Mon ventre commençait à crier famine. Descendant lentement les escaliers, une bonne odeur commençait déjà à me faire saliver. Pénétrant la cuisine, je souris en voyant Leone de dos, au fourneau. M'approchant lentement, je me plaçai juste derrière lui et regardai ce qu'il préparait en passant ma tête par dessus son épaule, m'appuyant dessus par la même occasion. Je regardai rapidement ce qu'il préparait et déviai le regard sur le côté, pour le regarder. « Ca a l'air bon.. Tu crois qu'il y en a assez pour moi ? » Leone ne m'avait toujours pas montré ses talents culinaires depuis l'autre fois. Il ne pouvait refuser.

« On peut s'arranger. » affirmais-je en souriant avant de retirer ma tête de son épaule, le laissant reprendre pleinement la préparation de son plat.
Je commençai alors à mettre la table comme convenu, posant deux assiettes côte à côte, suivit des couverts et des verres. « Deux ou t'attends quelqu'un ? » demandais-je après avoir finit d'installer la table pour deux. Je ne pus m'empêcher de me rapprocher pour regarder ce qu'il faisait, sentant l'odeur des légumes. C'était une bonne chose après les plats des derniers jours. Il fallait des choses plus légères et ça faisait parfaitement l'affaire.

Flatté ? « Non » dis-je simplement en le provocant du regard.
Je pris la bière qu'il me tendait et continuai de le regarder cuisiner. D'un air surpris, je finis par lui sourire lorsqu'il me demanda ce que j'en pensais. Je saisis une petite cuillère et pressé de gouter à sa cuisine, je ne pris pas en compte ses recommandations. Goutant directement la sauce avec un morceau de courgette, je me brulai évidemment. Rien de très grave mais suffisamment pour m'arracher un cri. Bouche ouverte en soufflant pour refroidir la bouchée, j'essayai d'articuler sans vraiment y parvenir. « C'est bon » Après quelques secondes, je finis par avaler la bouchée et souris à Leone. « Ca manque peut-être un peu de poivre encore »

« J'aurai été plus flatté que tu me considères comme un ami » répliquais-je avec un sourire joueur avec peut-être une once de reproche non contrôlé. De toute façon, je m'étais fait une raison. Ce n'était pas tout de suite que Leone avouerait ses sentiments bien que ça m'aurait vraiment fait plaisir de l'entendre de sa bouche, clairement. Tournant définitivement la page, je lui souris, lui donnant un petit coup sur l'épaule alors qu'il se moquait ouvertement de moi. Levant mon regard vers lui, j'humidifiai mes lèvres brûlées et lançai « J'aime quand c'est chaud » Un fin sourire se dessina sur mon visage alors que je rajoutai un peu de poivre dans la casserole. Mélangeant le tout, je plantai ma cuillère et regoutai, cette fois-ci en faisant attention à ne pas me brûler. Visiblement ravi, je repris une cuillère et la tendis à Leone pour le lui faire manger « C'est meilleur non ? »

Contre tout attente, Leone refusa la cuillère si gentiment offerte. Il gouta au plat autrement.. par le biais de mes lèvres. Cette fois, je n'allais pas lui laisser le loisir de voir ma surprise. Alors qu'il posait ses lèvres sur les miennes, je lui fis sentir autre chose que le gout. D'habitude, je gardai mes lèvres fermement fermées mais cette fois, je les entrouvris, juste assez pour faire sentir à Leone mon organe charnu, effleurant ses lèvres avec celle-ci. Je ne lui avais pas enfoncé dans la bouche non plus hein ! Ca faisait partie du jeu entre lui et moi, à celui qui surprendra le plus l'autre. J'espérai que mon coup l'avait tout de même surpris. Pourtant, Leone était très bon lui aussi dans ce jeu. Il m'avoua enfin clairement qu'il me considérait comme un ami. Je ne l'attendais plus mais finalement, ça me rassura quelque peu. Un large sourire aux lèvres, je le remerciai du regard. « Alors on le mange ce plat ? » demandais-je en gardant mon sourire.