Réveillée en pleine nuit pas une envie pressante, j'avais tarder à rejoindre celle-ci. Après tout, j'étais si bien installée dans mon lit qu'il était difficile de le quitter, et pourtant, je du m'y résoudre. Rejoignant les toilettes dans le noir et sur la pointe des pieds afin de ne pas réveiller les belles au bois dormants de la maison. Assise sur mon trône depuis seulement dix petites secondes je pu entendre quelqu'un frapper à la porte plutôt lourdement. Mais diable, même pour faire pipi on ne peut pas être tranquille ici ? Je décidai malgré tout de prendre mon temps pour faire ce dont j'avais à faire. Il pouvait bien attendre deux petites minutes en plus ? « C'est qui ? » Avais-je tout de même demandé sans pour autant ouvrir la porte, après tout j'étais du genre pudique et je m'imaginais très mal faire un brin de causette la porte des toilettes ouvertes.

« Devine. » Répondit-il amusé. Franchement quel était l’intérêt de savoir qui frappait ? L’important résidait plutôt dans le fait qu’un habitant attendait plus ou moins patiemment qu’elle ait terminé sa commission.

Après trois semaines de vie en communauté, Leone avait évidemment reconnu la voix de Maxime. Joueur, il en profita pour lui poser une petite question qui lui trottait à l’esprit depuis un petit moment :
« En fait ça t’a excité à quel point de voir Matthew me faire désespérément des avances dans la piscine ? »
Il faisait allusion à la mission secrète qu’elle avait si gentiment donnée au pompier.

Le son de la voix était clair et distinct, je savais pertinemment qui se trouvait derrière cette porte. Oui, j'avais bel et bien reconnu le timbre de voix de Léone. Qui ne l'aurait pas reconnu après trois semaines de vie collective après tout. « Je sais pas moi, le petit papa Noel. Après tout on approche à grand pas de cette fête ... Tu as pensé à mes cadeaux parce que j'ai été sage contrairement à certains. » Avais-je pourtant répondu à son "devine". Sa question me fit sourire, après tout je n'avais pas vu le déroulement de la scène... Seul Matthew m'avait un peu raconter comment cela s'était déroulé. Je me pris cependant à son jeu lors de la formulation de ma réponse. Comme si voir deux hommes ensembles étaient l'une des choses qui m'excitaient le plus au monde ... Non, ce n'est pas ça mon fantasme. Et oui, c'est pas parce que les mecs adorent voir deux filles ensembles que c'est pareil pour les femmes. « T'as pas idée Léone, t'as pas idée à quel point ça m'a excité. J'en ai rêvé une nuit même. Avoue que toi aussi tu as adoré cette petite mission. »

« Pas de chance, je n’aime pas les filles sages. C’est tellement ennuyant. »

Appuyé contre le mur, Leone attendait toujours que Maxime termine son affaire, le plus vite serait le mieux. Il avait lui aussi un rêve à terminer. Heureusement sa colocataire avait un certain répondant.

« Se sentir désiré est toujours une sensation agréable. Dommage tu ne dois pas savoir de quoi je parle. » Répliqua-t-il taquin. Avait-il vraiment apprécié cette fameuse mission ? Il se risquerait à dire oui.
« Bon tu te doigtes sur Matthew et moi ou tu ne sais plus comment mettre un tampon ? J’ai le temps de mourir là. » Demanda-t-il partagé entre humour et impatience.

« Les filles savent mentir pour avoir leur cadeau ... » M'étais-je contentée de dire alors que je remontais finalement mon shorty, me rendant compte que la vessie de ce pauvre Léone ne tiendrait peut-être plus très longtemps. Après tout, il faut parfois savoir se montrer sociable en collectivité pas vrai ? Moi pas désirée !? Certes je n'étais pas au gout de tous et peut-être même pas au sien mais je savais ce que c'était que d'être désirée. Ne voulant pas prendre la mouche comme on dit, je ne répliquai cependant rien d'autre ! Et bien qu'il pense ce qu'il veut après tout, les goûts et les couleurs ne se discutent pas et ne se discuteront jamais !Encore une fois sa voix me fit entendre et je dois bien avouer que je du me retenir de rire pour ne pas réveiller tout ce petit monde qui vivait avec nous alors que j'ouvrais finalement la porte et lui laissai le libre accès aux toilettes. « Je sais pas, tu pencherais pour quelle option toi ? Et puis qui te dit que ce n'est pas en pensant à Alice et Nolan que je me doigtais ... »