Alors que je me trouvais dans le parc, une irrésistible envie d'aller aux toilettes pointa le bout de son nez. Ouai, d'un seul coup : genre le seul qui ne te laissera pas de répit. Soit t'y vas, soit tu te fais dessus. Comme je veux conserver une certaine classe, je partais sur les starting-blocks, allant le plus rapidement possible. Sur le chemin, je crois avoir poussé deux, voire trois personnes. Pas grave, on s'en fout. Une fois arrivée à destination, les lieux semblaient vides. Ouf, je vais pouvoir me soulager tranquillement. « PUTAIN ! » Lâchais-je en criant à l'attention de ce satané micro - je ne parlais pas de moi évidemment - que je n'arrivais pas à enlever. Attaché bien au fond du décolleté de mon tee-shirt converti en robe pour l'été. C'est donc avec mes mains plongées dans celui-ci, que je mettais à sautiller sur place d'impatience. Si je devais avoir une vertu, une toute petite, ce ne serait pas celle-ci. Je n'avais pas l'air conne, je le sais... enfin j'en ai toujours l'air, mais ça ne faisait que renforcer cette idée. Quoique, pourquoi aurais-je l'air conne : mes seins sont tellement beaux, je peux bien me les ploter toute seule. Regardez-moi ça, mais quelle splendeur... ouais bon ce n'est pas le sujet. J'arrêtais de me toucher, pour détacher cette merde. C'est que j'ai envie d'aller pisser et je ne comptais pas en faire profiter tout le monde. Je suis « soi-disant » vulgaire, mais pas dégueulasse quand même. Je tirais à mort sur mon vêtement, prête à l'arracher s'il le fallait. Quoi, y'a une force extérieure qui me puni d'être trop méchante, en m'empêchant d'aller pisser, c'est ça ?

J'étais avec Adie sur le pont, à discuter avec cette candidate que je ne connaissais pas trop bien lorsqu'une envie pressante me pris. Je m'excusais auprès de la candidate de devoir interrompre notre discussion pour rejoindre les toilettes. Je marchais le plus rapidement possible en direction de la pièce, sans m'arrêté sur mon passage. On est vite distrait dans ce nid, on croise un candidat à chaque couloir mais là, j'ai clairement pas le temps. Si je me retiens, je vais soit me pisser dessus, soit exploser. En chemin, je pense déjà à ouvrir le bouton de mon jean et à veillé à ce que le micro ne me dérange pas. J'pousse donc la porte des toilettes et vois une fille occupée à dandiner ... Ou je sais pas trop quoi d'ailleurs. Je m'arrête un instant, la regarde perplexe. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Je ne perds pas plus de temps et me dirige vers un urinoirs. Une fois face à celui-ci, j'y vide ma vessie. C'est fou ce que ça fait du bien. « Hé la nouvelle, t'as b'soin d'aide pour enlever ce que tu portes ... Déjà que c'est pas grand chose. » Faut dire qu'elle est vêtu de façon assez courte. C'est un peu osé, mais chacun fait ce qu'il lui plaie ici. Je termine mon affaire, referme mon pantalon et vais me laver. « Tu peux m'appeler Joseph. » J'avais envie de m'amuser un peu. Ce prénom n'était pas choisi au hasard puisqu'il était celui que j'avais donné à mon fils.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » Main toujours dans mon décolleté, je marmonnais, sans me rendre compte que quelqu’un était entré dans la pièce. Je levais légèrement les yeux vers le miroir, qui lui –même me refléter l’image d’un homme, se soulageant. Charmant. « Je suis en train de parler avec mes deux amis, Marco et Polo ! » Lui répondais-je en désignant ma poitrine, une pointe de raillerie dans mon intonation. J’eu une petite moue naïve, avant de reporter mon attention sur l’objet de ma petite impatience : le micro. Je commençais sérieusement à ne plus en pouvoir : qu’est-ce que je pouvais faire aux toilettes n’empêche ? « Hé la nouvelle, t'as b'soin d'aide pour enlever ce que tu portes ... Déjà que c'est pas grand chose. » Etonnée par ce que je venais d’entendre, je levais de nouveau mon visage sur le miroir, pour le regarder. Mes yeux s’arrondirent presque imperceptiblement, puisque déjà, je lui adressais un clin d’œil. Balançant mes cheveux dans mon dos, je me retournais et, comme il avait fini son affaire, je m’avançais vers lui un pas devant l’autre. Mon déhanchement presque pas exagéré faisant remonter mon « tee-shirt », j’eus une expression faussement gênée (du style ‘oops’), tirant dessus pour que celui-ci couvre au moins un peu de mes cuisses. « Tu rêves de me déshabiller, c’est ça ? » Lui demandais-je en tapotant son nez avec mon index, lâchant un petit rire. Oh, il n’y a pas de honte à le rêver : c’était même plutôt normal, comment me résister sérieusement ? Mais je pouvais aussi comprendre qu’il n’ose le confirmer. Je crois savoir qu’il a une femme – si c’est bien lui – et qu’il s’appel : « Tu peux m'appeler Joseph. » Mon visage se figea, mon sourcil gauche se levant pourtant : je crois qu’il se fou un peu de ma gueule. Je sais très bien qu’il s’appel Marcus, je l’ai vu avec Elise parler… ouai parler cul, c’est qu’il n’en a pas l’air comme ça… Finalement j’abandonnais mon micro, pour croiser mes bras. « Ah ouai ? C’est bizarre… j’ai pas lu de Joseph sur les placards du dressing… » Je grattais ma tempe avec l’un de mes doigts, avant de lui donner une tape amical sur l’un de ses bras, accompagné d’un léger rire. « Mon cerveau devait être encore pause ce jour-là ! » Me sentais-je obligée de rajouter, secouant un peu ma tête comme une blonde. Autant retourner la situation. Il souhaitait se foutre de ma gueule, je vais jouer son jeu… « Enchantée alors, petit, moi c’est Irène »

Marcus, tu dois te rendre immédiatement à la cabane où Cupidon t'attends ...

« Je suis en train de parler avec mes deux amis, Marco et Polo ! » Elle dit ça alors que je suis occupé de pisser. Je termine ma petite affaire, et me retourne en regardant la candidate. C'est en direction des fameux Marco et Polo que mes yeux sont rapidement attirés, elle les exhibe et moi je les mate ... Logique non ? Je me lave donc les mains et lui demande si elle a besoin de l'aide ... Elle a l'air de galéré avec le micro. Je mets ça sur le compte de sa nouveauté, elle a pas encore notre habilité à se défaire d'un micro assez encombrant dans les moments les plus simple de notre existence. Celle-ci tente de cacher d'avantage ses cuisses, mais ça ne change pas vraiment grand chose à tout cela. « Tu rêves de me déshabiller, c’est ça ? » Mon dieu. J'entre dans son jeu, si cela en est un, j'en sais rien en réalité. « Tu lis en moi comme dans un livre ouvert. » Non pas qu'elle soit mon fantasme absolu mais je connais peu de mec qui refuserait de dévêtir une nana comme elle. Elle a l'air bien roulé et plutôt du genre à ne pas se prendre la tête. Je la mets sur ma liste invisible des nanas potentiellement baisable ici, parce que je ne vais plus pratiquer l'abstinence bien longtemps. Bien sûr, je sais que je peux compter sur London en cas de réel besoin, nous avons passé une sorte de pacte tous les deux. Pacte qui nous autorise à réclamer le corps de l'autre, pas besoin d'un schéma explicatif pour comprendre cela. Je me mets alors face à elle , et détache ce qui a besoin d'être détaché. « voilà, tu peux aller pisser. » et je ne l'ai même pas mise à poil pour faire tout cela. Non, je me suis contenté de détacher le micro. J'essaie donc de lui faire croire que je m'appelle Joseph, mais celle-ci ne semble pas être dupe. Nous a-t-elle suivit à la télévision en tant que spectatrice ? Si c'est le cas, j'ne suis pas sûr que cela soit réellement juste. « Ah ouai ? C’est bizarre… j’ai pas lu de Joseph sur les placards du dressing… » Haussement d'épaule. « Mon cerveau devait être encore pause ce jour-là ! » Je profite de ça pour continuer à lui faire croire que je ne me nomme pas Marcus. « Oui, t'as du louper mon casier. » Bon, j'suis pas sûr qu'elle va y croire longtemps à mon histoire. J'pensais qu'elle était conne mais elle ne me semble pas l'être tant que ça en fait. Je note dans un coin de ma tête qu'elle est plus réfléchis qu'elle n'y parait. « Enchantée alors, petit, moi c’est Irène » « Enchanté également. » Malheureusement, nous n'avons pas le temps de causer plus longtemps étant donné que Cupidon nous interromps brisant également le petit jeu que j'avais lancé. « J'y vais, le grand manitou m'appelle ... En fait, c'est Marcus. » J'étais obligé de le reconnaître maintenant. Je quittais donc la pièce en direction de la cabane étant donné que cupidon semblait avoir besoin de moi.