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Khadija

Khadija
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MessageSujet: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyLun 7 Déc 2015 - 15:49

BUBBLE BATH FOR US
@naveen
Elle a fait couler un bain chaud en se glissant à l’intérieur pour regarder l’eau monter. Certes, elle est seule dans la grande salle de bain de cette villa incroyable, mais la porte n’est jamais fermée afin de laisser l’opportunité à d’autres candidats de la rejoindre, aussi a-t-elle bien veillé à porter un maillot, haut et bas compris. La mousse à l’odeur de rose et de fleur d’oranger grimpe jusqu’à sa poitrine, ne laissant de Khadi qu’un cou et un visage ravi de visibles aux caméras. Cet instant de relaxation privilégié est un pur bonheur, même si on ne peut pas dire qu’on est ici serrés comme des sardines. Tout est tellement… vaste. Cette salle de bain elle-même fait au moins quatre fois la sienne, à Anglet. La porte de la salle de bain s’ouvre, elle le sait parce qu’elle ressent un courant d’air qui lui fait tourner la tête. L’intrus n’est autre que Naveen, le jeune homme élégant d’origine indienne qu’elle a croisé lors de son entrée dans le nid. Visiblement épouvanté par le fait de l’avoir surprise, il a l’air de vouloir faire demi tour pour lui laisser son intimité. Elle le rappelle à voix haute. — Naveen ! Elle attend qu’il se retourne avant de lui sourire sans montrer les dents, en faisant une moue qu’on lui connaît bien, désolée mais aussi amicale. — Ne pars pas, elle demande avec douceur en rapprochant la mousse d’elle afin que la vision de sa poitrine en maillot de bain ne gêne pas le garçon. Il a l’air d’avoir beaucoup de manières, peut-être est-ce culturel, et elle ne veut pas lui imposer de visions dérangeantes, ou du moins, non consenties par lui. — Cette baignoire fait la taille d’une piscine de jardin, on peut largement y entrer à deux tout en gardant notre espace, elle explique, convaincue. Et puis, Naveen semble déjà en maillot sous son peignoir, ce serait bête d’être venu ici dans l’intention de se détendre et de revenir d’où il vient ! Khadija est maintenant formelle : il est clair et net qu’en venant ici, Naveen n’avait absolument pas dans l’idée de prendre un bain avec elle. Elle se mord la lèvre inférieure, très embêtée par la situation. Elle ne veut surtout rien dire qui puisse le vexer d’une quelconque façon. — Ce n’est pas dans tes habitudes de prendre un bain avec une inconnue, hein ? Elle demande d’une petite voix, presque timide de poser la question. Puis elle se ragaillardit. — Moi si. Je suis surfeuse pro, j’ai l’habitude de barboter dans toutes sortes d’océans en compagnie de centaines d’inconnus, alors ça ne me fait pas peur. Elle espère soudain que sa plaisanterie imagée ne va pas être mal comprise par Naveen… Imaginez qu’il pense qu’elle copule ça et là avec des centaines d'inconnus sportifs ?...
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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyLun 7 Déc 2015 - 17:37


De tous les petits plaisirs qu'offrait le fait d'être passé en seulement quelques jours d'une prison sinistre à une demeure idyllique, celui de pouvoir prendre un bain à n'importe quelle heure de la journée tout en sachant qu'on aurait forcément droit à l'eau chaude dont on rêvait dans ces cas-là, était indéniablement l'un des plus agréables. Pourtant, l'indien n'était pas un inconditionnel des bains, parce qu'il n'avait généralement pas le temps de se prélasser de longues minutes au milieu des bulles de savon et optait donc le plus souvent pour une douche rapide. Mais cette semaine, il s'était promis de profiter, et d'oser, pour n'avoir aucun regret si tout ça se terminait plus tôt que prévu. Alors il s'était caché des caméras pour enfiler un short de bain, puis son peignoir, et avait pris la direction de la salle de bain dans l'espoir de la trouver vide. Mais tandis qu'il poussa la porte en envisageant l'idée de trouver quelqu'un devant un lavabo, peut être, auquel cas il reviendrait plus tard ou attendrait que cette personne ait terminé, c'est en fait dans la baignoire elle-même qu'il surprit quelqu'un, ce qui eut le don de le catastropher. « Oh non, je suis vraiment, vraiment désolé … Je ... » Rouge de honte et paralysé par cette surprise hautement embarrassante, il mit quelques secondes à reconnaître Khadija, la partenaire de Lloyd-Snö, avec qui il avait passé une partie de sa soirée dimanche soir, sans pour autant apprendre à la connaître. Il était alors d'autant plus gêné de se retrouver face à elle, ici, et entreprit de faire demi-tour, sans oser s'étendre plus longuement sur cet épisode déroutant, avant que la voix de la brune ne s'élève, d'abord pour prononcer son nom, puis pour l'inciter à rester. Freiné dans son élan, il lui fit donc face à nouveau, les yeux baissés pour éviter son regard, et les bras le long du corps comme s'il n'était plus maître de ses mouvements. « Tu crois ? » Il osa demander, timidement, après qu'elle lui ait assuré que cette baignoire était bien assez grande pour qu'ils la partagent sans pour autant se retrouver trop proches. Il releva doucement la tête, osant cette fois poser les yeux sur elle, bien que l'idée qu'elle puisse se retrouver dénudée sous la mousse qui recouvrait le bain le gêne encore énormément. « Je n'ai jamais pris un bain qu'avec mes frères ou mes sœurs, à vrai dire. Mais j'étais petit, alors … » Alors ça ne comptait probablement pas, et puis prendre un bain avec des personnes qu'il connaissait parfaitement, dans l'intimité familiale, ça n'avait décemment rien à voir avec le fait de partager une baignoire avec une jeune femme dont il ne savait rien, ou presque. Khadija, de son coté, lui confia en avoir déjà fait l'expérience, à de nombreuses reprises, ce qui tendit à le rassura à moitié. Elle ne serait définitivement pas dérangée par sa présence s'il se décidait à la rejoindre, mais lui risquait d'avoir plus de mal à se décontracter. Et pourtant, il se risqua bientôt à prendre un risque inattendu. « Dans ce cas, je … c'est d'accord. » Il avait soufflé, d'une petite voix, tandis qu'il commença à ôter son peignoir, encore un peu hésitant. Il n'avait pas non plus tellement l'habitude de se retrouver en maillot de bain devant une femme, alors ça ne faisait qu'ajouter à sa gêne, bien qu'il tâche de prendre sur lui, avant de s'approcher de la baignoire et d'y entrer, tout doucement. « Si quelqu'un entre et qu'il nous voit tous les deux, est-ce qu'il ne risque pas … de s’imaginer des choses ? » Il ne savait pas ce que les gens d'ici pourraient penser en assistant à ce genre de scènes, pourtant tout à fait innocente. Il savait simplement que chez lui, prendre un bain avec une femme à laquelle on n'était pas marié, et dont on savait même peu de choses, ce serait extrêmement mal vu et sujet à toutes sortes de spéculations et jugements.
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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyLun 7 Déc 2015 - 18:05

Dire que Naveen n’est pas à l’aise dans cette salle d’eau est un euphémisme. Aussi, lorsqu’il entreprend courageusement de retirer son peignoir, Khadija détourne le regard et feint de s’être prise d’un incroyable intérêt pour les petits vitraux lumineux qui scintillent sur la haute fenêtre. Elle entend le pied de Naveen qui entre dans l’eau et, souriant avec douceur, elle ne regarde toujours pas, tout en l’écoutant avec attention. — Ne t’en fais pas, Naveen, d’accord ? Elle demande d’une petite voix, néanmoins assurée, parce que des deux, elle est celle qui maitrise cette situation, et l’encourage à se débrider un tout petit peu. — Nous ne faisons rien d’obscène, regarde, même en allongeant les jambes, nous ne nous touchons pas, elle dit en s’autorisant enfin à se tourner vers lui à présent que Naveen est recouvert de la même mousse qu’elle. C’est comme un grand jacuzzi. — Dans beaucoup de pays nordiques, les gens prennent des bains brûlants dans d’immenses baignoires pour se réchauffer, elle explique en songeant à la Norvège, à la Suède, où l’on voit des baignoires creusées au milieu de la neige glacée. Elle lit dans le regard de Naveen la même sorte de gêne qu’on retrouve dans les yeux de son père lorsqu’il a été question des amis – de sexe masculin – dans l’entourage de Khadi. Elle sourit de nouveau. — Mes origines iraniennes me permettent de comprendre tout à fait ton ressenti, dit-elle sans une infime pointe de désapprobation. — Mais moi, j’ai confiance en la civilisation. Je pense que nous pouvons redevenir les enfants que nous étions quand nous jouions au bain avec la mousse, sans penser au sexe de celui ou celle qui partageait notre espace, affirme-t-elle, convaincue. Naveen est très inquiet du regard des autres, et cette peur d’être jugé pour ce qu’il n’est pas, ce qu’il ne fait pas, l’empêche de profiter d’un bain qu’il pourrait adorer. Sa remarque décroche à Khadija une moue amusée. — Si quelqu’un entre, nous lui proposerons de nous rejoindre ! Face à l’expression qui s’empare de Naveen, elle s’empresse de le détromper. — Je plaisantais, Naveen. Elle soupire en faisant tournoyer ses mains dans l’eau chaude. — Il y a des gens qui s’imagineraient « des choses » au moindre mouvement. La dame du stand de la pêche aux canards a essayé de nous caser ensemble, avec Grey, dit-elle en lui jetant un regard rieur. — Il n’y a que la vérité de nos actes qui replace les ragots dans l’imaginaire des gens. Toi et moi, on prend un bain ensemble comme on se retrouverait dans la même mer. Et puis, nous discutons, elle ajoute dans un grand sourire qu’elle lui adresse. Ses deux mains se joignent l’une dans l’autre de manière à créer un petit trou entre sa chair, dans lequel elle fait entrer de l’eau avant de presser d’un coup sec. Un filet d’eau mousseuse s’échappe de ses doigts entremêlés comme sorti d’un pistolet, pour se jeter contre le nez de Naveen. Elle rit devant sa surprise. — Tes sœurs ne t’ont jamais fait ce coup là ?
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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyMar 8 Déc 2015 - 1:59

L'indien était resté face à la baignoire pendant plusieurs minutes, sans articuler le moindre mouvement, sans plus oser ni repartir d'où il venait, ni avancer d'un pas. Mais lorsque sa camarade se montra rassurante, bienveillante, et prit la peine de dédramatiser la situation, il se sentit déjà un peu mieux. Pas moins mal à l'aise, mais plus paralysé comme il avait pu l'être l'instant d'avant. Alors, c'est les mains encore un peu tremblantes qu'il retira son peignoir, et qu'il s'approcha du bain dans lequel se trouvait la brune. Il n'était pas tout à fait certain de savoir ce qu'il faisait, mais il était venu prendre un bain, et le fait que celui-ci soit déjà occupé ne devrait pas changer ses plans. C'est du moins ce qu'il essayait de se dire, d'autant plus que Khadija était la jeune femme accueillante qu'il s'était imaginé dimanche soir, une raison de plus d'aller au bout de ce qu'il avait entreprit. Il prit alors place dans le bain, notant à ce moment-là que sa camarade avait tourné la tête, ce dont il lui fut secrètement reconnaissant. Et tandis que la brune se montra toujours plus rassurante, il poussa tout de même un léger soupire. « C'est vrai, mais … si ça se savait, chez moi, je pense que ce ne serait pas vu d'un très bon œil. » Et c'était bien ce qui l'inquiétait, car pour le moment personne dans son entourage n'avait connaissance de ses faits et gestes dans l'aventure, mais viendrait bien un moment où ce serait le cas. « Tu sais, on me regarde déjà comme une bête curieuse parce que je suis célibataire à  presque trente ans, alors … je ne voudrais pas faire honte à mes proches. » A la rigueur, sa propre réputation lui importait peu. Il n'avait pas l'ambition de diriger son pays un jour, il se contentait de gérer son site. Mais ses parents tenaient à leur position sociale, il le savait. Khadija confia par la suite que ses origines iraniennes l'aidaient à le comprendre. « Oh, je comprends mieux d'où te vient ton prénom. Ça m'intriguait un peu, à vrai dire. » Il esquissa un sourire un peu plus détendu, avant d'ajouter. « Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un qui puisse se mettre à ma place. » Il aimait l'idée de partager le quotidien d'occidentaux, mais il savait qu'aucun d'eux ne pourrait réellement le comprendre dans certaines de ses réactions, comme maintenant s'il n'était pas tombé sur elle. « En ce qui me concerne, il y a bien longtemps que je ne m'amuse plus comme je pouvais le faire lorsque j'étais petit. Je le regrette, parfois. » Il avait ensuite ajouté, les lèvres pincées, parce qu'il ne se voilait pas la face, il avait conscience de vivre une vie un peu ennuyeuse, tout du moins du point de vue de quelqu'un qui savait s'amuser. Sans doute avait-il grandi un peu trop vite. Et tandis que la brune l'inquiéta d'abord quelques peu en laissant entendre qu'ils accueilleraient toute personne qui viendrait à entrer, il fut ensuite rassuré de savoir qu'elle plaisantait, ce qu'il manifesta par un léger sourire. Quant à la suite, elle eut le don de le surprendre. « Oh, vraiment ? Elle risquerait d'être déçue de te savoir avec moi dans cette baignoire, alors. » Il parvint à esquisser un sourire quelques peu amusé, cette fois disposé à se détendre un petit peu. Et puis il acquiesça doucement lorsqu'elle reprit la parole. « Tu as raison, je m'inquiète certainement un peu trop de ce qu'on peut penser de moi. Je tiens ça de mes parents. » Surtout de son père, à vrai dire, et ça n'avait rien d'étonnant dans la mesure où on lui avait souvent dit qu'il lui ressemblait. Un comble quand on sait qu'ils avaient toujours eu toutes sortes de désaccords. Par la suite, son expression se figea, surprise, lorsqu'il reçut un peu d'eau sur le bout du nez. « Qu'est-ce que ... » Il eut à peine le temps de s'en étonner que la remarque de la brune lui laissa penser que c'était un geste tout à fait volontaire, ce qui l'amusa. « Je n'en ai pas le souvenir, mais ... comment est-ce que tu as fait ça ? » Il lui demanda d'un ton curieux, et absolument pas agacé. Il tenta alors de positionner ses mains comme il avait cru la voir faire, et se concentra. « Comme ... Non. » Ses gestes se firent ensuite plus précis, et tandis qu'il joignit ses mains humides, plusieurs gouttes jaillirent en direction de la brune. « Oh, comme ça peut être ? » Il laissa cette fois entendre, à la fois surpris et doucement taquin, en tout cas pas peu fier d'avoir réussi un semblant de riposte.
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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyMar 8 Déc 2015 - 16:16

Le père de Khadija, en Iran, avait un métier un peu compliqué à expliquer à des occidentaux… Il était, disons, interprète du Coran. Oui, ça peut être un métier. Sorte d’historien de la religion, théologien très attaché aux valeurs « premières » du Coran. Et puis, il y a eu la Révolution. Le shah. Les peines, la prison, la torture. Le père de Khadi lui a toujours dit que sa mère, quand il l’a rencontrée, lui avait fait directement penser à la femme de Mohammed le prophète, d’où le prénom qu’ils donnèrent à leur fille unique. Très fort caractère. Naturellement gracieuse. N’aime pas recevoir de leçons. Indépendante et généreuse. A l’écoute de l’autre. Khadi sourit en écoutant Naveen lui parler de sa famille. Elle ne saurait dire s’il ose à peine avouer qu’il désapprouve ce comportement trop juge à ses yeux, ou si au contraire, face à des occidentaux, il n’ose pas avouer qu’il l’approuve. — Et toi, dans tout ça ? Qu’est-ce que tu en penses ? Elle ne veut pas que sa question aie l’air inquisitrice, aussi, elle a très envie de lui confier quelque chose sur sa propre famille, afin qu’il se sache en totale confiance avec elle. — Mon papa rêve de me voir fiancée à un homme droit, sérieux, honnête, travailleur, de bonne famille…, elle énumère patiemment. — Me voir célibataire et surfeuse professionnelle à vingt-huit ans ne le fait pas sourire tous les jours, ajoute-t-elle dans un sourire, une moue désolée mais tendre sur le visage. Elle écarquille les yeux en l’entendant confier que sa famille déplore son célibat à presque trente ans. Elle comprend mieux pourquoi le fait de prendre un bain avec une autre femme pourrait leur faire se poser des questions. Ses yeux se plissent tandis qu’elle observe le jeune homme, à l’autre bout de la grande baignoire. Il est réellement attendrissant, avec sa culture et tous ses doutes. Elle rit à sa remarque à propos de Margie. — Oh, non, je suis certaine qu’elle oublierait Grey pour me caser avec toi dans la seconde ! Du moment qu’elle peut s’imaginer des choses, comme tu disais, dit-elle dans un sourire complice, en écho à sa réflexion au sujet des commérages. — Au prochain prime, la production passera sans doute les images de ce moment. Accompagnées de petites remarques coquines du genre « mais que va-t-il se passer entre eux ? » Elle lève les yeux au ciel. — Il ne faudra pas être gêné, Naveen, c’est le but. Eveiller l’intérêt des gens pour tout ce que peuvent faire les candidats entre eux, depuis les batailles de polochons jusqu’aux parties de jambes en l’air… Elle a une moue réflexive. — Bien que les gens soient largement plus portés sur la chose sexuelle que sur tout ce qui peut être innocent. Elle lui jette un regard interrogatif. — Peut-être que si les gens s’autorisaient plus de choses, ils seraient moins empressés à regarder ce qui se passe chez les autres ? Plus vous représentez le corps et le sexe comme deux interdits à éviter, et plus vous créez l’intérêt autour d’eux. Elle se souvient soudain du métier de Naveen. Tout prend sens… — Tu diriges un site de rencontres entre indiens, n’est-ce pas ? Je ne sais pas ce que vaut cette information, mais en France, on entend et on lit souvent qu’en Inde, il commence à y avoir plus d’hommes que de femmes… notamment à cause du contrôle des naissances par les couples, qui préfèrent avoir des garçons, elle dit tout en se remémorant le peu qu’elle sait de la question. — Tu es bien plus qu’un webmaster, tu es le sauveur de tout un peuple, avec ton concept, elle s’exclame dans un sourire. Loin d’elle l’idée de lui mettre la pression. Elle se radoucit et laisse son regard courir sur les monts de mousse brillante qui les recouvre amplement tous deux. — Laisse-toi le temps, tu es encore bien jeune, l’Inde n’a peut-être pas encore totalement pris en compte que la mortalité a beaucoup reculé, même pour elle. Elle repose son regard vert sur lui et sourit. — Ta famille compte le temps différemment. Pour eux, il est temps de te presser question mariage. Un occidental te dirait de ne pas te précipiter, de prendre le temps de laisser aller la magie des rencontres… un certain… hasard. Elle ne sait pas s’il pense comme elle, après tout, son site, elle ne l’a jamais vu. Mais après avoir parlé un moment avec Naveen, elle est certaine que son site ne ressemble pas à un marché aux corps et au sexe rapide. Elle le voit plutôt initiateur d’un site facilitant les rencontres des membres d’un pays très vaste, où se déplacer n’est pas facile pour tout le monde, un site privilégiant l’échange de conversations plutôt que l’échange de plaisirs sexuels. Elle trouve ça bien. Bien, parce que ces sites nous permettent de ne pas chercher l’âme sœur de l’autre côté du trottoir. D’aller plus loin. Et Naveen, lui, est allé encore plus loin, en venant ici et en quittant son Inde natale. Sa plaisanterie fait rire Naveen, qui essaye immédiatement à son tour. Vite, Khadi lui remontre la position de ses propres mains afin qu’il fasse de même. Elle se reçoit sur le bout du nez quelques goutes en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle rit. — Tu es un élève redoutable ! Elle positionne de nouveau ses mains, mais crée un creux plus profond afin qu’un peu plus d’eau y entre. — Regarde, ça peut sauter hyper haut… Pfuit. Une longue giclée d’eau de bain s’élève au-dessus d’eux – elle a pris soin de ne pas la diriger sur Naveen – et manque de percuter le plafond. — Un vrai self-made pistolet à eau, elle annonce, ravie de l’effet de la découverte sur son camarade.
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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyMar 8 Déc 2015 - 20:25

Il s'était peut être glissé dans la baignoire, mais l'indien n'en était pas moins inquiet de la réaction de ses proches, si ces derniers venaient à l'apprendre. Sa mère serait certainement affolée, et irait s'imaginer tous les scénarios possibles et imaginables, avant de rejeter la faute sur les occidentaux, en prétendant qu'ils l'avaient corrompu. Son père, lui, se mettrait en colère, et il y verrait une marque d'irrespect évidente, que ce soit envers sa camarade, la voisine qu'il avait refusé d'épouser voilà plusieurs années, sa famille ou son pays tout entier. Et ses frères et sœurs, eux, seraient perdus, parce que la plupart d'entre eux s'étaient étonnés de son choix de rester célibataire, et se demanderaient probablement à quel jeu il pouvait bien jouer, en refusant de s'unir à une femme auprès de qui il avait grandi, pour se baigner avec une autre qu'il connaissait à peine. Khadija, justement, semblait vouloir qu'il lui confit son point de vue sur le fait d'être jugé pour la décision qu'il avait prise, et il se pinça la lèvre. « Je … j'en pense qu'aucune réputation ne devrait importer plus que le bonheur de faire sa vie avec quelqu'un qui nous correspond, mais … je comprends que mes choix ne fassent pas l'unanimité. » Il ne pouvait pas condamner son pays, sa culture, sous prétexte qu'il ne partageait pas l'opinion de la majorité sur un point sensible. « Il y a des gens pour qui les traditions importent plus que tout le reste. Et pour ces gens-là, ceux qui choisissent d'être les seuls maîtres de leur destin passent certainement pour des révolutionnaires. » C'était l'impression qu'il avait chaque fois qu'il marchait dans la rue, seul, à un âge où beaucoup d'hommes le faisaient auprès d'une épouse et de plusieurs enfants. Sa camarade semblait vivre une situation semblable avec son père, qui semble-t-il déplorait lui aussi son célibat. Et à l'entendre, il avait une idée plus que précise de l'homme qu'il lui faudrait, ce qui le fit sourire. « Toi aussi, tu penses que personne d'autre que toi ne sait mieux ce qu'il te faut, et qu'il y a quelqu'un quelque part qui donnera probablement tort à ta famille, mais qui te rendra heureuse ? » Il ne savait pas si elle avait véritablement choisi d'être encore seule à son âge, mais il croyait deviner qu'elle déplorait plus qu'autre chose le point de vue de son père. « Tu crois aux âmes sœurs ? » Il finit par lui demander, un peu timidement, parce que c'était une question risquée, compte tenu du fait qu'ici la notion d'âmes sœurs était certainement moins répandue que chez lui. Mais elle semblait plus à même de le comprendre que les autres, du moins à ce sujet. Par la suite, ses lèvres s'étendirent en un sourire un peu plus gêné, quand ils évoquèrent la gérante du stand de pêche aux canards. « Il a pourtant beaucoup plus d'assurance. J'imagine que c'est plus simple d'imaginer une fille comme toi au bras d'un homme comme lui. » Il ne se dénigrait pas, mais il savait qu'il passait souvent pour quelqu'un d'assez timide, et le fait que beaucoup de choses l'embarrassent n'aidait sûrement pas. A la prochaine remarque de la brune, l'indien arbora une mine épouvantée. « Tu penses qu'ils vont montrer les images sur le prime ? Qu'ils vont … nous juger devant tout le monde ? » Lui, il ne savait pas quel genre de rubriques animaient généralement les primes, alors il était pris de court, et subitement angoissé. « Si je disparais tout à coup, tu sauras pourquoi ... » Il parvint tout de même à esquisser un sourire, moyennement détendu, parce qu'il ne voulait pas lui donner l'impression de frôler l'infarctus. Si vraiment la séquence était diffusée, il risquait d'être très mal à l'aise, mais ça lui ferait un exercice pour apprendre à se détendre vis à vis de ce genre de choses. Khadija reprit ensuite, en évoquant son activité. « Oui, c'est un site matrimonial que j'ai fondé avec un ami spécialisé dans les sciences informatiques, que j'ai rencontré durant le peu de temps que j'ai passé à l'université. » Le peu de temps, en effet, puisqu'il avait à peine eu le temps de s'y installer qu'il avait du rentrer chez lui. « Si ce que tu dis est vrai, je crois que ma famille fait office d'exception. » Il ajouta ensuite, sur un ton plutôt amusé, parce que si sa famille ne manquait pas d'une chose, c'était bien de femmes. Ensuite, il baissa doucement la tête. « Oh non, je n'ai pas cette prétention ... Je me vois plutôt comme quelqu'un qui essaie de laisser une chance à chacun de faire ses proches choix, et qui cherche à changer les mentalités à son petit niveau. » Il haussa les épaules, pas par humilité mais parce qu'il avait conscience que ça n'était pas un site qui changerait la face du monde ou qui révolutionnerait les coutumes indiennes. Khadija évoqua ensuite l'idée que les points de vue sur le mariage différent entre chez lui et ici, ce qu'il avait effectivement cru comprendre. « C'est l'une des choses que je vous envie. Vous semblez si libres, si autonomes … Chez moi, on est en quelques sortes traités comme des enfants jusqu'à ce qu'on épouse quelqu'un, comme si l'on ne devenait vraiment adultes qu'à partir de ce moment. » Il en avait d'ailleurs la preuve avec sa mère, qui le voyait toujours comme son petit garçon, ce qui ne changerait probablement pas avant qu'il ait rencontré quelqu'un. Par la suite, l'indien fut surpris mais amusé par la plaisanterie de la brune, qui l'avait consciemment arrosé. Il tenta alors de faire de même, ce qu'il réussit plus ou moins à faire à sa deuxième tentative. Esquissant un sourire à sa remarque, il ouvrit ensuite de grands yeux fascinés. « Je n'avais jamais vu une chose pareille, je trouve ça génial » qu'il énonça alors, tout en n'en perdant pas une miette. « Je pense que j'apprendrai à ma sœur à le faire, à mon retour. » A sa plus jeune sœur, qui risquait de trouver ça très amusant elle aussi, d'autant plus qu'ils avaient l'habitude de se chamailler gentiment chaque fois qu'ils se retrouvaient. Finalement, l'indien reprit un ton un peu plus sérieux, et fixa la brune. « Tu m'as dit que tu étais surfeuse … J'imagine que tu nages très bien. » Il ne savait pas vraiment si l'un impliquait nécessairement l'autre, mais c'est ce qu'il avait tendance à penser. « Je nageais souvent lorsque j'étais plus jeune, parce que la maison de mes parents est située pas très loin d'une plage. Mais ces derniers temps, je n'en ai plus tellement eu l'occasion. » Parce qu'il avait beaucoup travaillé ces dernières années pour se payer des études, qu'il était parti loin de chez lui, plus revenu, puis reparti pour créer son site. Il n'avait pas chômé, c'est certain, mais ici il aurait peut être enfin l'occasion de souffler quelques peu.

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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyMer 9 Déc 2015 - 11:37

La réputation. En effet, quelque chose qui semblait primordial pour la famille de Naveen, et elle pouvait le comprendre sans trop de mal. Les gens vivent sans doute moins reclus que les occidentaux, là-bas, aussi, plus on fonctionne à plusieurs, et plus l’on doit prendre en compte les autres dans ses choix, ses modes de vie. Pour le père de Khadi, c’était autre chose. Une question de… respect de soi. Se respecter. Se rendre heureux. Selon des normes établies par une entité supérieure : un mari bon pour toi, tu trouveras. Sans ça, c’est la solitude et les ténèbres qui t’attendent. Ben voyons. L’idée que Naveen passe, auprès de ses connaissances indiennes, pour un révolutionnaire, la fait sourire. C’est pourtant vrai : son choix de rester célibataire jusqu’à la trouvaille de l’âme sœur est en soi une petite révolution de l’homme face à un destin gouverné par une sorte d’urgence. La question de Naveen lui fait hausser les sourcils, et elle rit avec légèreté. — Tout à fait, mais mon père pense, depuis des années déjà, que je me trompe dans mes décisions. Elle soupire, sa main allant et venant sous l’eau chaude. — Ça part d’une bonne intention, il exige que je sois heureuse, dit-elle doucement en observant Naveen en face d’elle. — Il a bien compris qu’il ne peut pas décider pour moi. Mais il a ses idées… et il attend qu’elles naissent en moi comme elles sont nées en lui. De fait, le père de Khadi n’est jamais, ô grand jamais au courant de ses aventures sentimentales, qui se terminent souvent par un « on reste amis ? » tendre mais définitif. Naveen lui pose alors une question d’une petite voix, assez timide, qui lui fait ouvrir de grands yeux. Naveen parlant d’amour… alors ça, c’est adorable. Elle sourit, et ressemble à une petite fille qui entend parler de l’amour pour la première fois, ou presque. — Tu veux dire… une moitié de ton âme qui t’aurait été arrachée dans une autre vie… et que tu retrouverais enfin dans cette vie ? Elle demande, le regard brillant d’interrogation. —Ce serait génial… J’imagine que quand on rencontre son âme sœur, on ne se pose aucune question… on sait. On la reconnaît immédiatement, on… on fusionne ? Elle n’est pas sûre. Elle voudrait comprendre comment Naveen voit la notion d’âme sœur, depuis sa culture si éloignée de la sienne. — J’ai toujours vu l’amour comme une amitié très tendre mêlée de désir et d’une volonté profonde de construire sa vie ensemble, elle avoue à demi voix. Cela dit, elle a connu bien des échecs dans sa vie sentimentale, si bien qu’il devient difficile de livrer une recette de l’amour. Elle rit à la remarque de Naveen au sujet d’un pseudo couple entre elle et Grey, soit disant mieux assorti à « une fille comme elle ». — Les contraires savent merveilleusement se compléter, dit-elle dans un grand sourire, comme pour le convaincre que non, qui se ressemble ne s’assemble pas forcément. Il la fait de nouveau rire en menaçant de disparaître. Elle le regarde, et dans ses yeux se dessine une hilarité pourtant touchée par son attitude réservée. — On en rigolera, toi et moi, et toute gêne disparaitra, elle promet d’un ton assuré. Tout, plutôt que Naveen soit mal à l’aise dans le jeu à cause d’elle. Non, la production ne jugera pas. Elle posera des questions, toute curieuse qu’elle est. Elle écoute attentivement Naveen lui parler de l’Inde, rassurée d’entendre que l’idée selon laquelle l’Inde n’a « plus de femmes » est une rumeur occidentale exagérée, puis se penche en avant, avide de l’entendre parler de son site de rencontres. — Je trouve ça génial, elle souffle. Et elle dit vrai. Les sites de rencontres peuvent aider à trouver un partenaire qu’on choisit, et non que la famille trouve à notre place pour des raisons de praticité. — Tu ne t’y es jamais inscrit, toi le Célibataire ? Elle demande dans un sourire, plus amical que moqueur. Elle reste dubitative au sujet de la liberté sentimentale et sexuelle qu’on associe aux occidentaux. La tête penchée sur le côté, elle pèse les pours et les contres. — Nous avons encore beaucoup de tabous. Célibataire passés les trente ans, même en France, tu deviens vite quelqu’un qui a un problème. Et je ne te parle pas des enfants… Une femme seule, sans enfants ? Elle lève les yeux au ciel. Beaucoup de femmes en souffrent. — Depuis des années, de nombreuses femmes contestent cet… instinct maternel qu’on pense intrinsèque à toute femme. Comme les hommes, certaines femmes ne se sentent pas d’être mères, elle explique avec sérieux, attentive aux réactions que ces révélations pourraient procurer à Naveen. Elle est heureuse d’avoir cette discussion avec lui, de pouvoir lui apprendre des éléments nouveaux sur la culture occidentale, et de recevoir quelques enseignements à son tour au sujet des coutumes indiennes. — D’un autre côté… la libération sexuelle occidentale a ses inconvénients, confesse-t-elle dans une légère grimace. — Les clips que la télé nous montre… entre autres… incitent les filles à consommer avec leur corps plus qu’autre chose. La consommation. La grande histoire de l’occident. Là où le corps devrait être sacré et préservé, on en fait un objet de décoration et d’utilisation rapide. Khadi a vu la plupart des filles de sa génération, au collège, au lycée, coucher trop rapidement, faire des fellations à de quasi inconnus pendant une soirée… On a parfois tendance à oublier que l’acte sexuel est plus important qu’il n’y paraît pour le développement de soi, l’équilibre de l’esprit, la relation à l'Autre. Naveen aborde le sujet du surf avec elle, et son imaginaire la flatte. Elle sourit et hoche la tête. — Mieux vaut savoir nager si tu veux surfer, elle affirme comme une évidence. Son regard s’éclaire soudain. — Si après l’aventure, tu veux visiter un joli coin de la France, tu pourras venir au Pays Basque, je te montrerais l’océan, et je t’apprendrais à tenir sur une planche, s’enthousiasme-t-elle sans savoir si Naveen s'autoriserait des vacances avec elle.

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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyMer 9 Déc 2015 - 20:12

Un homme comme lui, qui refusait l'idée que quelqu'un choisisse à sa place la personne qui partagerait sa vie – et refusait tout autant l'idée que d'autres que lui subissent ces règles – pourrait se retourner contre sa propre culture, et juger ceux qui ne se gênaient pas pour le juger, lui. Mais il ne pouvait pas mettre tout le monde dans le même panier, car si le temps lui avait prouvé que trop de gens faisaient encore passer toutes ces traditions avant leur bonheur et celui de leurs proches, il lui avait aussi prouvé que certaines personnes, en revanche, fonctionnaient différemment. C'était le cas de ses parents, du moins dans l'intimité familiale, et même de son père qui pourtant semblait proche de celui de la brune, à la manière qu'elle eut de parler de sa façon de penser, et d'estimer qu'il savait mieux qu'elle ce qu'il lui fallait. « Nos pères ont visiblement ça en commun. A ceci près que le mien n'est ni très patient, ni très subtile. » Car là où le père de Khadija attendait visiblement qu'elle partage son envie de ne plus la voir célibataire, le père de Naveen mettait souvent le sujet sur la table, sans trop se soucier de l'embarrasser ou pas. Il avait beau lui laisser le choix, il ne se privait pas pour insister lourdement sur ce qu'il voulait pour lui. Osant par la suite lui demander si elle croyait au concept d'âmes sœurs, une idée répandue dans son pays mais certainement moins chez la brune, il esquissa un sourire lorsque Khadija tenta de définir cette notion, et qu'elle sembla attendre de lui qu'il approuve ou non sa façon d'imaginer les choses. « Oui, exactement. Dans ma culture, on pense que deux âmes qui se correspondent parfaitement se rencontrent dans chaque vie, à travers le temps. Que leurs karmas s'entrecroisent chaque fois pour que naisse entre eux un lien extrêmement fort. » Un lien amoureux, parfois, mais pas seulement. Certains pouvaient être amants dans une vie, puis parents dans une autre. La relation changeait mais le lien, lui, restait unique. « Que ces êtres sont deux entités d'une même âme et qu'elles sont l'une pour l'autre une véritable évidence. Et qu'elles savent, oui, lorsqu'elles sont réunies. » Il avait l'impression d'être incorrigiblement romantique quand il se lançait sur un sujet comme celui-ci, d'autant plus auprès de quelqu'un qui ne partageait pas sa culture. Mais il n'y pouvait rien, c'était un concept auquel il avait toujours cru, pas seulement parce que ça avait une dimension spirituelle pour lui, aussi parce qu'il était idéaliste. « C'est aussi de cette façon que je l'ai toujours imaginé » qu'il reprit par la suite, partageant il est vrai la même vision de l'amour, qu'il s'était toujours imaginé comme une relation idéale en tous points. « Tu es célibataire, mais … tu as déjà été amoureuse ? » Il ne savait pas s'il faisait bien de lui poser la question, après tout c'était certainement intime et pas le genre de choses qu'elle se verrait lui confier dès leur premier échange, mais il désirerait savoir si aimer – et être aimé – était aussi beau qu'il se l'imaginait. Au sujet de Grey, il acquiesça ensuite, un peu timidement. « Tu dois avoir raison. » A vrai dire, il tendait aussi à penser que les contraires étaient souvent les plus compatibles, que la complémentarité était essentielle entre deux êtres, bien qu'il aime aussi l'idée de partager certains points de sa personnalité avec quelqu'un. « Je ne suis pas sûr que je pourrai en rire, mais … si j'arrive à ne pas rougir, tu seras quand même fière de moi ? » Il ajouta finalement, en lui lançant un regard quelques peu suppliant, parce qu'il était peu probable qu'il parvienne à s'amuser de l'hypothétique diffusion de ces images. Mais il tâcherait de ne pas virer au rouge, ce serait déjà bien. Évoquant par la suite le site qu'il avait co-fondé, il ne fut pas tellement étonné face à l'enthousiasme manifesté par la brune, et lui sourit à nouveau. « J'étais sûr que tu approuverais. » Il ne la connaissait encore que très peu, mais elle lui avait donné l'impression d'être sur la même longueur d'ondes que lui, du moins sur certaines choses. Qu'elle aime l'idée que des gens puissent choisir l'être qui partagera leur vie, non ça ne l'étonnait pas. A sa question, il arbora une mine plus gênée. « Oh non, je … je n'ai pas nécessairement besoin de rencontrer quelqu'un tout de suite. Bien sûr, si ça arrivait, j'en serais le premier content, mais … je veux laisser les choses se faire. » Et c'est pour cette raison que lui ne souhaitait pas s'inscrire sur des sites comme le sien pour faire une rencontre, parce qu'il savait que de toute façon la rencontre de sa vie surviendrait tôt ou tard. « Et puis, je ne suis pas exactement dans la même situation que les membres du site. » Parce que contrairement à beaucoup d'entre eux, il ne vivait pas avec la menace de subir un mariage arrangé, ses parents étant du genre à insister mais pas à initier quoi que ce soit contre sa volonté. Khadija lui révéla par la suite que l'idée qu'il se faisait de l'indépendance occidentale était quelques peu erronée. « Je ne savais pas que c'était comme ça, même chez vous. » Que les gens étaient jugés pour des choix qui différaient de ceux de la majorité. « Je pensais que vous étiez libres de vous marier ou non, d'avoir ou non des enfants, sans jamais être jugés. Je pensais même qu'ici, c'était plutôt bien vu de rester indépendant. » Il avait probablement une image un peu idéalisée de cette société dont il avait tout ignoré pendant très longtemps, et à laquelle il avait associé une image extrêmement moderne. Puis, c'est une mine à nouveau embarrassée qu'il afficha, lorsque la brune reprit la parole pour évoquer une idée un peu dérangeante pour lui, qui à la base croyait au fait de destiner son corps à une seule et même personne, et qui se réservait pour cette raison. « Je savais que chez vous les gens n'attendaient pas d'être mariés pour avoir des … relations … mais je ne pensais pas que la télévision vous y encourageait. Chez moi, c'est plutôt l'inverse. » Chez lui, les films dépeignaient une image extrêmement romantique, et pas du tout charnelle, des relations entre conjoints. Mais il imaginait facilement qu'ici, les mœurs étant différentes, les images l'étaient aussi. Cherchant par la suite à savoir si être surfeuse impliquait qu'elle nageait particulièrement bien, il afficha un léger sourire à la réponse qu'elle lui apporta. « Oui, ça paraît logique. » Il ne s'y connaissait pas du tout en surf mais il semblait logique qu'une surfeuse sache aussi nager. A sa proposition, il se redressa et la fixa avec surprise. « Tu m'inviterais chez toi ? » Il demanda, avant d'ajouter. « Tu risquerais de faire une fausse joie à ton père. » Il afficha cette fois un sourire quelques peu amusé, tandis qu'il reprit aussitôt. « Non pas que je pense être quelqu'un de droit, d'honnête, mais … il pourrait se méprendre. » Elle lui avait confié que son père n'attendait que de la voir rencontrer quelqu'un, et sans savoir si l'indien avait les qualités qu'il recherchait chez le fiancé de sa fille, il risquerait de s'imaginer des choses. « A moins que tu ne vives plus chez tes parents ? » Il croyait deviner qu'ils avaient à peu près le même âge, mais peut être n'avait-elle pas quitté le domicile familial. « Ma mère ne me laissera probablement pas repartir une fois que je serais rentré, parce qu'elle doit déjà se ronger les sangs … mais si l'occasion se présente, ça me ferait plaisir. » Il conclut, dans un sourire, s'autorisant finalement à caresser la surface de l'eau de la paume de sa main, comme s'il se détendait enfin et profitait comme il se doit de ce moment.

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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyJeu 10 Déc 2015 - 16:25

Elle et lui partagent des visions assez similaires de l’amour, très positives toutes deux, à ceci près que Veen a l’air de n’avoir jamais rencontré l’amour, contrairement à Khadi qui a dans son passé plus d’aventures que lui… Loin d’elle l’idée de s’en sentir gênée : pas comme d’autres filles, elle ne regrette ni ne cache aucune histoire sentimentale. Fière de chacune, elle est persuadée de n’être sortie qu’avec des personnes de qualité, jamais avec des idiots, des connards. Et pourtant, dans le milieu de la mode qu’elle fréquente depuis la signature de son contrat avec l’agence de mannequinat, on peut dire qu’elle a été très demandée… sans succès, étrangement. Les artistes et les mannequins de ce milieu, pour ceux qui ne sont pas gays, s’occupent trop du corps en tant que beauté esthétique et œuvre d’art à ses yeux. Elle est plus simple que ça, Khadi, plus sportive que mannequin. Elle est d’ailleurs sortie avec des sportifs, skateurs et surfeurs. Tous des amis avant de devenir petits-amis, puis ex avec lesquels elle est restée en bons termes. Une question lui vient alors au sujet de Naveen… Que pense-t-il de l’homosexualité ? Comment ressent-il cela ? Est-ce qu’il est plus attiré par les filles ou par les garçons ? Jouant avec ses mains dans l’eau du bain, elle sait en y pensant qu’elle n’osera pas lui poser la question. En relevant les yeux sur lui, elle l’observe tout en se le demandant intérieurement. Elle serait bien incapable de le catégoriser. Fake Lover risque de lui présenter de nombreuses occasions de baisers, ne serait-ce qu’avec la petite musique incitant à se rouler des pelles, peu importe la personne qu’on a devant soi. Peut-être Naveen va-t-il devoir se frotter à cette expérience, et ainsi se révéler publiquement hétéro ou homo ? Khadi est curieuse de le savoir. Elle sourit à sa question, sachant que Veen connaît sûrement déjà la réponse. — Oui, je l’ai été, plusieurs fois, même, dit-elle, enjouée. — Des expériences géniales, avec des personnes que je respecte beaucoup (et inversement). Ils sont restés des amis pour moi, elle ajoute en penchant la tête, certaine que des ex doivent la regarder à la télé évoluer dans l’émission. — Mais je ne crois pas avoir déjà vécu le « grand amour », ça, non. Celui avec lequel on ne se pose plus de question. Celui avec lequel on imagine l’avenir, avec lequel on va trop loin et on se fiche d’aller trop loin, avec lequel on imagine les prénoms des enfants, le lieu du mariage… Elle n’a jamais rencontré l’homme ou la femme qui lui donne l’impulsion, qui libère son imaginaire et l’aide à se projeter en tant que femme, mère. Veen propose de ne pas rougir lors du prime, si les images de leur bain partagé passent à l’écran, et Khadi éclate de rire face à son air penaud. — Je serai très fière, Veen, et plus tu assumes, plus tu donneras la même impulsion à ta famille. Te voyant calme et sans rien à te reprocher, personne ne te reprocherait quoi que ce soit ! C’est logique, non ? Celui qui a commis une faute essaie de s’enfuir, physiquement ou psychologiquement. Mais celui qui se sait dans la droiture fait taire tous les bavards. Elle acquiesce en réponse à ses paroles sages au sujet de son site, et aussi par rapport au fait qu’il désire profiter de sa liberté de déplacement pour laisser les choses arriver d’elles-mêmes. — Je te trouve très courageux d’avoir créé ce site pour les autres, dit-elle en comprenant qu’il ne bénéficie pas lui-même des avantages amoureux que propose son business. Le site sert visiblement plutôt à des femmes et des hommes contraints à des mariages arrangés, trouvant ainsi avec le site l’occasion rêvée de choisir eux-mêmes leur moitié. Elle imagine que Naveen a du faire face (et doit encore faire face à ce jour) à des détracteurs forcenés, en Inde. Ceux qui continuent de prôner la toute autorité de la famille sur « l’enfant » qui n’est pas encore marié… Elle secoue la tête négativement, navrée que Veen ait pu avoir une vision si idéale de l’occident. — L’indépendance, jusqu’à trente ans environ, oui. On considère que tu es jeune, que tu fais des études, que tu « profites ». Mais vient un moment où la société te met la pression. Vient un moment où tu te retrouves entouré de couples, où tes amies ne t’invitent plus au repas parce que tu casses le nombre pair à table. Où de l’amie fêtarde qui vit au jour le jour, tu deviens… une ennemie, célibataire donc capable de piquer le copain, le fiancé, le mari d’autrui… Elle soupire. — C’est très dur, socialement parlant, d’assumer des choix qui vont contre le courant général. Un sourire un peu triste éclaire son visage blasé au sujet de la télévision. Elle a un mouvement léger de l’épaule, comme voulant dire « que veux-tu… ». — En sortant du bain, je te montrerai un clip de Rihanna, si tu veux voir… Un de ces clips où une femme soit disant indépendante et décomplexée se fait objet de sexualisation et mime l’acte pornographique pendant quatre ou cinq minutes… De quoi encourager la jeune femme du vingt-et-unième siècle à s’émanciper du joug masculin, n’est-ce pas ? Ce genre de vision la déprime plus qu’autre chose, aussi elle préfère parler d’un éventuel futur dans lequel elle et Veen se retrouveraient à se jeter dans l’océan, le ventre sur la planche. Elle hoche la tête avec enthousiasme : évidemment qu’elle l’inviterait chez elle ! Au sujet de la fausse joie de son père, elle rit. — Tu lui plairais ! Tu ne fais pas de surf, dit-elle dans son rire. — Tu serais très respectueux envers lui, pas grande gueule comme mes amis de la côte basque… Ceux qui tentent de faire « ami-ami » avec son père et… qui échouent lamentablement. Elle l’observe, amusée, la tête penchée. — Et tu as un côté arabe dans ton physique qui lui plairait beaucoup, finit-elle par conclure en faisant allusion à la peau mate de Naveen, ses cheveux et sa barbe très noirs, ses yeux amandes et brillants comme deux scarabées mélangés à l’ambre. — Non, je ne vis plus chez mes parents, j’ai mon propre appartement, plus près de l’océan que leur maison. Tu aurais ma chambre, et moi le salon, on serait très bien, tu sais, assure-t-elle dans un nouveau sourire, avant d’ouvrir de grands yeux lorsqu’il évoque sa mère. — Quoi ! Ta maman ne te laisserait pas venir me voir si tu en as envie ? Elle se redresse dans le bain, créant de légers remous dans l’eau tiède. — Elle n’aura aucun souci à se faire, je m’occuperais bien de toi, je ne te laisserais pas te noyer ! Khadija semble soudain énergisée, révoltée. Il n’y a aucune colère dans ses mots, mais l’on sent bien qu’elle serait tellement heureuse de retrouver Veen après l’émission qu’elle pourrait aller jusqu’à écrire à sa mère pour lui assurer le meilleur traitement de son fils auprès d’elle.

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MessageSujet: Re: 8/12 , 18h - bubble bath for us.   8/12 , 18h - bubble bath for us. EmptyJeu 10 Déc 2015 - 21:19

L'amour était un concept que l'indien avait inévitablement idéalisé, entre les mariages successifs de ses frères et sœurs, les quarante ans d'union que ses parents avaient célébrés, et les lectures dans lesquelles il s'était souvent évadé étant plus jeune, et par le biais desquelles il avait commencé à nourrir un profond romantisme, et surtout l'envie de vivre un jour une belle et grande passion, avec l'être qui lui était destiné. Bien sûr ça pouvait paraître terriblement naïf, surtout pour les occidentaux qui certainement abordaient les choses très différemment – il savait déjà qu'ils ne se limitaient pas à une seule histoire, ou à un seul mariage, ce qui chez lui restait rare et plutôt mal vu. Et pourtant, Khadija semblait voir les choses de la manière, et rêver à une idylle semblable. Mais l'amour, elle disait l'avoir déjà connu. Plusieurs fois. L'indien s'en était douté, une femme comme elle avait du voir beaucoup d'occasions se présenter, et avait certainement chaque fois imaginé qu'elle avait rencontré la bonne personne. Elle semblait en tout cas n'avoir gardé que de très bons souvenirs de ses histoires. « J'espère que ces hommes te méritaient. » Il commenta alors, spontanément, et dans un sourire. Il la connaissait encore très peu mais sa bienveillance n'avait d'égal que sa beauté alors il préférait penser que les êtres qui avaient croisé sa route en avaient été dignes. « Je savais que l'amour pouvait découler de l'amitié, mais j'ignorais que l'inverse était possible. » Il reprit ensuite, pensif. Il s'était toujours imaginé que des amis pouvaient devenir des amants – il en avait eu la preuve avec plusieurs de ses frères et ses sœurs – mais l'inverse lui semblait moins réaliste. Khadija disait ne pas avoir encore rencontré le grand amour, et il esquissa un nouveau sourire. « Tu le recherches, ou bien tu attends le jour où il croisera ta route ? » Peut être que comme lui, elle ne se donnait pas pour objectif de le trouver au plus vite, et préférait laisser faire les choses. Si un être leur était destiné quelque part, ils le rencontreraient un jour ou l'autre, c'était inévitable. Quant au fait de ne pas rougir si ces images étaient diffusées sur le prime, ça lui paraissait jouable, et Khadija se montra à nouveau rassurante. Pour autant, il soupira légèrement. « Mais si ça fait de la peine à ma mère, je ne sais pas si j'arriverai à sauver la face. » Il souffla d'un ton triste, parce que sa mère comptait énormément pour lui, c'était la personne de qui il s'était toujours senti le plus proche, qui avait toujours essayé de le comprendre – parfois sans y parvenir – et qui aurait été capable de se couper les deux bras pour lui payer des études ou un peu plus de confort. Il l'informa par la suite qu'il n'utilisait pas son propre site pour faire des rencontres, car il n'était pas pressé par le temps ou par une quelconque menace. « Merci. Chez moi, tu sais, il n'y a pas beaucoup d'associations, d'organismes prêts à écouter ces jeunes qui n'osent pas aller contre la volonté de leurs proches et se préparent à souffrir en silence d'une situation qu'ils n'ont pas choisi. » Les lèvres pincées, il reprit bientôt. « Si ça m'était arrivé, j'aurais voulu que l'avenir qu'on a tracé pour moi puisse changer, en l'espace d'un seul clic sur une page internet. » On n'imaginait pas la solitude dans laquelle se retrouvaient beaucoup de gens, dans des pays comme le sien, où assez peu d'entre eux avaient finalement accès à des sources concrètes d'informations et de partage. Quand il avait découvert internet et toutes ses fonctionnalités, il s'était promis de les utiliser pour aider un maximum de monde. Finalement, Khadija lui confia que même ici, ceux qui faisaient des choix opposés à ceux de la majorité étaient jugés, et progressivement exclus. « Est-ce que … tu parles par expérience ? » Il osa lui demander, en la fixant, parce que même s'il croyait savoir qu'elle n'avait pas trente ans, elle semblait prendre ça très à cœur, et en parlait avec un réalisme troublant. « Je ne sais pas si je suis déçu ou soulagé que nos sociétés aient ça en commun. Dans un sens, je me dis que l'Inde n'est peut être pas autant en retard que j'avais tendance à le penser, mais … ça me désole de m'être fait quelques illusions. » Parce qu'il avait toujours vu l'Occident comme un monde beaucoup plus évolué que celui-ci dans lequel il avait vécu, alors c'était un peu comme s'il réalisait que tout était pareil partout, et que les mentalités étaient les mêmes où que l'on aille. Et il trouvait ça triste. « Rihanna ? C'est une chanteuse, c'est ça ? » Ce nom lui disait quelque chose, mais il n'était pas sûr de lui. « Ne te sens pas obligée ... » Il lâcha cette fois un léger rire, croyant deviner qu'elle cherchait à prouver ce qu'elle avait confié plus tôt, au sujet de ces femmes qui consommaient avec leurs corps, de quoi lui donner une petite idée de ce qu'il risquait de voir … Quant à l'invitation de Khadija, il l'accueillit avec un brin de surprise, avant de s'inquiéter du fait qu'elle puisse faire une fausse joie à son père. Mais à entendre la brune, il ne pourrait lui faire qu'une très bonne impression, ce qui l'amusa. « Et s'il ne veut pas me laisser repartir sans m'avoir d'abord donné ta main, que fera-t-on ? » Bien sûr, il ne pensait pas sérieusement que le père de Khadija puisse les mettre au pied du mur simplement parce qu'il lui rendrait visite, c'était simplement de l'humour. Il apprit en tout cas qu'elle avait son propre appartement, et il ne put bientôt que mouver la tête en signe d'opposition. « Jamais je ne priverai une femme de son lit. » C'était un principe, et ce serait la moindre des choses si elle venait véritablement à l'inviter chez elle. Quant à sa mère, il est vrai qu'elle y verrait certainement un inconvénient, et qu'elle risquait de ne pas le laisser repartir de si tôt une fois qu'il serait rentré. « On est très fusionnels. Je crois que ça lui a brisé le cœur de me voir partir, d'abord pour Bangalore, et ensuite pour l'Irlande. » Parce qu'il avait été le dernier de ses fils à quitter la maison – alors qu'il n'était pas le plus jeune – et qu'à force, elle s'était peut être mise à espérer qu'il resterait pour toujours, même s'il devait fonder une famille. « Je pense qu'elle aurait peur qu'une européenne lui vole son fils, et de ne plus jamais le revoir. » Il ajouta, dans un fin sourire, et en haussant doucement les épaules. « Elle ne partage pas ma fascination pour le monde occidental. En vérité, je crois qu'il l'a toujours effrayée, et qu'elle le voit comme la terre de tous les péchés … » C'est ce qu'elle lui avait dit, d'un ton affolé, avant son départ pour l'Europe. Il avait eu l'impression que s'il était parti à la Guerre, elle ne l'aurait pas moins bien vécu. « Imagine un peu ce qu'elle doit penser des femmes occidentales. Si elle te voyait, elle te détesterait sûrement d'être aussi jolie … et audacieuse. » Parce que sa mère avait élevé ses filles pour qu'elles s'effacent en présence d'un homme, ou d'un aîné. Constater que Khadija avait du répondant, de l'humour et un charisme avéré, ça lui ferait horreur, il le savait.

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