Il fait chaud à L.A, trop chaud pour être trop vêtu. Aujourd'hui ce sera t-shirt blanc et jeans trop classe, simple mais efficace. .  « Bonjour et bienvenue sur ce nouveau prime de Fake Lover, l'émission préférée des français, irlandais et qui est entrain de conquérir le territoire américain.  »  Comment ça, ma phrase d'accroche est là même que la semaine dernière ? Je crois que je l'ai adopté. Ouais, elle me convient bien « Quatrième semaine au sein du jeu et un nouveau traître vient d'être découvert. Jaileen écope donc d'une double nomination, la pauvre, ouais ou pas. En tout cas il semblerait qu'on ait à faire à un buzzeur fou cette saison, il va falloir surveiller le petit blondinet si vous voulez mon avis.  »   On me dit qu'il serait temps que je parle des nominés. Ah oui c'est vrai. . « Cette semaine la roulette a encore frappé puisque Odessa s'est retrouvée nominée d'office en compagnie de ses camarades, voyons voir qui sont les nominés de cette semaine.   Pour sauver Zola, c'est le 1, Hadatt, le 2, pour Niklas le 3 et  Jaileen le 4, pour sauver Odessa c'est le 5 et enfin Sully le 6. Deux d'entre eux quitteront l'aventure ce soir... »

Un prime pour conclure cette semaine. Il l'attendait avec une certaine hâte, ce prime. Non pas qu'il soit épris d'une grande exaltation à l'idée de devoir se lever tôt, bien trop tôt pour lui. Mais il avait hâte de mettre une parenthèse à cette semaine qui venait de se dérouler. Mettre une parenthèse, c'était une façon de parler, vous savez. Car il savait bien qu'il ne pouvait pas oublier tout ce qu'il s'était passé au cours de cette semaine. Sa conversation avec Lena, ou encore Jaileen... ses premiers pas vers Sully -non, ceci n'avait rien d'une romance rassurez-vous-, ou tout simplement la révélation du secret de Jaileen. Il ne pourra pas oublier tout cela, mais il avait envie de penser que cette nouvelle semaine à venir sera sur une note un peu plus positive que ces quelques derniers jours. Valeri, une fois prêt, regagna le plateau. Comme chaque dimanche matin. Toujours cette même rengaine, cette même chanson qui avait du mal à le tirer de son lit. Beaucoup trop de mal, même. Son regard balaya le plateau. Pas un chat, il s'installa alors sur l'un des sièges. Quelqu'un aura bien pitié de lui, et viendra s'installer à côté de lui, n'est-ce pas ? Certaines disaient qu'il valait mieux être seul que mal accompagné, mais c'était faux. Faux, archi faux. Parce que l'on était toujours accompagné de sa conscience -bonne ou mauvaise- alors, on était jamais seul. Jamais. Son regard épia quelque temps le plateau, posant ses mains sur ses cuisses et attendant. Attendant certainement le début de ce prime.

Je ne vois pas le temps passer, j’ai l’impression qu’ici il passe dix fois plus vite que chez moi. Ça me fait du bien de ne pas passer mon temps à travail, de prendre un peu de temps pour moi. J’ai l’impression que les primes arrivent trop vite, les jours défilent sans que je ne les voie passer. Comme tous les dimanches je m’habille pareil, je me dis que personne ne doit le remarquer. Je n’ai pas autre chose à mettre,  à part mes jeans, je n’ai qu’un seul pantalon qui fasse habillée, et une seule chemise. Je passe moins de temps à chercher une tenue chaque dimanche au moins, j’ai déjà ma tenue qui m’attend toute prête. Comme je ne me maquille ni ne me coiffe, je suis prête en un rien de temps. Je m’ennuie un peu en attendant, tout le monde se prépare et je n’ai pas grand-chose à faire. Je prends l’air, je m’aère un peu avant de passer toutes ces heures sur le plateau sans respirer un peu d’air frais. Puis l’heure arrive, je vois des candidats commencer à se diriger vers le plateau. Je ne voulais pas être la première, j’ai horreur de ça. Je suis la foule, c’est ce que je fais toujours de mieux. On arrive sur le plateau, il se remplit petit à petit. Je regarde un peu autour de moi, je vois une place libre et je m’assois. J’attends de voir ce qu’il va se passer, patiemment.

Nouveau prime. Toujours si tôt le dimanche. Conclusion, le réveil matinal est difficile, comme d’habitude. Je me traine de pièces en pièces ce matin, ayant du mal à émerger. Ce n’est qu’une bonne douche et un café corsé plus tard que je suis enfin d’attaque. Le soulagement pour aujourd’hui, c’est que alléluia, je n’ai plus à porter ma tenue de secretaire sexy ! Je peux enfin remettre mes vêtements habituels et ne pas me trimballer dans une tenue vulgaire. Il était temps, parce que bon ça commençait à être long tout ça. Pour le prime, j’opte pour une petite robe (voir. Simple, sobre, mais jolie. Coiffure, maquillage, je suis fin prête. Je me rends sur le plateau et salue le public à mon arrivée. Je me demande ce qu’ils vont nous réserver pour ce soir. Vont-ils encore mettre en avant les équipes ? Je ne sais pas mais en tout cas j’ai hâte. Concernant les nominés, j’ai mes petites préférences évidemment. J’espère que tout va se passer comme je le souhaite. Je n’ai pas envie que certains partent. Je m’installe à une place libre, en silence, en attendant que les autres arrivent.

Je n'étais absolument pas près pour ce nouveau prime. A vrai dire, c'était peut-être tout à fait stupide de ma part, mais je n'avais plus aucune chaussette à me mettre, et pour sûr que je trouvais bien inconfortable d'enfiler mes baskets sans chaussette. Du coup j'avais cherché dans tous les recoins de ma chambre, mais rien à faire. Elles étaient toutes sales. Il faut dire que je n'en avais clairement pas prévu assez pour l'aventure, et à peine pour une semaine complète, si bien que j'avais déjà du les laver deux fois durant les derniers jours. C'était fatigant. Alors, discrètement, je m'étais glissé dans un des placards et en avais piqué à l'un des candidats. Des chaussettes noires. Elles ne manqueraient à personne n'est ce pas ? Du moins c'est ce que j'espérais. Personne ne vérifierait l'état de mes pieds de toute façon, donc je ne risquais pour ce soir rien. Je n'étais pas vraiment prêt à faire autant d'efforts vestimentaires que la semaine passée à vrai dire, principalement parce que je n'en sentais pas le besoin. C'est donc ainsi que je m'étais dirigé sur le plateau, prenant une place un peu hasardeuse, ne sachant trop quel candidat voudrait de ma compagnie. Je n'étais pas tout à fait habitué à tout ça, encore.