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 OLD TIMES~ ft. syssoï

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Moore

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MessageSujet: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyLun 2 Avr 2012 - 2:39


Le mardi 3avril vers 16h25 ~
J'avais l'impression d'être retourné au début de l'aventure là ou tout semblait simple, sans l'aspect simple des choses sinon ce serait bien trop facile non ? Si je dis ça c'est parce que de nouveau j'étais partie en chasse, je voulais trouver une certaine personne. Vous savez cette personne que j'avais rencontré deux fois dans la chapelle, qui m'avait voler mes plus grand secret et qui était certainement la seule personne qui méritait de les connaître. Parce qu'au moins j'étais certaine qu'il allait pas se mettre à danser sur mon cadavre une fois m'avoir ôter ce secret lourd et douloureux. Je lui faisais confiance, je lui fais toujours confiance. Malgré les révélation plus que bouleversante qu'il avait pu me dire. J'arrivais pas à croire qu'il avait pu laisser une fille l'aimer alors qu'elle n'avait aucune chance d'être aimé en retour. Mais il restait Syssoï, l'être le plus important pour moi dans ce château. Et quand j'y pense.. je suis pas certaine qu'en dehors il puisse y avoir quelqu'un dans mon entourage capable de tenir cette place. C'est triste non ? Il y aura bien Ruben maintenant mais c'était foncièrement différent, notre relation incluant des sentiments ma confiance en lui était toujours sur le fil du rasoir pour le moment. Je ne sais pas si ça allait changé rapidement m'enfin bref. J'avais un avantage par rapport au premiers jours dans le jeu. Je connaissais l'emploi du temps bien plus souple désormais de Syssoï mais je savais qu'il n'étais pas rare qu'au alentour de 16h00 lorsque tout le monde émergeait de sa sieste il partait en direction de la chapelle. Bien qu'il se sente plus à l'aise maintenant que le monde à foncièrement diminué j'imagine que c'est restée une habitude. En parlant de sieste je n'y avait pas échappé et j'avais dormis comme une grosse masse si bien qu'en me levant j'avais des cernes immonde comme si j'avais dormis 500 ans. Si bien que je fus en retard sur mon horaire prévu. Je suis obligé de repasser par la salle de bain, case maquillage. Je m'attache les cheveux et passe un gilet par dessus un débardeur blanc, j'ôte mon bas de jogging que je troque pour un jean slim bleu foncé. Ballerine noir au pieds je sors du château un bâillement animant ma bouche. J'arrive rapidement à la chapelle. Je me hisse par la fenêtre difficilement mes muscles sont relâché, ou alors c'est que j'ai mangé trop de nutella... Je passe finalement par la fenêtre et me lasse tomber sur le sol en marbre ou un truc comme ça, dans un bruit sourd. Ah il est toujours là ouf.« Alors pauvre tâche, ça fait quoi d'être dérangé alors qu'on pensait être seul ? » Lui dis-je dans un rire, vous vous souvenez c'était ma réplique pour attirer son attention. Je prend une voix grave. Imitant la sienne.  «Je ne sais pas, ça ne m’est encore jamais arrivé.» Il m'avait répondu un truc dans le genre. Le regard rieur je m'approche de lui. Bien entendu j'ai d'autres intentions que de parler du bon vieux temps mais je vais pas lui dire tout de suite : « Comment tu l'as tué la pétasse? » ouais c'est pas très cool. Et puis je pense que je devrais éviter le mot pétase vous ne croyez pas ?
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Syssoï
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyLun 2 Avr 2012 - 5:01

Dernière semaine. Je le sais. J’en ai l’intime conviction. Pourtant, alors que j’en vois d’autre cumulé le plus de moments possibles au sein du nid, comme s’il s’agissait du dernier jour de leur vie, moi je ne change rien à mes habitudes. Levé aux aurores, j’observe le soleil grimper dans le ciel en compagnie d’Artie et d’une table de petit dej -putain, ça m’avait manqué, ça !!-, puis je squatte la salle de sport rebaptisée “salle de danse” avec Oona -ça me fait d’ailleurs, extrêmement bizarre de l’avoir encore auprès de moi, tout en sachant qu’elle a été éliminée deux jours plus tôt-, puis douche, seul, et enfin déjeuner en comité restreint. Et lorsque tout le monde grimpe faire une sieste plus ou moins justifiée, moi je m’isole. Parce que j’ai besoin de ces instants d’isolement, parce que je crois que j’en aurais besoin toute ma vie, je me retrouve à la bibliothèque à enquiller Tolstoï en VO. Puis le nid se réveille, et les premiers éclats de voix se font entendre. C’est l’heure de ma prière. Je ferme les yeux, repose mon livre, quitte la pièce, et traverse les couloirs comme une ombre. J’ai plus besoin de manteau pour sortir dans le parc, et ce n’est que à cette occasion que je prends conscience du temps qui défile à une vitesse dingue. Je me rappelle avoir frissonné dans mes fourrures, avoir joué dans la neige avec Elvis, avoir couru après Sixtine lors d’un footing solitaire, avoir manqué frapper Connor dans les ruines que je distingue un peu plus loin... Je revis mon aventure sous forme de flashbacks, c’est assez déroutant. J’aperçois le confess... J’y ai passé combien d’heures, sérieusement ? Et puis la chapelle se dessine enfin. La chapelle restera, pour toujours dorénavant, associée à l’image fragile de cette fille qui fut la première à marquer mon aventure. “cette fille” je grimace à cette simple pensée de formulation. C’est pas juste une fille, C’est Hiroshima et Nagasaki réunies. Ma dochka. Elle s’est foutue à poil par deux fois, devant moi, dans cette chapelle. La première fois au sens propre du terme, pour me provoquer, et la deuxième fois au sens figuré, en m’offrant ses entrailles et ses tripes avec une fragilité et une confiance qui aurait touché même le pire des connards. Moi, en l’occurrence. Passer par la fenêtre brisée est devenue une simple formalité pour moi. Sauter avec souplesse de l’autre côté, aussi. Me diriger vers ce banc sur lequel je grimpe et m’installer les fesses sur le dossier, est un automatisme que je fais sans y penser. Et poser mes yeux sur cette fresque en laisser mes pensées mes submerger, c’est le meilleur moment de la journée. Sauf que je ne serais pas seul aujourd’hui. Un éléphanteau a décidé de se joindre à moi. Ça ne peut être que ça, vu le bruit que ça fait en grimpant et en sautant. Je me demande comment Moore et son corps gracile peut parvenir à provoquer un tel bordel. Car il s’agit de Moore, je l’entends pester depuis qu’elle a entamé son ascension. J’ai envie de lui sourire, mais j’avoue ne pas vraiment savoir comment agir, pas après les confessions avortées de la dernière fois. Avortées par Sixtine et son besoin impérieux de me voir. Mais si Moore est ici c’est qu’elle veut me parler, non ? Ce qui est plutôt bon signe, non ? Je comprends que oui, lorsqu’elle se lance dans un flashback joué. Ok, je suis entrain de revivre les quelques minutes qui ont précédées ce tournant radical qu’a prit mon aventure en m’attachant à elle. « Désolé de t’avoir obligé à patienter dans le froid. Tu m’attends depuis longtemps, dochka ? » je réplique, en poursuivant le script établi quelques mois en arrière. « Je t'attendais pas je venais faire ma prière quotidienne. » je poursuis en prenant une voix haut perchée qui me va très mal, tout en passant une main dans des cheveux longs que je n’ai pas. La voix je l’ai pas, mais la gestuelle est parfaite. Je ferais un très bon mime imitateur, un mimitateur, quoi. « Tu te souviens de ce que tu as dit après ? Lorsque tu as prétendu avoir une prière a adresser au petit jésus ? » Je lui demande, un fin sourire aux lèvres, une main tendue dans sa direction, non seulement pour qu’elle me rejoigne, mais aussi pour qu’elle la saisisse en l’aidant à grimper à mes côtés. « Petit Jésus s'il te plaît fais en sorte que mon ami robot devienne un être vivant à part entière, qu'il arrête d’utiliser un langage robot et de bouffer des boulons en cachette, je sais que la vie est très dur pour lui. Amen mon frère. » je répète, sans imiter sa voix, cette fois-ci, mais avec une légère émotion tout de même, perceptible. Trop perceptible. « T’as été exaucée, on dirait. » Un peu trop bien, même.
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyLun 2 Avr 2012 - 20:42

Me retrouver avec lui comme ça dans la Chapelle, d'une manière pas du tout hasardeuse c'était presque émouvant. On sent la fin de l'aventure et c'est assez effrayant je trouve. Qu'est ce qui va se passer pour nous ? J'ai toujours imaginé qu'on allait retourner à notre petite vie bien tranquille. Moi je reprendrais le boulot, Syssoï retournera danser... Mais ce ne sera pas si simple que ça, on a été exposé à la télévision on est plus des simples personnes qui se promène dans la rue, on est plus de simple anonyme. On va certainement nous reconnaître dans la rue. Et ça va me faire chier, si je peux gagner de l'argent grâce à cette exposition médiatique je ne dis pas non mais tout les trucs autour, interview et propositions en tout genre c'est non merci. J'ai pas fais ce jeu pour devenir célèbre, la célébrité j'en ai rien à carré. De toute manière ça va finir par s'estomper et on finira par nous oublier et ce sera parfait comme ça. Je m'avance dans la chapelle en reprenant nos bonnes vieille répliques jouant notre première scène ensemble. Il continue sur la lancé, ce qui me fait sourire. « Désolé de t’avoir obligé à patienter dans le froid. Tu m’attends depuis longtemps, dochka ? » Je me souviens parfaitement de la réplique qui suit. IL prend une voix qui se veux aiguë et m'imite parfaitement dans les mimiques, pas la voix.. enfin j'espère... « Je t'attendais pas je venais faire ma prière quotidienne. » Ouais non ma voix elle est pas comme ça, elle aurait même plus tendance à aller dans les graves enfin pour une fille quoi. Je ris face à l’imitation de moi-même que ce grand monsieur exécute plutôt bien. « Tu te souviens de ce que tu as dit après ? Lorsque tu as prétendu avoir une prière a adresser au petit jésus ? »  Ah oui, je me souviens pas exactement des paroles mais je me souviens avoir introduit le mot robot au moins une fois. Il me tend sa main que j'accepte volontiers, je me retrouve maintenant à ses cotés, attentive attendant la fameuse prière. « Petit Jésus s'il te plaît fais en sorte que mon ami robot devienne un être vivant à part entière, qu'il arrête d’utiliser un langage robot et de bouffer des boulons en cachette, je sais que la vie est très dur pour lui. Amen mon frère. » Le mot robot deux fois, j'avais fait fort. Je souris attendrit par l'émotion qui se dégage de sa voix. Belle prière vous ne trouvez pas. J'ai gardé sa main dans la mienne. « T’as été exaucée, on dirait. » Bien sûr que j'ai été exaucé. Mes plus belles prière s’exauce toujours, même si je suis pas croyante pour un sous, on va dire plus des souhaits qu’autre chose que j'aurais susurré à l'oreille d'un bon génie. « Mes plus belles prières s'exauces toujours, dès fois il me faut les prononcer plusieurs fois mais il semblerait que je n'ai eu besoin que d'une seule fois. » dis-je tranquillement un sourire au lèvres. Je pense que je lui devais bien ça, pour tout ce qu'il a fait pour moi non ? Je me rapproche un peu de lui et me laisse aller à déposer ma tête sur son épaule. Sa présence est apaisante et je sais que je ne suis pas la seule à pensé ce genre de choses à ce propos. Mais en a-t-il seulement conscience qu'il a aussi se pouvoir sur les gens, les apaiser, les mettre en confiance. Je ne suis pas certaine, il s'imagine plus en mec qui provoque des tensions et des mal aise chez les gens. Au départ c'est vrai, ça prouve encore une fois que les apparences sont toujours trompeuses. Bon je crois qu'il est temps que je lui révèle le pourquoi de ma présence mais j'ai l'impression que ça va casser ce moment. Je relève tranquillement ma tête et le regarde un léger sourire sur le visage. « Tu crois qu'on peut continuer notre conversation de la dernière fois ? » dis-je un peu hésitante c'était un sujet sensible je le sais, mais je crois que là où il était rendu il était important qu'il finisse non ? Mais s'il ne veut pas je vais me contenter de poser ma tête sur son épaule et scruter la fresque.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyMar 3 Avr 2012 - 2:44

« Mes plus belles prières s'exaucent toujours, des fois il me faut les prononcer plusieurs fois mais il semblerait que je n'ai eu besoin que d'une seule fois. » Un sourire étire mes lèvres tandis qu’elle pose sa tête contre mon épaule et que, quasi machinalement, façon automatisme, ma joue se pose contre le sommet de ses cheveux. Ça ne dure pas longtemps, juste une petite minute, comme un remerciement corporel pour se montrer si douce avec moi, ou une validation de son geste. C’est con, ça ne me ressemble pas, ou plutôt je pensais que ça ne me ressemblait pas. J’avais horreur qu’on m’approche, qu’on me touche, le contact de l’autre était comme un électrochoc que je fuyais comme la peste. Maintenant, je suis en demande. Bien sûr, pas avec tout le monde, mais Moore fait partie de ses exceptions qui ont l’autorisation de me toucher sans se risquer de se recevoir un coup de griffe en réponse. Au contraire, mon pouce se baladant tranquillement dans sa paume en est la preuve concrète. Je ne réponds rien à sa remarque, aucune réponse ne saurait apte à dresser un portrait crédible de ce que je ressens en cet instant. J’ai juste envie que le temps s’arrête, là, maintenant, parce que malgré la peur qui m’étreint face à mes révélations de la semaine dernière, le reste est juste parfait, loin des incertitudes de l’après. Cet après qui fait flipper tout le monde, sans qu’on ose réellement l’avouer ou même se l’avouer. Je laisse le silence s’enrouler autour de nous, chaud et apaisant, doux et salvateur... Qui aurait cru, durant les premiers jours de l’aventure, que j’aurais pu convertir La Moore à mon silence bien aimé ? Pas moi... D’ailleurs, sa conversion n’est pas encore optimal, puisqu’après de trop courtes minutes de silence, elle finit par le briser en douceur. Elle commence par quitter mon épaule pour aller prendre la température dans mes yeux. Elle doit y trouver ce qu’elle cherche puisque je la vois entrouvrir les lèvres, hésiter, puis se lancer. « Tu crois qu'on peut continuer notre conversation de la dernière fois ? » Son sourire ne me trompe pas, elle craint ma réaction. Pas une réaction violente, contrairement à d’autre, mais peut être une réaction de frustration face à ce moment auquel elle vient de mettre fin. Sauf que je ne réagis pas, je reste impassible, reportant mon attention sur la fresque que je connais par coeur. Est-ce que j’ai envie de reprendre la discussion ? Non, absolument pas. Sauf que si la dernière fois, mon besoin de lui parler était de quatre sur l’échelle de Richter, maintenant, suite à ma confession laissée en suspens, elle est de quarante,sur cette même échelle. Un niveau qui n’existe pas, mais que je viens d’inventer, ça vous montre le besoin impérieux que je ressens, non ? Je garde le silence encore un moment, avant de transférer sa main de ma main gauche à ma main droite, afin de pouvoir passer mon bras gauche autour d’elle, et de l’encercler jusqu’à ce que cette main libre aille se poser nonchalamment sur sa hanche, la rapprochant de moi encore un peu plus. Est-ce que j’ai la trouille ? « Pose tes questions... » Je suis mort de trouille. Mais il s’agit de Moore... A qui d’autre pourrais-je confier mes tripes, si ce n’est à elle ?
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyMar 3 Avr 2012 - 15:40

Qui aurait cru que j'étais capable d'autant de douceur ? C'est étrange mais cette façon de me comporter avec Syssoï me convient parfaitement, comme si c'était bien plus naturelle pour moi que de faire ma grande gueule, comme si c'était ce que j'aurais du être. Ce silence, le silence est quelque chose qui m'angoisse à un point vous ne pouvez pas imaginer, autant que l'immobilité. Mais comme souvent avec Syssoï, les choses que j'ai pris pour acquises toutes ces années finissent par s'effriter petit à petit. Et je me retrouve à apprécier un silence plus ou moins long en sa compagnie, je me retrouve à apprécier d'être toujours dans la même position sans bouger un cil, avec lui. C'est comme s'il était capable d'anesthésier toutes mes peurs, peu être parce que j'ai l'impression qu'il les devine sans que j'ai besoin de les formuler à haute voix et du coup je me sens bien plus en confiance en sa présence qu'en la présence d'aucune autre personne dans ce château. Mais je ne peux pas resté éternellement silencieuse, je suis venu ici dans un but bien précis et même si j'aimerais me défiler et ne pas en reparler, passer à autre chose. Je pense que c'est important de passer par là, de passer par cette conversation, on ne peut pas laisser les choses en suspend comme ça c'est impossible, les questions vont finir par nous ronger de l'intérieur. Qu'est ce qu'elle pense de moi maintenant ? Doit-il se dire. Alors je relève délicatement ma tête et cherche son regard, je finis par me lancer d'une manière très hésitante, d'une manière qui ne m’ait pas propre, je ne suis pas habitué à l’hésitation. Mais si j'avais dit ces mots avec un sang froid sans limite ça aurait été déplacé vous ne trouvez pas ? Comme si ce sujet n'avait aucune importance, comme si il ne me touchait pas. Alors un peu de vulnérabilité ne fera pas de mal dans cette circonstance. Il ne dit rien au départ, pour l'instant ses lèvres sont scellées. Ma main était toujours dans la sienne, il la transfert dans sa main droite. Je regarde ce geste tranquillement avant de reposer mon regard dans le sien. Il dépose un bras autour de moi, sa main se laisse guider jusqu'à mes hanches il me rapproche un peu plus de lui. Il va donc accepter que nous continuons cette conversation. « Pose tes questions... » Que je pose mes questions ? Ah oui ça fonctionne comme ça. J'en ai des centaines je crois, souvent elle commence par Pourquoi ? Je crois que c'est a première question que j'ai envie de poser même si j'imagine que ce n'est pas la plus facile pour lui, qui devra me fournir une réponse. Ma voix garde sa douceur inhabituel et formule ces quelques mots. « Pourquoi ? Pourquoi t'as laissé cette situation se faire entre vous deux ? Pourquoi tu ne l'a pas rejeté quand il était encore temps, je ne comprends pas... » Ma voix s'échappe à la fin, on peut entendre une pointe de déception dans le timbre de ma voix. A y repenser, je crois que ma réaction aurait été bien plus virulente si j'avais réagis directement à la piscine, là les choses passent mieux. Même si je peine à cacher que oui j'ai été terriblement déçut quand j'ai entendu ce qu'il m'a dit, je ne le connaît pas comme ça.. Alors j'imaginais qu'il ne pourrait faire une telle chose, maintenant je comprends pourquoi il repousse la petite Gabrielle. « Comment est-elle morte ? » J'ai pensé au suicide directement, quand il m'a prononcé cet aveux, la pire mort possible pour les proches de cette personne. J'espère que ce n'est pas ça. Je suis proche de lui je peux sentir les moindres battements de son coeur, je peux sentir la moindre réaction que mes questions opèrent sur son être, j'ai hâte que nous ayons finit de parler de ça.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyMer 4 Avr 2012 - 2:15

Parler de ça, évoquer ce simple souvenir est bien plus douloureux et défendu que tout ce que j’ai pu faire d’impossible dans ma vie. Ces barrières, ces murailles autour de ce que j’ai érigé en secret, c’est moi qui me les suis imposé, moi qui les ai construites, pierre après pierre, grimpant toujours plus haut afin qu’il ne soit surtout pas accessible, jamais. Parce que, finalement, c’est bien plus qu’un souvenir, bien plus qu’un simple épisode de ma vie, c’est carrément une partie de moi, un évènement qui m’aura changé à jamais, un évènement qui résume à lui seul ce que je suis : infréquentable. Une marque au fer rouge qui orne mon âme. Je ne souhaite pas qu’on m’en déleste, parce qu’il s’agit de mon héritage, de mon patrimoine, de ma croix à moi. Ma punition pour n’avoir su la voir lorsqu’elle était là, je la contemple chaque jour depuis qu’elle n’y est plus. Une plaie béante qui ne peut, ni ne doit être fermée. Des gouttes de sang laissées sur mon passage. Où que j’aille, Julia est avec moi. Ironie du sort, c’était son seul souhait, finalement… être avec moi, maintenant et pour toujours… Les images s’imposent à moi comme autant de flashbacks violents et brutaux. Je ferme les yeux, tentant de chasser les images, mais c’est pire, mes paupières closes semblent bénéficier de la dernière technologie 3D. D’ordinaire, j’arrive à gérer, mais d’ordinaire, je n’ai pas à en parler. Il faut que je me force, que je dépasse les frontières que je me suis, moi-même fixées, que j’abatte les murs et que je la laisse pénétrer dans mon sanctuaire, même si la décoration est à chier. Je suis pas sûr d’être apte à supporter son regard critique, son avis et sa déception, mais ça aussi je l’aurais bien mérité. Les flashbacks commencent leur danse endiablée avant même la première question, alors, lorsqu’elle entrouvre les lèvres pour m’asséner la première série de coups, je vacille légèrement. « Pourquoi ? Pourquoi t'as laissé cette situation se faire entre vous deux ? Pourquoi tu ne l'as pas rejeté quand il était encore temps, je ne comprends pas... » me demande-t-elle. Et je ne sais que répondre. Pourquoi ? Moi-même je ne le sais pas, pourtant ce n’est pas faute de mettre posé la question à de nombreuses reprises. J’ai prit l’habitude de mettre ça sur le compte de la lâcheté. Finalement, je suis un lâche. Oui, c’est la seule réponse à fournir, je n’ai pas à me justifier puisque ce que j’ai fait est injustifiable, inexcusable. Ou alors, je peux simplement lui répondre que c’est parce que je suis un salaud… Un salaud enfant de salaud… Les chiens ne font pas des chats. Ça doit être héréditaire, quelque chose dans les gènes. J’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que la deuxième série de coups s’amorce. C’est pas une série, c’est un seul coup. Fatal. « Comment est-elle morte ? » Question qui entraine de nouveaux flashbacks écœurants, déroutants, surprenants de réalisme. J’ai peur de me perdre, de ne plus parvenir à faire la distinction entre le réel et le souvenir. Alors je me raccroche à cette main que je sais être issue du réel. Cette main que je serre, peut être un peu fort. Il faut que je parle, si je ne veux pas y laisser mes derniers filaments de raisons. « Je lui ai dis… » ma voix me semble lointaine, comme appartenant à quelqu’un d’autre. « Je lui ai dis que je ne pourrais jamais l’aimer, que je ne savais pas aimer, que je ne saurais probablement jamais… mais elle a insisté, elle a voulu me prouver le contraire, me montrer qu’elle parviendrait à se faire aimer… J’ai tenté de la faire fuir, mais elle s’est acharnée, prétendant être comme moi, satisfaite de cette situation, satisfaite de son titre, qu’importe que je l’aime ou pas… J’ai été lâche. Sur le coup, j’ai pas voulu lui faire du mal en lui demandant de partir. J’ai pensé que ce serait plus simple de la laisser se lasser d’elle-même… Alors, alors je n’ai fait aucun effort. J’ai vécu ma vie en parallèle de la sienne, nos lignes ne se croisant que lorsque je rentrais dormir, ou lorsque… » lorsque je la sautais. Oui, parce que je ne lui faisais pas l’amour, pour faire l’amour il faut de l’amour. Moi je n’ai jamais fait qu’assouvir un besoin bassement instinctif et animal, même avec Julia. Surtout avec Julia. Je lâche un soupir, comme si j’avais retenu ma respiration jusque là, et j’ouvre les yeux. Je les ouvre pour répondre à sa dernière question, afin d’amoindrir les images qui accompagneront ma réponse. « C’était un appel au secours... Enfin, c’est ce qu’ils m’ont dit. Elle ne voulait pas se donner la mort, elle voulait juste que je la trouve et que... » et que je la vois. Parce que la voir, la voir enfin, la voir vraiment, c’était la sauver. Finalement, brusquement, je me lève. Je m’arrache à sa main, à son contact, à ce banc. J’ai besoin de bouger, de... Je sais pas. Je passe une main dans mes cheveux, à l’arrière de mon crâne, puis l’autre vient rejoindre la première. Les images sont là, le rouge dominant le blanc. Beaucoup de rouge. De l’écarlate, trop d’écarlate. Ma vision s’obscurcit, je dois lâcher du leste. « ... sauf que je ne suis pas rentré cette nuit-là. » Ironie macabre, j’avais pas envie de la voir. J’avais plus envie de la voir, j’ai préféré aller en voir une autre. Mes yeux restent rivés sur la fresque, mon dos résolument tourné vers Moore. Je laisse un silence lourd s’installer, lourd et sinistre. Avant que le sinistre ne se répande jusque dans le rire bref que je lâche, trouant le silence avec la même violence que l’ogive d’un tireur d’élite. « Alors, Moore... Tu crois que le petit Jésus saura me pardonner ? » Non, hein ? Parce que personne ne peut me pardonner, surtout pas moi.

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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyJeu 5 Avr 2012 - 2:01

Cette conversation.. une des plus difficile de ma vie c'est certain. Elle est dans le top cinq des conversation qu'on aimerait ne jamais avoir et qui pourtant sont un passage obligé. Enfin il n'est pas obligé de me faire toutes cas confidences mais je sais que c'est imposant pour lui et même si j'ai une tendance à la fuite je reste bien accroché à lui, près de lui. Je pourrais partir, c'est mon truc. Dès que les choses se corses sois je fuit sois je force l'autre à fuir. Au contraire c'est moi qui remet le sujet sur le tapis d'une manière douce mais je sais que mes question ne le seront pas perçu de cette manière par Syssoï, malgré un ton de voix doux et calme les mots eux sont violents. Je lui demande dans un premier temps pourquoi a-t-il fait ça ? J'ai l'impression que cette question reste un peu sans réponse pour lui puisqu'il se plonge dans une réflexion. Et comme si je n'en avait pas assez demandé je formule cette question, je m'étais faite ma petite idée mais j'espérais me tromper. Alors je lui demande, comment elle est morte. Je peux sentir une réaction de sa part dans tout con corps, le battement de son cœur s’accélère rapidement, peu être trop rapidement. Je peux le sentir comme un écho jusqu’à mon oreille, jusqu'à mon propre cœur. Ou peu être est-ce mon cœur qui s'est accélère à son tour en l'entente de cette question, au faite de savoir qu'elle a un poids énorme ? Je ne sais pas je n'y fais pas attention je guette sa réponse, ses réponses. « Je lui ai dis que je ne pourrais jamais l’aimer, que je ne savais pas aimer, que je ne saurais probablement jamais… mais elle a insisté, elle a voulu me prouver le contraire, me montrer qu’elle parviendrait à se faire aimer… J’ai tenté de la faire fuir, mais elle s’est acharnée, prétendant être comme moi, satisfaite de cette situation, satisfaite de son titre, qu’importe que je l’aime ou pas… J’ai été lâche. Sur le coup, j’ai pas voulu lui faire du mal en lui demandant de partir. J’ai pensé que ce serait plus simple de la laisser se lasser d’elle-même… Alors, alors je n’ai fait aucun effort. J’ai vécu ma vie en parallèle de la sienne, nos lignes ne se croisant que lorsque je rentrais dormir, ou lorsque… » J'essaye de le regarder sans aucun jugement dans mon regard mais j'y peine. Je suis déçut de ce comportement, terriblement. Peu être l'ai-je trop idéalisé ? Je ne sais pas.. pour moi c'est quelqu'un de bien mais le comportement qu'il me décrit me semble à des années lumière de celui que je connais. J'imagine donc qu'il a changer, peu être. Oui je pense qu'il à changé d'une manière ou d'une autre. On ne se remet pas de genre d'épreuve sans changer. Je reste silencieuse, je le regarde contrôlant du mieux que je pouvais mes émotions, je suis capable de mettre un masque d'inexpression habituellement.. pourquoi ça marche pas là ? Peut être parce que c'est trop important. Ses yeux qui étaient resté clos tout au long de sa première réponse s'ouvre d'un seul coup. Je fais donc en sorte de me forcer un peu plus à ne pas montrer ma déception, mais je sais que c'est peine perdu c'est Syssoï qui est à coté de moi pas un de ces ploucs débiles que contient ce magnifique jeu.  « C’était un appel au secours... Enfin, c’est ce qu’ils m’ont dit. Elle ne voulait pas se donner la mort, elle voulait juste que je la trouve et que... »  Je retiens mon souffle, il retire sa main de la mienne, il défais son bras qui s'était entouré à mon corps. Il se lève brusquement. Et moi je suis toujours suspendu à la moindre de ses phrases. J'avais raison, j'aurais aimé ne pas avoir raison. « ... sauf que je ne suis pas rentré cette nuit-là. » Inutile de lui demander pourquoi il n'est pas rentré ce n'est pas important. Il me tourne le dos, un silence de mort s’installe entre nous deux. Je ne sais pas quoi dire. Enfin si j'ai des idées, mais je ne veux que sa sorte en désordre comme d’habitude au milieu d'un tas de jurons grotesque. C'est trop important. Il finit par rompre le silence, d'une manière glaciale, un rire.. qui me donne quelques frissons dans la colonne vertébrale. « Alors, Moore... Tu crois que le petit Jésus saura me pardonner ? » Je mordille ma lèvre inférieur comme je le fais si souvent significatif de beaucoup de chose. Je finis par me lever et le rejoindre, gardant une distance convenable je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête mais ça doit pas être beau alors je veux pas provoquer chez lui quelque chose de pire que les souvenirs que j'ai fais remonté à la surface en le questionnant de la sorte. Mon cœur se serre, j'aurais aimé ne jamais posé cette question sur les armes à feu, il n'aurait jamais posé cette question sur si on avait déjà tué quelqu'un ou pas et n'aurait jamais avoué cette chose.. Et jamais il ne se serait retrouvé comme ça devant moi.. devant cette fille totalement inutile quand il s'agit de réconforter ou de prodiguer des conseils.. Je crois que je ne suis pas la meilleure personne, que je suis ne pas la personne qui devant recueillir ses aveux. « On l’emmerde Jésus. » dis-je d'une voix assuré. Preuve numéro un que je suis pas la personne idéal. Je viens de blasphémé dans une chapelle en présence de quelqu'un de croyant. Hum.. Je crois que cette preuve est suffisante. J’insère mes mains dans mes poches. Et nuance mon blasphème. « Je ne crois que c'est ce qui compte. » Et puis tu n'es pas sans savoir que je crois pas en dieu et toute ses conneries, ça je ne le dis pas ce n'est pas utile. Ce qui compte c'est qu'il se pardonne, mais ça aussi inutile de le dire il le sait déjà. « Écoutes, t'as raison de te sentir coupable.. » preuve numéro deux, n'importe qui à ma place lui aurait dit que ce n'était pas de sa faute. Mais ce serait des menteurs, il a sa part de responsabilité dans cette affaire c'est indéniable. « Mais n'oublies pas que t'es pas tout seul dans l'histoire, elle était adulte elle savait ce qu'elle voulait. C'est elle seule qui s'est... tué. Elle était maître de ses propre décisions. » Oui elle aurait très bien pu décidé de faire autre chose. Et qui s'est peu être que s'il l'avait repoussé plus et qu'elle aurait finit par comprendre et partir elle aurait eu le même geste... « Je pense que tu t'es assez sentis coupable comme ça, il est temps de te pardonner. » Et puis.. Et puis quoi ? Je m'avance vers lui et le force à me regarder. « Et puis tu vas arrêter de penser que t'es un monstre ça m'énerve tu n'imagines même pas ! » dis-je fortement, le regard flamboyant. « T'as fais une erreur, on fais tous des erreurs. Alors oui c'est une erreur considérable mais maintenant faut avancer. Et puis je peux te prouver que t'es un mec bien si tu veux! » Je n'attends même pas une réponse de sa part et je me lance dans le récit de notre vie. « Je ne crois que tu te rende compte combien tu m'as aparté en l'espace de quelques mois, alors que tu n'étais qu'un simple inconnu.. On ne m'a jamais traité de la sorte.. comme si j'étais réellement importante. » Ma gorge se noue. Je déglutis difficilement je sens l'émotion qui me gagne mais elle n'aura pas raison de moi. « Tu m'as appris, à danser.. A danser ! A la petite fille qui ne savait pas marcher. Tu te rends compte ? » Ma gorge se noue un peu plus, je crois que l'émotion aura raison de moi au final. Mes yeux sont humides je baisse les yeux et enfonce un peu plus mes mains dans mes poches. « Et je ne suis pas la seule à qui tu as fais tant de bien dans ce jeu, alors maintenant tu vas arrêter de te détester ok ? » Je relève les yeux vers lui seulement au mot ok. Je le regarde longuement, je ne suis plus capable de dire un mot de plus. Vous voyez comment je suis nulle pour ce genre de chose. Je suis sur le point de me laisser gagner par l'émotion c'est pour ça que je ne parle jamais à cœur ouvert parce que ça me bouleverse trop. Je mords ma lèvre inférieur, je veux pas être celle qu'on aura besoin de consoler alors que je suis censé tenir ce rôle.
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyJeu 5 Avr 2012 - 4:00

Je ne suis pas sûr de pouvoir reparler un jour, j’ai comme des charbons ardents dans la gorges, brûlant à vif mon gosier, le poussant à enfler, enfler, jusqu’à ce que la seule chose apte à passer ne soit qu’une mince et frêle respiration. C’est la première fois que je parle autant de ça, que j’entre plus ou moins dans les détails. Je me doute que cela doit sembler léger comme confession, puisque j’ai tut pas mal de choses, mais à mes yeux c’est déjà énorme, voir surhumain. Alors je prends conscience du travail accompli sur moi-même, par les autres. Parce qu’en toute objectivité, je ne serais jamais parvenu à ça tout seul, je ne serais jamais parvenu à ça sans elle en guise de confesseur. A qui d’autre aurais-je pu avouer mon macabre passé ? A qui ? Je sais que je prends un risque énorme, celui de la perdre, mais la garder sur un mensonge, ou plutôt un non-dit de taille, m’est impossible, impensable. J’ai besoin qu’elle sache qui je suis, qu’elle le sache dans les moindres détails et qu’elle choisisse par la suite, en son âme et conscience. Alors oui, je flippe. Outre les flashbacks qui pullulent sous mon crâne, il y a comme une fréquence plus forte que les autres, cette peur du jugement, de son jugement. J’ai peur qu’elle se lève et qu’elle parte, j’ai peur qu’elle m’abandonne là. Parce qu’en acceptant de m’attacher à elle, j’ai développé une nouvelle trouille viscérale : la peur de l’abandon. Je crois que je souffre des mêmes maux qu’elle, maintenant. Et si elle venait à m’abandonner, je suis pas sûr que je parviendrais à m’en sortir indemne. « On l’emmerde Jésus. » Sa voix claque dans mon dos, de manière tellement inattendue que je pourrais presque en sursauter. Malgré tout, je reste sans réaction, ni bonne, ni mauvaise, simplement parce que je ne suis plus capable du moindre mouvement. Si je ne souhaite pas qu’elle m’accable, je ne souhaite pas non plus qu’elle me pardonne. Pardonner l’impardonnable serait la preuve d’un manque de discernement aussi important que celui de Julia. Parfois, j’ai l’impression d’être une illusion, de renvoyer une image aux gens qui les force à accepter l'inacceptable, comme si juste parce qu’il s’agit de moi, l’impunité régnait en maîtresse femme. Elle s’est levée, elle s’est approchée, je l’ai sentit. Mais elle a gardé une sorte de distance de sécurité. Une part de moi approuve ce choix, une part seulement, parce que l’autre se demande si c’est par crainte qu’elle reste éloignée. Aurait-elle peur de moi, à présent ? « Écoutes, t'as raison de te sentir coupable.. » Je respire à nouveau. Ma trouille s’allège légèrement. Déjà parce que sa voix n’est ni accusatrice, ni cinglante, ni craintive, elle est juste ce qu’elle a toujours été : moorienne. Et ensuite parce qu’elle n’est pas entrain de m’expliquer que tout ceci n’est pas ma faute, que je ne dois pas me sentir coupable ou quoi. Elle est lucide, nullement aveuglée par je ne sais quelle aura que je dégagerais sans le vouloir. Néanmoins, elle nuance son propos, faisant ce que personne n’a encore fait jusqu’à présent : rendant sa part de responsabilité à la défunte suicidée. Sauf que je ne peux pas m’empêcher de penser que sans moi, sans mon existence, Julia serait encore parfaitement en vie, et probablement heureuse en prime. Je ne me suis pas contenté de la tuer, j’ai aussi pourri sa dernière année d’existence, celle qu’elle aura passé avec moi. Moore me contourne, me forçant à lui faire face, tout autant qu’elle voudrait me forcer à me pardonner. C’est impossible. Impossible. Je ne pourrais jamais me pardonner ça. Je peux essayer de vivre avec, d’amoindrir sa place en moi, je peux éventuellement m’autoriser à vivre à nouveau, mais je ne pourrais jamais me pardonner, parce que ce genre de choses ne se pardonnent pas, c’est à peine si elles se gèrent. Je ne suis pas un monstre, c’est ce qu’elle prétend. J’ai fait une erreur, mais je ne suis pas un monstre. Mais quel type d’erreur conduit au suicide d’un tiers ? Qui, à part JFK et moi peut prétendre avoir pousser une femme tellement à bout, l’avoir fragilisé et anéantie au point qu’elle fasse le choix de se donner la mort ? Non. Il faut que je garde en tête qu’elle ne souhaitait pas se tuer, juste me réveiller. Ce que je n’ai pas su faire. N’est-ce pas pire, finalement ? Je voudrais détourner le regard, mais Moore m’en empêche. Elle veut me prouver que je suis quelqu’un de bien. « Je ne crois que tu te rende compte combien tu m'as apporté en l'espace de quelques mois, alors que tu n'étais qu'un simple inconnu.. On ne m'a jamais traité de la sorte.. comme si j'étais réellement importante. » me dit-elle, la gorge serrée. Elle ne me regarde pas, ce qui m’offre tout le loisir de la contempler de toute ma hauteur. « Tu m'as appris, à danser.. A danser ! A la petite fille qui ne savait pas marcher. Tu te rends compte ? » Et est-ce que ça suffit à compenser tout le mal que j’ai fait par le passé ? Je n’en suis pas certain. Elle poursuit en m’expliquant que j’ai fait du bien, et pas seulement à elle. Elle veut que je cesse de me détester. Mais je ne me déteste pas. Je me fais peur. C’est différent. J’entrouvre les lèvres, puis les referme sous la force de son regard. Je suis pas sûr d’avoir encore une voix. J’essaye encore une fois, mais reste tout aussi muet. Finalement, ma main, en revers, vient caresser sa joue du bout des doigts. Je retrouve l’usage de mon corps par les extrémités. « Je fais du mal malgré moi... » Ma voix me surprend moi-même. Murmure, elle est quand même là, présente, rebondissant contre les murs en écho. « J’ai peur qu’en m’autorisant à faire du bien, si tant est que je puisse réellement en faire, je perde de ma vigilance, et que je finisse par faire du mal. » La bête humaine. C’est comme si cette oeuvre avait été écrite pour moi. « Je me subis, Moore... Je ne fais que me subir. L’isolement, c’était plus simple. » Et plus sûr aussi. Mais il n’est plus d’actualité, il ne peut plus l’être. Je sais que Moore ne me laissera pas faire, qu’elle serait capable d’harceler la production pour obtenir mon adresse de manière à venir squatter mon paillasson jusqu’à ce que, de désespoir, je finisse par la laisser entrer dans mon sanctuaire de solitude. Elle est tenace, et cette simple pensée me force au sourire. Un faible sourire, hésitant et malhabile, mais un sourire tout de même. « De toute manière, je t’ai laissé le diadème. Je peux pas te laisser partir avec, ça vaut une fortune ce genre de truc. » Oui, ce jouet en plastique orné de strass doit bien valoir dans les trois euros. Une fortune. Mais il a une valeur symbolique, j’espère qu’elle le comprendra plus tard, lorsque tout sera terminé, qu’elle comprendra que dès cet instant, je savais déjà, inconsciemment, que je ne pourrais plus jamais faire sans elle dans ma vie. Mon regard se voile à nouveau, et mon sérieux revient à pleine vitesse. « Je ne veux pas te faire de mal... » Ni à elle, ni à personne d’autre... mais surtout pas à elle.
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyVen 6 Avr 2012 - 1:00

J’espérais avoir été convaincante.. Mais j'en doutais parce que si Syssoï et moi avons un point commun c'est bien celui que lorsqu'on est persuadé de quelque chose il est difficile de nous faire changer d'avis. J'espérais qu'il allait comprendre qu'il n'est pas un monstre, qu'il n'est pas le seul à blâmer dans l'histoire que Julia devait être quelqu'un de très fragile et légèrement perturbé pour avoir fait ce genre de chose. Je ne lui dis pas ces mots je ne veux pas non plus lui faire du mal, mais je sais qu'il a dut se dire ces choses au moins cent fois ou alors entendre quelqu'un le lui dire non ? Je ne pense pas qu'il a besoin que je détruise le souvenir qu'il a d'elle en lui disant que c'était une pauvre taré. Non.. il a certainement pas besoin de ça. Nous nous regardons depuis un moment, je le vois tenté de dire quelque chose à deux reprise mais il semblerait que les mots ne viennent pas. Ça tombe bien j'ai bien besoin d'un petit temps de silence histoire de me remettre de mes émotions. Faute de pouvoir parlé il utilise les gestes et vient caresser du bout des doigts l'une de mes joues. Ce geste est agréable, je me surprends à fermer les yeux quelques secondes pour profiter de ce geste au mieux. Mes yeux se ré ouvre lorsque sa voix se fait entendre. « Je fais du mal malgré moi... » Un murmure mais elle se fait bien entendre sa voix. Je le regarde donc de nouveau. Je sais, j'ai envie de lui dire, je sais.. Mais je me contente de le regarder avec tout l'amour du monde, avec toute la bonté que je suis capable de laisser transparaître dans un regard, c'est certainement pas autant que la plu part des gens mais c'est déjà beaucoup je trouve. « J’ai peur qu’en m’autorisant à faire du bien, si tant est que je puisse réellement en faire, je perde de ma vigilance, et que je finisse par faire du mal. » J'hoche la tête en signe de la négative. Ce n'est pas comme ça que ça marche, c'est en s'impliquant pas entièrement dans une relation par peur de blesser l'autre qu'on finit par le blesser, il le sait non ? Il en a eu la preuve avec Gabrielle je crois. Alors non ce n'est pas la peine de rester sur ses gardes. C'est moi qui dis ça ? Vraiment ? C’est surréaliste. J'ai envie de lui dire ces mots là mais ma gorge est encore trop serré et les caresses qui prodigue à ma joue ne sont pas la pour aider, mais je les apprécie trop pour lui dire d'arrêter. « Je me subis, Moore... Je ne fais que me subir. L’isolement, c’était plus simple. »  Bien sûr que c'était plus facile. Je souris tranquillement. Bien sûr que c'était plus facile de rester dans son coin. Je vais lui répondre, mais pas tout de suite encore, je sens que ma voix à besoin de plus de temps.« De toute manière, je t’ai laissé le diadème. Je peux pas te laisser partir avec, ça vaut une fortune ce genre de truc. » J'écarquille les yeux, je crois que c'est bon je vais retrouver l'usage de la parole. « Que dal je l'embarque. Et puis je t'autorise à m'en racheter un autre, un vrai cette fois avec la fortune que tu vas gagner. » dis-je dans un rire. Ma voix est assuré bien que légèrement tremblante, c'est étonnant. Et surtout ce diadème il signifie bien trop de chose pour qu'un jour je m'en sépare. Alors pas touche ou alors on fait garde alternée. Cette chapelle fait quelque chose sur nous j'ai l'impression à chaque fois on finit dans des états pas possible.. Faut arrêter. « Je ne veux pas te faire de mal... » Je souris, un léger sourire. Ça n'arrivera pas. D'une manière douce toujours ce léger sourire au lèvre je viens à mon tour poser ma main sur sa joue. « Impossible. » dis-je simplement en hochant légèrement la tête. J'ôte ma main de sa joue et laisse tomber sur ton torse avant qu'elle n'aille récupérer la main qui se trouve sur ma joue et la serrer fort. Je n'avais aucun argument pour appuyé ce que je venais de dire, mais la détermination dans mes yeux devrait suffire non ? « Ça n'arrivera pas, parce que je te laisserais pas faire une telle chose. » dis-je continuant de sourire. « Et puis si jamais il te prends l'envie de passer outre mon interdiction, je ferais de ta vie un enfer Syssoï. » dis-je voulant garder mon sérieux, mais ce n'était pas crédible, alors je laisse un rire s'échapper de mes lèvres. En plus je sais qu'il sait que j'en serais capable, quand je veux quelque chose je fais tout pour l'obtenir déterminée vous dites ? Mais je dirais butée plutôt. « T'étais plus heureux avant ? » dis-je reprenant mon sérieux et gardant cette main dans la mienne. Je ne pense pas qu'il l'étais, on ne peux pas être heureux seul, on a besoin des autres je le sais maintenant. Je ne pense pas que je vais arrêter du jour au lendemain de repousser les gens qui m'entoure en leur faisant toujours plus de sale coup de garce mais je vais y songer.. Je vais songer à faire quelques changement dans ma vie. Je disais que j'étais déterminée, mais y a certaines choses pour lesquelles j'ai abandonné bien trop vite il va falloir y remédier. « Si la réponse est non alors il y a plus de question à se poser, alors oui c'est difficile.. Mais je crois que c'est le prix à payer pour être heureux non ? Ou un truc comme ça ? » Conseil à la con.. Quand je vous dis que je suis pas douée. « Tu veux bien me promettre quelque chose ? Attention avant de dire oui, parce que les promesses c'est sacrée. » dis-je en souriant. En faite il y a plusieurs chose que j'aimerais qu'il me promette mais je vais pas l'accabler sous le poids d'une centaine de promesses qui ne feraient que le ralentir dans la vie et c'est certainement pas ce que je veux. Je le regarde, toujours aussi douce, toujours aussi peu.. moi.. ou toujours aussi moi je ne sais pas, je ne sais plus.. Mais j'aime assez cette version de moi, mais à petite dose bien entendu, et pas pour tout le monde. Elle est spéciale cette Moore, faut valoir de l'or pour avoir droit à elle.
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MessageSujet: Re: OLD TIMES~ ft. syssoï   OLD TIMES~ ft. syssoï EmptyVen 6 Avr 2012 - 3:42

« Que dalle je l'embarque. Et puis je t'autorise à m'en racheter un autre, un vrai cette fois avec la fortune que tu vas gagner. » Je laisse échapper un léger rire, et ça, croyez-moi, c’est un exploit de la part de Moore, un truc à mettre dans le livre de record, peut être même qu’elle devrait recevoir la médaille du mérite, et être sacrée chevalier des arts et des lettres, parce que ça... C’était juste pas impensable. Pas après avoir évoqué Julia, pas alors que les images sont encore vivaces dans ma tête, pas alors que par moment, son visage à elle se substitue à celui de Moore. Pourtant son expression d’indignation et son langage châtié alors qu’elle exige un diadème ne pouvait obtenir réaction différente. Je lui offrirais une dizaine de diadème juste pour qu’elle continue de me faire du bien comme ça, juste pour qu’elle continue de sourire comme ça. Mais mon sourire est de courte durée, et le sérieux reprend ses droits. Parce que son sourire m’évoque le bien et me rappelle le mal que je sais si bien faire. J’ai peur de finir par lui faire du mal, je refuse de lui faire du mal. Ma pensée se concrétise sur mes lèvres, et ma voix me surprend à nouveau. D’ordinaire je ne sais pas parlé, et voilà que je me mets à penser à voix haute, comme si Moore était entrée dans ma bulle cérébrale et que je lui parlait comme je m’entretiens avec ma conscience. Sa main se pose sur ma joue, et l’espace d’une seconde je me plais à imaginer le spectacle que l’on peut offrir, chacun avec une main sur la joue de l’autre. Oui, on doit avoir l’air con, c’est l’évidence même. Elle me ramène à notre bulle en m’affirmant qu’il est impossible que je lui fasse du mal. Soit elle est naïve, soit trop téméraire, voir kamikaze. J’hausse un sourcil. Elle doit percevoir ma perplexité, puisqu’elle précise immédiatement « Ça n'arrivera pas, parce que je te laisserais pas faire une telle chose. » Comment peut-elle affirmer ça avec certitude, alors que ça fait plus de vingt-cinq ans que je détruis tout ce que je touche ? « Et puis si jamais il te prends l'envie de passer outre mon interdiction, je ferais de ta vie un enfer Syssoï. » Elle rit, je me contente de sourire. Parce que je sais qu’elle en est capable. Si quelqu’un se trouve apte à supporter mon enfer personnel, c’est bien elle. Le supporter et le modifier à sa convenance en créant un nouvel enfer rien que pour nous, un truc improbable, que personne ne pourrait comprendre, mais qu’est-ce qu’on en aurait à foutre ? Sa main à quitté ma joue depuis un moment, et à entamé une croisière sur mon être. D’abord le torse, puis le bras, puis finalement cette main qu’elle serre dans la sienne mais que je maintiens contre sa joue. « T'étais plus heureux avant ? » J’ai plus envie de sourire brusquement, et les coins de ma bouche retombent en un rictus pitoyable. Je ne sais pas quoi répondre à ça. Heureux. Ai-je été ne serait qu’une fois heureux dans ma vie ? Oui, quand je danse. Il n’y a que dans ces moments-là que je ressens ce qui peut s’apparenter à une sorte de bonheur, j’imagine. Je suis sur le point de lui répondre lorsqu’elle m’interrompt en m’autorisant, par la même occasion, à taire toute réponse éventuelle. Le discours qu’elle me sert me rappelle vaguement quelque chose... Je crois lui avoir servi à peu près le même en abordant le sujet “Ruben”. J’ébauche un sourire. Prendre des risques vis-à-vis de soi, ça ne me dérange pas, mais risquer le bien être des autres, j’ai du mal à l’accepter, et c’est ce que je risque en acceptant d’être un petit peu heureux. Pourtant ai-je le choix ? Lorsque Sixtine m’a posé la question, je n’avais su quoi répondre, aujourd’hui je peux affirmer qu’il est trop tard, définitivement trop tard. Je ne pense plus être en mesure de me passer de ceux auxquels je me suis attaché ici. Ils ne sont pas nombreux, mais c’est déjà trop dans un sens. J’aimerais lui répondre, mais encore une fois, elle ne m’en laisse pas l’occasion, entrouvrant les lèvres avant même que je ne le fasse. « Tu veux bien me promettre quelque chose ? Attention avant de dire oui, parce que les promesses c'est sacrée. » Mon sourcil danse à nouveau... Comment réfléchir à une réponse sans connaître la question. Elle en a de bonnes, elle. Si je veux savoir ce qu’elle souhaite me demander, je dois répondre “oui” et donc lui donner ma parole envers quelque chose qu’elle n’a pas encore énoncé. Mon front se plisse, j’essaye de comprendre sa logique avant de me rendre à l’évidence : il n’y en a aucune. Cette fille est un mystère parfois, tant et si bien que je m’entends lui formuler une proposition étrange : « Je peux t’adopter, Moore ? » j’ai l’air sérieux ? Probablement parce que je le suis. « Tu te taperas un patronyme atroce, mais j’pense qu’il y a un truc à faire, là. » Sauf qu’elle serait pas crédible dans le rôle de ma fille, vu qu’elle est plus âgée que moi, pour commencer. « Ou alors, toi tu m’adoptes. C’est quoi ton nom de famille ? » Ca sera jamais pire que le mien, à forte consonance russe, mais si elle s’appelle “Ducon” ou “Teubèse” je préfère le savoir avant. « Non, oublie, on trouvera un autre lien de parenté, parce que je le sens pas du tout Ruben en guise de beau-père. » Mon sourire s’élargie, avant que je retrouve mon sérieux rapidement. J’ai toujours une promesse à formuler, et gagner du temps ne fera que repousser l’échéance, pas l’annuler. Je me mordille la lèvre inférieure, puis fini par me lancer. « D’accord pour la promesse, mais arrange-toi pour que ce soit réalisable parce que je n’ai qu’une parole... » Maintenant, si elle me demande de lui faire visiter les archives secrètes du Vatican, ou de lui offrir une licorne pour son anniversaire, je suis passablement dans la merde.

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