Bonsoir et bienvenue sur ce sixième prime de Fake Lover. La semaine dernière a été marqué par l'arrivée des nouveaux candidats. Quatre candidats très bien caché par la production, par ailleurs. Vous avez eu toute la semaine pour décider si oui ou non, il méritaient leur place dans cette aventure. Cupidon va nous éclairer bien vite quant à leur sort dans l'aventure. Mais ce n'est pas tout, suite à vos votes deux candidats se sont retrouvé sur la sellette. Mais pas bien longtemps puisque Gaspard a utilisé son pouvoir pour épargner Arès. Très héroïque ou particulièrement stupide ? C'est à vous d'en juger ce soir. Puisqu'il vous reste très peu de temps pour décider de qui sauver ce soir. Selon vous qui mérite de rester une semaine de plus dans l'aventure ? Pour Rumer c'est le 1 et pour Gaspard c'est le 2. Ce soir pas de jeu, puisque personne n'a été capable de remporter le lot incroyable, au lieu de cela je vous laisse avec Cupidon qui a un message à vous adresser.

Je tirais en arrière mes cheveux, essayant de les faire ressembler à quelque chose pour ce nouveau prime qui allait commencer dans quelques dizaine de minutes. Pas un truc trop exubérant, nooooooon, pas du tout. Une petite tresse, un petit nœud ou un petit diadème, rien de « trop » quoi. Ouaaai comme la robe que j'enfilais, courte, au motif léopard, de toutes les couleurs les plus fluo possible. Ballerines aux pieds, j'allais tranquillement sur le chemin nous menant au lieu du rendez-vous quotidien. Je marchais les bras ballant, regardant le ciel déjà noir, souriant comme une débilos. Puis mon regard se pointa devant moi. Ouaaaai pour la première fois j'arrivais dans les premières et pas suuuuper en retard, genre, trois heures de retard ! Naaan, pas aujourd'hui, pas ce soir. Fière de moi, je portais un large sourire sur mes lèvres en entrant sur le plateau, adressant ce même large sourire à ce qui se trouvaient déjà là. Ahah c'est trop bien !!! Tout aussi heureuse, je venais caler mon cul sur un fauteuil, pinçant mes lèvres, attendant le lancement de Cupidon. Mes yeux grands ouverts. Prête à bondir et foncer d'un instant à l'autre. Geeeenre, comme s'il allait nous demander de partir à tel endroit ou sauter dans la piscine, pour de l'argent. Pour de l'argent que je ne veux pas.

J'attendais beaucoup de ce sixième prime. En terme d'animation s'entend. N'ayant fait que de très courtes nuits ces derniers jours, je me trouvais littéralement lessivé ce soir, en témoignent mes traits tirés, et la tenue décontractée, presque négligée, que j'arborais pour l'occasion. Je n'avais pas eu le courage d'enfiler quelque chose de plus habillé, tout à fait honnêtement. Alors voilà, j'allais me trimballer dans cet accoutrement et probablement passer pour un sans abris aux yeux de tous. La semaine prochaine, promis, j'allais faire un effort vestimentaire. Et donc, crevé comme jamais, j'espérais avoir droit à un prime mouvementé, où l'action serait au rendez-vous. Je n'avais pas envie de passer la soirée assis sur mon siège à écouter les uns les autres converser tout autour, sans que rien n'advienne. Jusque là je n'avais jamais été réellement déçu des thèmes des précédents primes - pourvu que cela se poursuive ce soir, et qu'on ait droit à quelque chose de vivant, de palpitant même, afin que je ne m'endorme pas sur mon siège comme j'étais susceptible de le faire au vu de mon état et de la fatigue qui ne cessait de me gagner. Allais-je seulement avoir la force de parler à quiconque, ce soir ? Je n'en savais trop rien, néanmoins il était hors de question que mon manque de sommeil me fasse me comporter différemment avec mes camarades. Après tout, ces insomnies à répétition ne trouvaient de cause nulle part. Les autres candidats ne devaient pas faire les frais de ma 'mauvaise humeur' sous prétexte que je n'avais pas assez dormi. Après m'être trainé jusqu'au plateau, je me dirigeai d'un pas lent vers un siège où je pris finalement place. Je soufflai un bon coup. Faites que je puisse tenir éveillé toute la durée du prime.

Ce soir se tenait un prime. Chose habituelle un dimanche soir. Il était effectivement coutumier désormais de se réunir sur le plateau, pour passer quelques heures en compagnie des présentateurs et de Cupidon, pour participer à des activités susceptibles de faire basculer l'aventure de n'importe quel candidat. Les semaines avaient beau s'enchainer à un rythme assez effréné, Raphaël n'en était pas pour autant habitué à ce genre de réunions. Il faut dire qu'il avait toujours un petit peu de mal à partir du principe qu'il s'était déjà quelques peu intégré, et donc qu'il ne risquait rien en compagnie de ses camarades. Il restait peureux des autres, d'autrui, de l'altérité. Ses problèmes de sociabilité ne disparaitraient pas miraculeusement, pour autant, il faisait de gros efforts pour travailler dessus, pour progresser, pour avancer, car c'était bien à cet effet qu'il s'était rendu ici, qu'il avait pris la décision de sacrifier temporairement sa liberté, au risque de se faire du mal, au risque de ne pas pouvoir le supporter à long terme. Et sans doute devait-il impérativement considérer le fait qu'il progressait. Grâce à des gens comme Lulu, Arès, Elliot, Malik ou Dagga, il commençait à changer de regard sur sa propre personne, sur sa guérison. Peut être était-il finalement en bonne voie. Peut être parviendrait-il à vaincre ses démons une bonne fois pour toute. Quoi qu'il en soit, c'est en appréhendant toujours quelques peu le prime qu'il prit la direction du plateau où se tiendrait celui-ci, vêtu le plus simplement du monde, et ne tardant pas - une fois là-bas - à prendre place dans un petit coin, ayant d'abord songé à prendre place près de JOSHUA, avant d'y avoir renoncé, se contentant alors de lui adresser un sourire. Ce soir, l'on saurait si les nouveaux resteraient en jeu, ce qu'il espérait sincèrement. De même, l'on apprendrait qui quittera l'aventure entre Gaspard et Rumer. D'autant plus que Cupidon était censé intervenir. On ne risquait donc pas de s'ennuyer.

Oui, Gaspard est toujours là. À la Rimbaud avant la dernière heure, « j'y suis ; j'y suis toujours ». Parce que Gaspard qui savait que sa décision de se nominer à la place d'Arès allait faire caqueter les mauvaises langues, Gaspard a préféré passer au doigt l'anneau de Gygès pour les temps à venir. Voir Elliot souriante, et le reflet d'Arès dans ses pupilles brillantes suffit à mon état pour ce qui ressemble à la fin de mon aventure ici. Le départ soudain de ma partenaire, de Mads, de Fantine et des autres a fait que je devais, irrémédiablement, être nominé le plus tôt possible. Sérieusement, un Fake Lover sans couple? Un célibataire dans le nid d'amour? Si Janka n'avait jamais été ma petite amie, ni même mon amie, elle avait en revanche été ma partenaire, et me permettait d'assoir ma place au sein de l'aventure. J'errais seul à présent, me contentant des vagues de chaleur et de bonheur dégagées par ce couple que je tentais de sauver: Elliot et Arès. C'est d'ailleurs lui que j'attends, avec lui que je veux passer cette éventuelle dernière soirée, parce que c'est pour lui, aussi, que je l'ai fait. Contrairement aux derniers primes, je ne suis pas détendu: ni dans les fringues, ni dans l'attitude. Je porte un jean noir, une chemise sérieuse, je ne m'affale pas dans un canapé mais m'assoie raide, me tiens bien, je ne suis plus à part entière ici chez moi. Je m'y sens intrus, et j'ai raison, je le sens dans les regards hostiles qui glissent sur moi, je ne suis pas parano: c'est ma certitude. Je cherche Rumer du regard, espérant voir rester après mon départ cette chevelure rose bonbon délavée, ces yeux au bleu trempé dans de l'eau, mais elle n'est pas encore arrivée et je suis seul face à l'écran, à mon nom clignotant en lettres fluos sur ma photo qui me jette un regard vide de toute expression.

Je suis un peu à la bourre et nu sous la douche. Il me reste environ dix minutes avant que le prime ne commence alors, j'accélère la cadence. Il ne fait pas chaud ce soir et je me suis laissé allé sous la douche sans constater le temps qui défilait à vitesse grand V. J'enfile ma tenue à la va vite sans ne réellement me contempler dans le miroir. Je plaque mes cheveux en arrière comme j'ai l'habitude de le faire, vidant sans ménagement la bouteille de gèle dans mes mains et je me dirige jusqu'au plateau d'un pas décidé, n'oubliant pas au passage de m'en allumer une. Elle se consume rapidement puisque lorsque j'arrive aux souterrains pour accéder au dit plateau, elle est déjà terminée. Je m'y engouffre et atterri parmi les candidats déjà présents. Je souris à Asmaa, à Malik et finalement, je choisis un siège où je m'assois seul. J'attends sagement la déclaration de Cupidon. Je me mord la lèvre quand Connor mentionne le fait que j'ai été sauvé par Gaspard. Pour moi, c'est un geste courageux. Et je n'aurai de cesse de le remercier, c'est certain.. Tiens d'ailleurs, je croise son regard. Mes yeux le couve et, je me lève de mon siège pour le rejoindre. « Je.. n'ai pas eu l'occasion de te remercier Gaspard. » j'engage la conversation comme je le peux. En essayant de paraître rassuré. Au fond, j'ai peur qu'il parte. Et si cela se produit, je m'en tiendrai responsable, pour sûr.

Nous étions dimanche, je n'ai pas vu la semaine passée et pourtant, elle m'a semble interminable par moment. J'ai essayé de mettre de l'eau dans mon vin, c'est ma nouvelle révolution, mettre de l'eau dans mon vin concernant William. Oui, voilà. Je vais mettre de l'eau dans mon vin. Surtout que selon ma femme, je ne suis qu'un idiot. D'accord, c'est noté. En attendant l'idiot c'est préparé. Il a dégoté une tenue qui plaira sans doute à sa femme également. Cette fois je l'ai attendue avant de faire mon entrée sur le plateau, j'ai eu le temps de fumer deux cigarettes avant qu'elle ne sorte de l'école des filles. On a rejoins le plateau ensemble, main dans la main. Il fait si froid que je lui ai passé ma veste qu'elle a rajouté au dessus de la sienne. Le temps s'est tellement rafraichit, c'est fou. Il y a énormément de vent aussi. Elle me rend ma veste lorsque nous entrons. Quelques candidats sont déjà présent. J'en salue la plupart. Et m'assied à un endroit aléatoire. Libre finalement, parce que c'est ça l'essentiel, trouver une place libre.