Bonsoir et bienvenue sur ce huitième prime de Fake Lover, voilà déjà sept semaines que nos candidats ont intégré l'aventure, que le temps passe vite. La semaine dernière l'alarme des secrets à été découvert, d'autres que partiellement. Un fake mariage a été célébré par un fake prête mais ça n'a rien d'étonnant dans Fake Lover. Et cette semaine encore, quatre candidats se retrouvent sur la sellette. Il est encore temps de voter pour votre candidat favoris. Pour sauver Callan c'est le 1, pour Jared c'est le 2, pour William le 3 et enfin pour Liv c'est le 4. Vous vous souvenez des jeux organisés par votre très cher serviteur ? Et bien il est grand temps d'annoncer le prénom de la téléspectatrice qui vient de remporter son poids en préservatif Durex, notre partenaire. Elle s'appelle Lise et elle vient de Waterloo en Belgique, bravo à elle, on l'applaudie bien fort. Il est grand temps de retrouver Cupidon qui a une annonce à vous faire passer. C'est à toi mon pote...

J'étais nominé ce soir et ce depuis quelques jours déjà. Pour être honnête je m'y attendais, je n'étais pas le plus aimé du nid et Liv étant une des nouvelles, j'imagine que les gens n'avaient pas trop de scrupules à la nominer. Je n'en voulais donc pas aux candidats, pas comme lors de ma première nomination. Et puis j'étais à peu près certain que j'allais partir mais ce n'était pas grave, j'allais aisément m'en remettre après tout. C'est vrai que j'étais venu dans l'optique d'aller le plus loin possible mais face à Callan et William je ne me faisais aucune illusions. J'arrivai alors su le prime, à l'heure pour la deuxième fois depuis le début de l'aventure et m'installai sur un siège vide, attendant que quelqu'un daigne me rejoindre ou même qu'autre chose se passe. Je sais pas si j'étais dans la lune ou quoi mais au bout de quelques secondes je remarquai m'être assis près de ...Branca. « Oh je t’avais pas vu ! L’habitude à guider mes pieds. » Fis-je avec un petit rire, sérieusement j’étais tellement dans mes pensées que c’était pas fait exprès.

Encore une fois, un nouveau prime s'engageait et clairement, je n'étais pas prêt. Nous devions être à cinq minutes de son lancement en direct et je n'avais même pas enfilé ne serait-ce qu'un seul haut. J'avais rien mangé aussi. Oh Jésus je sentais que la soirée allait être longue. Enfilant maladroitement un débardeur noir surmonté d'une veste en cuir, disposant de légers pics sur l'une de ses épaules -je l'avais volé à la prod', mais chut, ils avaient tellement de vêtements en réserve qu'ils ne verraient pas la différence- un pantalon couleur bordeaux, cerné d'une ceinture et des botinnes noires et en route ma poule. Ouais, c'est roule ma poule techniquement, mais bon. Je ne suis pas drôle ce soir, comme jamais d'ailleurs. Oh et je fais un arrêt à la cuisine aussi, sait-on jamais, décidant d'embarquer un paquet -un bon gros paquet- de gateaux d'un peu toutes les sortes, le fourrant sous ma veste lorsque j'arrivais enfin aux environs du plateau histoire de ne pas être topé par la prod'. Chose qui ne se fit d'ailleurs pas, en même temps je les voyais mal me fouiller, quoi qu'on était jamais à l'abris de rien là dedans. Fourrant un premier morceau entre mes lèvres, je lâchais un soupir d'extase, me laissant tomber sur l'un des canapés. Que Jésus bénisse la bouffe. Ah ouais, et le prime. William et Jared étaient nominés face à Liv et Callan. J'appréciais les trois candidats, peut-être un peu plus William, ça faisait chier et n'avais absolument aucune idée de qui allait sortir.

Le prime était sur le point de commencer. Il était sur le point de commencer, et pourtant, Raphaël se trouvait à l'autre bout du village, près du ruisseau, à penser, à réfléchir, au sujet de cette aventure, ou plus précisément au sujet de certaines des relations qu'il y avait noué, de son évolution personnelle et de son parcours. Il ne lui venait même pas à l'esprit qu'il lui faudrait plus de trois secondes, tout de même, pour rejoindre le plateau du prime, tout simplement parce qu'il avait oublié l'existence de ce dernier. Parce que bien évidemment, il se serait sinon empressé de prendre la direction du plateau, de rattraper un retard qu'il avait déjà établi. Mais non, rien de tout cela, le suisse ne bougea pas. Il fixait l'étendue d'eau, figé, statique. Ce n'est finalement que lorsqu'il fit un amusant parallèle entre Lulu et la fois où Esther avait vendu la mèche au sujet de leur nuit dans la chambre secrète qu'il se souvint enfin de ce fascinant concept selon lequel les candidats devaient se réunir sur la plateau chaque dimanche soir, afin d'assister à un prime, donc. Alerte rouge, il était loin d'y être. Du coup, il lui fallait se dépêcher, et par là, comprenez qu'il lui fallait courir. Alors il courut. Mais sportif comme il était - autant dire aussi sportif qu'un hareng - ce fut assez laborieux. C'est finalement essoufflé qu'il parvint à atteindre le plateau, à peine en retard, mais à moitié mort. Et dans cette atroce précipitation, il se rappela d'un élément problématique : il n'avait pas eu le temps de repasser par sa chambre pour s'habiller d'une tenue un peu plus classe. Du coup, c'est vêtu le plus simplement du monde qu'il venait de faire son apparition, honteux de ne faire jamais d'efforts vestimentaires, mais également d'avoir probablement une mine affreuse après cette course des plus éreintantes. Il finit par s'assoir dans son coin habituel, tâchant de retrouver une respiration un tant soit peu normale, et de disparaitre au milieu des candidats qui gagnaient progressivement le plateau. Son regard avait beau chercher celui d'un candidat bien particulier, il avait tendance à penser qu'il serait bien vain d'espérer quoi que ce soit de lui, désormais. Aux paroles de Wade, il déglutit. Une bonne soirée ? Ou pas, hein.

Si je le pouvais, je crois que je n’irais pas au prime. Je n’en ai pas envie. Peut-être que ce sentiment est causé par le fait que je risque, encore cette semaine de quitter le nid. Ça m’énerve, je suis un peu trop sensible à mon goût depuis quelques temps. Et ce n’est pas vraiment le moment. Pas le moment de me montrer faible alors que je sais que je suis un candidat en danger. Bref, je m’habille proprement, mon habituelle t-shirt blanc, avec un jeans et un veston. C’est classe mais simple. J’essaie de dompter mes cheveux du mieux que je peux, c’est pas facile parfois, ils vont dans tous les sens. Puis je me regarde une dernière fois dans le miroir, c’est satisfaisant comme résultat je trouve. Je me dirige donc vers le prime sans enthousiasme, je ne vois pas pourquoi j’en aurais non plus. J’entre dans la pièce, m’installe dans mon coin et attend. J’attends quoi ? La sortie peut-être, je ne sais pas en fait… Tout ce que je sais, c'est que je n'ai pas le moral. Un bon verre d'alcool ne serait pas de refus, au risque de passer pour un vrai alcoolique...