→ La vie est un ballet: on ne le danse qu’une fois.
le 06/05 à 18h56
avec Malo.

Je traine ici et là, comme souvent. Puis, surtout je finis par atterrir devant un écran dont la luminosité agresse toujours autant mes yeux. Ca fait un petit moment que je ne me suis pas enfermée dans cette salle. Salle où la chaleur devient rapidement insupportable tant plein de sources chauffantes y sont concentrées. Cependant, je suis bien satisfaite d’y avoir mis les pieds lorsque, sur mon blog, je lis un commentaire laissé par Malo. Malo qui me dit avoir une surprise pour moi. Automatiquement et presque inconsciemment, un large sourire étire mes lèvres. Sans compter que cela pique ma curiosité au vif. Je suis friande des surprises. Enfin, celle-ci, en l’occurrence, m’inspire confiance alors j’ai hâte de savoir de quoi il en retourne. Je lis la suite du commentaire qui m’informe que je dois le rejoindre dans la salle de musique. Mon esprit bourdonne alors de milles et unes hypothèses. Les idées se bousculent. Et, je décide de me rendre dans la pièce histoire de percer la chose. Oui, il n’y’a plus de temps à perdre. J’éteins la machine, me met sur mes pieds, et m’élance dans la maison. Je silionne les couloirs d’un pas rapide, presque sautillant. Une fois arrivée devant la pièce, je me calme. Je soupire doucement et actionne la poignée. Comme à l’accoutumée, j’arbore une sourire lumineux en apercevant le jeune homme au centre de la pièce. Puis, comme il est dos à l'entrée, je me faufile jusqu'à lui. Je ne peux m'en empêcher, de faire des blagues. Et, je pose doucement mes mains sur ses yeux, le privant -temporairement- de lumière.« Devine » je lance simplement, tout sourire, sur un ton presque chantant. Moi, de bonne humeur ? Tellement.

Un rire s’échappe d’entre ses lèvres, ce qui me fait d’autant plus sourire. Puis, il retire mes mains de sur ses yeux, se retourne et les conserve dans les siennes, mes mains. Je me retrouve devant lui, immobile, les prunelles plantées dans les siennes, un sourire lumineux figé sur mes lèvres alors qu’il caresse doucement mes mains. J’appelle ça un échange silencieux. Echange dont je profite. Ses doigts viennent effleurer mon menton. Je souris. Puis, il m’entraine vers le seul piano de la pièce. Je ne comprends pas trop jusqu’à apercevoir une housse qu’il me tend. Je zieute celle-ci, incrédule. J’arque un sourcil, perplexe. J’essaie de jauger la chose, de savoir ce qu’elle renferme. Si bien que je n’ose pas m’en saisir tout de suite. Puis, sa voix s’élève au moment où je tiens la housse entre mes mains. La robe ? Un peu que je m’en souviens ! J'ai eu le privilège de jouer les modèles. D'autant que la robe est tout bonnement magnifique et… « Quoi ! » je m’exclame surprise affichant une mine ahurie. Il me l’offre. Mais je ne peux pas accepter un tel présent. Et, je compte bien le lui faire savoir. « Malo, je ne… t’es sûr ? » j’arrive à dire alors qu’il me dit que ce n’est pas tout, en ne me laissant même pas m’exprimer sur le sujet ou ne serait-ce que donner mon avis. Cette robe ca n’est pas rien. C’est une surprise, ca c’est clair, une belle surprise et surtout de taille ! D’autant que le jeune homme est un couturier en devenir, il doit très certainement avoir un nom. Et, il y’a passé du temps sur sa robe. Alors peut être serait-ce plus rentable pour lui de la garder afin de la vendre plus tard plutôt que de me la donner ? Ca me gêne. Je me sens un peu perdue, dans mes pensées notamment, la housse dans mes mains alors que Malo se retrouve en plein centre de la pièce. Après quoi il me propose de danser. Un sourire fend mes lèvres et je secoue la tête pseudo exaspérée. Incorrigible. Ce que j’apprécie chez lui. Et avant toute chose, je lui saute au cou. Légèrement encombrée par la housse que je tiens d‘une main, mais ca ne m‘empêche pas de resserrer quelque peu mon étreinte autour de son cou. « Tu es vraiment génial. Merci, beaucoup » je lui glisse à l’oreille d’une voix émue alors que je sens l’émotion m’étreindre et mes yeux s’humidifier. Quelques secondes filent, je recule de quelque pas, passe rapidement une main sur mes yeux. « Deux secondes » j’annonce en allant déposer soigneusement la robe sur le banc devant le piano avant de lui faire, à nouveau, face. La magnifique voix de Nina Simone s’élève, la mélodie s’empare de la pièce. Je le gratifie d’un nouveau sourire. « Avec grand plaisir très cher » je réponds alors sur le même ton que le sien avant de faire une petite et gracieuse révérence. Digne des plus grands films. Et, je fais un pas vers lui, plaçant une main sur son épaule et l’autre dans la sienne. « Je ferais de mon mieux pour ne pas vous écraser les pieds mon cher ami » je plaisante plantant mes prunelles espiègle dans les siennes. Normalement, la danse, je gère.

Cette attention me touche, comme toutes celles de Malo, en fait. C’est quelqu’un d’avenant qui sait faire plaisir avec de simples attentions. Bien que celle-ci est énorme, je me rends compte. Et, cela ne fait que conforter et accroitre l’affection que je lui porte. Car oui, celle-ci est bien réelle. Ce n’est pas l’heure du bilan mais je suis vraiment contente de l’avoir rencontré. Si bien que cela se traduit par l’humidité qui tente de s’échapper de mes iris. Alors oui, peut être que l’on est dans un jeu; peut être qu’être confiné 24/7 avec les mêmes personnes; et que peut être même que nos sentiments et affinités sont décuplées ici. Mais j’en ai strictement rien à faire. Parce que je me fie à ce que me dis mon cœur, à mon instinct. Ces deux là me disent que Malo est quelqu’un de profondément bien, d‘authentique. Et, j’ai confiance en lui. Je ferme un court instant les yeux alors qu’il me serre dans ses bras. Je serre également on étreinte. Lorsque je recule, j’affiche un sourire lumineux et des yeux brillants d’eau notamment. Eau que je vire rapidement. Après quoi, je suis prête à danser. Il rit à ma remarque, je le gratifie d’un sourire. Malo pose une main sur ma taille et l’autre dans la mienne. A son image, je me redresse, et lève le nez. Mon port de tête devient gracieux et élégant. Et on commence à se déplacer légèrement, gracieusement, et au rythme de la musique. Malo me complimente, j’échappe un rire. « C’est que j’ai un excellent partenaire » je lui explique avec un air très sérieux, un sourire mutin étirant mes lèvres en coin. Et, il me fait tournoyer, j’arbore ces sourires béats dont j’ai le secret avant de revenir vers lui. Evidemment, dans les danses de couple, c’est le cavalier qui guide sa cavalière. Ainsi, je ne fais que le suivre, je ne fais que reproduire ce qu’il fait. Je le laisse me guider en somme. Aucun mérite donc. On continue de se progresser sur la piste de danse imaginaire, la voix de Nina Simone continue de nous bercer. Le jeune homme me rappelle que nous avions été coupé dans notre ancienne entrevue. J’esquisse un sourire et approuve ses dires d’un hochement de tête. Mon tour, en effet. « Hm… » Il y’a tellement de choses que je voudrais savoir sur lui. « Parle moi de ce qui fait Malo, ce qui l’émeut, ce qu’il adore, ce qui anime ses journées, de ce qu’il déteste… » je demande alors en relevant les yeux pour planter mes iris émeraudes dans les siennes.