Je n’étais pas forcément fan des douches en commun, savoir que tout le monde pouvait se rincer l’œil me dérangeait un peu mais avec le temps j’allais m’y faire. De plus, contrairement à certains d’entre nous, je n’étais pas pudique et me foutre à poil n’était donc pas vraiment un problème pour moi, j’étais habitué à finir nu dans certaines soirées lorsque j’étais vraiment déchiré. Mais passons, je m’étais réveillé après une bonne partie de la maison, ayant récupéré les heures de sommeil que j’avais en retard depuis le début de l’aventure je m’étais donc levé tranquillement, sans trop me presser pour me rendre jusqu’à la cuisine afin de prendre un petit déjeuner copieux, quelques tartines avec du beurre, un fruit et un mini croissant avec le café que j’avais ingurgité très rapidement pour pouvoir me rendre à la salle de bain pendant que personne ne s’y trouvait. En arrivant dans la salle d’eau je m’étais donc dévêtu de mon seul et unique vêtement, un caleçon rouge et noir que j’avais laissé sur le sol le temps de pouvoir prendre une douche bien chaude. Ce n’est que quelques minutes après débuté ma douche et au moment où j’avais commencé à m’appliquer du gel douche sur l’intégralité du corps que j’avais remarqué qu’une personne me regardait fixement. Je n’avais pas entendu la porte mais il était impossible de se rincer l’œil en toute discrétion ici. Souriant amusé en découvrant Betty je m’étais retourné afin de lui offrir une meilleure vue sur mon physique qui semblait plutôt généreux à mes yeux. « Tu sais… Si tu voulais mater tu pouvais me demander hein, ça ne me dérange pas ! »

Je ne sais pas si c'est pareil pour les autres, mais j'adore les douches communes, surtout que les portes des cabines sont transparente donc c'est d'autant plus facile d'observer les autres se doucher. Certains font les petits joueurs et se douchent en maillot. Je vois vraiment pas l'intérêt, quand tu te laves t'es à poils ! Voilà, un point c'est tout. Non mais il y en a qui ont de ces idées parfois. Enfin, c'est pas mon cas, moi je me douches à poils, comme une personne normale. Oui, certes, je ne suis pas normale, je sais que pas mal de monde pense que je viens d'une autre planète, mais je m'en fous, mais alors vraiment au plus haut de je-m'en-foutisme qui puisse exister. Et donc dans mon monde, le monde merveilleux de Betty et sa dégaine de dégénérée, on se douche nu. Enfin, c'est même pas pour me doucher que je viens dans la salle de bain en fait. Non, parce que je me suis déjà lavée, je me suis levée tôt à cause d'Inès qui me fait chier toutes les nuits parce que je prends trop de place. Mais donc, si je ne viens pas pour me laver, que suis-je en train de faire dans la salle de bain ? Je mate, quelle question ! Et pas n'importe qui. Je crois bien que c'est le petit gars qui voulait m'aider à enlever ma robe lors du premier prime, et accessoirement celui à qui j'ai failli péter le bras à la soirée "mafia", mais j'y suis pour rien, j'avais (encore) trop bu, enfin pas tant que ça puisque je me souviens des faits. Il est pas mal n'empêche, je me le ferais bien. Oui, parce que je suis un peu en manque de sexe quand même, ça fait deux semaines bientôt. Il se retourne et la vue est encore plus belle. Il me dit que si je voulais mater j'aurais pu demander mais que ça le dérange pas. Et bah je vais continuer mon petit matage alors, si tu permets, chéri. Je souris, trop amusée par la situation. Il a de la chance que je l'appelle chéri, ça veut dire que je l'aime à peu près, en tout cas pour l'instant il m'a fait bonne impression, reste à savoir si c'est un bon coup, mais ça c'est pas pour tout de suite, je crois. Je continue de le fixer, il a dit que ça le gênait pas. Si tu veux de l'aide, genre pour te laver le dos, tu sais où me trouver. Et j'esquisse un nouveau petit sourire coquin. Je suis juste derrière lui, en même temps, il risque pas de ne pas me voir.

Avant de postuler pour Fake Lover j’étais habitué à m’envoyer en l’air quasiment trois voire quatre fois par semaine au minimum et généralement aux côtés de parfaites inconnues, pas que je sois incapable de réitérer une expérience deux fois avec la même personne mais je n’en voyais pas toujours l’intérêt, personne jusqu’à maintenant n’était parvenu à retenir suffisamment mon attention pour que je puisse avoir envie d’une seconde partie. Alors forcément, du jour au lendemain j’avais été obligé de me contenir un minimum et je n’avais clairement pas l’habitude de me la mettre derrière l’oreille pendant autant de temps si vous voyez ce que je veux dire. Libre à vous d’interpréter ça comme une faiblesse ou un signe de perversité, j’étais peut-être bien pervers et je l’assumais complètement mais en attendant je n’étais pas celui qui passait par les douches plusieurs fois par jour pour me rincer l’œil et avoir de quoi me faire plaisir tout seul ensuite, de toute manière je n’aimais pas les plaisirs en solitaire, je tenais bien trop à avoir un partenaire pour céder à la simplicité. Je me disais qu’avec un peu de chance j’allais très vite découvrir quelqu’un qui, tout comme moi, allait avoir ses hormones pour le démanger et je ne m’étais pas trompé, semblerait-il qu’il y avait plus de petits diablotins que je n’aurais pu le penser et ça n’avait rien pour me déranger, j’allais avoir doublement de choix. Du coup, voir Betty, la jeune femme à qui j’avais déjà fait quelques petites insinuations plus ou moins précises sur mes intentions la concernant, me mater alors que je prenais ma douche m’avait énormément amusé. « Et bah je vais continuer mon petit matage alors, si tu permets, chéri. » Dieu venait juste de parler et je respectais ses moindres petites exigences. Ainsi, après avoir esquissé un sourire coquin je m’étais remis au travail, shampooinant mon corps de manière, je dois l’avouer, un peu plus sensuelle histoire de faire mon petit effet. « Si tu veux de l'aide, genre pour te laver le dos, tu sais où me trouver. » La petite coquine, elle voulait se permettre de toucher, avais-je des raisons particulières pour refuser ? Pas vraiment. « Je pourrais avoir besoin d’un aperçu de tes capacités avant de penser à te demander de l’aide, j’aime bien éviter les mauvaises surprises tu comprends ? » Oui, j’aime juste me faire tripoter mais je le fais de manière détournée plutôt.

Je m'y connais un peu en anatomie, je veux dire, même sans être médecin, et je peux affirmer avec la plus grande certitude que le corps de ce jeune homme que je mate copieusement est aussi divin que celui des plus beaux apollons de la planète. Bon, peut-être pas, mais presque tout de même, oui, on peut dire qu'il est canon ce mec, alors j'en profite. Surtout que ça n'a pas l'air de le gêner que je joue les voyeuses. En même temps, il a pas de quoi avoir honte. Je le regarde bien de haut en bas, il se la joue un peu en se savonnant, mais il a le droit j'imagine, avec une plastique pareille. C'est pas le plus beau mec que j'ai vu dans ma vie, mais il fait partie des plus beaux, c'est certain. Enfin bref, je me répète, je me répète en disant qu'il est canon, mais bon, en même temps c'est vrai. Je lui propose, un peu implicitement de venir le rejoindre pour lui savonner le dos, si ça le tente. Il n'a pas l'air d'être contre l'idée. Je peux prendre ça pour une invitation ? Que je demande pour être sûre après qu'il m'ait dit vouloir avoir un aperçu de mes capacités. Je souris et avec malice tout en avançant vers la douche, et donc lui inévitablement. Je sais pas jusqu'où il va m'autoriser à aller, mais j'espère le plus loin, enfin le plus bas tout dépend de quoi on parle, possible. Si je peux me faire un mec dès la deuxième semaine, je vais pas dire non, alors je commence à enlever mes fringues. Sache que je n'ai jamais déçu un homme, chéri. Enfin homme, je dis ça comme ça, mais il a tout de même l'air jeune, plus jeune que moi en tout cas, pas de là à faire de moi un couguar, mais c'est surement l'un des plus jeunes mecs que à qui je fais du gringue depuis un moment.

Je n’étais pas un garçon qui disait non lorsqu’on lui faisait du rentre-dedans. Il aurait vraiment fallu avoir un physique énormément repoussant pour que je sois moins abordable et encore, si je parvenais à trouver des qualités à la personne je pouvais faire un effort. C’est l’une des raisons qui faisait que j’étais considéré comme un semi-bâtard, je me comportais comme un chien avec les femmes, n’hésitant pas à les utiliser comme un mouchoir en papier, le temps de me soulager puis de les jeter. Je fonctionnais comme ça, l’engagement me faisait peur, je ne le cachais pas, je craignais le jour où je serais subjugué parce qu’il signerait le début de quelque chose que je ne connaissais pas du tout, une immersion vers l’inconnu qui pouvait accessoirement me laisser en miettes si rien ne marchait comme prévu. Il n’y avait donc aucun mal à mes yeux de profiter de la vie comme elle était présentée, en mordant dans le fruit défendu avec de parfaites inconnues, comme Betty par exemple. Et les autres pouvaient bien se rincer l’œil si je m’occupais de lui régler son compte sous la douche, je m’en foutais complètement et je ne prenais pas non plus en compte les jugements, je m’envoyais en l’air et je l’assumais. « Je peux prendre ça pour une invitation ? » C’était clairement l’objectif oui, mais je n’allais pas être aussi incisif pour une fois, je désirais me la jouer autrement pour une fois. Ainsi d’une manière coquine je lui avais simplement répondu. « Prends-le comme tu veux… Chérie ! » Une manière de la taquiner puisqu’elle m’appelait chéri depuis la soirée mafia. Elle était donc passée aux choses un peu plus sérieuses en retirant progressivement quelques vêtements et je sentais déjà mon corps réagir face à une vue qui devenait de plus en plus intéressante. « Sache que je n'ai jamais déçu un homme, chéri. » Je souriais, répondant du tac au tac dans un pur esprit de provocation. « Je suis très compliqué à combler cela étant dit ! »