candace

Je fixe le vide. J’ai l’impression d’être sur une autre planète. Je me sens totalement déconnecté de la réalité. Le sentiment est étrange. Parce que je sais que je ne peux retourner en arrière. Et ça me fait beaucoup plus peur que je ne le voudrais. J’essaie de ne pas y penser, mais ça me reste dans la tête. Faudrait peut-être que je m’occupe, que je perde mon temps à faire quelque chose d’inutile, me trouver de la compagnie aussi. Oui, me trouver de la compagnie me semble être une excellente idée. J’ère donc dans les rues désertes, à la recherche d’une personne avec qui échanger, discuter. C’est étrange parce que je suis plus du genre solitaire depuis quelques temps, dans ma vie à l’extérieur. Pourtant, depuis que je suis rentré ici, je déteste cette solitude lorsqu’elle s’empare de moi. Bref, je marche, je marche sans rencontrer personne. Au moins, ça me permet de visiter un peu, de voir les endroits où je ne suis pas encore allé. J’aperçois une sorte de fête foraine au loin, y’a des attractions, ça me semble plutôt bien. Cigarette en bouche, une main dans la poche de mon jeans, je souris finalement en arrivant à destination. Le petit gamin en moi à envie de faire tous les manèges, même le carrousel. Toutes les lumières, je crois que j’ai les yeux qui brillent. C’est vraiment con. Alors que je coince un peu mieux ma clope entre mes lèvres pour pouvoir monter dans le manège, je me rends compte que je ne suis pas seul. Parfait. « Tu viens avec moi ? » demandais-je à la jeune femme qui me fixait à quelques mètres de là. Je me souviens l’avoir vu au prime, mais pas de lui avoir réellement parlé. Je lui souris, espérant qu’elle allait accepté. « Tu vas pas rester là à me regarder pendant que je fais un con de moi-même. Ça serait vraiment dommage… » Un rire léger s’échappe de mes lèvres, alors que je laisse échapper la fumé en levant mon visage vers le ciel.

Je n'aime pas la fête forain, je n'aime pas ça du tout. Parce que immédiatement, je repense à ces cris d'enfants, et j'ai la migraine. Je les hais ces gosses, et ces manèges me font penser à eux. Pourtant, je suis là-bas ce soir, comme un peu tous les soirs vraisemblablement. Je viens fumer ici, je m'assieds toujours sur la plateforme, sur le manège enfantin qui ne sert que de décoration. De là, j'ai une vue imprenable sur les champs de lavande, entourant le terrain vague où a été installé cette fête foraine de fortune. Je m'apprête à quitter les lieux, écrasant ma cigarette sur le sol, devant mes pieds lorsque j'aperçois une silhouette. Sa démarche bien assurée, sa stature imposante, je ne mets que quelques minutes à deviner qu'il s'agit de William. Je connais son prénom, bien malgré moi pour l'avoir entendu encore et encore à la télévision, à la radio, j'ai même vu son visage sur de nombreux magasines au kiosque à journaux, devant les locaux de mon cabinet. Je suis face à lui, et sans que je ne bouge d'un millimètre, me remarque. Je reste silencieuse tandis qu'il m'invite à sourire. Je le regarde montrer, je le regarde tourner puisque le manège se met en route, mais je ne fais aucun commentaire. Je souris face à sa remarque, mais de là où je suis, il ne doit pas pouvoir le distinguer. « Pourquoi pas ? J'imagine que tu as l'habitude qu'une jeune femme te regarde... » C'est un beau mec, il doit attirer bon nombre de ses fans féminines. Pourtant, je finis par me lever, j'avance vers lui, lentement, avec élégance. J'arrive finalement à sa hauteur mais ne monte pas sur le manège pour autant. Je le regarde, un sourire fendant mon visage en deux. « Qu'est-ce qui t'amène ici William ? Ce n'est quand même pas tous les jours qu'une célébrité, un artiste dans ton genre décide de venir s'enfermer avec des inconnus alors qu'il pourrait tout aussi partir à Saint-Barth avec ses amis... » Je demande sans exagérations, je n'ai pas les yeux qui pétillent face à son statut de Star, je m'intéresse simplement. Parce que je ne comprends pas, et j'aimerais comprendre.

Je ne connais aucunement cette jeune femme, je ne sais rien d’elle. Mais il y a quelque chose qui me dit qu’elle ne viendra pas me rejoindre, qu’elle n’est pas du genre à lâcher complètement son fou comme ça, pour aucune raison. C’est pas tellement mon genre non plus, mais ça m’arrive parfois. Comme là, maintenant. Le manège se met en marche alors que je n’ai rien fait, ce qui est quelque peu étrange, mais je ne me pose pas vraiment de question. « Pourquoi pas ? J'imagine que tu as l'habitude qu'une jeune femme te regarde... » Sa phrase me fait encore plus sourire, alors que je m’accroche un peu mieux sur un des petits chevaux, de peur de perdre pied et de tomber. Je la regarde le moment où je passe devant elle, me mettant à parler plus fort pour être certain qu’elle m’entende bien. « Mais non, je n'ai pas du tout l'habitude… » Haha, très drôle. « Oh et j’ai jamais dis que je ne voulais pas que tu me regardes. J’apprécie, au contraire. » dis-je en sautant finalement en bas du carrousel, essayant de ne pas m’étaler de tout mon long devant elle. J’ai échappé ma cigarette en cours de vole, ce qui m’énerve un peu. On ne gaspille jamais une cigarette, non jamais. Je me rends compte qu’elle s’était beaucoup plus avancée que je ne l’avais remarqué, ce qui fait que je ne suis qu’à quelques centimètres d’elle à présent. Je souris, émanant une immense confiance en moi, alors que je plonge mon regard dans le sien. Je l’écoute me poser sa question. Je m’y attendais à celle-là. Pas nécessairement qu’elle vienne d’elle en particulier, mais je sais que tout le monde se demande la même chose. Qu’est-ce que je fous ici ? « Et pourquoi une célébrité/artiste dans mon genre ne pourrait pas venir s’enfermé avec des inconnus ? Je ne vois pas où est le problème en fait… Si ça m’amuse. » Je lève un peu plus le menton, imposant de toute ma grandeur, alors que je continue à fixer la jeune femme avec insistance. « Ce qui m’amène ici est plutôt personnel. Et je ne dis rien de personnel à quelqu’un dont je ne connais même pas le prénom… aussi jolie soit-elle. » ajoutais-je totalement sérieux, haussant légèrement les sourcils pour tout de même dédramatiser la situation. Non mais c’est pas important, le pourquoi je suis là. Pas pour toute suite, du moins.

Il est installé sur les petits chevaux de bois, il tourne, le manège est en marche et je l'observe. Le spectacle me plait et je lui en fais d'ailleurs part. « J'apprécie également le spectacle. » Il est plutôt bien battit, quelque chose me dit qu'il n'a pas seulement décroché son contrat pour sa joie et son talent de musicien incontestable. Non, sa belle gueule y est sans doute pour beaucoup. Un vrai coup marketing à lui seul. Je suis tout près du manège, je sens le vent fouetter mon visage. Rapidement, il saute de son cheval avec classe. William est très près, il est si près que je peux sentir sa respiration s'écraser contre mon visage. Il est très confiant, il doit en jouer au maximum. Il capte mes iris, je ne détourne pas le regard au contraire, je l'accroche et le tiens. Je pose cette question à laquelle il s'attendait sans doute. Je l'écoute, il me sort le blabla habituel. Le genre de choses que tout le monde sort. « Il n'y a aucun problèmes, en effet. » Je réplique. Non, au contraire. Je pense que ça m'ennuierait, mais tout m'ennui de toute évidence alors. Sauf lui, pour le moment je suis ravie d'être arrivée jusqu'ici, il est intriguant, il m'intéresse donc. Il me gratifie d'un compliment, je suis supposée sourire, le rouge au joues, sauf que non. Je sais que je suis jolie, et encore, jolie n'est pas suffisant pour me qualifier. Fais un petit effort mon ange. « Candace. » Je me contente de lui dire, il peut me raconter sa vie à présent. Me dire tous ces petits secrets, on a du temps à tuer non ? Alors vas-y je t'écoute William. Raconte moi tout.

Elle apprécie le spectacle aussi. Je suis bien content pour elle. En fait, ça me laisse particulièrement indifférent. Avec le temps, je me suis habitué à ce genre de remarque. Il ne faut pas le voir de façon à ce que je suis une personne imbue de moi-même qui reste de marbre lorsqu’on lui dit qu’il est beau parce qu’il le sait. C’est simplement, que je me suis fait une sorte de protection, face à l’attention qu’on me donne. Elle ne m’affecte plus comme au début. Durant les premières années, au début de ma carrière, ça me touchait réellement. J’avais aussi tendance à me laisser aller avec quelques filles, me rendant compte à quel point c’était mal. Elles n’étaient pas attirées par moi pour ce que j’étais, mais plutôt par l’image que je projetais. Finalement, c’est pas aussi bon pour l’égo. C’est surtout très lassant. Bref, je sais bien qu’elle ne me disait pas ça dans le même but que ces filles, mais le résultat reste le même à mes yeux. Je décide tout de même de descendre de là, puisqu’elle ne veut pas venir me rejoindre. On est beaucoup plus proche que je ne l’aurais pensé. Un peu trop proche pour une première rencontre même. Pourtant, je ne me recule pas, alors qu’elle vient soutenir mon regard, elle m’accroche et je ne pense plus une seconde à reculer maintenant. Non, je reste là, je l’observe, lui sortant une réponse un peu merdique face à sa question. C’est que je ne sais jamais quoi dire face à ça. Et puis, c’est vrai, je ne la connais pas, pourquoi je le ferais. Elle lâche son prénom. Candace. Bien. Elle est froide, comme si elle était distante, malgré le peu d’espace qu’il y a entre nos deux corps. Et ça me déroute un peu. Je me demande comment aimerait-elle que j’agisse avec elle. « Enchanté, Candace. » Je suis poli. Et il est vrai que je suis enchanté, pour le coup. « Mais je n’ai pas l’intention de te donner la raison de ma présence ici. » Un sourire s’étire au coin de mes lèvres. « Mais pourquoi tu n’essaierais pas de trouver. » Ou pas. Elle n’est pas obligée. Ça m’embêterait un peu qu’elle mette le doigt directement dessus, même si je pense que c’est plutôt impossible que cela arrive. « Ou on peu manger de la barbe à papa et se raconter nos vies de A à Z comme si nous étions les meilleurs amis du monde. » Ou pas. Y’a une mèche de ses cheveux qui vient se planter devant ses yeux, à cause du vent. Ça m’énerve. Et aussitôt, dans un geste plutôt automatique, je viens glisser cette dernière derrière son oreille en frôlant sa peau doucement. C’est un geste déplacé à ses yeux peut-être. Mais je n’avais été capable de m’en empêcher.

Les compliments le laisse indifférent, de toute évidence, ça n'en était pas un. C'était dit dans l'optique à ce qu'il croit que j'essayais de le flatter. Mais je ne fais pas de compliments, jamais sincèrement du moins. C'est une affirmation. Une précision, puisqu'en effet, j'aime bien la vue. Il descend de son manège, peut être que j'aurais fini par le rejoindre, mais finalement il décide de venir avant. Tant mieux. Je reste là, appuyé contre les fixations du manège qui ne tournent pas. Il est tout près, sûrement plus près qu'il ne l'avait envisagé avant de sauter vers moi. Ça ne me dérange pas, et lui non plus puisqu'il ne bouge pas. Nous nous observons, sans quitter l'autre des yeux. Il me répond mais à vrai dire je n'écoute pas vraiment la réponse, de toute façon il ne me dira pas ce que je souhaite entendre. D'ailleurs, rien ne dit que j'ai vraiment envie d'entendre la raison de sa venue ici. Je suis polie, j'ai engagé la discussion. Il la poursuit seul puisque je me contente de lui donner mon prénom. Je le regarde alors qu'aucune trace d'émotion ne déforme mon visage. Jusqu'à ce qu'il me demande de trouver moi même la raison de sa présence ici. Je ris. « Non merci, je présume que je le saurais bien assez tôt. » Je pourrais essayer de chercher, mais l'idée même de me tromper est relativement trop pour mon ego. Il me fait une proposition, devenir les meilleurs amis du monde. Mais ça c'était avant qu'il ne replace une mèche sur mon visage. Un geste qui en aurait troublé plus d'une. Moi ça m'est totalement égal. « Oh oui devenons les meilleurs amis du monde. On va devenir tellement inséparable, tellement proche qu'un jour tu vas m'embrasser. On va être troublé, si troublé qu'on va finir par coucher ensemble. Mon mari l'apprendra, parce que les maris l'apprennent toujours. Il voudra te tuer, mais il s'abstiendra puisque je lui dirais que c'était une véritable erreur, que je n'aime que lui. Il me pardonnera et on deviendra amants parce qu'on a beau vouloir rester que des amis, cette soirée a déclenché des tas de choses en nous. On sait que c'est mal, mais on ne pourra plus jamais s'empêcher de recommencer inlassablement. » Je parais si sérieuse qu'il semblerait que j'ai pensé à chaque détail de ce plan depuis un moment déjà. Je finis par esquisser un léger sourire, pour ne pas qu'il se rende compte que je suis folle. J'attrape sa main que je noue à la mienne. « On va la manger cette barbe à papa ? » Je tire déjà son bras pour le conduire jusqu'à ce stand.

Spoiler:

Elle n’aime pas les devinette je crois. C’est une bonne chose puisque je ne les aime pas vraiment. Je trouve ça même très con. Alors pourquoi lui avoir proposé de deviner ma venue en ces lieux, surement juste pour parler, dire quelque chose. Je n’ai pas envie de lui en parler, pourtant je l’ai fait avec d’autres habitants. Mais je sais pas, elle est mystérieuse et pour le moment ça m’accroche. Et puis elle a l’air assez confiante puisqu’elle pense qu’elle le saura bien assez tôt. C’est bien d’être sur de soi, dans la vie. Mais il est vrai qu’elle allait finir par le savoir, je ne sais pas quand. Mais pas toute suite, je suis pas prêt à tout déballer ma vie à tous. Bref, nous sommes là, à quelques centimètres l’un de l’autre, nos souffles venant presque se mélanger vu la proximité de nos corps. Je lui replace une mèche de cheveux derrière l’oreille, j’attends, oui, j’attends qu’elle dise enfin une phrase de plus de 2 mots. Et elle se lance. Bon, je ne pensais pas qu’elle allait me sortir une histoire à dormir debout quand à notre future éventuelle relation. Mon visage est lisse alors que je l’écoute attentivement. Est-ce qu’elle est sérieuse ou bien… Non mais elle est dure à cerner, ça en vient à m’énerver presque. Elle a finit, et elle sourit. Bien, au moins, elle sourit, c’est déjà ça. Je laisse un rire s’échapper de mes lèvres, encore un peu incertain par ce qu’elle vient de lâcher, même si je parais plutôt relaxe à l’idée. « C’est une belle histoire. Digne d’un film d’Hollywood même. » Je souris un peu plus, alors que je la sonde un instant, ne dérogeant pas de son regard une seule seconde en essayant de comprendre à quoi elle jouait en ce moment. Parce que c’est bien ça ? Ce n’est qu’un jeu en ce moment, non ? Je suis plus certain. Et alors que je suis sur le point de dire autre chose, sa main se glisse dans la mienne pour m’entraîner vers le stand de friandises. Bon, je plaisantais un peu lorsque je parlais de la barbe à papa, j’aime pas vraiment ça. Mais bon, pourquoi pas. Alors que je la suis de près, un peu derrière elle, ne lâchant surtout pas des yeux son corps en mouvement, je viens retirer ma main pour simplement pour pouvoir venir entourer sa taille la rapprochant de nouveau à moi. « Je dirais bien qu’on pourrait sauter la partie meilleurs amis du monde pour tout de suite aller à celle d’amants passionnés, parce qu'on s'entend pour dire que c'est réellement la partie de l'histoire qui nous intéresse. mMais je ne suis pas certain de vouloir être celui avec qui tu trompes ton mari. » Ma main caresse doucement sa taille, de façon plutôt distraite. Je me demande si elle va mal le prendre. Et puis, tout est hypothétique en ce moment, ce ne sont que des histoires, après tout. « J’imagine que ça prise tes plans… Tu m’en vois désolé. » Je lui souris, alors que ma main est pourtant incapable de quitter sa taille. Ça serait le bon moment de tourner les talons, là maintenant. Alors pourquoi est-ce que je la garde contre moi ?

Je le fais rire. Etait-ce le but ? Allez savoir. Pourtant lorsqu'il rit moi je fronce les sourcils. Est-ce qu'il va finir par me croire sérieuse ? « Quoi, elle ne te tente pas ma petite histoire ? » Je demande d'une voix douce, presque innocente. Je ne souris plus, je garde mon sérieux peut être dans le but de le déstabiliser un peu plus. J'attrape sa main sans lui laisser le temps de répliquer nous conduisant vers le stand de friandises. J'avance, ondulant des hanches et du bassin un peu plus qu'à l'accoutumée. Parce que ce serait drôle qu'il me reluque. Nous ne sommes pas encore arrivés sur les lieux qu'il lâche ma main. Je fais la moue en le regardant. Mais j'étais loin de me douter qu'il allait la retirer pour mieux la passer autour de ma taille. Je suis quelque peu décontenancé, mais je ne laisse rien transparaître. Au contraire, je me colle un peu plus contre lui. Il me fait une proposition pour mieux se rétracter. « Qui te dit que tu seras le premier avec qui ça arrivera ? » C'est vrai, qu'est-ce qui lui dit que je suis le genre épouse fidèle ? Après tout nous sommes tous les deux ici, dans une émission basé sur l'amour, orienté vers le sexe. Parce que le sexe ça plait. Qui dit que nous ne sommes pas là pour tenter de nouvelles expériences ? « Tu crois peut être que je suis le genre de femme à me donner aussi facilement ? Non, il faut me séduire avant. Et comme je suis mariés, la seule solution reste encore la mienne. » Je lui adresse un clin d'oeil complice. Je m'amuse, je jubile, pourtant une fois encore je laisse toutes ces émotions enfouis en moi. Nous sommes arrivés à destination pourtant, il me tient toujours contre lui. Je le regarde du coin de l'oeil et pivote sur moi même pour me retrouver face à lui, toujours contre lui. Je me hisse à hauteur de ses lèvres, les effleurant sans pour autant les toucher. « Très vraiment très craquant, mais maintenant il va falloir me lâcher. Je dois aller retrouver mon mari. » Sourire espiègle. Je m'écarte de ses bras et tourne les talons, alors qu'un sourire se dessine sur mes lèvres lorsqu'il n'a plus la possibilité de me voir.