Céleste ; 13H20

Sir Artie se réveilla un peu plus tôt dans la journée. Lorsqu’il s’assit sur la chaise en bois inconfortable de la salle à manger, il commença à songer à son aventure, un mois d'aventure complet, sans être nomminé ! Il avait d'ailleurs fait la connaissance de la totalité des candidats et il en avait marre de cohabiter avec eux, des fous jetés dans une cage, voilà ce qu'il en pensait déjà… On pouvait d’ailleurs déduire facilement à travers leurs comportements périmés que l’homme et la bête n’en font qu’un… dur réalité mais il fallait voir la vérité en face. Pour se changer un peu les idées, il se leva de sa chaise boisée et se mit à découvrir les ustensiles de la cuisine. Il voulait préparer un petit repas copieux pour entamer la journée. Il trouva dans cette cuisine ce qui allait finalement alléger son moment de pure solitude. Il sortit quelques légumes du réfrigérateur, notamment des carottes, quelques betteraves et des choux-fleurs pour une salade. Il était assez bon pour se préparer lui-même un repas consistant, à dire entrée+ repas + dessert. Il mit le tout sur un panier, et prépara les couteaux ainsi que tout le matériel qui allait l’aider à préparer son festin, oui un festin. Sir était habitué de la haute gastronomie, il ne mangeait pas n’importe quoi, voilà tout. Il aimait le raffiné, le bon goût, l’assaisonnement parfait, le dressage coquet, la qualité des ressources, le scintillement des couvercles avec le soleil, bref de la viande rouge de qualité mise en valeur sur un plateau d’argent, une tranche de jambon ou un verre de vin noble, rien que cela, et personne ici n’avait réussi à représenter ses attentes Ô combien infligentes et coûteuses, durant une préparation. Cette fois, c’était lui-même qui allait se le préparer, lui-même, sans l’aide de quiconque, ni celui de son majordome qui prenait le soin quotidien de lui enseigner ce que des chefs de restaurants ‘’une étoile’’ pratiquait normalement dans leurs métiers. Il prépare son atelier, oui, maintenant, il va essayer de sortir quelque chose d’extraordinaire, c’est un artiste après tout, quelqu’un qui aime réussir dans n’importe quel matière, que ça soit en musique, en cuisine, en littérature… Il était complet, et son secret résidait dans le fait qu’il aimait présenter son savoir et le mettre en valeur avec soin et modération, ce qu’il arrivait d’ailleurs à faire avec brio. Alors qu’il ne sait pas par ou commencer, il hésite sur le plat à faire… Avec un insinct animalier, il sent une présence féline, il se tourne… Céleste, sa belle Céleste, pourquoi ne pas lui préparer un petit quelque chose ? Il lui demanda d’ailleurs, après l’avoir saluer. Oui, il fallait toujours demander à une Lady la permission, tel était les lois « Bonjour Céleste ! Quelque chose t’intéresserais ? » Sir avait comme habitude de manger un menu complet avec de la viande rouge le matin, même formule pour le soir. Quand à l’après midi, il se contentait normalement d’une pause café. Peut être que cette jeune femme n’était pas habitué à ce genre de planning, d’où la demande en premier…

Plus le jeu avançait, plus j'avais du mal à me lever tôt. J'avais , en quelque sorte, perdu un point de repère dans le temps. Ce matin là, Ruben avait déjà quitté le lit lorsque j'ouvris doucement l'une de mes paupières, me tournant sur le flanc, je regardais la chambre qui se trouvaient être vide. Je me mettais donc assise sur le bord du lit, étirant l'un de mes bras et puis l'autre, un léger sourire au coin des lèvres. J'avais bien dormi, j'étais de très bonne humeur pour la suite de la journée. Attrapant des vêtements plutôt simple, un pantalon et un t-shirt. Rien de bien compliqué, je n'avais pas particulièrement envie d'hésiter pendant dix ans sur ma tenue alors que je ne faisais rien de particulier aujourd'hui. Je fis donc un détour par la salle de bain où je fis ma toilette et ressortis habillée de la tenue que j'avais choisis quelques instants plus tôt. J'avais noué mes cheveux en queue de cheval et avait légèrement colorer mes lèvres avec du rouge à lèvre. Simple mais pas trop en fait. Je ne voulais pas passer pour la fille qui se laisse aller malgré tout. Une fois que je fus prête, mon estomac m'indiqua qu'il était grand temps pour moi d'aller déjeuner si je ne voulais pas mourir dans l'heure. Je descendis donc rapidement, sautillant d'humeur joyeuse dans les escaliers et entrant dans la cuisine. Artie était là et un sourire se dessina immédiatement sur mon visage. J'étais contente de croiser le candidat ici. « Bonjour Céleste ! Quelque chose t’intéresserais ? » « Bonjour Artie. » Je m'avançais vers lui pour déposer un baiser sur sa joue afin de le saluer. Je me dirigeais ensuite vers le plan de travail sur lequel je me mettais assis comme j'avais l'habitude de le faire quand j'étais enfant. Dans de rares occasions, mon père cuisinait le dimanche midi, je me mettais donc sur le plan de travail et le regardait cuisiner pendant des heures. C'était des bons moments. Malheureusement, je n'ai pas hérité du talent de mon père. J'sais à peine faire des pâtes. Mais je vais pas trop m'en vanter face au Sir qui à l'air de bien s'y connaître. « Qu'est-ce que tu me proposes ? » Je n'étais pas vraiment difficile. J'ai été habituée à manger de tout depuis toujours alors je prendrais ce que l'on me donne comme on dit. Je lui souris en déposant mon regard sur tout ce qu'il tient entre ses mains. J'sais pas trop ce qu'il va me préparer mais je suis sûre que ça sera bon. « Si tu veux que je t'aide à faire quelque chose, n'hésite pas. Je ... J'ferai ce que tu me diras de faire. » J'étais pas très bonne en cuisine, mais je me sentais capable de suivre des indications malgré tout. Enfin, je crois. « Sinon, tu vas bien ce matin ? » J'aime bien discuter pendant que les autres travaillent. Encore une habitude que j'avais prise avec mon père. Il cuisinait et je parlais. Je lui racontais mes journées, ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie. C'était un peu notre petit moment à tous les deux. Attention, je ne dis pas qu'Artie me rappelle mon père. Mon père a quand même un bon nombres d'années en plus que le candidat.

« Bonjour Artie. » Céleste salua notre riche londonien normalement, mais avec une petite touche de sympathie. Il apprécia le geste et afficha un sourire, peut être que cette jeune femme allait lui rendre sa béatitude de tous les jours, il comptait d’ailleurs sur son aide pour palier son manque de vivacité qui s’installait à présent en lui, au fur et a mesure qu’il avançait dans son aventure. Elle s’assit soigneusement sur une chaise, regardant minutieusement ce que notre Lord manipulait avec des mains quasi-propres. « Qu'est-ce que tu me proposes ? » Alors là, il ne s’était pas encore décidé sur la chose, il n’avait aucune idée sur ce qu’il allait lui présenter. Premier scénario qu’il dessina sur sa petite tête était comme le suivant : Lui préparer une entrée pour bien l’impressionner, oui il fallait l’avouer, il aimait légèrement frimer avec ce qu’il pouvait faire et ce qu’il démontrait à travers ses qualités, c’était comme ça Artie, toujours prêt à subjuguer l’autre par une petit pincée de fascination. Oui donc l’entrée, il eu soudain une idée de génie, pourquoi ne pas exploiter la recette de son Majordome, Walter ? Il allait lui pardonner hein… De lui avoir piqué sa recette. Bref, il s’active subitement, sortant ainsi les ingrédients qu’il lui fallait. Il compte préparer une salade pour deux personnes, donc deux carottes suffiraient amplement comme ingrédient principal, cinq pois gourmands, un chou de Bruxelles, une gousse d’ail, une feuille de laurier et deux tomates cerise. Il commence ainsi sa lourde besogne quand elle se prononce avec sa voix mélodieuse « Si tu veux que je t'aide à faire quelque chose, n'hésite pas. Je ... J'ferai ce que tu me diras de faire. » Parfait, le travail sera encore plus rapide et ils pourront déguster le plat ensemble, donc un travail en équipe plus que remarquable sera dès lors omniprésent, du moins, il l’espérait. Il espérait qu’elle soit habille avec ses mains et qu’elle puisse manipuler ce couteau sans se blesser. Il lui prodigue ainsi les deux carottes, surement la tâche la plus facile, pour qu’elle les épluche et les taille en longueur, ça donnera une texture au plat. Elle s’exécute, elle semble avoir compris. Quant à lui, il chauffe une casserole d’eau chaude et blanchit ses légumes, il ajoute du fenouil, des petits pois, le petit chou de Bruxelles, le soja. Il attend une minute, le tant que la jeune femme ait terminé dans sa tâche qui lui parait si rude à vue d’œil, il est satisfait de son travail et lui répond d’un sourire, ça suffira à lui donner confiance. Il recueille ainsi son travail modeste et la remercie pour sa contribution, il lave l’assiette et les petites tranches de carottes et les pose avec le mélange dans la casserole. Il se tourne vers elle. « Sinon, tu vas bien ce matin ? » Il s’empresse de répondre gracieusement « Depuis que t’as fait irruption, ça va plutôt bien » Il dessine un sourire au coin et se retourne vers sa caserolle. La cuisson est parfaite, tout est parfait. Il faut dire que le Sir est le genre d’homme à ne jamais rater sa création, c’était l’homme à tout faire, un couteau suisse, l’homme idéal pour une femme idéale. Il s’applique maintenant dans le dressage de l’assiette, avec minutie, sans faux mouvements, il donne une certaine texture aux aliments, il veut que le rendus soit superbe. Il attend un moment, regardant d’un demi œil sa création, il se tourne vers la jeune femme, lui proposant finalement leur plat qu’ils allaient déguster ensemble… « Tadaaaa !! »

Je m'étais proposé de l'aider dans sa tâche, je n'étais pas douée en cuisine mais j'étais dotée de bonne volonté. Et la volonté, parfois ça peut mener loin. Celui-ci avait accepter ma requête et c'est ainsi qu'il m'avait charger de m'occuper des carottes. Yeah, ça je sais le faire. C'est pas trop dur. Armée d'un éplucheur, je commence donc ma tâche. Même si ce n'est pas grand chose, je reste concentrée sur ce que je veux. Je ne voudrais pas déraper et me tuer un doigt. Enfin, ça serait dommage que je me retrouve amputée pour une histoire de carottes pas vrai ? Enfin. Artie a bien plus de choses à faire que moi et il a l'air de s'en sortir comme un chef. Une fois que je pense avoir terminé ce qu'il m'a demandé de faire avec ces carottes, je lui tends l'assiette pour qu'il s'occupe du reste. Plus je le s'exécutait aux fourneaux et plus j'ai faim. Y a pas à dire, je pourrais dévorer une baleine si on la mettait dans mon assiette. Parfois je me demande comment ça se fait que je ne sois pas plus grosse, je bouffe tout le temps. Enfin, j'vais pas me plaindre devant des filles qui doivent passer des années à faire des régimes. Naturellement, je lui avais demandé comment ça allait ce matin. Enfin, ça me parait plus que normal de poser la question. « Depuis que t’as fait irruption, ça va plutôt bien » m'avait-il alors répondu avec un sourire en coin dessiné sur le visage. « Moh, t'es trop mignon.» répondis-je aussitôt. J'avais une envie irrésistible d'aller lui pincer la joue comme le font les vieilles quand on les recroise aux réunions de famille, mais je retins ma pulsion. Moi je le trouvais adorable notre Sir. Toujours charmant en ma présence et puis il savait me faire des compliments. J'étais déçue de ne pas avoir passé du temps avec lui dès le début, j'pouvais pas savoir en même temps. Et puis ma mère, elle dit souvent que ça sert à rien de vivre dans le regret. Elle a souvent raison ma maman. presque tout le temps. Le sir continue toujours de s'activer devant mon assiette, je suis curieuse de savoir ce qu'il me prépare et le voilà enfin qui se retourne. « Tadaaaa !! » J'ouvre des yeux grand comme des soucoupes devant la merveille qu'il a fait. C'est beau, c'est coloré et ça ne demande qu'à être manger. « Waouh mais t'es doué, ça à l'air trop bon . » Celui-ci dépose finalement mon assiette devant moi et enfin, je vais pouvoir goûter la merveille qu'il a faite. Je plante ma fourchette dans les aliments et porte celle-ci à ma bouche.« ça a pas seulement l'air bon, ça l'est. » Je crois que je n'avais plus mangé quelque chose d'aussi bon depuis mon entrée dans le jeu. Ici, la malbouffe régnait et ne laissait que très peu de place à son amie la bonne cuisine. Une sourire se dessina sur mon visage, un peu plus grand à chaque nouvelle fourchette que j'avalais. « Hé, et si tu me parlais des candidats que tu as rencontré ici. Genre un mot sur chacun. Enfin, seulement ceux que tu juges intéressants» C'était une simple idée comme ça. Un sujet de discussion qu'il pouvait attraper ou non.

La merveille qu’il présenta avait eu le bonheur de susciter une admiration clair et net chez la jeune femme. Tant mieux, il se sentit plus soulagé lorsque cette dernière lui confirma ses dires. « Waouh mais t'es doué, ça à l'air trop bon » Doué était un petit euphémisme tout mignon qui cachait véritablement les dons du jeune londonien. Il fallait plutôt préciser que ses capacités culinaires dépassaient l’entendement de ces candidats simplistes qui ne se contentaient que du strict minimum et négligeaient les repas consistants. Le Lord quant à lui prenait ses repas dans le temps avec les ingrédients qu’il voulait, et non pas ceux qu’il trouvait, même si cela demandait chaque jours le fait de ressortir plusieurs légumes ou bien squatter la cuisine pendant une demi-journée pour une recherche approfondie, non ça ne le dérangeait pas vraiment, tant qu’il prenait du plaisir dans sa tâche, voilà. « ça a pas seulement l'air bon, ça l'est. » Elle insiste, cette petite Céleste, oui elle accentue la réussite de leur plat, et non celui d’Arthur tout court, elle avait quand même d’une manière ou d’une autre contribué à la préparation, en coupant ses carottes avec brio. Et même s’il n’avait pas encore goûté, il était confiant, oui confiant que sa petite salade n’allait pas le décevoir, ce que la jeune femme s’empresse rapidement de lui faire savoir. Quand le Lord fait quelque chose, il la fait correctement, rajouté au fait qu’il était un très bon cuisinier solo et il en avait conscience, il se connaissait parfaitement, c’était un homme équilibré, parfait et complet, rien ne lui manquait, il avait réussi dans sa vie, il avait de l’argent à plein temps, il avait un savoir étendu, il était illuminé, il était un excellent musicien, un artiste, en autre, c’était quelqu’un avec un poids bien particulier, et il avait de la valeur, de la valeur sûr vu qu’il touchait remarquablement presque à tout. Il plante sa fourchette à son tour, dégustant quelques carottes au passage, il est assis, en face de Céleste, une jolie jeune femme à qui on ne pouvait vraiment rien refuser. Elle avait tout pour plaire… Il laissa tomber une nouvelle fois sa fourchette vers l’assiette pour ramasser quelques petits pois qu’il jeta dans sa bouche, il pouvait déceler n’importe quel détail facial chez elle, il était assez proche pour pouvoir sonder et l’englober sous son regard discret, oui, il était en tête à tête et cela ne le gêna pas, il était à l’aise avec elle, ce n’était pas le genre de personne qui risquerait de lui faire naître un malaise soudain en lui, non, c’était plutôt le contraire, sa vision suffisait amplement à le garder en bonne humeur. « Hé, et si tu me parlais des candidats que tu as rencontré ici. Genre un mot sur chacun. Enfin, seulement ceux que tu juges intéressants» Lui, parler des autres ? Mission quasi-impossible. Il n’était pas si bavard, et pas très doué pour qualifier les autres en leur absence, mais vu que ça été gentiment dit, il fait un effort, il voulait se contenter de la salade et passer à la préparation d’un autre plat, mais Céleste voulait engager la discussion, il se plia à son caprice, et lui répondit naturellement « Je vais me contenter d’un seul adjectif pour chacun d’eux… Même si quelques-uns mériteraient un discours en leurs éloges » Il faisait en effet allusion à Moore, à Oona, à Sixtine et à ces nombreuse personnes qui avaient attiré son attention. Céleste figurait à présent dans sa liste, oui, cela suffisait, même s’il ne l’avait pas connu plus tôt « Moore est géniale, Oona est charmante, Sixtine amusante, Syssoï intriguant, Zhara pure et Baptiste était un malade, en positif bien sûr… Euh et toi, et bien tu es captivante... Si je ne m'abuse, tu es aussi agréable » Pour elle, elle avait eu droit à deux adjectifs, et non qu'un seul. Ce n'était pas une forme de préférence, non, c'était juste qu'il ne voulait pas parler pour les autres alors que c'était complètement inutile, ils méritait bien plus, mais pour l'instant, il s’accommode au strict minimum de crainte de ne paraître lourd. Il se permit de sourire, après avoir évoqué le nom du jeune homme, Baptiste. Maintenant, c’était à son tour « à ton tours maintenant… » Oui, il n’était pas assez doué pour parler de lui, ni de ses connaissances, il espérait néanmoins avoir rempli ce qu’elle lui avait demandé…

J'aimais beaucoup ce moment avec le lord. Je mangeais bien et nous avions une discussion qui me plaisait énormément. J'aimais savoir ce que les autres pensaient de certaines personnes simplement pour savoir si nous partagions le même avis où si ceux-ci divergeaient l'un de l'autre. Nous n'étions pas obligé d'apprécier les mêmes personnes pour nous apprécier. C'était évident. C'est ce que l'on appelle la liberté après tout. J'écoutais attentivement le descriptif qu'il me donnait de chacun des candidat qu'il semblait apprécier. Après tout, nous n'étions pas là pour cracher sur le dos des gens, simplement pour poser un avis sur une personne ou une autre. Alors que j'aimais parler, il semblait s'en tenir au minimum. Encore une fois il me rappelait ma grande soeur. Elle était vraiment comme lui, cela me fit d'ailleurs sourire. C'était attendrissant en fait. « Moore est géniale, Oona est charmante, Sixtine amusante, Syssoï intriguant, Zhara pure et Baptiste était un malade, en positif bien sûr… Euh et toi, et bien tu es captivante... Si je ne m'abuse, tu es aussi agréable » J'étais complètement d'accord avec son avis sur Moore. Je le partageais à cent milles pour cent. Moore était l'une de mes plus belle découverte au sein de ce jeu. Une candidate qui a des choses à dire et qui les dis, une candidate portant une histoire en elle. Elle n'est pas ce que j'appelle couramment une personne "lisse" à qui l'on accorde aucun intérêt. Au contraire, Moore attire l'attention, que ce soit en bien ou en mal. Elle ne laisse pas indifférent. Pour ce qui est du reste, je les connaissais pas si bien. Je n'avais presque pas parlé avec ces candidats. Sauf peut-être avec Syssoï et là encore, j'étais du même avis que le lord. Syssoï sentait le mystère à plein nez. Il me faisait penser à une énigme en personne. Une sorte de jeu du professeur Layton comme j'y ai souvent joué sur ma nitendo ds. Enfin, vous voyez, on a envie d'en savoir un peu plus sur chaque partie de sa personne. Ce qu'il renferme. Une sorte de puzzle, on peut le voir comme ça. Il avait dit aussi de ma personne que j'étais captivante. Je trouvais ça vraiment plaisant à entendre. D'ailleurs, il pourrait le répéter milles fois que je m'en lasserai pas. « à ton tours maintenant… » Un large sourire fendit mon visage. Comme je l'ai déjà dit cette discussion m'enchantait. Pouvoir donner mon avis était quelque chose que j'adorais. « J'suis d'accord avec toi par rapport à Moore. Je l'aime beaucoup. Pour moi, elle fait partie des personnes qui ont quelque chose à apporter dans une aventure comme celle-ci. La partie de son secret que nous connaissons à ce jour nous montre à quel point il faut garder espoir dans la vie sans baisser les bras. C'est un beau message qu'elle transporte et je l'aime beaucoup. Ensuite, Ruben. Je me dois de parler de lui, c'est mon partenaire depuis le début de l'aventure. Avec lui, ça a tout de suite collé. J'ai tout de suite su que je pourrais compter sur lui au sein de ce jeu et qu'il serait pour moi un partenaire idéal. T'sais, je sais pas pourquoi les gens ne l'aiment pas. Tu fais peut-être parti de ces gens, peu importe. Je continuerai en parlant brièvement de Zhara que je trouve très attachante moi. Et Caesar aussi. Je l'aime bien ce petit boxeur, il n'est pas si râleur que ça dans le fond. Il suffit de savoir le prendre du bon côté si tu vois ce que je veux dire. Je terminerai en parlant de toi. On se connait depuis peu mais je te trouve vraiment charmant. Je te trouve également très agréable, la preuve étant que tu m'as même fait ce repas de bon coeur. J'apprécie vraiment. J'aime bien être avec toi, je sais que tu te comportera comme un bon gars et pas comme un goujat, je sais qu'avec toi je ne dois pas être dans la retenue. Je peux te parler sans avoir peur d'un jugement. Et pour tout avouer, tu me fais par ton caractère, de temps en temps penser à ma soeur qui me manque. Alors c'est d'autant plaisant de traîner avec toi. Ne pense pas que je discute avec toi pour combler un manque. C'est juste que lorsqu'une personne est agréable c'est facile de vouloir passer du temps avec cette personne. Tu l'as remarqué, je parle trop. » Oui, j'avais encore une fois utiliser beaucoup de mots pour ne pas dire grand chose. C'était un besoin pour moi. Un besoin que j'avais bien du mal à garder. Quand j'ai quelque chose à dire, quelque chose sur le coeur je ressent le besoin de le raconter et d'être comprise un maximum. C'est pour cette raison que j'utilise un maximum de mots. Trop de mots. Un moulin à paroles qu'il aimerait sans doute faire taire. Je sens son regard posé sur moi, je lui souris.

Sir Artie lui retourne la question. Il n’aurait pas dû. Elle se lance dans une description pharaonique de Moore, la gratifiant au maximum, c’était comme si on avait demandé à la jeune adolescente de décrire son idole... et elle y procéder d’une manière naturelle et très détaillé. Sans vous dire que le Lord fut extrêmement content quand il apprit de sa bouche que Moore était une personne plaisante et qu’elle partageait son avis. Elle avait d’ailleurs loué la jeune brune avec brio, et cela suffisait à adorer cette petite Céleste, car il est vrai que les adorateurs cachés de Moore étaient très peu nombreux. Pour lui, il n’était pas nécessaire de formuler tous ce speech interminable, il remarqua en plus que son étiquette de pipelette n’était pas un pur hasard; si on avait dit que cette princesse était une personne bavarde, elle l’était, et dépassé même ce stade modeste : Elle avait d’une autre manière remporter le record de la plus GROSSE réplique émit dans ce jeu, et il serait vraiment surprit de voir derrière, une autre personne, autre que Céleste, dépassant ce nouveaux chiffres faramineux… Combien avait-elle formulé de phrases là, justes pour savoir ? Néanmoins, il se montra intéressant, et il l’était moyennement d’ailleurs. Il lui sourit et pose son regard sur elle. Il se décida de la laisser parler, sans la couper ou la déranger dans son discours digne d’un roi, et essaya de capter le plus d’informations possibles, c’était difficile vu ce flot de mots qui le submergeait, mais il arrivait quand même à trier parfaitement les données reçus… Les personnes à qui elle vouait certains sentiments se succédèrent, Ceasar, Ruben, bref, que des personnes qu’il ne connaissait pas. Elle devait être de l’autre côté de la falaise avec le clan du gorille et compagnie, normal c’était sa partenaire. Puis vient une partie plus intéressante qui suffit à arracher un intérêt plus profond au Lord ; Elle se mit à parler de sa personne, refoulant les plus doux commentaires et remarques qu’il avait put recevoir dans cette aventure, c’était la première, et la seule à dire ouvertement ce qu’elle pensait sincèrement de lui, et c’était plaisant à écouter. Elle appréciait sa compagnie, et c’était réciproque, il tenait à le souligner. Elle termina, ouf, c’était quand même du lourd ce qu’elle avait ressorti de l’intérieur de son cœur, et en une seule réplique, non stop… franchement, bravo ! « Merci Céleste… » Il se contente momentanément de ça, oui ça suffit à dire ce qu’il ressent, contrairement à elle qui devait lui sortir une tirade pour le faire, il nota la différence, mais cette différence n’était pas un fardeau, plutôt un point positif, avoir une personne bavarde arrivait à animer les discussions, et ça, il adorait, des discussions animés… Il sent à l’intérieur de lui-même un léger sentiment, plutôt étrange. Ce sentiment était légèrement proche à celui d’Oona, mais légèrement moins présent, il commençait à naître petit à petit, ce n'était qu'une graine, mais une graine non négligeable. Était-ce de l’amour fébrile qui commençait à se morfondre en lui ? Là, il commençait franchement à faiblir au détriment de ces sentiments, et c’était d’ailleurs un inconvénient, il ne fallait pas qu’il flanche, juste comme ça, sans avoir connu véritablement cette petite Céleste… Fallait dire que ce nid multipliait les sentiments par cinq et arrivait vraiment à faire bouger son équilibre intérieur réputé jusqu’à maintenant très stable. Il essaya de balayer cette sensation curieuse en lui, mais il y arrivait difficilement… Qu’est ce qu’elle lui avait prit de gratifier le Sir de la sorte, elle avait vraiment touché le gros paquet qui se situait au fond de son torse… « Je ne sais pas quoi dire, vraiment… ça dépasse mon entendement là… » Il ne savait vraiment pas quoi dire, ni quoi faire. Il n’était pas très habitué à recevoir ce genre de remarques et de jugements profonds, en plus d'être sincère. Il se remet les idées en place : Sir, garde ton calme, pense à Oona, à Moore et à ton ordre infaillible intérieure, ta spiritualité et ta force, ce n’est pas le moment de céder Lordie…

Ma mère m'a toujours qualifié de pipelette. Elle m'a dit un jour qu'à partir du moment où j'avais appris à parler, il m'était devenu impossible de m'arrêter. Elle avait durant mon enfance tenter de jouer au roi du silence à plusieurs reprises afin de pouvoir un peu souffler, ce fût bien évidement sans succès. Rien ne m'arrêtait. Quand ce n'était pas elle que je dérangeais, c'était ma soeur Skyler. La discussion et moi, c'est une grande histoire sans fin. D'ailleurs, après avoir tant parler des autres candidats au lord, j'ai la gorge un peu sèche. Mais je ne veux pas aller me chercher à boire maintenant. Je préfère attendre qu'il me réponse. Savoir ce qu'il ressent face à tout ce que je viens de lui dire. Il y a une chose sur laquelle il peut être certain, j'ai été sincère. Je n'ai pas menti sur un seul mot énoncé, sur un seul candidat cité. J'suis tellement nulle pour mentir que je n'essaie même plus il faut dire. « Merci Céleste… » m'avait-il alors simplement dit. Ça me suffisait en fait. Je n'attends pas de celui-ci qu'il en parle autant que moi. Je préfère qu'il reste comme il est. C'est pour ce côté là de sa personne que je l'apprécie. La différence peut rapprocher les gens, je le dis. J'sais pas vraiment qualifié ma relation avec Artie, je n'ai pas envie de le faire. Je n'ai pas envie de poser un mot sur ce que nous vivons. Je n'aime pas ça. Je ne pose pratiquement jamais de mot dans mes relations avec les gens. Il est rare que je dise à une personne : Salut, t'es ma meilleure amie. C'est quelque chose que je ressens au fond de moi et qui n'a pas besoin d'être cité à voix haute. Il en va de même en ce moment. J'sais pas ce que je ressens. Je l'aime bien. Je pense que nous pourrions résumer cela à ces simples mots pour le moment. Je ne sais pas comment mon petit ami le vit de l'extérieur. Est-il seulement encore mon petit ami ? Jet'en sais rien. Je n'ai aucune de ses nouvelles et cela fait bien longtemps que je ne l'ai plus vu. Avant mon entrée ici, je ne lui avais même pas parlé de ma participation à Fake Lover. Je m'étais contentée de lui envoyé un sms le matin du premier prime. Un simple sms qui disait "Je participe à Fake Lover, j'espère sortir le plus tard possible pour profiter de cette aventure unique. J'espère aussi avoir de tes nouvelles malgré tout. " Mais Julian n'était pas là chaque matin. Durant cette aventure, j'avais tendance à l'oublier. Le mettre de côté. Je ne savais même plus si je l'aimais au plus profond de moi. Il était sans doute une passade pour moi, comme nombreux de mes petits amis. Mes yeux se posèrent une fois de plus sur le candidat qui se trouvait face à moi lorsqu'il reprit la parole. « Je ne sais pas quoi dire, vraiment… ça dépasse mon entendement là… » Un léger sourire se dessina sur mon visage tandis que je me levais de ma chaise. « T'as pas besoin de parler Artie. Ton offre de câlin tient toujours ? » J'espère qu'elle était toujours d'actualité. Je tendis mes bras dans le vide, attendant que celui-ci vienne les rejoindre. Plus les semaines passaient et plus j'avais besoin de ce genre de contact avec le reste des candidats. Avec Artie d'autant plus.

Le temps passait et le Sir se sentait encore plus attaché aux gens de ce nid. Il fit la remarque le jour ou il s’ouvra complètement à Moore d’une manière naturelle, il n’éprouva aucune gêne à ouvrir les barrières de son intérieur bien ficelé et cela, il le trouvait par moment très étrange car c’était vraiment rare, mais d’une rareté inouïe qu’il parlait franchement de lui et sans complexe. De nature peu bavarde – cette nature l’aidait d’ailleurs à contenir sa personnalité au fond de lui- il n’avait jamais éprouvé l’envie de parler, et encore moins de sa propre personne. Son hypothèse sur le fait qu’il s’attachait encore et encore à ses inconnus avait encore une fois été appuyée, ce jour, en compagnie de Céleste. Mais le plus déroutant dans cette histoire était que pour lui, cette jeune femme était une nouvelle connaissance, avec Moore, cela pouvait se comprendre, c’était sa partenaire après tout et il la voyait sept jours sur sept non stop, mais avec Céleste, c’était extrêmement différent. Le fait qu’il possède aussi un caractère charismatique qu’enviait la plupart ici ne l’aidait pas dans sa tâche, on sentait généralement que les personnes qui le côtoyaient n’éprouvaient aucun mal à discuter avec lui, ni à l’aborder, ce n’était pas quelqu’un de tordu comme la plupart persistait à le penser avec ses airs de baron hyper riche et hautain, c’était tout simplement quelqu’un qui avait des consignes à respecter, des principes à adopter et des critères bien particuliers comme l’hygiène, la délicatesse, la grâce, la bonne compagnie, la qualité etc… surement à cause de son éducation très canalisé sur ce côté ; pour faire court, il n’acceptait pas n’importe qui, voilà. « T'as pas besoin de parler Artie. Ton offre de câlin tient toujours ? » Il n’avait pas les mots pour parler, et même s’il les avait, il ne parlerait pas, il ne saurait que dire à part un Merci ou un autre compliment, il allait tout simplement rester calme, silencieux, c’était la meilleure solution. Son offre de câlin… Il l’avait complètement oublié. Elle tendit les bras dans le vide, l’incitant à venir se longer sur elle, comme la dernière fois, sur le lit. Il ne voulait pas vraiment, mais elle avait d’une autre manière sceller ses mouvements, il était obligé de la rejoindre, de lui prodiguer son câlin, son bien propre. Il n’hésita pas, il se leva et s’exécuta tendrement, sans faire de bruit. Il voulait vraiment oublier ses sentiments, il ne préférait pas parler, il voulait tout simplement dire que l’union qui unissait c’est deux là était une union purement amicale et il allait s’entêter de le penser, ça le réconforterait, il l’aimait d’ailleurs bien cette petite. Il essayera seulement, à l’avenir, d’éviter de lui faire du mal, car elle ne méritait vraiment pas… « Mon stock de câlins ne s’est pas épuisé… Je viens de recevoir un nouvel arrivage. » Il se contenta de ça encore une fois. Un câlin, ce n’était pas bien méchant ; Céleste n’était pas méchante, la porte était ouverte, oui, le Sir avait d’une manière implicite ouvrit le portail à une nouvelle personne, elle pouvait maintenant jouir de sa compagnie et de s’introduire, si elle le voulait, dans son monde à lui, son propre monde…