Son corps diablement sexy se cambre sous l’emprise de mes mains gourmandes et impatientes, sa peau est brûlante mais ce n’est rien comparé à ce que j’éprouve moi. J’ai l’impression qu’Aaron a parsemé mon corps de substances inflammables depuis le début de l’aventure et qu’il a sagement attendu le bon moment pour craquer l’allumette et la regarder m’embraser. J’ai le feu au corps et je flirte dangereusement avec une ivresse dont je ne reviendrais pas en un seul morceau, il est nu, allongé sur le ventre et son corps me parait être la plus belle des merveilles au monde, je le désire ardemment, je ne vois que lui, il m’obsède et mon corps dénudé en atteste de la plus animale des manières. Je ne veux plus attendre, il est temps, mes doigts dévalent avec lenteur les courbes fatales de cet homme qui me rend fou et s’arrêtent contre ses fesses bombées, je le veux pour moi et moi seul et… Do you wanna touch me there, where, there, yeah? Yeah, oh yeah, oh yeah… Yeah, oh yeah, oh yeah Mes paupières se rétractent et je reviens à la réalité. Des réveils comme ceux-là j’aimerais ne plus en avoir et cette chanson, qui a opté pour cette chanson dans la chambre voisine ? Ne se doutent-ils pas que cela peut envoyer des messages assez perturbants à des gars comme moi, aux personnes qui se posent des questions sur ce qu’ils sont, qui se remettent en question ? Ce que j’aimerais y voir clair et assumer ce qui, apparemment, saute aux yeux d’un point de vue physique. Je me frotte les yeux, mes lèvres s’étirant dans un bâillement idéal pour se réveiller et quitter le monde des rêves, mes yeux se perdent sur ma couverture et le rebond qui apparait en dessous… Oh mon dieu, pourvu que personne ne soit témoin de cette faiblesse ! Pour chasser de bien trop mauvaises idées qui prennent de plus en plus d’ampleur dans ma tête, et pas que, je décide de très vite m’habiller et de sortir prendre l’air. Quoi de mieux qu’un passage très glacé par la cascade pour rejoindre la grotte ? Je crois que j’aurais mieux fait de m’abstenir, en plus d’être trempé de la tête au pied je me retrouve face au démon qui hante mes nuits, à ce diablotin qui me fait douter en permanence, qui met à rude épreuve la gestion de mes sentiments et de mes désirs… Aaron ! Il ne m’a pas repéré, il est de dos et semble très intéressé par ce qu’il voit, un dessin sur la paroi de la grotte. Je vais m’en servir à mon avantage puisque j’avance prudemment et discrètement jusqu’à être derrière lui. « BOUUUH ! »

Je me déleste de mon tee-shirt imbibé d'eau, devenu inutile désormais. Des gouttes d'eaux ruissellent sur ma peau jusqu'à l'élastique de mon boxer qui dépasse de mon short de bain qui se met rapidement à coller sur ma peau. Je me suis vêtu de façon légère, sachant pertinemment que je me retrouverais trempé en arrivant ici, à la grotte secrète. Alors que j'observe les gravures laissées sur les parois de la grotte, la fine pellicule d'eau à côté de moi qui résonne dans ma tête comme une douce mélodie, elle est interrompue par un « BOUUUH ! » aussi soudain, inattendu que ma réaction qui en découle. En effet au lieu de me reculer contre la paroi, je me retourne vivement et cogne ma tête au front du blond par inadvertance lors de mon retournement. « Outch. » Je grince entre mes dents, ravalant une insulte qui serait venue naturellement, rien contre lui, venant toucher mon front. C'est que le choc a été pas mal brutal tout de même. La douleur passée, s'en suit un léger rire. Comme quoi, fallait pas me prendre par surprise hm. Ca lui apprendra tiens, à tenter de me faire peur. Mon cœur reprend un rythme normal petit à petit. J'échange un regard complice avec Jaheim, veillant à ce qu'il n'est pas trop mal non plus. « T'es con ! » Je lui dis en lui donnant un léger coup de poing à l'épaule. Je plaisante, il le sait. Qu'est-ce qu'il fout là d'ailleurs ? « Te viens faire trempette avec moi ? » Je lui demande innocemment en jouant avec le bas de son tee-shirt. Oui, parce que si on doit se baigner, il devra forcément se déshabiller ! De toute façon, c'est pas pratique, il a pas pu échapper aux gouttelettes qui tombent un peu partout ici.

Cette journée sera très particulière, c’est le cas une fois par an, je dépasse une nouvelle frontière en prenant un an. Vous l’aurez compris, aujourd’hui c’est mon anniversaire, je fête mes vingt-trois ans et je suis donc naturellement de très bonne humeur. J’ignore si certains candidats vont penser à cette journée si festive pour moi, j’en doute fort mais pour le moment je ne m’en inquiète pas. Il faut dire que j’ai bien d’autres préoccupations, j’ai besoin de prendre un bon bain glacé pour me remettre d’émotions que certains pourraient appeler un sacrilège. Je n’arrive plus à lutter contre tout cela, au départ ce n’était qu’un jeu amusant, je me suis foutu de la gueule du pauvre Aaron qui pensait pouvoir me mettre dans son lit, je l’ai regardé faire d’un air moqueur sauf qu’il est parvenu à conquérir un terrain dont j’ignorais l’existence et il a tout foutu en l’air en moi. Je lutte, vous n’avez pas idée d’à quel point mais j’ai craqué lors du prime, je l’ai embrassé et je me suis lâché, pour la première fois je me suis autorisé à écouter cette petite voix qui m’hurle de faire ce qui me rendra heureux même si les conséquences seront probablement terribles. Je risque d’être insulté de tous les noms par ma famille lorsque je ressortirais de cette émission et j’y pense, cette idée m’effraie comme un enfant le serait par le croquemitaine qui se cache sous son lit chaque soir après avoir éteint la lumière. Suis-je pour autant prêt à résister encore après cet échange tellement explicit qu’il a dû mettre la puce à l’oreille d’Aaron ? Je n’en sais rien et je ne prévoyais pas de me retrouver face à lui en ce début de matinée, c’est d’autant plus gênant que j’ai encore du mal à me remettre du rêve érotique nous concernant, ce rêve qui m’a laissé sur le carreau. Sa présence me fait à chaque fois le même effet, je me sens différent, immensément comblé de bonheur et j’en profite pour m’amuser. Malheureusement mon petit effet de surprise le fait sursauter et il me met un coup de boule en se retournant. « Outch. » Je pouffe de rire en reculant, portant l’une de mes mains à mon front qui me fait légèrement mal, pas de quoi me déstabiliser. « Etait-ce une tentative de meurtre ? Tu as raté ton coup ! » Je lui tire la langue sans me défaire de ma petite moue boudeuse, il faut dire que j’étais très près de lui, de son corps. C’est de ma faute si nos têtes sont entrées en collision. « T'es con ! » Il me donne un petit coup de poing sur l’épaule et j’en profite pour faire de même en le frappant au niveau de ses parfaits abdominaux qui attirent mes yeux, il est tellement beau, parfaitement musclé, sexy en diable. « Grossier personnage, tu mérites une bonne correction ! » Il l’aura sa correction, qu’il me laisse le temps de trouver un moyen de me venger. « Te viens faire trempette avec moi ? » J’hoche positivement la tête. « Je n’ai rien prévu d’autre que mon caleçon mais oui, j’ai bien besoin de me rafraichir ! » Surtout les idées. « Je te suis ! » Je retire d’abord mon tee-shirt et mon short en jean, abandonnant mes chaussures par la même occasion pour ne plus compter que sur mon caleçon Calvin Klein, suffisant pour faire trempette comme il dit.

On est deux grands gaillards costauds, on se remet vite de ces deux petits bobos. « Etait-ce une tentative de meurtre ? Tu as raté ton coup ! » Je prends un air malicieux, venant passer ma langue sur ma lèvre inférieur pour la mordre. « Plutôt une tentative de viol en fait. » Oui, c'était évident que je n'allais pas le tuer avec un coup de tête, mais l’assommer... C'était plus probable hm. Je lâche un léger rire, parce que je ne suis pas le moins du monde sérieux. Non, je ne suis pas du genre à forcer les gens vous voyez, je préfère qu'ils prennent du plaisir tout de même... Je finis par laisser échapper une petite insulte de mes lèvres, qui n'en est en réalité pas du tout une au ton employé. « Grossier personnage, tu mérites une bonne correction ! » Je le fixe avec un air coquin, lui faisant clairement comprendre que ses paroles peuvent être très mal interprétées et que je ne suis pas du tout impressionné. Oui, je me suis rendu à l'évidence, je ne peux pas m'arrêter de jouer avec lui, de tenter de le séduire par tout les moyens. Le fait qu'il vienne à moi deux fois en m'embrassant en public me rend moins coupable. Je me dis que de toute façon, Jaheim ne peut plus faire marche arrière alors autant profiter de l'instant présent et d'y aller à fond. Je lui demande si au lieu de rester ici, il veut pas qu'on aille faire trempette. « Je n’ai rien prévu d’autre que mon caleçon mais oui, j’ai bien besoin de me rafraichir ! » « C'est pas comme si je n'avais pas déjà tout vu... » Je lâche avec un sourire mesquin. Il pourrait faire la même réflexion, il m'a déjà vu complètement nu lui aussi. Je dirais même que le caleçon est optionnel... Je le regarde se déshabiller avec un certain plaisir et pour continuer dans notre vice si plaisant, je passe mes doigts juste sous l'élastique de son boxer et le tire doucement avec moi pour qu'il me suive. Juste quelques secondes, pour le provoquer. On passe le mur d'eau et on arrive à la cascade qui tombe dans un petit bassin, de quoi nous maintenant jusqu'au nombril dans l'eau lorsqu'on est assit. Assis face à lui, jambes étendues, je viens frôler sa cuisse avec mon pied sous l'eau, en toute innocence. « Elle est vraiment bonne, tu trouves pas ? » Je demande l'air de rien en continuant mon petit manège sous l'eau trouble, je me risque même à remonter doucement, centimètre par centimètre.

Il nous faudra plus qu’une simple petit collision pour nous faire mal, nous sommes tous les deux assez baraqués et je pense que lui aussi en a vu de toutes les couleurs étant plus jeune d’un point de vue chutes et autres gamelles. Quel gamin un minimum casse-cou ne s’est jamais fait mal ? Je me trouve en tout cas du côté de ceux qui se sont blessé de multiples fois et qui ont fini par ne plus trop sentir la douleur. « Plutôt une tentative de viol en fait. » M’explique-t-il après que je me sois lancé dans l’hypothèse d’une tentative de meurtre. Je me surprends à nouveau à esquisser un sourire amusé, sa langue s’épanchant sur sa lèvre inférieure me nargue et me donne des envies pas vraiment catholiques. C’est l’effet Aaron, il n’est pourtant pas le plus beau des mecs au monde, probablement pas non plus le plus intelligent mais il est un mélange savamment dosé qui me renverse, il me fait chavirer et j’ai peur de cette réaction en chaine qui découle de chacun des moments que nous partageons. Je ne suis pas homosexuel, je crois simplement que je suis en train de devenir Aaronsexuel ! « Tu as raté ton coup ! » Que je me contente de constater, complice. Il y a un mois je l’aurais très méchamment repoussé, je n’aurais pas apprécié du tout la plaisanterie mais à présent tout est tellement différent, je me sens comme un nouvel homme. Je me découvre dans un nouveau genre et je me sens étonnamment bien, cette folie furieuse me comble de bonheur, je suis heureux et excité par cette histoire. Alors oui, je n’assume pas en permanence mais je crois que l’idée commence à faire son chemin dans ma tête, j’y songe de plus en plus et y réfléchir ne me suffira bientôt plus. Ma famille m’aidait à garder les idées claires mais ce n’est à présent plus qu’un bref souvenir d’une résistance qui s’est fissurée à coups de regards de braise et de sa présence, il n’a plus besoin de jouer avec moi parce qu’il a déjà quasiment gagné… Non, il a juste besoin d’être lui-même pour que le charme opère. Il rit et j’en fais autant, je décompresse à ses côtés et c’est relativement bon comme effet, je me sens nettement plus léger et donc plus facilement fidèle à ce que je suis. Inutile de se donner un genre, le naturel prime. Il interprète de manière déplacée mes propos lorsque je le menace de lui donner une bonne correction et plutôt que de chercher à préciser je laisse planer le suspense sur la véritable signification de mes mots, je hausse les sourcils, provocateur en partant sur quelque chose de totalement différent. « C'est pas comme si je n'avais pas déjà tout vu... » J’abandonne mes vêtements dans un coin de la grotte, relevant la tête pour le regarder. Je marque cependant un arrêt, j’ai la tête au niveau de ses abdominaux appétissants et j’ai diablement envie de profiter de la vue même si c’est loin d’être discret. Comme tout a une fin je redécouvre le haut de son buste pour mieux me concentrer sur son visage. « Tu n’étais pas obligé de mater non plus ! » Que je réponds avec mon petit air boudeur. « Il n’y a plus aucun mystère après ça, plus rien pour nourrir les fantasmes. » Prenons un exemple concret, je l’ai brièvement aperçu lorsqu’il s’est dévêtu sous la douche des vestiaires mais je n’ai pas maté, l’époque où la tentation ne m’était pas montée à la tête, j’ai donc de vagues souvenirs qui nourrissent une imagination qui, lorsqu’on parle d’Aaron est débordante. Il ose s’aventurer sur la barrière de mon caleçon qu’il titille du bout des doigts, il m’a percé à jour et je me sens de plus en plus prêt à aller plus loin. Par chance il s’amuse simplement de moi, il se joue ouvertement de mes doutes, de mes questionnements et nous repassons par la cascade pour nous allonger dans le bassin d’eau qui recouvre une infime partie de notre corps, une trentaine de centimètres, peut-être à peine plus. « Elle est vraiment bonne, tu trouves pas ? » J’ai une sainte horreur des pieds mais je n’ai pas vraiment le temps d’y prêter attention, les sensations sont beaucoup trop exquises pour que je me concentre là-dessus. Je me mordille la lèvre, tentant de prendre le plus possible sur moi. « Elle est parfaite ! » Je me sens prêt à aller plus loin, j’en ai marre de ruminer, de réfléchir, et si j’acceptais simplement l’évidence cette fois ? « Tu sais… » Non, il doit sans doute ignorer ce que je m’apprête à lui dire mais c’est justement ce que je veux. Je vais me mettre à jouer moi aussi, et il va perdre ! « Aujourd’hui c’est mon anniversaire, j’ai vingt-trois ans. » Il est surpris, il ne savait pas. « Et si tu m’offrais un cadeau ? Quelque chose de personnel ? J’aime être gâté ! » Je choisis habilement mes mots, je joue sur le double-sens volontairement. Il ne s’est pas trop mouillé et il serait temps qu’il soit plus expressif, il m’en faut plus pour céder à tout ce qui me dévore à l’intérieur. Mes doigts se perdent le long de mes abdominaux parfaitement travaillés tandis que mes yeux se perdent dans le magnifique regard d'Aaron.

« Tu n’étais pas obligé de mater non plus ! » Je ris doucement. Et me priver de son corps qui s'offrait à mes yeux à ce moment-là ? Ça aurait été malpoli de ne pas regarder ! « Il n’y a plus aucun mystère après ça, plus rien pour nourrir les fantasmes. » Ah, c'est pour ça qu'il boude ? Trop mignon, mais il n'y est pas du tout ! Il a même tout faux. « Tu plaisantes ? T'avoir vu tout nu, c'est ça qui nourrit le fantasme. » Je rétorque en plaisantant à moitié. Ce que je veux dire par-là, c'est que peu importe l'avoir vu à moitié nu ou complètement, le vrai fantasme, c'est d'imaginer comment il va être, de quelle façon il embrasse, imaginer sa peau contre la mienne, sa manière d'être intime, tout simplement. On se pose ensuite dans l'eau, assis de quoi couvrir tout agissement sous l'eau alors j'en profite pour le titiller un peu... et jouer l'innocent à la surface alors que je le chauffe à mort en dessous. C'est assez amusant je dois dire, c'est Jaheim qui rend la chose amusante en fait, parce qu'il joue le jeu. Il tente de rester naturel, mais je le sens quand même troublé. Il va m'annoncer quelque chose, une révélation, quelque chose que j'ignore. « Aujourd’hui c’est mon anniversaire, j’ai vingt-trois ans. » Ah oui effectivement, je l'ignorais. J'ignorais beaucoup d'anniversaires en fait, parce qu'il y en a eu pas mal depuis le début du jeu. Tilda, Paloma, Andreja, Lou et je suis sur que j'en oublie ! Il avait donc vingt-trois ans aujourd'hui... « Et si tu m’offrais un cadeau ? Quelque chose de personnel ? J’aime être gâté ! » Il me tend clairement une perche là. Je ne suis pas du genre à me faire désirer vous savez. Je suis plus du genre à écouter mes envies et les assouvir des que c'est possible. Alors quand j'entends Jaheim réclamer son cadeau, mon corps tout entier s'agite. Je m'avance donc, venant m'assoir au niveau des genoux et sans hésitation, je capture ses lèvres. Je flirte avec sa langue, l'incitant à la dépravation, au plaisir. Ma main glisse le long de ses abdos, s'infiltrant sous l'eau, sous le boxer pour chercher du bout des doigts ce que j'ai déjà eu l'occasion de voir au repos. « Bon anniversaire... » Je souffle avec un léger sourire pour l'embrasser de nouveau. Je ne pense plus à rien, tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de lui et que c'est clairement réciproque.

Ces derniers jours je me sens toujours autant dans le doute, le brouillard le plus total mais j’ai également l’impression d’être paradoxalement moins complexé par toutes ces choses qui se produisent entre Aaron et moi. Je dirais même que je commence à l’accepter, difficile de réellement mettre des mots sur des sentiments qui me paraissent déjà tellement difficiles à ressentir clairement mais c’est en tout cas l’impression que j’en ai. Je ne suis plus effrayé à l’idée de m’avouer une attirance vraiment très étrange et puissante pour Aaron. A quoi bon se voiler la face quand ton cœur se met à battre tellement fort qu’il pourrait exploser dans ta poitrine, les signes sont assez précis et il est inutile de se comporter comme si rien ne s’était produit. L’avoir embrassé la première fois m’a affaibli, je l’ai ressenti mais ce n’est que le baiser passionné que nous avons échangé lors du prime dimanche dernier que la lumière a pris le dessus sur l’obscurité. Je crois y voir plus clair à présent, je sais plus ou moins où me rendre pour répondre à mes interrogations et toutes mes pistes pointent vers lui, vers ce Dieu qui n’a que faire de tous mes principes de base, celui qui pourrait bien clairement me faire changer. Je me trahi probablement à nouveau en confessant que j’aurais préféré ne pas m’être fait maté pour entretenir le désir, le fantasme, une flamme qui me consume depuis trop longtemps à mon goût. « Tu plaisantes ? T'avoir vu tout nu, c'est ça qui nourrit le fantasme. » Suis-je le seul à avoir l’impression de réagir de manière très… Niaise ? Non parce que je souris bêtement, appréciant sa réponse et en savourant même les confessions que j’ai pu interpréter. « Dois-je comprendre que tu fantasmes sur moi ? Tu imagines quoi par exemple ? » Je flirte dangereusement avec le feu et j’en ai conscience mais je m’en fiche, je ne veux plus me poser de questions, je me refuse à réfléchir une seconde de plus, mon cerveau risque d’exploser autrement. Non, j’ai juste envie d’agir naturellement, de foncer tête baissée et de voir ce qu’il adviendra ensuite. Je composerais avec les conséquences de mes actes. S’allonger dans l’eau pourrait être une mauvaise idée pour le peu de résistance qui subsiste en moi. Aaron s’amuse clairement de ma situation, il se délecte sadiquement de mes doutes, de mon ignorance et m’aguiche, il verse de l’huile sur le feu avec son petit air nonchalant que je trouve craquant. Comment résister à cette tentation ? Je n’ai pas l’impression d’en être capable et je me refuse à chercher la force de le faire. Non, je préfère nous imaginer comme dans ce rêve qui m’a mis sens dessus dessous, nos lèvres se rencontrant fiévreusement, nos corps se découvrant et se racontant la plus sensuelle des histoires. Le simple fait d’y repenser me met d’humeur à faire bien plus que de se regarder et je n’arrive tout simplement plus à réfréner mon désir, je le veux, maintenant et pas dans une minute. Mon appel du pied semble être parfaitement compris et j’ai soudainement peur, un mélange d’effroi et d’excitation qui ne tarde pas à exploser lorsque ses lèvres recouvrent les miennes, il n’y a plus d’excuses plus rien… Juste les mots qui flottent dans cet échange langoureux. Mes yeux se ferment intuitivement et je me concentre sur les lèvres de cet Apollon, j’aimerais tellement pouvoir les dévorer, les conquérir et je m’investis corps et âmes dans cette quête si particulière. Nos langues se cherchent, s’apprivoisent et se narguent mais je n’arrive pas à me concentrer là-dessus, sa main contre mon sexe me fait perdre les pédales, l’excitation me trahi et il n’y a rien que je puisse faire contre cela. « Bon anniversaire... » Je grommelle, détestant cet éloignement insoutenable. « Fêtons-le dignement ! » Je pourrais attendre qu’il prenne les devants mais ce serait mal me connaitre, mes deux mains se plaquent violemment contre ses fesses bombées, c’est dans des moments comme ceux-là où j’apprécie ma carrure très musclée puisque je le soulève sans éprouver la moindre difficulté pour le rapprocher de mon torse, non… Pour le coller à ce dernier. Nos corps se touchent, se caressent et je sens la fièvre monter, je suis dingue, dingue de lui. « Embrasse-moi ! » Je joue avec ses lippes sucrées, je les aguiche du bout de la langue sans pour autant les embrasser, j’ai envie de lui faire perdre la tête mais pas que… Mon corps est en feu, il bouillonne et je pense qu’il peut largement le sentir sous ses fesses, l’inconvénient lorsque vous portez si peu de vêtements. « Le meilleur cadeau du monde ! » Je souris en m’arrêtant net dans mes caresses, je le repousse légèrement pour pouvoir reculer et m’immerger intégralement dans l’eau, de quoi me rafraichir les idées et pas que, si vous voyez ce que je veux dire. Le pauvre, je crois qu’il va être frustré, tout comme moi, mais je n’ai pas envie d’aller plus loin aujourd’hui. Je n’aspire pas à être un Lou ou un Auguste, je n’ai égoïstement pas envie qu’il passe à autre chose une fois qu’il aura fait de moi son amant pour la nuit et pourquoi cela ? Parce qu’il est le premier homme à me faire cet effet et peut-être que j’aimerais aller plus loin, ressentir plus fort encore ? Je me redresse pour pouvoir sortir la tête de l’eau, chassant les perles d’eau qui se baladent sur mon visage. « C’est quand ton anniversaire ? » Où comment changer de sujet pour ne pas être tenté davantage.

« Dois-je comprendre que tu fantasmes sur moi ? Tu imagines quoi par exemple ? » Je ris doucement face à ce petit air pervers qu'il prend. Il veut que je lui susurre des petits mots salaces hm ? Ça peut être amusant, alors je réfléchis à ce qu'il pourrait me faire, ou ce que je pourrais lui faire... « Toi, moi... nos corps nus et brûlants se frottant l'un contre l'autre... » Je commence en douceur sans le quitter des yeux, parce que j'imagine que mon regard en dit plus long que n'importe quel mot. Rien de très original, mais y a pas besoin d'être original pour être excitant. Je m'arrête pas seulement au mot pour le chauffer, je n'hésite pas à caresser l'intérieur de sa cuisse gauche sous l'eau du bout du pied en tentant de paraitre le plus innocent possible... la blague. Et je crois avoir réussis à briser les dernières maigres barrières restantes lorsqu'il me demande un cadeau personnel pour son anniversaire aujourd'hui. Automatiquement je me rapproche, arrêtant mon petit manège pour l'embrasser sans détour. Je ne fais pas durer le suspens, j'y vais franchement, sans hésitation. J'en crevais d'envie et ça se ressent. Les deux premières fois que nos lèvres se sont rencontrés, j'étais sur la réserve, je n'ai pas forcément répondu à ses baisers par surprise alors là je prends les devants, et j'en profite bien. Je quitte quelques secondes ses lèvres pour lui souhaiter un joyeux anniversaire et je sens déjà le manque. « Fêtons-le dignement ! » J'esquisse un sourire alors qu'il prend possession de mes fesses pour me coller contre lui. Y a plus de doutes à avoir désormais concernant les envies de Jaheim. « Embrasse-moi ! » il m'ordonne, comme si c'était insoutenable alors qu'il flirte avec mes lèvres sans m'embrasser. Il veut surement que je le fasse, et je me fais pas prier pour m'exécuter. C'est son anniversaire après tout hm. Tout mon corps répond positivement à ses caresses, bouge lascivement au dessus de lui. Ma langue ne se lasse pas de la sienne, ni mes mains qui se baladent sur tout son corps. Je crois que j'aurais pu continuer encore longtemps s'il n'avait pas décidé de tout arrêter. « Le meilleur cadeau du monde ! » Je lâche un léger rire alors qu'il s'éloigne pour s'immerger complètement dans l'eau fraiche, surement pour calmer ses ardeurs. C'est vrai qu'ici, ce n'est pas du tout l'endroit idéal pour continuer nos petites affaires, et plus important encore, nous n'avons aucune protection à portée de main. « C’est quand ton anniversaire ? » « Oh, dans longtemps... Le quatre février. » Mais ça n'empêche pas qu'il peut me faire un cadeau s'il a envie hein. Je casse la distance qu'il vient d'instaurer en venant m'assoir de nouveau sur lui, cette fois sur l'une de ses cuisse, mes genoux se retrouvant de part et d'autres de la cuisse alors que mes doigts viennent gentiment faire des allers retours entre le bas de son boxer et mon corps. « Tu sais... Le cadeau est pas fini... Je pourrais te donner la suite hm... ce soir si tu veux ? » Je fais l'air taquin, venant déposer un simple baiser sur ses lèvres sans pouvoir quitter mon sourire malicieux.