Sully avait certains principes, et bien qu'il constate parfois que ses idéologies ne correspondaient pas à celles de ses contemporains, il le vivait généralement bien. Dans l'immédiat, il ne voulait naturellement pas faire culpabiliser Lena, mais il est vrai qu'il avait trouvé pour le moins malvenu que la jeune femme soit restée de longues minutes dans la pièce où Valeri avait été entrain de prendre son bain. A ses yeux, c'était pour le moins inapproprié, et bien qu'il ne veuille pas nécessairement la jouer rabat-joie et moralisateur, il se permit de le faire savoir à sa camarade, estimant qu'elle ne s'était simplement pas rendue compte que la situation pouvait être assez malvenue. En soit, elle pouvait bien se trouver où elle voulait et avec qui elle voulait, mais là Valeri s'était trouvé nu, et c'était le fait qu'elle n'ait pas l'air d'avoir trouvé ça gênant qui l'avait rendu perplexe. Elle lui promis alors qu'elle ferait plus attention à l'avenir, alors qu'en soit il n'était pas utile qu'elle le lui promette officiellement. Il voulait simplement qu'elle soit moins crédule, surtout quand elle était avec Valeri, dont il continuait un peu à se méfier. Quant au reste, si la nomination d'Oliver n'eut rien de surprenante, celle de Lena, par contre, le fit tomber des nues. Alors là, vraiment, il ne comprenait pas. Pourquoi les traitres l'avaient nominée, elle ? Pourquoi si ce n'est parce qu'elle avait osé prendre position contre un prétendu traitre, au conseil ? Parce que oui, forcément, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver étrange qu'elle soit nominée après avoir émis des doutes sur Oliver. En tout cas, tout ça le blasait au plus haut point, et il va de soi qu'il soutenait Lena dans cette injuste nomination. Les traitres, décidément, avaient une drôle de mentalité, car on pourrait toujours dire qu'ils se contentaient de tenir leur rôle, le fait est que Jaileen n'avait quand même pas beaucoup de scrupules à nominer quelqu'un d'aussi agréable que Lena. Parce qu'au fond, c'était ce détail qui le contrariait le plus, car Jaileen lui avait au départ fait une bonne impression, mais le décevait pour ainsi dire de bout en bout. « C'est hélas contre ce genre de retournements de situation que je t'avais mise en garde, dans la régie » qu'il lui souffla alors, pas pour se donner raison, mais pour qu'elle ait bien conscience que plus le jeu avancerait, plus des coups comme celui-ci seraient à craindre. Et très franchement, c'était exactement pour ça qu'il avait une piètre opinion de la télé-réalité, à la base. Parce qu'à trop vouloir jouer, certains en devenaient tout simplement de mauvais joueurs. Quant au reste, les résultats furent annoncés, et tandis qu'Odessa était sauvée, Sully eut la bonne surprise d'entendre qu'il l'était aussi. Lena le félicita alors et il se contenta de lui sourire, préférant intérioriser sa joie par respect pour les éliminés, bien que l'un soit un fantôme et l'autre soit un traitre. Décidément, ils étaient partout. Et à ce propos, Jaileen était aussi sauvée, ce qui confirmait l'idée selon laquelle les traitres avaient la côte lorsqu'ils étaient nominés, ce qui restait à vrai dire un mystère à ses yeux. Et puis, Kimo fut éliminé lui aussi, et Sully fut désolé pour Lena, chez qui il vit couler une petite larme, qu'il tâcha de sécher instantanément. Il lui adressa un regard compatissant, espérant qu'elle s'en remettrait, et espérant surtout que les choses se passeraient bien entre Opaline et elle. Et puis, il saisit sa main et se leva. « Allons faire un tour » qu'il lui souffla, en l'attirant vers la sortie. Changer d'air leur ferait le plus grand bien.

Hadatt ne le sentait pas trop depuis quelques jours - depuis l'annonce des nominations en fait - parce qu'il se dit souvent qu'il ne peut pas avoir de chance deux fois d'affilé. Donc bon, il le sentait pas trop. Mais sa philosophie veut qu'il positif. Qu'il voit toujours le verre à moitié plein au lieu d'à moitié vide mais ce soir, ça n'a pas payé. Ayant patienté gentiment tout le long du prime, pas sur de savoir si c'était le trac qui le murait dans le silence, il assistait maintenant à l'annonce des éliminés... c'est-à-dire, lui. Il laissa échapper un lourd soupir de déception, écoutant en silence l'alarme sonner, annonçant son véritable rôle au sein du jeu. Pouah, tant pis, il n'était pas vraiment impliqué la dedans mais bon. Il était donc éliminé. Il était dégoûté. Il n'avait pas envie de partir. Il était bien dans ce jeu de ouf, avec des gens supers et puis.. avec son fils. Il était venu ici pour une raison bien précise, et repartir si vite - au bout de un mois - le mettait en colère.  Ses poings se serrèrent, et il se décida à faire ses au revoirs. Parce qu'après tout, il était  connu pour les fuir en général. Il s'approcha tout d'abord de la nenette la plus proche de lui que ce soit présentement, et dans le jeu : Monroe. « Alors je compte sur toi pour me pleurer, faire ton deuil et attendre un peu de temps avant de me remplacer dans ton coeur. Et s'il te plait, ne te goinfre pas de gâteaux, ça va tomber sur tes hanches. » lança-t-il pour taquiner, même si l'envie n'y était pas vraiment. C'était stupide mais il ne se sentait pas de partir. Il avait pas le temps de se rendre compte. Il pouvait pas rester?  Pour faire joli au moins? « Et pis tiens.. » D'un geste rapide il retira sa paire de lunettes aux verres de couleurs et au branches personnalisées : une de ces fpetiches. Celles qui donnaient la classe quoi. « Ton héritage :  un peu de mon super sex appeal ! » Fallait bien faire le bouffon, garder le sourire. C'était pas la fin de sa vie... quoique. Bref, il inspira profondément, un faible sourire mais sincère sur son visage alors qu'il fit une étreinte rapide à la jeune femme, n'aimant pas s'éterniser dans cette position fort gênante. Voilà voilà. Il allait pas dire grand chose de plus. Genre peut être un bonne chance ou quoi mais là, il avait donné sa langue au chat. Alors il se contenta de glisser sa main dans la poche de son sarouel et d'en resortir une sorte de lettre plié et pliée encore et encore, et dans un sale état. « Cosmas s'étant éclipsé, tu pourras lui remettre ceci? J'suis pas super doué pour les aux revoirs, mais ça il le sait déjà. » expliqua maladroitement l'irlandais. «  Et puis, je te souhaiterais bien de gagner mais j'ai envie de voir mon garçon réussir... mais tu seras capable de lui botter le cul, donc je préfère pas me prononcer ! » Monroe était pour une sûre une candidate très charismatique, et surement la favorite dans le coeur de Hadatt. Il se pencha vers son oreille pour lui chuchoter plus discrètement. « Une dernière petite chose : j'ai planté quelques têtes dans le jardin, au milieu des ortensias, et tout là. Ca te fera un max de stock pour le reste de l'aventure, facile.  » Et il parlait pas de graines de cacao hein, mais bien d'une salade plus euphorique. Il se redressa finalement. « Bon hum, tchao les gens, je crois.. »   Il était pas bien sur à qui il devrait dire au revoir et au final, préféra saluer tout le monde, attendant juste quelques mots de la part de la brunette face à lui.

« Nan mais je suis pas sûr que ça soit le bon plan, parce que même si elle me le filait, entre le moment où je l'obtiendrais et le moment où je serais en mesure de lui téléphoner, il risque de s'écouler un peu de temps, suffisamment, en tout cas, pour que je perde ce numéro deux ou trois fois, et je veux vraiment garder toutes mes chances de mon côté, tu vois ? » Je hoche la tête. Oui évidement que je vois. C'est qu'il n'y a pas de téléphone et ce serait un peu la honte de demander à nouveau le numéro de la fille qui vous plait. « Non mais je comprends, oui t'as raison. Et puis d'un côté c'est mieux de conserver la flamme, attiser le désir. C'est mieux. » Je continue de hoche la tête parce que j'suis super convaincu de ce que je dis, après tout je suis une femme. Je sais très bien que c'est de cette façon qu'il aura plus de chances de conclure. « Tu sais quoi ? Je vais mettre à profit mon imaginaire poétique en écrivant genre un recueil de nouvelles et chaque nouvelle aura pour titre une métaphore minouesque et traitera donc de, hum, de femmes très différentes au niveau de leur personnalité sexuelle et tout. Ça va être génial, vraiment. J'aime bien discuter avec toi Monroe, c'est toujours inspirant. Je me sens m'élever spirituellement en même temps que j'te parle, c'est vraiment beau. » Oh, je le regarde assez admirative, c'est quand même une sacrée preuve d'amour ce qu'il vient de me dire. Un amour tout à fait amicale, musèsque, ouais c'est ça. « Oh c'est trop la classe, j'ai toujours rêvée d'être la muse de quelqu'un. Et je m'imaginais être la muse d'un musicien raté en devenir, le type que j'épouserais par dépit et parce qu'il aura écrit une chanson trop romantique pour moi que mon père n'aura même pas voulu produire et, enfin tu vois. Mais là c'est un rang au dessus. Et tu crois que tu pourrais écrire sur mon minou ? Dis oui s'teu plait, s'teu plait ! » Bah oui j'suis entrain de le supplier d'écrire sur mon palais des plaisirs, tout ça, j'crois que j'aime bien ce nom c'est super flatteur en fait. Et puis bon, mon interview. J'ai l'impression d'être une grosse garce alors qu'au fond, je ne le suis pas, c'est c'était sans doute pas le bon moment j'sais pas. En tout cas je réclame son aide, il a toujours de super idées. « Nope. Pourtant ça fait des années que je cherche un moyen radical qui me permettrait de, euh, clore ma boîte à camembert mais même le scotch c'est pas hypra efficace. » Je fais la moue, sacrément dépitée parce que bon du coup je vide mon verre parce que au moins pendant que je bois je me tais. « Je crois que y'a des genres d'accessoires bondage, je sais plus comment ça s'appelle, mais bref c'est des sortes de baillons et, hum, ça t'empêche de parler, tu peux juste gémir. Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire… » C'est ce qu'il a entendu dire, ouais ouais à d'autres, à d'autres. Mais bon je secoue la tête. Il est fou lui. « Non mais c'est trop extrême, j'supporterais pas d'avoir un truc dur comme ça dans la bouche et puis d'un côté j'boirais comment ? Tu veux que je meurs là c'est pas possible. Non mais tant pis, j'vais être condamné à dire des conneries toute ma vie.     » C'est pas bien grave, ça fait déjà 24 ans que ça dure, un peu plus un peu moins. Et puis le prime suit son cours, je suis riche. Et moi je ne jouerais pas les imprudentes, je laisse ça à mon partenaire. Manquerait plus qu'on se tape dix voix contre nous aux nominations tiens. Non non j'suis pas folle moi. Et puis bon, les gens partent et tant que Odessa et Sully restent moi j'suis contente. Sauf que voilà, Hadatt se casse ! Quoi non mais j'avais oublié, moi merde alors. En plus c'est un traître. Oh bah encore un, la vache c'est l'hécatombe chez les traîtres bon sang. Enfin c'est pas plus mal me diriez vous. Oh et puis Nova reste. Cool. « Bon. On s'casse louloute ? » Je secoue la tête en lui calquant les fesses pour qu'il puisse me libérer mes jambes. « Je te rejoins il faut que je dise au revoir au vieux ! » Et là c'est le drame. Le vieux en question est juste là. Bon j'aime pas ça du tout. Mais alors pas du tout, j'fais pas ma maligne pour le coup. « Alors je compte sur toi pour me pleurer, faire ton deuil et attendre un peu de temps avant de me remplacer dans ton coeur. Et s'il te plait, ne te goinfre pas de gâteaux, ça va tomber sur tes hanches. » Je secoue la tête dès qu'il commence à parler. « Mais, elles sont très bien mes hanches. Et. Bon d'accord. Je les filerais à ton fils, il a de la marge. Non mais tu vois je dis des conneries mais au fond je me retiens bec et ongle pour pas pleurer tu vois.   » J'ai la lèvre inférieur qui doit bouger seule d'ailleurs, c'est horrible, horrible. « Et pis tiens.. » Quoi ? Non, mais non. « Ton héritage : un peu de mon super sex appeal ! » Je fais la moue, une moue super touchée. « Je peux pas. Je... C'est trop. Merci. Je prendrais bien soin d'elles, je te promets.     » Je les prends et les cale sur ma tête précautionneusement. Et puis là il vient me serrer dans ses bras. Ah bah quand même, c'est pas trop tôt. Je l'aurais fait s'il ne l'avait pas fait. C'est un minimum quand même. C'est plutôt bref mais intense, comme notre relation, enfin bon j'aimerais bien le revoir ce vieux schnoke quand même, il va me manquer c'est certain. Il sort un nouveau truc de sa poche, des lunettes encore plus usés. « Cosmas s'étant éclipsé, tu pourras lui remettre ceci? J'suis pas super doué pour les aux revoirs, mais ça il le sait déjà. Et puis, je te souhaiterais bien de gagner mais j'ai envie de voir mon garçon réussir... mais tu seras capable de lui botter le cul, donc je préfère pas me prononcer ! » Je continue de hocher la tête alors que j'attrape les lunettes. « Tu peux compter sur moi, pour ça et pour lui botter son petit cul.   » Je lance dans un sourire, c'est surtout pour plaisanter parce que Cosmas ira loin, indéniablement. Il n'y a qu'à voir sa place dans le classement de popularité. « Une dernière petite chose : j'ai planté quelques têtes dans le jardin, au milieu des ortensias, et tout là. Ca te fera un max de stock pour le reste de l'aventure, facile. » Qu'il me dit dans un murmure. Oh mon dieu. « Toi, je t'aime, tu le sais j'espère ? C'est exactement pour ce genre de choses que j'aurais adoré que tu vois mon père. » Et pas que, c'est vrai, je me suis grave attaché à ce vieux zigoto. Mon dieu, cette émission elle est bizarre. Quelle connasse. Et il faut qu'il parte. C'est vraiment obligé ? « On se reverra hein ? » J'espère, qu'on se fasse des soirées défonces tout ça. D'ailleurs en parlant de ça, j'espère qu'il m'a laissé son bang magique. Ce serait trop cool. Vraiment. Enfin bref. Je lui fais un petit bisou tout ça. Et je retourne près de mon partenaire, mon dieu, j'aime pas les au revoir, c'est craignos. « On peut se tirer maintenant ! » Que je dis en attrapant le bras de mon partenaire, ça y est j'suis toute tristounette.