« Pourquoi ... J'ai aucune raison de te faire souffrir. Tu es sûrement la personne qui me connaît mieux ici, tu sais tout ce qu'il y a savoir, je comprends pas. » J'étais perdue et de plus je m'étais très mal exprimée lorsque j'avais demandé à Cassandre d'éviter de trop s'attacher. J'avais cruellement manqué de tact et je pouvais clairement le sentir dans le ressentis de Cassandre. « Ecoute c'est pas du tout ce que je voulais dire, c'est normal de s'attacher c'est juste que. » Je pris une pause afin ne plus répéter les même erreurs. « Je ne te dis pas de changer la personne que tu es puisque c'est ce qui fait de toi une personne formidable. Je veux simplement pas que tu souffres en t'engageant trop vite dans une relation comme celle. » Je posais à nouveau mon regard sur mon partenaire, affichant une moue désolée, presque larmoyante.

Cassandre était fragile, il était doux, tendre, toujours de bonne humeur. Il ne jugeait personne, et essayait toujours à ne prendre que le bon côté de son interlocuteur. Il était foncièrement bon. Certain pouvait voir ces traits comme de la naïveté, moi je voyais ça comme de la bonté à l'état brute. C'est pour cela que je m'étais aussi bien entendu avec lui, il n'était pas du genre à mettre des bâtons dans les roues, et c'est pour cela que je m'étais attaché à lui que je ne souhaitais qu'une chose : le voir heureux. il s'approchait de moi, et m'enlaçait, murmurant des mots qui me touchaient profondément. « Cassandre, c'est normal. Je suis là pour toi comme je sais que tu l'es réciproquement et tu sais que je le serais toujours. » Lui avouais-je alors qu'il me serrait plus fort encore, il était grand, et par conséquent ma tête était compressé contre son corps si bien que j'avais de plus en plus de mal à respirer. « J'aime ton enthousiasme et c'est toujours un plaisir de te faire un câlin mais si tu continues à me presser aussi fort, je crois que je ne pourrais plus jamais t'aider, tu vas me tuer. » ajoutais-je à bout de souffle, non sans humour.

Cassandre me libérait de se emprise, je m'écartais un moment afin de reprendre mon souffle. Il était désolé et sa moue me fit mourir de rire, ce qui enchaîna une réaction à laquelle j'aurais très bien pu m'attendre. Une quinte de toux très désagréable. Je me laissais quelques minutes afin de me remettre d'aplomb sans perdre un traître mot de la déclaration de Cassandre qui me fit une nouvelle fois sourire. « C'est gentil, mais si c'est histoire de plaquer tes lèvres contre les miennes. Tu n'étais pas obligé de tenter de m'étouffer que je ne tombe dans les pommes et tout cela. Dis le, je préfère t'embrasser normalement que de devoir agoniser ... Mais c'est bien, au moins je sais que je peux compter sur toi en cas de mort imminente. c'est rassurant. » Lançais-je tout en essayant de ne pas rire à nouveau aux éclats.