Je sais bien moi que Sully n'a d'yeux que pour moi, ça se voit n'est-ce pas. Ses yeux brûlent d'amour pour moi. Je le vois bien, il se ment à lui-même en étant avec Ismène. Enfin heureusement tout cela n'est qu'une plaisanterie. Je m'entends bien avec Sully mais pas à ce point-là non. On s'amuse un peu, il n'y a rien de mal là-dedans. Nous avons tous les deux quelqu'un avec qui nous sommes très heureux. On joue simplement la comédie. C'est plaisant parfois de simplement pouvoir parler sans se prendre la tête, de s'amuser un peu. « Il fallait y penser avant ça Sully, tu savais que tu allais faire de la peine à Ismène. Le mieux c'est que tu m'oublies, on a qu'à faire comme si nous n'avions jamais eu cette conversation. » Bonne idée n'est-ce pas, ce sera plus facile que l'on fasse comme si nous ne savions pas pour que Sully puisse m'oublier. Ce sera difficile, mais je suis certaine qu'il pourra y arriver. Blague à part, je n'ai pas l'intention de le noyer maintenant que je suis sur son dos, je pense qu'il a clairement l'avantage en plus. Il doit sans doute être un peu trop paranoïaque, c'est tout. Et puis je ne suis pas méchante pour un sou, il ne me viendrait jamais à l'esprit de telles pensées. Lui semble penser le contraire, ou du moins peut-être n'est-il pas sérieux, puisque j'ai menacé de le jeter à l'eau. « Tu sais entre pousser quelqu'un dans l'eau pour plaisanter, et noyer cette même personne, il y a tout de même une grande marge. » Oui et même le pousser dans l'eau n'avait jamais été dans mes intentions, alors c'est pour dire, il n'avait vraiment rien à craindre de moi. On en vient ensuite à parler de Zola, même si je suis la seule à avoir amené le sujet sur le tapis c'est vrai. Je pense simplement qu'elle aurait pu faire bon usage de sa cagnotte avant de partir. « Tu dois sans doute le savoir mieux que moi. Tu le vis comment son départ ? » Ça ne devait pas le ravir, je pouvais l'imaginer. Pour autant je ne savais pas exactement comment il se sentait par rapport à tout cela. On continuait de parler du prime de dimanche, il semblait encore un peu embêté par rapport au choix qu'il avait fait. « Je suis persuadée que personne ne pense une telle chose de toi Sully, tu as fait ce qui te semblait le plus juste. Il n'y a personne pour te juger là-dessus. » Non c'était idiot de juger une personne pour une simple décision.