La conversation est entamée avec Sochanna. Enfin conversation est un bien grand mot. Je lui suis tout juste venu en aide en attaquant son partenaire Hamad à coup de chatouilles. « Tout le plaisir était pour moi gente demoiselle. » J’adresse un sourire sincère la candidate avant de répondre au compliment d’Elise, qui me ravit. Savoir que j’ai été bon dans mon rôle me fait plaisir au plus haut point. Je souhaite évoluer en tant qu’acteur et me faire repérer via ce jeu. J’espère que c’est déjà fait d’ailleurs car je n’aurai à présent plus l’occasion de faire preuve de mon talent. « Peu de personnes pouvaient me blairer ici je crois. » Un rictus s’échappe de mes lèvres suite à la réflexion de la blonde. Après tout, il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Si j’ai été ému lors de la révélation, je ne suis pas non plus un petit agneau apeuré et tout gentil. « J’espère que ça ne me coutera pas ma place dans l’aventure ce soir d’ailleurs. » Je n’arrive pas à oublier les nominations à cause du stress. Je reste persuadé de devoir quitter le jeu à l’issu du prime. Enfin. Je n’y suis pas encore. En attendant, le téléphone rose sonne et Sochanna le décroche avant de le passer à Swann.

Ouf, c'était bien le 'file le téléphone à qui tu veux'. Je soupire de soulagement avant de poser mes yeux sur les différents candidats présents. Je n'en appréciaient pas un moins que l'autre . . . j'aurais bien dit Santiago, mais il paraît que tout son truc c'était du pipeau ! J'aurais bien dit Jamie mais finalement il n'était pas si terrible avec un balai à chiottes entre les mains. Ah si tiens, il y avait bien un nom qui ne froissera personne. « Ezéquiel, c'est pour toi » J'appelle le jeune homme en tendant la main pour qu'il vienne le saisir, m'écartant légèrement, juste au cas où il déciderait de me le couper avec une machette parce qu'il le trouve encombrant.

Alors que je reste assis, suivant tout ce qu'il se passe autour de moi. Même si je suis muet, j'en suis pas moins attentif. J'écoute d'ailleurs une des rubriques qui concerne le plus vieux de la bande, Sami et voilà Elise qui se ramène près de moi. « Tu m'offres un truc à boire ? » Elle, ça avait pas l'air d'aller fort en ce moment-même. Je me lève donc sans grogner et va lui chercher une coupe de champagne, j'en profite pour en prendre une pour moi-même. Une fois de retour aux côtés d'Elise, je lui tends sa coupe et garde la mienne dans ma main droite. « ça va pas ? C'est par rapport à ton ... » vieux que j'ai envie de dire mais je me retiens. J'veux pas qu'elle soit plus blessée encore que ce qu'elle est en ce moment même. Je bois un coup de ma coupe « Par rapport à la rubrique que l'on vient de voir ? » Voilà, je me suis rattrapé comme je le pouvais. J'ai juste envie de lui dire que ce n'est qu'un jeu et qu'aucune histoire ne naissant ici sera réellement sérieuse. Qu'il ne faut pas se prendre la tête et simplement profiter des jeux et des autres. Ne pas leur donner trop d'importance. Pourtant, j'veux la rassurée, un peu. « T'inquiète. J'suis sûr que de tous, c'est toi qu'il préfère. » ça vaut ce que ça vaut.

Elle avait à peine eu le tempos de reprendre son souffle, son regard était appelé un peu partout avec tout ce qui se passait. Agitation comme toujours mais quand on arrive ne court de route ça ressemble plus à du chaos qu'autre chose. Andreas arrive vers elle. Elle arque un sourcil de surprise, lui aller vers elle ? Elle aurait imaginez qu'il avait honte de l'apprécier ou un truc de ce style. Elle lui sourit tout de même et baisse frénétiquement sa robe qu'elle trouve définitivement trop courte. « Tu t'sens de passer la soirée avec l'ennemi public numéro un ? » Oh il s'était passé quelque chose donc ? Elle hoche la tête à la positive, s'il c'était passé quelque chose c'était dans le cadre du jeu et donc c'est comme ça on y peut rien. « Installe toi. » dit-elle dans un sourire. Elle ne sait pas ce qu'il à fait et elle ne veut surtout pas le savoir. Non c'est très bien comme ça. « C'est quoi ce téléphone ? » lui demande-t-elle perplexe. Elle est pas certaine de vouloir y répondre un jour.

Aj prend une cigarette et sors son paquet. Sur le moment je reste perplexe. Je ne comprenais pas pourquoi elle s’entêtait à le sortir, puisque comme elle me le fait gentiment remarquer, je lui proposais une des miennes... pour une fois! Je fronce alors les sourcils et essaye de détecter un moindre indice dans son regard. Rien. Que nedi. Mais j'ai très vite compris quand elle me montre le paquet de cigarettes dédicacé. Je ne peux m'empêcher de sourire et de le prendre en main afin de l'examiner de plus près. J'apprécie le petit geste. «fidèle à moi-même..» je marque un temps d'arrêt.. puis j'enchaîne. «tout comme à ton paquet.» je lui redonne. Ce paquet est à garder.. j'avais un sacré problème avec les choses matérielles, je ne pouvais jamais m'en débarrasser. Place à la minute Sami. Mon partenaire. Je ne doute pas de figurer dans cette dernière. Très courte présentation et pas très intéressante, faut l'avouer. Sami et Elise comme-ci c'était une surprise. Quant à ma relation avec ce dernier elle avait vu juste.. bien que la dernière phrase était uniquement faîte pour installer un peu de suspens, rien que ça. Je jette un coup d’œil à Sami par la même occasion. Pas le temps de répliquer que le téléphone sonne de nouveau. Sochanna prend en premier. Je souris à la vue de la candidate. Puis finalement, le téléphone est pour Swann pour une raison qui m'est inconnue. Je regarde la nouvelle attraction et j'attends patiemment sur mon siège. Apparemment elle devait elle-aussi choisir un candidat. A ce rythme là j'allais pas accéder au téléphone de la soirée. J'étais bien silencieuse ce soir.. peut-être un peu fatigué, conséquence d'une petite nuit.

De ma léthargie profonde, une voix de piapia traverse l’intérieur de mon oreille. Ezéquiel ? Qu’elle se nettoie la bouche avant de prononcer mon nom cette conne. Franchement… Je la connais même pas et elle ose m’appeler. Je lève la tête et je vois que c’est pour le téléphone…. Merde tu peux te le garder ma belle, j’en ai pas vraiment envie. Mais je suis obligé de quiter mon fabuleux canapé Ezéquiel pour venir le prendre. C’est bon casse toi blondie, ton rôle c’était de me passer le tel, et puis te barrer. « … » ça, dans mon langage bizarroïde, ça veut dire : Allo !

Ma partenaire se leva pour aller chercher des coupes de champagne après que Laoise ait proposé un verre à tout le monde. C’est vrai que ça se fêtait après tout, elle l’avait bien mérité, Laoise était une candidate fort appréciable. Bref on attendit alors que la candidate serve le champagne alors que Tweedy me demanda si j’allais m’en remettre, pour cette histoire de t-shirt. « Non, je ne crois pas. » fis-je alors. Finalement je lâchai un rire et haussai les épaules. « Tu sais déjà que je ne pourrai plus me contenter de te sauver, toi, Lois Lane. » c’était carrément devenu son nouveau de surnom. Finalement Laoise remplit les coupes et on me tendis la mienne. « On trinque ? » demandais-je en levant ma coupe. « A ce téléphone qu’on décrochera jamais. » proposais-je. Oh non, jamais…

Oh le mufle. "Sale gosse va. Ce soir tu dors dans la baignoire je te préviens." Elle sourit à Santiago après avoir adressé une tape sur la cuisse à Hamad. Entre eux la taquinerie est devenue une habitude en réalité. C'est leur manière de communiqué. Elle sourit à son partenaire et dépose un baiser sur sa joue. "Mais je t'aime quand même." Souffle t-elle. "Espèce de mufle. Au pire tu dormiras avec Jamie" Elle se tourne vers Santiago et Elise. "Comment tu en es venue à jouer ce rôle dans Fake Lovers ? La production te l'as imposé où tu as décidé seul de celui que tu jouerais ?" Cela l'intéresse. Elle n'a jamais su faire semblant, elle était trop ... trop pour se glisser dans le rôle d'une autre. "Tu te doutais de quelque chose toi ?" Demanda t-elle à Elise. Parce que pour sa part elle ne se doutais de rien.

« Pour le fait de gagner... » Je réponds à ma partenaire, parce que pour le fait de me faire pigeonner, ça arrivera encore, ça, j’arrive jamais a retenir la leçon, faut croire. Et puis y a des choses qui me tiennent vraiment à coeur, alors... Puis mon attention est attirée sur la droite, essentiellement parce que Sive se montre vive à réceptionner la remarque. Dédé vient de frapper, et ce, sans une once de galanterie. « Hey, Dédé ! » j’interviens histoire d’éviter que ma partenaire lui plante un ongle dans la jugulaire et aussi, un peu, parce qu'il s'agit de Nora, quoi. « Reste poli avec la madame, je te prie, mon chou... » Et le tout ponctué par un sourire, avant que mon attention se reporte sur le téléphone qui passe de main en main... Ouf, pas moi.