Voilà qu'en plus elle continuait. Aah ; mais je vais finir par ne plus rien dire s ça continues. Ici, on passe son temps à se faire agresser chaque fois qu'on ouvre la bouche. Regardant un instant Yseult s'énerver, je n'ajoutais rien, me contentant de la regarder, d'un regard neutre. Je me laissais alors tomber, ma tête s'écrasant lourdement sur l'oreiller. A la base, j'voulais pas me prendre la tête, mais voilà que je me retrouvais dans des disputes qui n'avaient ni queue, ni tête: j'y comprenais rien. Le pire, c'est que je prenais pour rien. Du moins, pour moi, je n'avais rien fait. Susan Boyle, elle regarde certainement pas l'emission, et j'suis pas la seule à me « moquer » de son physique. Pas ma faute si dans une vie antérieure Yseult était un laidron et qu'elle se nomme à présent défenseuse des physiques désavantagés. C'est pas vrai ça ! Rohlalalala...

« C'est bon, t'as pété ma soirée là. » dis-je en boudant à l'adresse d'Yseult, les bras croisés. C'est vrai quoi, j'étais partie pour faire un jeu tous ensemble, et juste parce que j'ai voulu plaisanter, je m'en prends plein la gueule. Ben voila, la prochaine fois, je réfléchirais à deux fois avant d'essayer de faire de l'humour, maintenant, l'autre blonde, elle m'a tout cassé.

Après l'agréable annonce de Cupidons, Faustine ne pouvait s'estimer plus heureuse : camping, nature, fleur et fourmis, elle allait enfin avoir sa grande bouché d'humanité toute crue. Se levant rapidement du canapé où régnait encore la plus part des habitants, elle alla rejoindre pour la dernière fois sa chambre. Faustine n'estima que seul son coussin l'accompagnerait dehors cette nuit, et par flemme d'enfiler son pyjama, elle resta dans sa robe bine assez confortable pour dormir avec. C'est donc, coussin sous un bras, et un gilet sous l'autre qu'elle rejoint le peu d'habitants déjà présent. Elle préféra s'installer dans un coin, peu entourée où le calme régnait et où le vent n'allait pas perturber sa soirée. Ayant remarqué qu'elle venait d'oublier une chose des plus importante, une couverture, peut-être minime, mais une couverture, et s'empressa donc de rejoindre l'intérieur revenant, un léger bout de tissu sous le bras. Bizarrement, l'ambiance avait rapidement changée : à la place de large sourire bien assez parlant, une prise de tête avait prit place. Misère, et ne prenons pas la peine de vous annoncer qui faisait partie de cette dispute. Faustine prit la délicate intention de passer juste à coté des jeunes demoiselles qui se crêper le chignons, se donnant la peine de les dévisager simplement pour insister sur le pathétisme de tout cela avant de lancer d'une légère voix accompagné d'un sourire habituel. « Comme quoi, certaines personnes sont vraiment prêtes à tout pour qu'on leur apporte de l'attention... » Toujours ce sourire affiché sur les lèvres simplement pour montrer qu'elle genre d'attention pathétique elle leur apporté, elle. Puis Faustine rejoint sa place où elle y installa sa couverture. Bien sûre, sa réflexion ne se référait pas aux comportement des trois demoiselles, et en particulier pas à Yseult...

La situation dérapait, une nouvelle fois. Esméralda n'hésitant pas à ajouter son petit grain de sel. Non mais même si les filles sympa/mignonne s'y mettaient, on était pas sorti de l'auberge... Franchement, elles faisaient chier avec leur connerie. Susan Boyle ou pas, qu'elles se la ferment de temps en temps. Non il n'avait pas la haine, mais pour une fois, il espèrait voir une soirée bien se terminer, même s'il était le premier à faire son chieur. Esméralda, Yseult, Summer. Tout le monde s'y mettait. Ethan, entre tout le monde, accueillit Summer par un sourire lorsqu'elle s'installa près de lui, et regarda ensuite Faustine passer, se mettant plus loin. Avant que quelqu'un d'autre réponde aux insultes, il les coupa dans leur discussion, et dit, d'un air blasé.

Ça vous arrive de la fermer parfois ? Quelqu'un a un jeu à proposer ou alors j'file défoncer la porte de la chambre Juliette. Dit-il entre ses dents, la haine d'être dehors.