Je suis prêt depuis plus de deux heures. J'ai choisi un costume, parce qu'après la remarque de Candace c'était quasiment une obligation. Il est assez sombre, noir, chemise blanche, cravate noire. Classe et élégant. J'aurais pu être le premier sur les lieux mais j'ai préféré aller m'enfiler une petite bière pour décompresser. Parce que je suis moins serein que je ne l'étais la semaine où nous étions déjà nominés. Je fume et je remarque qu'il est presque vingt heures, fait chier. J'écrase ma clope à la hâte. L'orage gronde. Quelle soirée de merde. Heureusement qu'il ne pleut plus depuis quelques heures. J'arrive sur le plateau. Je cherche Candace. Elle est avec le nouveau. Son nouveau best friend forever si je me fis à son blog. Je m'approche d'elle et lui souris. « T'es splendide ma puce. Ravissante. On se voit tout à l'heure ? » Je me penche pour l'embrasser. Simplement pour remettre les choses à leurs places. A savoir. Elle est ma femme, je suis son mari. Et là, j'adresse un signe de tête à William et je pars m'installer ailleurs. J'avise BRANCA Je ne lui ai jamais parlé, mais peu importe non ? « Salut. Je peux ? » Je demande à la jeune femme, par pure politesse.

Quatrième prime, c'est fou ce que le temps peut passe rapidement. Et c'est fou comme chaque semaine je me répète toujours un peu plus. Parce que ouais, j'en venais toujours à cette conclusion, allez savoir pourquoi, très certainement que la semaine prochaine, je penserai la même chose... Putain en fait les primes, ce sont des marqueurs de temps dans une aventure, vous savez, comme une sorte de postit posé sur un frigo, pour se rappeler d'une quelconque chose. Cette semaine encore, je m'étais habillé d'une façon plutôt rock'n' roll. Comme toujours d'ailleurs, enfilant des vêtements que j'aimais particulièrement. C'était une sorte de marque de fabrique, en y repensant, non ? Mains dans les poches, finissant d'écraser ma clope, je pénétrais alors sur le plateau, recrachant la fumée à l'intérieur de celui ci, sans réellement y faire attention. Passant alors une main sur ma nuque, mon regard jongla un long moment entre les candidats. J'hésitais. Putain je devais avoir l'air con en plein milieu. C'est sur cette dernière pensées que je finis par m'asseoir auprès de Raphaël, lui adressant un sourire passager. Muet.

C'est le rush. La salle de bain est prise d'assault, je me contente d'être légèrement dépassée par toute cette agitation qui règne autour de moi. Je m'installe sur mon lit, en prétendant attendre que l'ouragan passe, mais je ferme rapidement les yeux et je m'endors, tout simplement. Je devais être assez claquée pour m'endormir en moins de cinq minutes, c'est une première pour moi. Je n'ai aucune idée du temps que j'ai passé à dormir, vu que je n'ai plus de montre à mon poignet depuis le début de l'aventure, il me faut à peine quelques minutes pour émerger et me remémorer le prime. Shit. Louis dort à mes côtés, je sais qu'il ne viendra pas, trop malade pour se lever. Je m'extirpe rapidement de mon lit, le borde, et file à toute allure dans le dressing. Je n'ai clairement pas le temps de réfléchir ou même de faire attention à me tenue, je suis déjà assez bien en retard. Je prends le premier tee-shirt qui me passe sous la main, et un jean, ça fera l'affaire. Je cours presque jusqu'à la salle de bain et m'engouffre dans la douche avant d'ouvrir l'eau. Je prends la douche la plus rapide du monde selon moi, moins de quatre minutes, je mérite les applaudissements je pense ! Je sors et me sèche à la va vite, j'enfile difficilement mon jean à cause de mes jambes humides et je mets mon tee-shirt. Je passe devant un miroir et tente de me peigner avec mes mains, le résultat n'est pas fameux, et les pointes de mes cheveux sont encore humides, tout ce que je déteste. Je sors de l'école et me rends sur le plateau. Quelques minutes plus tard, je débarque comme une fleur, et je m'assieds à côté de Mads.

Un éclat de rire accompagne la chute d’Ismay sur le canapé. Un rien l’amuse et j’avoue envier ce trait qu’elle possède et que je peine à retrouver. « Plus si habituel que ça, Grand Schtroumpf » se moque-t-elle de ma tenue, ou de mes efforts, en tripotant la manche de chemise. « La faute à qui ? » Et bien oui, je ne suis pas l’auteur de cet assemblage, sinon tout aurait été noir, ou gris, ou gris foncé. C’est elle qui a choisi et moi qui ai courbé l’échine docilement. « La prochaine fois tu consulteras la météo, Cuisses de mouche. » je lui reproche en tapotant un de ses genoux, mon regard portant sur ses cuisses dénudées et bien trop fines. « Tu devrais manger un peu plus. Tout à l’heure, j’ai cru que tu allais t’envoler à la première rafale. Sans blague, une ficelle autour de ta taille, et tu peux me faire office de cerf-volant, Ismay. » Bon, d’accord, c’est peut être un peu exagéré, mais vous l’avez regardé ? Elle est si frêle que j’ai peur de la casser au moindre contact. Pourtant, il n’y a que des tailles mannequins ou presque, ici, mais ma partenaire semble être la plus... Suivant ma pensée, je tourne la tête vers la salle qui se remplie, afin de comparer avec les morphologies de chacune. Et c’est là que ma rétine se trouve endommagée à plusieurs reprises. Immédiatement, je porte une paume sur les yeux de ma partenaire. « Ne regarde pas ça, Ismay... C’est vraiment trop violent visuellement... Y a un papillon géant qui semble avoir été attiré par la lumière. Faudrait éteindre les projecteurs ! Vite ! » Non, là, par contre, c’est pas du tout exagéré !

Bonsoir chers habitants.

Voilà maintenant trois semaines que vous êtes entrés dans l'aventure FAKE LOVER. Entre vous, des liens se sont tissés, des liens de confiances, comme des rivalités. Ce soir, Cupidon souhaite les mettre à l'épreuve. Qui compte le plus pour vous ? Qui, au contraire, ne compte pas à vos yeux ? Devant vous, deux paquets de vingt six enveloppes sont disposés. Un paquet contient un numéro de 1 à 26, l'autre une lettre de A à Z. Choisissez une enveloppe dans chacun des deux paquets et lisez à haute voix ce qu'elles contiennent.
N.B. il y a plus de vingt six candidats encore en course, cependant certains étant absents ce soir, nous avons décidé de redescendre à ce nombre.

Les yeux toujours rivés sur le papillon géant, je remarque la harpiste et le cuistot se diriger vers nous, avant de se poser sur notre canapé. Notre, oui. Premier arrivé, premier servi. Je m’apprête à les saluer lorsque Cupidon intervient, nous parlant d’enveloppes, de confiance, de rivalité. Oui, mais encore ? Une mise à l’épreuve ? Bon, et bien je me lève et récupère deux enveloppes, une de chaque tas, avant d’annoncer « O et 3 » Je plie les papiers que je range dans ma poche arrière avant de retourner m’asseoir. Il n’y a plus a prier pour que je sois en veine. Bien que j’en doute.

Dagga arrive sur le plateau, elle me fait un sourire que je lui rends, mais elle part s’installer plus loin. Je reste donc seule, n’ayant personne pour me tenir compagnie à l’instant. Soudain, Cupidon se fait entendre, et il nous demande de choisir deux enveloppes, l’une avec un chiffre, et l’autre avec une lettre. Je me lève donc à la suite des autres pour piger dans les piles. « 5, C. » Puis, je retourne m'installer à ma place, attendant la suite des choses.

Ce soir, pas trop de crainte à avoir concernant mon sort. En principe, je reste pour une quatrième semaine puisque je ne suis pas nominée. En revanche, j’angoisse un peu pour les personnes nominées auxquels je me suis attachée. Il y a tout d’abord Niakou alias Nicole la sole, la petite asiat’ cousine de mon ancienne partenaire quasi experte du tchek flamant-rose. Il y a ensuite ma copine aux cheveux roses alias Rumer le raton-laveur qui est adepte du lancer de tampon et qui me fait bien rire également. Puis il y a Panoramix ou Malik le porc-épic, qui est vraiment un amour et avec qui je délire bien aussi. Et j’ai vaguement causée avec Jared, qui semble sympathique et qui m’a tout de même sauvée des pattes de Blanchette la biquette. Voilà. Voir un des quatre partir me ferait donc un peu de peine. Je croise les doigts pour eux. Et.. tiens, voilà le koala qui s’installe à mes côtés. Je lui adresse un sourire rempli de sympathie tandis qu’il me glisse quelques mots à l’oreille. « Je garde ça en tête. Et toi, n’oublies pas de me préparer un show du tonnerre non plus. » Ouai, il m’a bien foutu la pression alors à son tour. Ah ah. Je lève les yeux vers la foule de candidats arrivant. Et bien, à quelques secondes prêtes, je n’aurai pas été la première sur les lieux du prime. « Dis, vous vous parlez plus avec Sven ? » Je crois que j'ai jamais encore parlé du jeune homme à Joshua. Il y a une première fois à tout. Oh tiens, la production nous demande de piocher une enveloppe contenant une lettre et un chiffre. Je m'exécute donc avant de leur faire part de ce qui m'a été attribuée.« S et 8. » Tiens, un S comme Sia, quelle coïncidence !