Se répéter était une chose qu'appréciait moyennement Tweedy. Disons que lorsqu'elle pouvait éviter de dire deux fois de suite la même chose, elle le faisait. Mais ici, dans cette situation, ce fut bien impossible. Ainsi donc, après avoir fait savoir à sa camarade qu'elle l'impressionnait, elle ne put faire autrement que de le lui dire une seconde fois, tout aussi sincèrement ceci dit. Car si Tweedy se disait impressionnée par Valentina, c'est qu'elle l'était bel et bien. Elle n'avait de toute manière aucune raison de mentir à ce sujet, ce qui serait effectivement bien inutile. Valentina prétendait alors ne pas être unique en son genre, ce à quoi Tweedy répondit dans un premier temps par un fin sourire. « La modestie est probablement la plus belle des qualités » fit-elle alors, l'air de rien. Ou comment signifier à Valentina qu'elle avait sans doute tendance à être modeste, ce qui était plutôt une bonne chose après tout. Trop de gens prétendaient être uniques sans l'être véritablement, ou trouvaient le moyen de se vanter sans raison. Ce n'était visiblement pas le cas de Valentina, et c'était tant mieux. Pour le coup, elle aurait presque pu se le permettre d'ailleurs. Mais sa modestie était tout à fait honorable aux yeux de Tweedy. Oui, vraiment. Par la suite, Tweedy fit savoir à sa camarade qu'en plus de faire des études de journalisme dans la capitale française, elle était serveuse. Il fallait au moins ce petit boulot pour payer ses études. « Disons que j'ai tendance à penser que c'est à moi de payer mes études, et non à mes parents. Je suis à un âge où je dois pouvoir être indépendante, notamment financièrement. Bien sûr, ce n'est pas toujours très évident d'étudier et de travailler en parallèle, mais de toute manière je n'ai pas tellement le choix. » Rectification : Tweedy n'avait pas du tout le choix. Oui, parfaitement. Précédemment, Valentina avait confié à la petite brune qu'elle était en sixième année de biologie cellulaire et médicale, ce qui ne manqua pas d'étonner la française. En effet, Valentina semblait si jeune que les calculs qu'elle faisait dans sa tête ne menaient à rien. Puis Valentina lui confia avoir vingt-deux ans et avoir sauté une classe. Ah bah oui, tout s'expliquait. « C'est l'âge que je t'aurais donné. Tu as décidément de quoi être fière, ma belle. » Valentina était intelligente, au point d'avoir sauté une classe, chose qui n'arrivait pas à tout le monde. D'ailleurs, les parents de cette dernière devaient être extrêmement fiers d'elle eux aussi, non ? Probablement. « C'est assez compliqué, en fait. Je gère un blog où je livre certains points d'une actualité qu'on a tendance à laisser volontairement de coté, des choses que beaucoup aimeraient taire. Mais mon rêve, c'est principalement de devenir reporter, afin de voyager sur le terrain, d'être une témoin privilégiée. C'est un métier dangereux d'après ce que l'on a pu entendre ces dernières années ... Mais j'aime le danger, au moins autant qu'il peut m'aimer. » Un peu casse-cou sur les bords la Tweedy ? Hm, absolument. « Sinon, tu te plais ici ? » Une question bête mais dont la réponse risquait de l'intéresser. Puisqu'elle se destinait à une carrière de journaliste, Tweedy pouvait très bien recueillir le "témoignage" de sa camarade, non ?

« La modestie est probablement la plus belle des qualités » Modeste ? Elle ? Certainement. Elle n'en a pas vraiment conscience en faite. Elle sait que ses capacité intellectuel la rend différente et peut être même unique dans ce jeu. Mais si on prend tout le département des science de sa faculté est est loin d'être un électron libre qui surpasse tout le lot. Enfin pas vraiment. Enfin si elle les surpasse mais ce n'est pas de sa bouche que vous entendrez cela. Alors elle lui offre un petit sourire rien de plus avant d’enchaîner sur autre chose. La petite brune alliait étude et petit boulot. Valentina était clairement heureuse de ne pas avoir eu à gérer ces deux choses. Parce qu'elle n'aurait certainement pas atteint un niveau pareil. Elle avait eu la chance d'obtenir des bourses tout au long de sa scolarité qui lui on permises d'avoir un niveau de vie plutôt confortable pour une étudiante en tout cas. Ce n'est pas un luxe de dingue mais c'est bien assez. « Disons que j'ai tendance à penser que c'est à moi de payer mes études, et non à mes parents. Je suis à un âge où je dois pouvoir être indépendante, notamment financièrement. Bien sûr, ce n'est pas toujours très évident d'étudier et de travailler en parallèle, mais de toute manière je n'ai pas tellement le choix. » Oh ses parents ne sont pas très.. conciliant. Dans l'esprit de la petite italienne ce sont les parents qui doivent préparer les études de leur progéniture. Ils n'ont peut être pas les moyens c'est peut être cela. Mais elle ne sait pas, elle a l'impression que c'est autre chose. Elle pose donc la question clairement. « Tes parents n'ont pas les moyens de t'aider ? Ou bien ils ne veulent pas t'aider ? En tout cas je pense qu'ils peuvent être fière de toi. » dit-elle un sourire en coin. Elle n'était pas obligé de lui répondre après tout.. ce n'est qu'une question secondaire et pas réellement importante quoique ça l'intéresse assez sinon elle n'aurait pas perdu du temps à poser cette question. On parle maintenant de l'âge de la demoiselle, elle a l'habitude qu'on lui pose cette question quand on connaît son niveau d'étude.  « C'est l'âge que je t'aurais donné. Tu as décidément de quoi être fière, ma belle. » Elle ne sait pas si elle doit en être fière ou en avoir honte. Parce qu'elle est peut être très doué dans ses études toutes matière confondu même le sport et les arts plastique du temps du lycée. Mais si on parlait de l'école de la vie elle redoublerait trois fois chaque classe. « Je n'en suis pas fière, je-je suis intelligente et alors ? J'ai une vie mortelle de banalité. Ou plutôt je ne vie pas. J'échangerais mes 6 années d'études sans problèmes contre 6 années pleines d'expériences enrichissante. » Une vie un peu comme celle de Loxias. Ouais un peu comme ça. Elle hausse les épaules tranquillement mordant de nouveau dans sa pomme qui l'attendait bien sagement dans sa main depuis trop longtemps, si longtemps que certain endroit aux commencer à brunir. On passe aux études de la demoiselle. « C'est assez compliqué, en fait. Je gère un blog où je livre certains points d'une actualité qu'on a tendance à laisser volontairement de coté, des choses que beaucoup aimeraient taire. Mais mon rêve, c'est principalement de devenir reporter, afin de voyager sur le terrain, d'être une témoin privilégiée. C'est un métier dangereux d'après ce que l'on a pu entendre ces dernières années ... Mais j'aime le danger, au moins autant qu'il peut m'aimer. » Ou ce genre de vie. Elle laisse un regard d'admiration se balader sur la petite brune. Elle à ce cran, ce culot et cette candeur que Valentina aimerait possédé. « J'espère que tu arrivera à faire ce que tu désire. En tout cas j'admire ta passion. » C'est claire cette jeune femme était passionné jusqu’à la racine de ses cheveux. C'est plaisant. « Sinon, tu te plais ici ? » Si elle se plaît ? C'est une bonne question. Elle se souvient avoir fait un bilan de sa première semaine de jeu plutôt mitigé. Et maintenant alors ? « Première semaine assez difficile. J'ai du mal à me dire que je suis ici alors que je pourrais travailler dans un labo tout l'été. » Ça n'a pas l'air cool dit comme ça mais dans sa tête c'est la chose la plus cool au monde si bien qu'elle pourrait le faire gratuitement. De toute manière elle est sous payé donc c'est comme si c'était le cas. « Et puis je suis un peu étrangère à toutes ces choses. La vie en communauté je connais, mais je n'en ai pas vraiment profité quand c'était le cas et donc je ne sais pas vraiment comment me comporter avec les gens comment composé avec tout ces caractère imprévisible. Ça me stresse, m'intimide et me fait paniqué de temps à autre. Mais je crois que si je me place du coté de mon objectif et bien le bilan est plutôt positif et que donc je me plais assez ici. » Tout ça pour dire ça. Ouais c'est long n'est-ce pas ? Elle sourit timidement. « Hum on peut dire que tu es le genre de journaliste qui ne cite pas ses sources par souci d'anonymat ? » Ou comment dire : tu n'es pas obligé de répéter tout ça. Elle sourit de plus belle. « Et toi ? »

sorry pour la longueur.

Valentina s'avérait donc être tout aussi sympathique que l'aurait supposé Tweedy. En effet, la grande brune lui apparaissait comme une jeune femme avec qui il était tout à fait plaisant de converser, ce qu'elle avait précédemment supposé lors des premiers jours d'aventure. A croire qu'elle ne s'était pas trompée sur son compte, ce qui était une excellente chose à ses yeux. Tweedy ne regrettait donc pas le moins du monde d'avoir engagée cette conversation, quoi que d'une manière un peu particulière il est vrai. Mais qu'importe, le principal était qu'elles aient pu faire un peu connaissance. Au fil de leur conversation, Tweedy avait été amenée à parler de ses études, mais également du travail qu'elle était amenée à exercer en perspective. Tweedy était donc étudiante en journalisme et parallèlement serveuse. Elle ne faisait pas tellement cela pour le plaisir - quoi que le métier de serveuse ne la dérangeait pas - mais bien parce que les études n'étaient pas gratuites. D'après Tweedy, c'était à elle, et non à ses parents, de payer les frais d'inscription de son école. Visiblement, Valentina comprit qu'il s'agissait d'autre chose, ce qui n'était pas tellement étonnant puisque Tweedy avait tendance à ne pas toujours être très claire dans ses explications. Certains candidats avaient d'ailleurs déjà pu le remarquer. « Ils ne roulent pas sur l'or, en effet. Mais c'est bel et bien ma décision. Eux, ils étaient prêts à m'aider malgré tout, mais j'ai refusé. Ils m'ont entretenu pendant bien assez d'années. Aujourd'hui, c'est à moi de gérer mes finances. » Ses "finances" en général, disons. Car ses études n'étaient que l'une des nombreuses choses qu'elle payait toute seule, hein. A vingt-et-un ans, elle estimait tout à fait normal de ne pas demander d'aide financière à ses parents. Par la suite, Valentina répondit aux précédents propos de Tweedy, qui lui avait fait savoir qu'elle avait de quoi être fière d'être aussi brillante et d'avoir entre autre sautée une classe. Là, Tweedy se sentit un tout petit peu idiote, en fait. « Je suis désolée. C'était un peu ... maladroit de ma part de dire ça, alors. » Son coup du "tu as de quoi être fière" alors que Valentina lui faisait comprendre qu'elle avait l'impression de ne pas vivre, c'était moyen effectivement. Mais voilà que Tweedy évoquait à nouveau ses études de journalisme et le fait qu'elle veuille devenir reporter dans un futur plus ou moins proche. « C'est gentil, merci » répondit gentiment Tweedy lorsque Valentina lui souhaita de parvenir à faire ce qu'elle désirait et lui fit même savoir qu'elle admirait sa passion. C'était adorable, n'est-ce pas ? Maintenant, Tweedy se demandait si sa camarade se plaisait ici. Celle-ci ne tarda alors pas à lui répondre, et Tweedy l'écouta attentivement. Un fin sourire naquit sur les lèvres de Tweedy à l'écoute des premières paroles de sa camarade. Puis, celle-ci poursuivit et l'attention de Tweedy fut encore à son maximum. « Je ne suis pas tellement habituée à la vie en communauté, moi non plus. Ne t'inquiète pas, les gens d'ici m'ont l'air sympathiques - quoi qu'un peu bizarres pour certains - donc tout devrait bien se passer. » Des paroles sincères et peut être censées rassurer un minimum la jeune femme. « Mon début d'aventure se passe tout aussi bien que je l'avais espéré. J'espère que ça restera aussi plaisant dans les semaines à venir. » Effectivement, c'est tout ce qu'on pouvait lui souhaiter. Tweedy lança alors un regard autour d'elle, avant d'estimer qu'il était peut être temps pour elle de quitter les lieux. « J'étais venue pour grignoter quelque chose, mais ton arrivée a bouleversé mes plans, ce qui est une bonne chose pour ma ligne. Je vais donc te laisser, histoire de ne pas tenter le diable. » Après un sourire, Tweedy avança vers la porte et ne tarda pas à quitter la pièce. Et hop, une séance de sport évitée. Merci Valentina.

Pas de soucis