanter, ni à lire à haute voix, juste à rester à côté d'elle. A ses côtés. C'était tout du moins ce qu'il en avait conclu dans ces mots. Peut-être avait-il mal compris. Il lui répondit alors d'un sourire. Ces quelques mots qu'elle avait pu tenir le touchaient. Oui. Le toucher. C'était pourtant rare qu'il ressente quelque-chose comme ça. Jamais, il n'avait été touché par quelques mots, à vrai dire. Jamais. Il est vrai qu'il n'aimait pas non plus voir Lena dans un tel état. Il se doutait bien que sa nomination et que l'élimination de son partenaire adoré étaient un gros coup dur pour elle. Peut-être bien trop gros. Il ne pouvait pas rester insensible face à cette peine. Il ne le pouvait pas. Selon elle, elle ne pouvait pas passer deux bonnes semaines successives et qu'elle n'arrivait plus à sourire. Il n'aimait pas l'entendre tenir de tels propos, et il lui dit alors qu'elle retrouvera le sourire. Qu'elle le retrouvera très vite même. Il y croyait, oui. Peut-être était-il trop optimiste. Mais une Lena peinée et attristée lui faisait de la peine. Il ne saurait expliquer pourquoi il se souciait tant de la jeune femme. Peut-être était-ce quelque-chose qui ne s'expliquait pas, il ne savait pas vraiment. Un mystère relationnel, certainement. Peut-être n'y avait-il tout simplement pas d'explications à ça. Après tout, à quoi bon vouloir trouver des anagogismes à tout. Lena mentionna ensuite sa nouvelle partenaire de jeu. Opaline. Il lui semblait avoir entendu que la danoise s'était retrouvée avec elle, suite à l'élimination de leurs deux partenaires de jeu respectifs. Il eut voulu savoir la relation qu'entretenait les deux jeunes femmes. Enfin, si elles s'entendaient bien tout simplement. Lena lui dit alors très brièvement que non. Non, elles ne s'entendaient pas bien, puisqu'Opaline ne l'aimait pas. Un petit rictus se dessina alors sur les lèvres du biélorusse, il était rassuré de voir qu'il n'était pas le seul à recevoir de tels propos de la part de cette jeune femme. Parait-il qu'elle la regardait bizarrement, c'était ce qu'Opaline lui avait dit. Lena regardait bizarrement Opaline. Il se doutait que Lena était du genre à regard quelqu'un de façon 'bizarre'. Lena était une jeune femme gentille. Il y avait donc autre chose, selon la danoise. Autre chose qui la pousserait à ne pas l'apprécier. Elle lui demanda alors s'il pensait que l'on pouvait décider de ne pas apprécier une personne à cause de son regard. « Hum, non... » souffla-t-il. On ne pouvait pas décider de ne pas aimer quelqu'un à cause d'un simple regard. A cause d'une apparence, oui, on pouvait décider ou non d'apprécier une personne. Valeri pourrait longuement converser à ce sujet. Après tout, s'il n'était pas tant apprécier, ici, c'était certainement à cause de son apparence, de cette image qu'il voulait renvoyer aux autres. De cette image fausse, erronée par les désirs d'un jeune garçon. Il ne faisait que de montrer que tout le monde ne s'attarder qu'aux premières apparences. Lena lui confia alors qu'elle avait l'impression qu'Opaline agissait avec elle, comme elle le faisait avec eux tous, ou alors elle devenait paranoïaque. Valeri ne savait pas trop. Il l'avait pourtant vu en compagnie de quelques candidats qu'elle semblait apprécier. Alors, elle ne devait pas agir comme ça avec tout le monde. Non. « Je ne pense pas qu'elle soit avec tout le monde comme ça... J'ai cru comprendre qu'elle s'entendait bien avec Thelma, elle a l'air d'apprécier Sandro et sûrement d'autres personnes aussi. » lança-t-il alors, un brin pensif. Lena lui demanda alors s'il l'aimait bien. S'il aimait bien Opaline. Il sourcilla quelque peu par sa question. La danoise avait cru que c'était le cas. « Non... » souffla-t-il. Autant dire ce qu'il en était. Elle devait sûrement faire écho aux commentaires qui avait pu être dit au sujet du biélorusse, qui aurait eu le béguin pour elle. Il ne savait même pas où la production avait pu aller chercher ça. « Puis, elle ne m'aime pas, moi,non plus. lui confia-t-il alors. Selon elle, je ne fais que de me moquer d'elle... je crois qu'elle doit avoir un problème avec mes mots, mon accent ou bien ma voix. ». Oui, ça devait être ça le problème que la jeune femme avait avec lui. A moins qu'il y ait encore autre chose. Il ne savait pas, il n'arrivait à comprendre cette jeune fille. « Elle a un problème avec nous deux, j'ai l'impression... » souffla-t-il, en ricanant doucement. Il n'allait pas en pleurer de cette histoire.

Peut-être était-ce la fonction de sa nouvelle partenaire de chasser les montres de la nuit, pour elle ? Sa nouvelle partenaire, Opaline. Mais de ce que Lena venait de lui confiait, elle ne semblait pas l'aimer. Comment ne pas aimer Lena. Valeri fut assez surpris par cette confidence. La danoise était certainement la jeune femme la plus gentille et la plus indulgente, de ce nid. Elle était l'une des seules à avoir su apprécier Valeri à sa juste valeur et avait su le voir au-delà de cette fausse facette qu'il se donnait. Lena n'était pas comme les autres, clairement. Alors il avait un peu de mal d'imaginer quelqu'un ne pas l'aimer. Parait-il que Lena la regardait bizarrement. Valeri avait un peu de mal à croire à cette justification, tout comme elle. Elle pensait qu'il devait y avoir quelque-chose de plus 'profond' qu'une simple histoire de regard. On ne pouvait pas décider de ne pas aimer une personne à cause de son regard. Non. Valeri était bien d'accord là-dessus. Opaline n'était clairement pas comme ça avec tout le monde, du genre méfiante. Il avait cru comprendre qu'elle s'entendait très bien avec Thelma -c'était d'ailleurs ce que cette dernière lui avait confié. Et dernièrement, il l'avait vaguement vu en compagnie de Sandro. Sûrement parce qu'elle devait l'apprécier, lui aussi. Cette compagnie était assez... enfin... Sandro n'était pas le garçon le plus sympathique, le plus joviale, le plus drôle de ce jeu. Elle avait donc réussi à se créer certaines affinités avec des personnes au sein de ce jeu. Peut-être y en avait-il d'autres. Il faut dire que le biélorusse n'avait pas que ça à faire que d'enquêter sur les affinités de la sauvageonne. Il ne comprit pas d'ailleurs pourquoi la danoise chercha à savoir s'il l'appréciait, s'il l'aimait bien. Il semblait pourtant qu'il lui avait pourtant dit que ce n'était pas le cas, lors du prime où les images avaient été diffusées. Il lui avoua qu'Opaline ne l'aimait pas. Elle ne l'appréciait pas du tout, et elle lui avait dit ça de vive voix. Lena semblait un peu surprise par ça. Elle aurait juré le contraire. Le contraire ? Que... le contraire du fait qu'elle ne l'aimait pas ? Ou ? Il fronça les sourcils, marquant une légère confusion. « Le contraire ? Ah ouais ? Et pourquoi ça ?... » lança-t-il, alors. Il ne savait pas vraiment pourquoi la jeune femme pensait le contraire. Il n'y avait pourtant rien qui laissait penser le contraire. Ou alors Valeri était bien trop aveugle pour ne pas comprendre les signaux lancés par la jeune femme. Il faut dire que l'espèce 'femme' était bien compliquée. Bien trop compliquée pour le biélorusse. Enfin, soit. Il lui confia ainsi qu'elle disait qu'il se moquait de lui. Valeri en déduit donc qu'elle ne devait pas aimer ses mots, sa voix... ou son accent. Peut-être n'aimait-elle par les personnes dotées d'un accent de l'est ? Lena lui avoua qu'elle le trouvait chouette, elle, son accent. Un léger sourire un peu confus se dessina sur les lèvres du jeune garçon. « Je crois bien que tu ais la seule à l'apprécier, ici. » révéla-t-il. Oui. Elle était bien la première à lui faire un compliment sur son accent. Sûrement la seule qui lui en fera. Ce n'était pas grave, il n'allait pas en pleurer de ça. Tout comme il n'allait pas pleurer du fait qu'Opaline semblait avoir un problème avec Lena et lui, avec eux deux. L'un comme l'autre n'avait pourtant rien pour recevoir un certain désamour de la part de la nouvelle partenaire de la danoise. Lena avait d'ailleurs raison. S'il n'y avait pas d'affinité, ils ne pouvaient les inventer. A moins d'être d'excellents comédiens. Même un comédien avait des failles, à un moment donné. Opaline avait donc plus de facilités à aller vers certaines personnes, comme par exemple Thelma ou... Sandro. Les hommes lui feraient un peu peur... Pourtant elle ne semblait pas avoir peur de Sandro, et il était certainement le garçon qui n'était pas le plus sympathique de tous les garçons réunis du nid. Elle lui demanda si Opaline ne lui semblait pas particulièrement méfiante lorsqu'elle se trouvait avec lui. Valeri haussa les épaules un premier temps. « Non, pas vraiment... elle a plutôt l'air gênée et mal à l'aise. » confia-t-il alors. Gênée. Il faut dire qu'ils se retrouvaient pas dans des situations qui ne les aidaient pas. Rien que la fois où elle l'avait surpris avec Jaileen, elle avait de quoi être gênée depuis. Opaline restait malgré tout un mystère à ses yeux.Un mystère qui ne sera jamais percé. « ...mais de toute façon, je ne peux pas plaire à tout le monde. ». Que ce soit à Opaline ou à un autre. Oui. Il devait bien y avoir d'autres personnes au sein de ce nid qui n'appréciaient pas le jeune biélorusse pour des raisons x ou y, ou tout simplement parce qu'ils voulaient se fier à l'image que Valeri voulait leur projeter. Le regard du biélorusse se posa quelques instants sur le visage de la danoise. « Hum, sinon tu veux boire quelque-chose avant de te coucher ? Un verre de lait ?  Une tisane ? Un thé ? ». Il ne savait pas vraiment pourquoi venait-il de lui demander ça subitement. Peut-être parce qu'il venait d'y repenser et qu'il avait peur de l'oublier plus tard. Valeri n'était pas un garçon connu pour sa grande mémoire, il faut dire.