when one door closes, another opens ∞ 06/03 - 19:23

« Ils ont surement pitié de toi. » Et bien oui, c'était exactement ça en fait. En tout cas Mickey pensait la même chose. Ou si ça n'en était pas, franchement, il commençait à se poser quelques questions sur les intentions de ses petits camarades. « Si tu crois m'apprendre quelque chose... » C'était sa façon à lui de lui donner raison. Par ailleurs, c'était bien beau de le plaindre pour ses troubles obsessionnels, mais ça ne les empêchait pas de rester les bras croisés à le regarder faire sans l'aider. Oh de toute façon comme il l'avait dit à Myles, il n'attendait rien de personne. On ne lui prêtait pas main forte, d'accord. Il ne demandait rien à personne, à part de garder le nid un minimum propre. Mais même ça, c'était apparemment une trop grande requête. Parallèlement à ça, il ne comptait pas recourir à l'ignorance avec qui que ce soit ici, il laissait ça aux faibles car c'était trop facile à ses yeux de se murer dans le silence pour éviter une conversation. Tenez, il avait prévu d'ignorer Myles en début d'aventure après que celui-ci lui ait gâché la fin de son ouvrage... mais au final il n'en avait rien fait, estimant que ça ne servirait à rien du tout. Non, lui sa spécialité c'était plutôt l'indifférence voyez-vous. Il n'y avait pas plus impassible, et insensible que lui dans ce nid. « La facilité ? Hm, non tu rendrais un grand service à tout le monde surtout. Mais bon, j'ai bien compris que tu préfères emmerder les autres, et passer ton temps à jouer les moralisateurs. » Myles était décidément à côté la claque, à tel point que l'anglais en soupira de lassitude. Non, il n'était pas ici pour pourrir l'aventure de tout le monde, il restait lui-même et bien sûr, il ne faisait de cadeau à personne car ce n'était pas son genre. Mais si Myles parlait pour lui, ou pour son petit frère, qu'il réalise donc combien son propre comportement était à revoir. Mickey n'avait en tout cas que faire de cette remarque, vous vous en doutez. En somme ça lui passait totalement au-dessus de la tête. « Oui mais justement, je ne suis pas ici pour vous rendre service. Et vous me le rendez bien. » Oh oui... qu'il ne dise surtout pas le contraire car dans ce nid, nombreux étaient les candidats se payant la tête de Mickey, que ce soit au sujet de ses troubles donc, ou bien de la littérature qu'il chérissait tant. On saccageait des ouvrages, on en volait aussi. Bref, aucun respect ces jeunes. Mais il n'allait pas faire l'étonné. En attendant si Myles avait dans l'idée de démasquer certains de ses camarades, il pouvait d'ors et déjà oublier Mickey car son secret à lui était du genre introuvable. Oh il n'était pas nécessairement prétentieux en affirmant cela - il savait juste qu'il fallait pour le percer à jour une clairvoyance et une perspicacité que de toute évidence, le déménageur n'avait pas. « Probablement. Je suis d'avis que ton secret est tellement pourri qu'on ne pourra pas le trouver. » Ce n'est pas parce qu'il n'avait aucune répartie ce soir qu'il devait en devenir désagréable, et balancer en plus ce genre de choses totalement infondées. Mickey était un homme brillant, au-dessus de tous. Alors son secret était forcément à la hauteur de ce prestige. « Venant de toi et connaissant ton secret, c'est presque cocasse. » Quand même, Myles et son petit frère attardé, excusez-le mais il n'estimait pas se montrer relativement vilain à cet instant. « Tout cela pour dire que si je devais donner le nom d'un candidat susceptible de découvrir mon secret, ce ne serait pas le tien qui me viendrait à l'esprit. » Mais quelqu'un pouvait-il prétendre en être capable ? Car il fallait tout de même un minimum de jugeote. Ce n'était pas à la portée de tous, loin de là. Quant au petit Mason, et bien, le mieux était de rester honnête à son sujet. Il n'était pas bien malin, non, il était même complètement sot. Son grand frère ici présent n'allait quand même pas le contredire. Et non, effectivement, il ne le fit pas bien qu'il était parfaitement perceptible qu'entendre tout cela ne lui faisait pas bien plaisir. Et bien quoi, il n'y a que la vérité qui blesse. « Ouais ben laisse moi te dire que je préfère largement avoir un frère comme lui, qu'un comme toi. Je n'ose même pas imaginer ce que ça doit être de grandir avec toi. » Ce devait être... traumatisant. Et encore ses troubles ne s'étaient développés qu'à l’adolescence. Mais petit déjà, Mickey n'était pas un enfant comme les autres. Et pour cause... De toute façon il était fils unique, alors personne ne pourrait en témoigner. « Et qu'est ce que c'est censé me faire ? » S'il était content d'avoir un frère comme Mason, grand bien lui fasse. Ce n'était pas son problème ça. « J'aurais aimé te dire que tu as eu bien du courage de supporter Mason et de t'en être occupé à la mort de vos parents... seulement dans le genre lâche, tu te poses là quand même. » Parce que bon, révéler à Mason que son adolescence avait reposé sur un tissu de mensonges devant des millions de téléspectateurs, c'était pour le côté sensationnel... sinon c'était plutôt cruel, non ? Et puis s'il avait été capable de le lui dire aujourd'hui, pourquoi pas avant ? Cette histoire était assez tirée par les cheveux. Et le pire, c'est qu'en plus ils donnaient dans le ridicule. En comparaison le lien mère/fille d'Harlow et Everleigh était presque digeste.

« Si tu crois m'apprendre quelque chose... » Bien, au moins est il lucide sur ce que ressentent les autres à son égard. Parce que beaucoup auront dire qu'ils sont sensibles à ses troubles obsessionnels, ça serait plutôt de la pitié. Rien d'autre. « Oui mais justement, je ne suis pas ici pour vous rendre service. Et vous me le rendez bien. » Oh ça je sais bien qu'il n'est pas là pour ça. En même temps personne non plus. On lui rend bien ? Je ne sais pas. Pas assez à mon gout si vous voulez mon avis. Au contraire j'ai l'impression que de plus en plus de gens le supportent. Incompréhensible. On évoque ensuite son secret. Je suis sur qu'il doit être tellement simple qu'introuvable. J'ai bien quelques pistes...Mais ça reste à approfondir. Puis je suis sur plusieurs dossiers en même temps. Et avec ma petite cagnotte, je ne vais pas aller bien loin. « Venant de toi et connaissant ton secret, c'est presque cocasse. » Oh je ne prétends pas que mon secret c'est le meilleur du jeu. « Tout cela pour dire que si je devais donner le nom d'un candidat susceptible de découvrir mon secret, ce ne serait pas le tien qui me viendrait à l'esprit. » Ah bah ça c'est certain dans la mesure où il me considère comme limite aussi intelligent que mon frère. « Tu pourrais être surpris. » Oh oui. Je suis d'avis qu'il devrait se méfier un peu plus. Je pense être quand même beaucoup plus proche de son secret que bon nombres de candidats par ici. « Et qu'est ce que c'est censé me faire ? J'aurais aimé te dire que tu as eu bien du courage de supporter Mason et de t'en être occupé à la mort de vos parents... seulement dans le genre lâche, tu te poses là quand même. » Cela m'aurait étonné tiens. Venant d'une personne comme lui, ça ne m'atteint pas le moins du monde. Je me fiche bien de ce qu'il pense. Il se permet de juger, une situation qu'il ne connait même pas, et qu'il ne l'intéresse pas, c'est quand même gonflé. Il a un avis sur tout, même sur ce qu'il est supposé n'en avoir rien à faire, c'est bizarre. « Et bien que veux tu, tu peux rajouter lâche à ma grande liste de défauts. » Surtout que bon, lâche, ça aurait été d'abandonner Mason à la mort de nos parents. La d'accord. Puis ne faut il pas quand même avoir un minimum de courage pour balancer tout ça en direct à la télévision ? Parce que bon, n'aurait ce pas été plus facile de tout lui avouer dans l'intimité de notre maison ? M'enfin. « Tu n'avais pas un repas à préparer ? » Autrement dit, il est grand temps que tu dégages de ma vue. Parler avec lui c'est lassant. On tourne toujours en rond. C'est toujours la même chose.

Bien qu'il n'était pas capable de ressentir une once de pitié pour quiconque, il pouvait en revanche la percevoir chez d'autres, notamment lorsqu'elle lui était destinée. Allons, à qui voulait-on faire croire que ses troubles obsessionnels compulsifs sensibilisaient quelqu'un sans que cette personne n'ait pitié de lui ? On le voyait en proie à ces derniers dans le nid chaque jour, ils ne lui laissaient pas le moindre répit alors c'était peut-être naturel qu'on le plaigne seulement il ne voulait pas de ça. Leur pitié ils pouvaient tous se la garder, ça ne l'aiderait pas à aller mieux, ça ne l'aiderait pas non plus à éradiquer ces fichus troubles et surtout, ça ne lui faisait rien à lui. La compassion, la sympathie, la commisération à son égard, au fond il s'en fichait bien. Quant au fait de rendre service aux autres candidats, il allait de soi que ça n'étaient pas du tout dans les intentions de Mickey. Suite à quoi le monsieur muscles fit savoir à l'anglais que son secret était certainement "pourri" au point qu'il ne pourrait être découvert. Ce qu'il ne fallait pas entendre, quand même. Et venant de lui, Mickey avait un peu de mal à prendre tout cela au sérieux. C'était presque un gag. Néanmoins il pouvait toujours se mettre en chasse du secret de l'écrivain, il ne parviendrait de toute façon jamais à trouver la bonne voie à emprunter car il n'avait pas les aptitudes selon Mickey pour prétendre à la découverte d'un secret comme celui-ci. Et il ne pensait pas se tromper en toute honnêteté. « Tu pourrais être surpris. » Ah ? Myles dissimulait-il une acuité et un discernement insoupçonnés derrière cette façade imposante et toute en muscles ? Y en avait-il dans cette tête semblant pourtant si vide de prime abord ? Mickey ne demandait que ça, être étonné, mais voyez-vous dans ce cas-ci il le concevait quand même difficilement. Il avait pu se rendre compte combien son camarade n'était pas bien fut-fut, en tout cas il ne faisait vraiment rien pour lui prouver le contraire. « Oui, certainement, mais pas par toi. » En somme, peut-être qu'un candidat dans ce nid était capable de percer à jour l'anglais bien qu'il continuait malgré tout à en douter - mais ça ne pouvait pas être Myles, question de logique. Cet homme qu'il avait devant lui était doté d'un esprit inférieur, comme la grande majorité des autres individus présents dans ce nid. Pour ne pas dire tous. Alors bon, le secret de Mickey c'était le niveau au-dessus si vous voulez, on pouvait longuement le convoiter, mais le décrocher c'était une autre histoire. Il ne souhaitait pas briser toutes les illusions de son camarade seulement, il valait mieux être sincère, ses chances étaient minimes. Maintenant il lui affirmait préférer avoir Mason pour frère que lui. Oh, alors là son cœur venait de se briser et il souffrait beaucoup. Une telle révélation, vous l'aurez compris, le laissait parfaitement de marbre. Et d'ailleurs, il se permit dans la foulée de juger un peu le grand gaillard qu'il avait face à lui en pointant du doigt sa lâcheté. C'était un peu sa spécialité après tout de faire la morale partout autour de lui. « Et bien que veux tu, tu peux rajouter lâche à ma grande liste de défauts. » Une liste effectivement bien longue. « Hm, ça rendra bien à côté de "superficiel" et "creux". » Plus superficiel que le binôme Myles et Everleigh, il n'y avait tout simplement pas. Tous les deux étaient d'un risible... Et quand on essayait de voir ce dont il pouvait bien regorger, on ne trouvait rien car il était vide, prévisible, futile à souhait. Mickey ne prétendait pas être dépourvu de tout défaut de son côté, seulement les siens ne le rendaient pas moins brillant. Tandis que Myles ne pouvait pas prétendre détenir quelque forme d'intelligence qu'il soit, non, c'était un terme qu'on ne pouvait pas associer à lui. « Tu n'avais pas un repas à préparer ? » Oh, voilà qui était charmant. Avec ça, Mickey n'avait pas du tout l'impression d'être chassé des lieux par son camarade. En clair si Myles avait voulu lui faire passer le message selon quoi il était indésirable, et bien il n'aurait pas pu mieux s'y prendre. « Si. Je prévoyais de me faire une assiette de crudités, c'est rapide, sain et ça se mange quasiment sans faim. » Oh il était fort probable que toutes ces informations, Myles aurait très bien pu s'en passer mais que voulez-vous, il avait sans cesse à l'esprit que tout ce qu'il pouvait raconter était forcément passionnant et fascinait tout le monde, alors... « Tu viens de me rappeler combien il était agréable, la semaine passée, de ne pas tomber sur toi. » qu'il ajouta, d'un air désinvolte. Effectivement il en venait à regretter les quelques jours d'accalmie auxquels il avait eu droit dernièrement. Et puis, cela aurait peut-être duré plus longtemps s'il n'était pas tombé sur son camarade aujourd'hui, dans ces escaliers. « Je crois avoir compris ce que tu faisais sur cette marche... tu m'attendais, n'est-ce pas ? Tu n'en pouvais plus, le fait que je ne te prête pas la moindre attention t'est devenue insoutenable au point que tu as orchestré tout ceci pour que je m'arrête sur toi. Hm je ne pensais pas que tu le vivais aussi mal, s'en est même quelque peu gênant si tu veux tout savoir. » Rassurez-vous il n'était pas (complètement) sérieux. Quoi que... non, il se fichait quand même pas mal de lui à cet instant. C'était du sarcasme, voyez un peu combien il avait progressé dans le domaine.

« Oui, certainement, mais pas par toi. » Il ne croit pas une seule seconde que je puisse trouver son secret. Au moins la surprise sera plus grande si j'y arrive. Bon je ne mets pas non plus trop d'espoirs la dessus...Si j'avais un paquet de frics, là oui je pourrais tenter. Mais au vu de ma cagnotte, il va falloir que je fasse attention. Si j'arrive à atteindre les 5000 minimum, je devrais me montrer prudent et ne pas faire n'importe quoi. Parce qu'ensuite pour récupérer de nouveau assez pour buzzer, je crois que je pourrais ramer sérieusement. Dommage que Mason lui ne fasse pas grand chose avec ses sous...Je pense même pas qu'il cherche le moindre secret lui. Et quand bien même, quant on connaissait sa capacité de raisonnement...Ce n'est pas sur lui que je compterais. On parle ensuite de ma liste de défauts. Oh je sais qu'elle est longue. Ceci dit je ne suis pas d'accord avec celle de Mickey, m'enfin. « Hm, ça rendra bien à côté de "superficiel" et "creux". » Oh oui tellement bien. « N'oublions pas insipide et stupide. » Cela serait dommage hm. Je le convie ensuite à se rendre dans la cuisine pour se faire à manger. N'est ce pas ce pourquoi il est passé par là en premier lieu ? . « Si. Je prévoyais de me faire une assiette de crudités, c'est rapide, sain et ça se mange quasiment sans faim. » Très passionnant. « Garde donc ce genre d'informations pour d'autres, celles et ceux que ça intéressera, notamment. » dis je en reprenant ses propos précédents. « Tu viens de me rappeler combien il était agréable, la semaine passée, de ne pas tomber sur toi. » Ah bon ? Et bien dans ce cas, qu'est ce que tu attends pour te barrer hm ? Je lui laisse une grande opportunité là de débarrasser le plancher. Sauf qu’apparemment il en a décidé autrement. « Je crois avoir compris ce que tu faisais sur cette marche... tu m'attendais, n'est-ce pas ? Tu n'en pouvais plus, le fait que je ne te prête pas la moindre attention t'est devenue insoutenable au point que tu as orchestré tout ceci pour que je m'arrête sur toi. Hm je ne pensais pas que tu le vivais aussi mal, s'en est même quelque peu gênant si tu veux tout savoir. » Mon dieu mais dans quel délire est il parti ? Cela ne lui ressemble tellement pas en plus d'user ainsi de sarcasmes. « Tu te fatigues pour rien là. » Économise ta salive mon gars, ça ne sert à rien. Je ne vais pas entrer dans son petit jeu, genre oh oui si tu savais combien je pense à toi jour et nuit et blablabla. C'est ce que je ferais habituellement, mais là sa présence me gave. Puis avec lui ce n'est pas le moins du monde amusant. Je décide de quitter la pièce. Si il ne veut pas partir, je le ferais. Je n'ai pas l'intention de m'éterniser plus longtemps avec lui. Même si à l'évidence lui adore ma compagnie.

TOPIC TERMINE POUR MYLES

Il aurait dit à Mickey qu'il prévoyait prochainement de se mettre à l'écriture, ce dernier aurait réagi de la même façon. Voyons, un peu de sérieux tout de même, Myles, prétendre pouvoir surprendre un homme de son rang ? Mais dans quel monde vivait-il ? S'en était effarant, il peinait à le croire d'ailleurs. S'il y avait bien un candidat dans le nid qui devait se trouver à des kilomètres du secret de l'anglais, c'était Myles. Oui il voyait les choses comme ça, parce que d'après ce qu'il avait pu voir, la jugeote et la clairvoyance ne devaient pas être innées chez lui. Donc non, sincèrement, il ne pensait pas pouvoir être surprit par son camarade. Et puis s'il avait réellement l'intention de se mettre en chasse du secret de Mickey, autant abandonner l'idée tout de suite. Ce n'était pas pour lui, ce n'était pour personne en fait. Parallèlement à ça il faudrait apporter quelques modifications à la longue liste de défauts de Myles, et ajouter donc "lâche" à côté de "superficiel" et "creux", deux des défauts caractérisant au mieux le grand gaillard. Personne ne pourrait dire le contraire n'est-ce pas, c'était un fait. « N'oublions pas insipide et stupide. » Effectivement, et d'ailleurs il prenait lui-même conscience de ce qui le qualifiait, ce qui était une bonne chose. Au moins il ne se voilait pas la face. « Ces deux-là y sont depuis un moment. » Oui, ça ne datait pas d'hier. On pouvait penser que cette liste de défauts était imaginaire, mais non, elle était bel et bien réelle. Car Mickey la tenait véritablement, dans son calepin, et c'était valable pour chaque candidat. Vous savez, ce fameux carnet de notes le suivant partout, et qu'il ne délaissait jamais. Une véritable mine d'or. Et bien voilà, à l'intérieur se trouvait un compte rendu sur chaque habitant du nid, Mickey y compris. Tout homme imbu de lui-même se respectant se devait d'avoir son propre nom là-dedans, c'était bien normal. Sinon oui, il avait un diner à préparer, et ce soir il allait opter pour une assiette de crudités, ce dont il avait très envie depuis tout à l'heure. « Garde donc ce genre d'informations pour d'autres, celles et ceux que ça intéressera, notamment. » Toujours imité, jamais égalé. C'était un peu son quotidien vous savez, on l'enviait beaucoup pour sa façon de parler, et il n'était pas rare qu'il entende ici ou là des candidats tenter de le reprendre, de s'exprimer de la même façon. Mais personne ne lui arrivait à la cheville, vous pensez bien. C'était un peu comme contrefaire un objet de grande marque. La reproduction ne pourrait être qu'une pale copie de l'originale. Enfin voilà, tout cela pour dire que Myles ferait encore mieux de s'en tenir à ce qui lui était propre : un langage de charretier en l’occurrence. Suite à quoi l'anglais se laissa aller à quelques sarcasmes. Ce devait être étonnant venant de lui mais disons qu'il s'exerçait, puisque c'était très en vogue par ici. Comme il s'en doutait, et l'espérait, Myles ne fut pas le moins du monde réceptif à tout ça. « Tu te fatigues pour rien là. » Au contraire, il savait exactement ce qu'il faisait pour tout dire. « Non, je ne crois pas. » Car au final il avait obtenu l'effet escompté. Le but était de le faire partir, et voilà le travail. Il voulait se débarrasser du déménageur et grâce à une petite dose d’emphase, il était parvenu à ses fins. Enfin tranquille, il pouvait maintenant rejoindre la cuisine pour y préparer son diner. Quel fin manipulateur ce Mickey quand même - lorsqu'il voudrait faire fuir quelqu'un, à l'avenir, il saurait comment s'y prendre. À moins que ça ne fonctionne qu'une fois mais la satisfaction sur le moment n'avait pas de prix.

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