❝ just open up girl and let me in, open the door ❞
avec CARLIE-ANN

La porte. C'était sûr que quelqu'un allait l'ouvrir un jour, n'est-ce pas ? Eh bien, Cassidy, accompagné de son amie imaginaire l'inconnue, avaient été sur le point de le faire. Ils avaient été à deux doigts, mais préférant garder leur discrétion en cette première semaine, ils décidèrent de remettre ça à un autre jour. Et ce jour, mes amis, était bel et bien arrivé. Le crime se passerait dans la nuit de dimanche à lundi, vers trois heures vingt-quatre du matin. Tout avait été prémédité, ils avaient prévu de faire cela durant la nuit, juste histoire de... disons que c'était bien plus amusant de se prendre pour des agents secrets. Ahem.
Comme prévu, Cassidy, d'un pas lent et d'une expression particulièrement endormie sur le visage, alla vers la porte, où il retrouva Carlie-Ann, dont le prénom restait toujours un mystère pour le jeune homme, bien sûr. « Ma chère amie imaginaire. Prête à faire une folie? » lui demanda-t-il alors qu'ils se plaçaient devant cette porte infernale.

Huumm, quelle drôle d'idée avions nous, eu. Je doutais qu'éviter d'attirer l'attention soit vraiment une bonne raison de repousser notre curiosité jusqu'à la semaine suivante ... Après tout, nous allions attirer l'attention cette semaine en choisissant d'ouvrir cette fameuse porte interdite. Mais qu'importe, ce soir, ma curiosité et celle de mon ''complice'' serait satisfaite. Enfin, d'ailleurs, j'espérais fortement que si une conséquence survenait elle serait divisé en deux ... C'était possible, non ? Si la conséquence était l'exclusion du jeu, allait-il vraiment éliminer deux candidats ? Si la production si risquais, nul doute qu'Ils étaient débiles, du moins, de mon point de vue. Rapidement, je m'étais glissé hors de mon lit, pour arriver la première sur les lieux, attendant l'arriver du brunet. Jeune homme dont je ne connaissais d'ailleurs toujours pas le prénom. Rapidement, il arriva, m'interpellant comme étant son ''amie imaginaire''. Visiblement, il n'avait pas oublié mes divagations lors de notre première rencontre. Je souris. « Toujours partante pour faire une folie ! » C'était plutôt la vérité, j'adorais les folies. En bref, j'étais fin prête à ouvrir enfin cette fichue porte qui accaparait toutes mes pensées ... Parlant de folie, je me demandais si à force de me questionner sur ce qui se cachait derrière cette porte, j'allais finir par perdre l'esprit ... Possible. « Tu sais quoi ? Je suis d'avis qu'un ami imaginaire doit toujours avoir un prénom. Dans mon cas, je te conseille Carlie-Ann, c'est joli, non ? Et un ami imaginaire à bien le droit de connaître le prénom de son ami pas imaginaire du tout ... Tu ne crois pas ? » Façon peu commune de se présenter vraiment, mais originale d'une certaine façon. Au moins, comme ça, avant de nous jeter dans la gueule du loup, nous aurions connaissance du prénom de la personne qui avait accepté de nous accompagner !

C'est vrai que ça soit la première semaine ou la deuxième, ça n'allait pas changer grand chose. Au final, ils seraient les deux intrépides qui avaient ouvert la porte. Mais tout de même, ce n'était pas la première semaine et on sait que la publicité la première semaine n'est pas toujours la meilleure. Quoique, peut-être pas. Peu importe à vrai dire, puisque bien trop impatient, ils ne pouvaient plus attendre. Et ils étaient visiblement les seuls à être aussi intrigués par la porte: personne ne l'avait ouverte avant, étonnamment. « Je suis ravi de te l'entendre dire. » sourit-il lorsqu'elle déclara être toujours partante. Il faut dire que lui-même faisait souvent des folies. C'était les meilleurs moments de la vie, n'est-ce pas? La jolie demoiselle reprit la parole, pour se présenter cette fois-ci, lui conseillant de l'appeler Carlie-Ann et de lui dire son prénom pendant qu'il y était. « J'ai pas tout compris, mais je crois que la réponse est Cassidy. Alors, appelle-moi Cassidy. Et ce sera donc Carlie-Ann pour toi. Quoique, je ne t'aurais pas appelé comme ça, spontanément, mais si c'est mon amie imaginaire qui le dit, c'est que ça vient probablement de moi donc, je peux pas vraiment en redire quoi que ce soit. » Sans grande surprise, son humour était au rendez-vous. Et cette histoire d'amie non réelle allait finir par être compliquée, surtout à trois heures du matin. Quelle idée de faire ça en pleine nuit aussi.

Je jetai quelques regards discrets à la porte. Visiblement, elle était toujours close et personne ne nous avait signalé que quelqu'un l'avait déjà ouverte, ce qui en soit, était une bonne chose. Nous allions, finalement pouvoir l'ouvrir et découvrir ce qui se cachait derrière. Au fond, j'étais étonné que personne n'est souhaité l'ouvrir avant ce soir et je ne pouvais m'empêcher de me demander si nous étions les seuls intriguer par cette fameuse porte. Visiblement, oui. Les énigmes, avaient été résolus par Adam. Le mystère de la porte interdite, lui, serait dévoilé à tous par moi-même et ... Cassidy - m'apprit-il par la suite -. J'espérais toujours que nous ne ferions pas face à une mauvaise nouvelle. L'espoir fait vivre dit-on, alors j'espérais, très fort. Souriant à la remarque du dénommé Cassidy, je jetai un nouveau coup d'oeil à la porte qui trônait, invitante, devant nous. « Alors, mon cher Cassidy ! Prêt à tenter le tout pour le tout ? Je suis prête à ouvrir cette porte, moi ! » Je souriais toujours. Je ne connaissais pas beaucoup le brunet, mais néanmoins, c'était le seul qui avait accepté de m'aider à satisfaire ma curiosité et la sienne concernant la porte ''magique''. C'était un plus et j'aimais bien le jeune homme qui de son côté jouait le jeu avec mes histoires farfelus.

Les réflexions devaient être remises à plus tard, puisque comme la belle le soulignait, il fallait bien l'ouvrir un jour ou un autre, cette foutue porte. « Allons-y. » sourit-il en se rapprochant d'autant plus de la porte, accompagnant Carlie-Ann du regard pendant qu'elle en faisait de même. Eh bien, voilà, ils y étaient. Cassidy n'était même pas comme un gosse un soir de Noël devant cette porte, étrangement. Il était simplement curieux. Il n'avait qu'un mince sourire sur le visage qui était à peine perceptible. Il voulait juste savoir ce qu'il allait se passer. « Tu as une préférence peut-être ? Puisqu'on doit tous les deux toucher la poignée en même temps quand on ouvre la porte... enfin, je suppose que ça marche comme ça... Que préfères-tu? Ta main sous la mienne ou l'inverse? » Les détails étaient importants, non ? Et peut-être que Cupidon serait assez vicieux pour prendre en compte uniquement une des deux mains : celle qui toucherait directement la poignée. Certes, c'était surtout un bon moyen pour la laisser gérer les choses à sa façon, mais tout de même, ça semblait important, comme question.

Nous nous rapprochions progressivement de la porte. Doutant surement toujours de ce qu'elle pouvait bien renfermer. Nous étions certains de vouloir l'ouvrir, mais la crainte - du moins dans mon cas - de découvrir une mauvaise surprise ne semblait pas vouloir me quitter. Je me sentais ridicule de craindre ainsi une porte, même si techniquement, ce n'était pas la porte que je craignais, mais bien ce que la production nous cachait. La production devait avoir un mauvais fond, c'était certain ... Un très mauvais fond. Non, mais pour nous torturer ainsi il fallait avoir quelque chose qui cloche, non ? La question que posa Cassidy me surprit ... Étais-ce, vraiment important ? Sur le coup, je ne pensais pas, mais en y réfléchissant bien ... Peut-être que celui qui toucherait directement la poignée de porte, serait récompensé/sanctionné, alors que l'autre n'aurait rien du tout. Même si la conséquence s'avérait positive. Zut. « Et si je prenais le dessous de la poignée et toi le dessus ? ... Ça peut fonctionner, non ? » Au moment présent, l'idée me paraissait intelligente, surtout vu l'heure, mais elle ne devait pas réellement l'être. Va savoir. Au moins, nous toucherions tous les deux à la poignée et hop là !

Certes, ce n'était pas super important, mais autant penser à tout, n'est-ce pas? S'ils devaient le faire tous les deux, autant qu'ils le fassent bien. Carlie semblait d'ailleurs comprendre ce que le jeune homme pensait (que Cupidon était un vicieux, entre autres) et proposait une idée intéressante. Une dessus, l'autre dessous. Ainsi, ils toucheraient tous les deux la porte directement et étaient sûr de toucher le fond ensemble. « Bonne idée, j'approuve totalement. » qu'il lui répondit en posant sa main sur le dessus de la poignée. Ce n'était peut-être pas la position la plus pratique ou la plus confortable du monde, mais il était tard et l'un comme l'autre n'avaient pas totalement conscience qu'il ne faut pas avoir d'idées ingénieuses à cette heure-ci. Peu importe. Il attendit, bien entendu que sa camarade attrape la poignée à son tour, et commença à ouvrir la porte. Maintenant, il n'y avait plus aucun retour en arrière. Souriant, il se demandait ce qui allait leur arriver, imaginant des choses plus originales les unes que les autres. Tout ça pour une porte, eh oui. Ce jeu les rendait dingue, même pas deux semaines après le début.

Cassidy acquiesça à mon idée. Lui aussi, à une heure aussi tardive devait la trouver plutôt intelligente. Je mis ma main sur le dessous de la poignée, alors que ce dernier la posait sur le dessus. Je lui souris. Malheureusement, ce n'était que maintenant que je comprenais que cette position n'était pas des plus confortable pour ouvrir une portée Oh, eh puis peu importe. On s'en fichait, il suffisait d'ouvrir la porte et le tour était joué. À deux, nous tournâmes la poignée à une lenteur impressionnante, ayant surement peur de ce qui pouvait bien nous attendre derrière la porte. « Eh voilà ... Les jeux sont faits » La porte était à présent ouverte et j'attendais avec appréhension l'apparition de notre cher bébé en couche. Nous ferait-il languir ou préfèrerait-il nous faire part immédiatement de ce qui arrivait vraiment lorsque quelqu'un se laissait tenter à ouvrir la porte. De toute manière, nous ne pouvions plus reculer, maintenant.

[J'envoie un m à Cupidon ]

Bon, eh bien, voilà. La porte était ouverte. Ils leur avaient fallu du temps, les secondes s'entrechoquant, l'adrénaline montait en eux ainsi que l'excitation de briser une règle dont les candidats avaient bel et bien été averti. La porte s'ouvrit très sobrement et l'excitation retomba quasiment aussitôt. En fait, c'était moins drôle une fois qu'elle était ouverte. Restait plus qu'à voir ce que Cupidon allait leur faire. En attendant, il se posa au sol, préférant attendre assis que debout et regarda sa compagnie du moment. « Qu'est-ce qu'on fait en attendant que Cupidon décide de notre sort? » Allaient-ils attendre dans un silence gênant ou allaient-ils faire les quatre cents coups comme ils semblaient très bien capable de le faire? D'autant plus que si c'était leurs derniers moments dans la villa, autant en profiter au maximum avant que ça ne soit trop tard. « Ne panique pas, ce n'est que le jeu, rien de si terrible ne pourrait arriver. » tenta-t-il de la rassurer alors qu'elle semblait inquiète de ce qui l'attendait. Ce n'était qu'un jeu, rien qui ne mettrait sa vie en péril. Par conséquent, l'angoisse était inutile et c'est bien pour cela qu'il essayait d'apaiser ses craintes.

Très bien

L'excitation du moment, retombait lentement, alors que derrière la porte, nous ne découvrions rien d'intéressant. Ce qui le serait plus, proviendrait de Cupidon, qui de son côté ne s'était toujours pas manifesté ... Était-il toujours en service à une heure aussi tardive, je me posais la question. D'ailleurs, je doutais fort que la réponse soit affirmative et par le fait même, je songeais peut-être à aller me recoucher pour faire face aux nouvelles que m'apporterait l'ange en couche, le lendemain. Enfin, logiquement, le matin même, mais qu'importe, c'était un détail sans importance. Cassidy posa une bonne question. Quoi faire pendant ce temps .. Franchement, je n'en avais pas la moindre idée. « On fait un feu de joie avec la porte ... Après tout, elle sert plus à rien, maintenant, non ? » ... Euh oui, probablement l'idée la plus débile que j'avais eu cette nuit. M'apercevant que le jeune homme s'était assis sur le sol, je fis pareil, me retrouvant de nouveau à sa hauteur, croisant mes jambes. Rien de terrible ne pouvait arriver, il avait raison. Pourtant, je me surprenais à penser que quitter l'aventure maintenant, me décevrait énormément, je n'arrivais tout simplement pas à m'y résoudre. « Boonn, logiquement, ce soir on a désobéis à l'un des règles établis par Cupidon. Pourquoi ... Ne pas faire un peu plus de folie. Après tout, on a plus vraiment rien à perdre, si ? Si la conséquence est positive, on se sera bien amusé, si c'est négatif, on aura bien profité du moment ... Non ? » Allez, mon côté optimiste finissait par reprendre le dessus. Ahh, que j'aimais voir la vie en rose.