Je n'ai jamais réellement besoin de dormir beaucoup. Je crois que notre lit, n'a jamais vraiment été utilisé de toute l'aventure. Il dort ailleurs, dehors la plu part du temps quand je me contente de somnoler avant de me décider à vagabonder, lassé part ce lit vide. Alors je sors de mon lit, je sors de chez les garçons pour prendre l'air. Il n'y a vraiment qu'à l'extérieur que je me sente bien. Alors je suis bien contente qu'on soit dans un village et non un château au final, parce qu'il est clair qu'il y a moins de possibilité d'aménagement extérieurs. Pieds nus, toujours je sifflote en me rendant ou le vent voudra bien me porter. Clope au bec, zippo dans la poche de mon jean j'attends le bon moment pour l'allumer. Sous mes pieds je passe d'un sol rêche à une douceur agréable. Je me rends compte alors que mes orteils sont chatouillé part des grains de sables. Je souris avec tranquillité tout en sortant mon zippo de ma poche, il tinte et allume ma clope comme personne. Je pose mon cul sur le sable et contemple la lune. Ce n'est qu'au out d'un moment que je remarque cette silhouette qui se dessine devant moi, les pieds dans l'eau. Je la laisse tranquille et regarde les mouvements de son corps sans grand intérêt. Je dois avoué que je ne l'ai pas réellement reconnu, mais j'imagine qu'il s'agit de quelqu'un que je ne connais peu voir pas. Quelqu'un qui ne m'a pas réellement marqué. Une fois ma clope terminée, que j'écrase dans le sable et la met das mon paquet de clope pas terminé, je me lève pour la rejoindre. Juste pour voir son visage, au lieu de sa nuque et de sa chevelure mal attachée. Mes jambes fendent l'eau sans pudeur, sans retenu, c'est froid ça fait un bien fou. J'arrive rapidement à hauteur de mollet, près d'elle. Et je finis par la reconnaître. La fille qui pose trop de questions. « Ton partenaire doit te chercher... » je lui informe d'un ton plat. Parce que celui-ci … il ne jure que par elle. Du coup je me demande ce qu'elle a de spéciale. Elle est jolie c'est certain, le genre de beauté énigmatique, mais sinon ?

Je me suis évadée de la chambre, je n'ai pas envie de dormir, et j'ai envie d'être seule, tout simplement, mais ici, la solitude se paye cher, très cher. C'est avec mon ipod en main, mes écouteurs dans mes oreillers crachant du c2c dans ma tête que j'y arrive, à partir. Je me ballade tranquillement dans le village, telle une ombre, j'évite les rassemblements de candidats que je j'aperçois sur mon chemin n'ayant aucune envie de commencer une quelconque discussion. Je laisse mes pas me mener, sans réellement savoir où je vais ni où je veux aller, je me contente de marcher tout droit en contournant les potentiels obstacles, ce qui dévie légèrement ma trajectoire. Je finis par arriver au bord du lac enfin près de la plage aménagée par la production. J'arrache mes écouteurs et appuie sur le bouton pause avant de laisser tomber l'objet sur le sol, j'enlève mes ballerines et retrousse le bas de mon jean avant de m'approcher du bord. Je commence à marcher dans l'eau, m'arrêtant au mollet. Je rejoins mes mains dans mon dos avant que je ne sente rapidement une présence à côté de moi. « Ton partenaire doit te chercher... » Ah non pas elle, je m'attendais à un peu mieux de sa part, mais pas qu'elle me balance cela, je suis presque déçue au fond. « Ton partenaire doit te fuir .. » Je lâche sur le même ton qu'elle, plat, neutre, indifférent bien que le fait qu'elle évoque Louis m'agace légèrement, pour lui, en tout cas. J'ai pas envie que les autres candidats aient cette image de lui: d'un mec qui me cherche, parce qu'autant dire que cette semaine c'est clairement pas le cas, il m'évite plutôt bien je dois dire. Je pivote et offre mon visage à Janka.

C'est amusant comme chaque couple est totalement différent. Il y a ceux qui s'entendent sans pour autant être plus complice que ça. Il y a d'autres qui semble dépendre de l'un et de l'autre, y a ceux qui craquent pour leur partenaire, et y a les autres ceux qui peuvent pas se blairer. Je crois que je suis seule dont le partenaire préfère dormir ailleurs que dans notre lit. J'ai voulu cette situation alors je ne devrais pas m'en plaindre n'est-ce pas. Ça ne me touche pas plus que ça au final... enfin ça dépend des jours. Y a des fois j'aimerais pouvoir être complice avec lui, même si c'est une fausse complicité je juge que c'est mieux que rien au final. Mais je n'ai pas cette chance. « Ton partenaire doit te fuir .. » Qu'elle me répond à ma petite pique gentillette. Je souris, ça sonne faux parce qu'au fond je crois que ça me blesse un peu ce qu'elle vient de dire. « Et c'est très bien comme ça. » Je lui répond un peu distraite. Est-ce que ça me convient ? La plu part du temps je dois le dire que c'est exactement ce que je souhaite. Il est vrai que quand je regarde par exemple Ismay et l'italien je serais presque jalouse de cette complicité qui les lie. Presque... mais je me dis que c'est mieux ainsi. Et puis il ne me fuis pas au final, je le repousse ou je fais en sorte qu'il n'est pas envie de s'approcher en tout cas. Parce qu'il en sait trop de toute manière je vais pas lui donner l'occasion de me bouffer les entrailles. « Alors t'as trouvé ce que t'es venu cherché dans le jeu ? » je l'interroge. Parce qu'on est tous venu pour quelque chose en particulier elle aussi. Si elle est allé se foutre dans un jeu bien loin de son mec c'est qu'il y a une raison non ?

Je lâche une réflexion sur son partenaire, sortie de nulle part, comme simple réflexion pour me défendre face à ce qu'elle vient de me dire. « Et c'est très bien comme ça. » J'esquisse un sourire léger avant de faire la moue. J'en suis pas si sûre. « Au fond, tu ne penses pas ce que tu dis. » Je lui annonce. Pourquoi j'ai l'air si sûre de moi ? Parce que je le sens, c'est la seule chose à laquelle je peux me fier quand je parle avec Janka. Parce qu'avec la brune, elle fait exploser ma raison, mon cerveau j'ai envie de dire, parce qu'elle ne rentre pas dans des cases comme tout le monde, comme j'aimerai la classer. Non, elle, elle brave tout. C'est pour cela que je ne me fis qu'à ce que je ressens et non à ma raison. Mes yeux se rivent sur la surface de l'eau, et je me balance doucement de droite à gauche pendant qu'elle m'interroge sur la raison de ma venue ici. Ou plutôt pour savoir si je l'ai trouvé. « Alors t'as trouvé ce que t'es venu cherché dans le jeu ? » Non. « Pas encore. » Je lui réponds, ma curiosité sur les gens n'était pas encore assouvie, ma curiosité sur la vie en communauté, et mon adaptation à celle-ci n'était pas encore faite. Comme je l'ai déjà dis à Gaspard, deux mondes qui s'entrechoquent, je suis ici pour en subir les conséquences, et cela a déjà commencé. « Et toi ? ... » Je lui retourne simplement la question. « ... Janka. » Je complète en prononçant pour la toute première fois son prénom, je me tourne vers elle.

 « Au fond, tu ne penses pas ce que tu dis. » Qu'elle m'affirme certaine de son coup. Comment peut-elle l'être ? Elle est voyante peut être... ? Mais ce qui est sur c'est qu'elle n'a pas totalement tord pour ce que je ressens maintenant en tout cas mais demain il est fort possible que je le pense entièrement et plus encore. Parce que je ne suis jamais la même, c'est moi qui le décide mais en réalité je suis très changeante au niveau de mon caractère et ça.. je n'y peu rien. Alors oui en ce moment je ne pense pas réellement ce que je dis, en ce moment j'aimerais avoir un partenaire qui ne fuit pas comme la peste ou plutôt que j'évite de faire fuir. Parce qu'il aurait suffit que je me comporte autrement pour que les choses le soit.. autrement. Mais ce n'est pas le cas. Alors on fait avec ce qu'on a et je m'en contente la plu part du temps. Je lui demande alors si elle a trouvé ce qu'elle cherchait ici. Je lui demande pas ce qu'elle cherche, ça ne m'intéresse pas plus que ça. C'est si elle l'a trouvé qui est intéressant. « Pas encore. » Mais ça viendra il paraît. Il paraît qu'à Fake Lover on trouve toujours ce que l'on veut même quand on en a pas réellement conscience. Il paraît.  « Et toi ? ... » Et moi ? Je n'ai pas le temps d'y réfléchir qu'elle ajoute. « ... Janka. » Elle se tourne vers moi, mon prénom sonne étrangement entre ses lèvres. Et je n'aime pas particulièrement cela. Je n'aime pas que l'on connaisse mon prénom tout simplement. J'ai l'impression que ça leur donne un avantage et que je perd le mien d’être la seule détentrice de son prénom. Et moi donc ? Je ne suis pas certaine de savoir ce que je recherche ici. Je sais pourquoi je suis venu, mais je ne sais pas ce que j'en attends véritablement. « Je te le dirais... » je commence la regardant un léger sourire en coin. « … quand je saurais pourquoi je suis là. » je conclue un brin mystérieuse.

Je réponds très vite à la réponse de la candidate, sans trop m'attarder, avant d'oser lui retourner sa propre question. Je sens de Janka une certaine tension émanant de sa posture, j'ai remarqué qu'elle a du mal avec cela, c'est pour cela que je l'appelle par son prénom, d'une voix claire, pour voir et essayer de comprendre sa réaction. La brune commence à sourir. « Je te le dirais... » Elle veut se la jouer mystérieuse ou je ne sais quoi. Pour se donner un genre, c'est cela ? J'en sais rien. « … quand je saurais pourquoi je suis là. » Je fronce les sourcils. Autant vous dire que sa réponse ne me satisfait pas, au contraire, elle me laisse volontaire dans le flou, je ne dis rien parce que je remarque qu'en sa présence je pose bien trop de questions, trop, et j'ai l'impression qu'elle prend plaisir à m détabiliser. Alors je me tais, scellant mes lèvres pour quelques secondes seulement, c'est au dessus de mes forces. « Tu t'es jetée dans l'arène sans même savoir pourquoi ? » Je lui demande croisant mes bras sur ma poitrine, c'est juste fou. Ou débile. J'hésite. Elle vient ici sans réel but, c'est ça ? Je peux pas m'en tenir à cela. Personnellement si j'avais su le genre d'individu que j'allais rencontrer ici, je crois que j'aurais un peu plus réflechi avant de signer, vraiment. Non pas que je regrette mais ... bon. « Tu te plais ici ? » Je lui demande alors avant que mes bras tombent le long de mon corps, et que j'avance d'un pas.