« C'est bon, remettez-vous, ils sont pas morts. » Une remarque qui fait mouche. Ma tête bouge, je lance un regard humide et noir à la connasse de blonde qui a oser sortir ce commentaire. Parce que je comprends bien elle veut dire qu'on a l'air de gros à être abattu pour des gens qu'on connaît à peine. Elle comprend pas elle peut pas comprendre cette conne parce qu'elle ne s'est pas lié au gens et je ne suis pas certaine qu'elle en soit capable. Elle n'a aucun respect pour les autre aucun.. Et même si je lui envie le faite qu'elle ne soit lié à personne pour le simple faite qu'elle ne peut pas en souffrir, la déteste pour être si conne et si peu respectueuse. « T'es qu'une pauvre conne qui n'a pas de coeur, ferme là. Reste muette comme tu l'es habituellement. » Ma voix se fait dure mais le ton n'est pas fort. Je reste calme mais mes mots sont violent dans la façon dont ils sont prononcé. Je détourne le regard cette blonde me donne envie de vomir.

Le verdict final fut lancé. Baptiste, Winifred et lui, devaient malheureusement quitter l’aventure. Pour rien au monde il n’aurait voulu laisser ses gens, là, pour rien au monde, mais le public avait tranché, et c’est ainsi qu’il devait s’accommoder à ce que le public veut, à ses choix, à ses décision. Peut être allait-ils le regretter, ou bien c’est fini, qu'on ne voulait plus voir ce stéréotypé macabre de british dans cette émission ? Peut être, mais lui, en venant ici, ce n’était pas pour faire plaisir au public, mais ce faire plaisir lui-même. Il voulut donc se lever, mais il fut arrêté par Oona qui se jeta sur ses lèvres. Il savoura ce dernier instant, c’était le dernier baiser, oui, le dernier car après, il n’y aura plus d’Artie près d’elle, il allait devoir être obligé de rompre sa promesse et la reporter pour plus tard… « Tu m’excuseras de ne pas avoir tenu ma promesse… Néanmoins, ma porte t’est grande ouverte ! » C’est sûr qu’il allait se revoir, après l’émission, il ne comptait pas l’effacer de son registre, non, leur lien était solide et il tenait à ce qu’il reste ainsi. Il vit, par derrière, Syssoï, un regard affaiblie par… le néant, la tristesse, le regret… Il n’avait rien à regretter, c’était le jeu et cet effroyable destin, là, il fallait l'accepter. « Bonne chance Syssoï » Il passa en revue tous les candidats, les salua tous, sans exception. Il se dirigea donc vers Sixtine, adieu difficile, c’était sa première réelle connaissance, dans ce manoir, la blonde, c’était une belle rencontre, il s’en souvenait d’ailleurs parfaitement, malgré le temps qui séparaient ses deux moments, ça démontre l'importance de cette personne. Il passa ensuite vers Moore, la plus importante, pour l’envlopper, dans ses bras, elle pleurait, normal, il allait surement faire la même chose si elle venait à le quitter un jour, même plus. Il se redressa, effaçant les larmes de la brune avec ses doigts fins et propres « Pour moi, c’est réglé… » C’était même le meilleure scénario pour remettre le lien comme avant… « J’ai tout oublier, nouvelle page Moore, Nouvelle page ; tu es toujours la bienvenue, chez moi ! » Sourire entre les lèvres, il était satisfait de son bilan. Il n'attendit pas sa réponse, il n’avait plus le temps de discuter avec eux, il aurait tant bien aimé rester un peu plus avec Moore, avec Oona, mais non, on le demandait, il falalit qu’il sorte, c’était la fin… Il retourne auprès d’Oona, une dernière fois, lui chuchotant à l’oreille « Ne m’oublie pas… » Puis, dernier bisou sur la joue, il se hâte, vers la sortie, avec Baptiste, unie pour la vie ses deux soubrettes… Fini Fake Lover… Adieu Fake Lover !

Alors que nous étions tous en état de choc, Siomha cru bon d'ouvrir sa gueule pour sortir une de ces stupidités dont elle avait le secret. « C'est bon, remettez-vous, ils sont pas morts. » Mais pourquoi est-ce qu'elle la ramenait, au juste ? Elle n'avait aucun ami ici, pas un. Alors bon, si selon elle nous étions tous ridicules de réagir comme ça, qu'elle le garde pour elle. Elle ne pouvait pas comprendre ce que la majorité des candidats ressentaient. « T'es qu'une pauvre conne qui n'a pas de coeur, ferme là. Reste muette comme tu l'es habituellement. » Moore pensait comme moi, mais elle ne se fit pas prier pour clairement le signifier à c'te blondasse. En gros il valait encore mieux que Siomha se taise. Elle était presque plus intéressante quand elle ne disait rien que quand elle décidait de montrer qu'elle existait. « Laisses, elle ne vaut pas la peine qu'on lui prête attention » murmurais-je alors à Moore, lançant au passage un regard des plus froids à la blonde.

A peine le temps de me remettre du commentaire irrespectueux de Barbie et du commentaire de soutiens de Ruben qu'une personne vient me prendre dans ses bras. Artie. Mes larmes se font plus intense rien qu'en sentant son odeur, les pulsation de cœur , le douceur de ses doigts sur ma peau mouillé par les larmes. Le son de sa voix, son timbre si particulier berce mes oreilles. Je ne veux pas qu'il parte. « Pour moi, c’est réglé… » J'avais besoin de l'entendre je crois qu'il l'avais compris. J'avais envie de dire quelque chose mais il continua. « J’ai tout oublier, nouvelle page Moore, Nouvelle page ; tu es toujours la bienvenue, chez moi ! » Je souris légèrement. Puis son étreinte se termine, je n'ai pas le temps de lui dire à quel point je suis désolé d'avoir été conne avec lui. Je n'ai pas le temps, je le vois déjà partir en compagnie de la hippie et de Baptiste. Je n'ai donc plus rien à faire sur ce plateau. Sans un regard pour personne je reprend possession de mes jambes et sors précipitamment. Je vais me rouler en boule dans notre lit et y a pas intérêt que l'autre Sonny vienne me déranger on est partenaire certes mais personne d'autre que Artie et moi n'ont le droit de dormir dans ce lit et je refuse de dormir ailleurs.

Je profitais une dernière fois de ses lèvres. Je ne suis pas douée pour les au revoir et celui là me tuait réellement. « Tu m’excuseras de ne pas avoir tenu ma promesse… Néanmoins, ma porte t’est grande ouverte ! » La moue de tristesse déformait légèrement mon visage, que je hochais de haut en bas. Evidemment, ce n’était pas adieu. Je comptais le revoir une fois dehors. Il était devenu beaucoup trop important pour le laisser s’en aller pour toujours. Alors qu’il allait vers les autres, et vers la pauvre Moore surtout, j’allais tout de même vers Baptiste. Lui non plus je ne l’oublierais jamais et je souhaitais le revoir aussi après Fake Lover. « On se revoit dehors hein ? » J’avais quand même du mal à parler. Il était l’un de mes piliers de l’aventure. Celui avait qui je rigolais, je pleurais… il m’aurait été d’un soutiens précieux pour le départ d’Artie, mais non, il s’en allait aussi. Je me détachais de lui avec un pincement au cœur, retrouvant une dernière fois Artie. Je serrais une dernière fois sa main, les larmes coulant toujours sur mes joues. « Ne m’oublie pas… » Jamais je ne l’oublierais, il pouvait en être certain ! Je secouais la tête de droite à gauche pour le lui signifier, esquissant un timide sourire en coin à son bisou. Puis je le regardais s’en aller, droite et immobile comme un pic. Ironie du sort, j’avais eu comme dilemme d’en choisir un pour le nominer d’office et je les voyais tout les deux, Baptiste et Artie, s’en aller…

Bon là c'était clairement le bordel. Moore restait, et Artie partait. Alix, nous dévoila les résultats et j'avais eu chaud au cul durant toute cette semaine moi. Baptiste partait, tandis que Syssoï, avait eu aussi chaud aux fesses, comme quoi. Moore était en larme, tout comme Oona. C'était assez irréel tout ça. Quant à moi, j'étais parti rejoindre Esther, comme je lui avais promis, elle avait échappé à la nomination d'office, c'était déjà ça. On a finalement conclu qu'on se verrait demain matin, parce qu'elle devait rejoindre cette fameuse chambre, j'suis pas sûr que ce soit une excellente idée vu son état mais c'était son choix de toute évidence. Et puis après coup, j'avais souhaité bonne route aux deux garçons, que j'appréciais. C'est à ce moment là que Siomha, décida de l'ouvrir. Quelle plaie cette fille. Je soupire, j'ai faillit lui dire de fermer sa gueule, mais Moore s'en charge, puis Ruben. Aussi, je décide de m'approcher d'elle, et l'attrape par les épaules. « Bah alors mon amour on est méchante ? De ta part, ça m'étonne. Bon t'as pas un truc mieux à faire ? Regarde Milan, il bande déjà. Bon je te laisse le lit pour la nuit mais c'est bien parce que c'est toi. Vas-y ma grande, c'est le moment ou jamais. » Pourquoi je lui parle à elle déjà ? Ah oui, c'est ma partenaire il parait. D'où le mon amour particulièrement sarcastique d'ailleurs. Je lui souris outrageusement. Et lui tapote l'épaule, amicalement, sauf que finalement c'est tout sauf amical !

Non, mais ouais, là, quand même, c'était franchement à la limite du... Sortez les violons quoi. Et puis, vous pensez bien que dans leur chagrin inconsolable, il suffisait d'une toute petite réplique pour faire éclater le peu de sang-froid qu'il gardait en ce moment tragique. Tss. Tellement prévisible. La première à ouvrir sa bouche fut Moore, forcément. « A vrai dire, c'est scientifiquement prouvé que j'ai un cœur...» Petit air sarcastique pour la route. « Mais bon, je vois où tu veux en venir. » finit-elle sur un ton qui se voudrait presque rassurant, comme si Moore n'était qu'une crétine qui ne captait rien à rien... Peut-être que c'était le cas, tout compte fait. En attendant, Ruben dissuada sa copine de lui prêter plus d'attention. Ou du moins, c'est ce que le regard noir qu'il lança à la blonde lui fit comprendre. Soit. Voilà que Connor l'attrapa par les épaules. Quoi de mieux que la présence tant désirée de son partenaire ? Tss. Ironie. Il semblait vouloir la congédier de la présente situation, lui suggérant d'aller baiser avec Milan à la place. Tentant... Mais non. « Je pense plutôt que tu ne devrais pas quitter le lit. Je suis certaine qu'on s'amuserait bien, tous les trois. » qu'elle souffla en tournant ses prunelles inexpressives vers les siennes. Elle était plutôt sérieuse, à vrai dire. Ouais, tous les trois, dans un plumard... Voilà qui était bien plus tentant encore. Étrangement, cela dit, elle le voulait mal accepter. Dommage.

Assis sur le canapé, j'ai l'impression d'attendre que les minutes défilent ou que mon cerveau se reconnecte. Parce que là, il est passablement vide d'activité. Pour la première fois de ma vie, il semblerait que je ne pense absolument à rien. Ou alors, au contraire, je pense trop, et les idées puissantes et nombreuses, s'annihilent entre elles pour ne former plus qu'un ultrason strident et linéaire, uniquement perceptible par les chiens et peut être certains candidats à l'aspect canin (dont je ne citerais pas les noms, mais que vous reconnaîtrez sans peine). Puis, tout se remet en place avec une violence assez improbable qui menace de me laisser sur le carreau si je n'y prends pas garde. Je ferme les yeux, cherchant à calmer le magma putride qui bloque mes artères, puis je me lève brusquement. Ce qui, aux yeux des autres, n'aura duré que quelques secondes, représentent pour moi un siècle de réflexion, tant tout va vite, trop vite, dans l'espace de crâne. Je me lève et m'approche de Connor, lui passe un message à l'oreille, avant de retourner récupérer ma partenaire pour l'entrainer avec moi. Je ne m'isolerais pas ce soir, non, je vais tenter de faire l'inverse, parce que je ne peux plus ne penser qu'à moi. Aussi j'entraine Gaby vers la sortie, mais je n'abandonne pas les autres, au contraire... bien au contraire...

Elle est entrain de me proposer un plan à trois avec elle et Milan ou je rêve ? Donc, qu'est-ce qu'elle n'a pas compris quand je lui ai dit qu'elle m'emmerdait l'autre fois ? Elle me sidère cette nana c'est pas possible. « Quoi t'as encore envie que je barre en plein milieu ? Non ça va, j'suis pas aussi sadique. Et puis Milan, c'est un mec. J'suis pas Lhoas moi, c'est Connor. Ceci dit, éclate toi bien. » Je ris et lui adresse un signe de la main. De toute façon Syssoï est déjà là pour me proposer une idée bien plus intéressante. C'est pas bien compliqué, faut dire. J'approuve d'un hochement de tête et je sonde la salle. Mes yeux se posent sur Ruben. Moore est pas loin, mais je me vois mal lui faire passer le message. J'pense que le trentenaire est à même de le faire lui même. Si bien que je lui balance la sauce discrètement, j'suis sûr de le revoir dans la salle aux milles et une merveilles d'ici peu. Je manque de me cogner dans Sixtine au passage. Merde. Je me contente de lui sourire timidement. Bon j'fais quoi, je fais comme si de rien était et je lui annonce le plan à elle aussi ? J'crois qu'elle est toujours en froid avec Syssoï, c'est peut être pas une bonne idée. Et puis, merde on est pas censé s'éviter après tout, j'suis juste censé lui laisser du temps. Je suis sur le point d'ouvrir la bouche lorsque j'entends les sanglots d'Oona. Elle va peut être vouloir rester avec elle ce soir. Une seconde, deux secondes. Bon c'est trop bizarre. Bouge de là Connor, Moore lui dira au pire. Ou Ruben, ouais ce sera plus simple de cette manière. J'esquisse une grimace et me dirige vers la sortie.

Après avoir fait savoir à Esther qu’en cas de départ je désirais qu’elle danse au moins une fois la macarena pour moi et qu’elle s’amuse un maximum parce que l’aventure n’allait plus être bien longue je rejoignais Lhoas m’agrippant à son cou quelques secondes. L’heure des résultats était venue, je déposais mon verre prêt à entendre le nom des premiers candidats sauvés par le public, j’en faisais partie et c’était avec soulagement que j’apprenais que j’étais là pour au moins une nouvelle semaine, je m’approchais des lèvres de Lhoas que j’embrassais, pourtant, le pire était à venir. S’il y a bien une position dans laquelle je n’aimais pas être c’était celle-là. Je m’attendais à sortir parce que le publique ne m’avait pas soutenu mais non, les candidats avaient pris la décision de m’éliminer définitivement et j’étais sur le cul suite à cette annonce. J’avais besoin de quelques secondes pour bien comprendre ce qu’il allait se produire et à en voir la tête de mes autres camarades je voyais bien que c’était la réalité. J’étais déçu, frustré de sortir à cause d’eux mais j’allais tout de même le faire la tête haute. Je préfère en finir avec Lhoas dans les derniers, je m’approche de Zhara qui me prend dans ses bras et même si j’ai promis de sortir la tête haute j’ai bien envie de laisser perler une mini larme sur mon visage parce que les adieux sont déchirants. « Tu vas me manquer, je veux te revoir a ma sortie. » Je lui souris, lui dépose un tendre baiser sur le visage. « Je m’occupe de nous concocter une bonne soirée à Paris pour ta sortie okay ? Tu vas me manquer. » Je tournais la tête pour chercher du regard les candidats à qui je voulais vraiment dire au revoir, Esther, Ruben, Jackson… Tout le monde en vérité, je m’approchais de Jackson à qui je mettais une petite tape amicale. « On se voit dehors okay ? » Je vais ensuite prendre Esther dans mes bras lui glissant mon numéro de téléphone dans la poche de son jean lui adressant un petit clin d’œil puis je me tourne, Ruben semble sous le choc et je le suis également parce qu’il était ici l’un de mes piliers, sans attendre je m’approche de lui et vient me blottir dans ses bras musclés et poilus. « Quand tu seras dehors je te ferais un putain de plat de spaghettis rien que pour toi. » Je lui souris malgré toute la tristesse que j’éprouve, après quelques autres embrassades je m’approche de Lhoas que j’embrasse, mon cœur se brise rien qu’à l’idée de ne plus pouvoir être en contact avec lui. « Je vais te regarder et te soutenir jusqu’au bout… Par contre attention à ton petit cul si tu oses flirter avec quelqu’un d’autre… Je t’aime ! » Je lui souris les yeux brillants et l’embrasse une dernière fois lui laissant mon numéro de téléphone en plus de mon adresse au cas où. Je m’approche d’Oona que je prends dans mes bras, elle va me manquer mais gageons que nous nous ferons tous une big bouffe à la sortie. Je rejoins Artie. « Aretha t’es prête à recommencer ta vie ? » J’essaye de mettre un peu d’humour à mes propos et j’espère bien qu’on va se retrouver à la sortie quelques fois.