Dans d'autres conditions, j'aurai joué le jeu. Je ne me prendrais pas autant la tête et dirais qu'on se reverrait à la sortie quoi qu'il arrive. Mais c'était différent pour la semaine à venir. Si Leone n'était plus là, je n'avais plus personne pour tenir le coup. Il n'y avait pas un seul 1er février où j'étais seul. Je l'avais toujours passé en famille, pour parler de mon père, pour ne pas l'oublier. Depuis quatre ans déjà, il était mort. Alors oui, j'étais plus émotif que d'habitude et beaucoup moins détaché. Je ne voulais pas penser que ce jour là, je serai seul alors je faisais tout pour me convaincre que Leone resterait Vendredi. Et ce, malgré qu'il fasse tout pour me faire croire le contraire. « Je m'en fou de tes pronostiques, de ce que tu penses, de ce que le public pense.. Fais semblant d'y croire toi aussi.. S'il te plait.. Jusqu'à Vendredi.. » lui murmurais-je, la voix tremblante malgré moi. Je soufflai un bon coup pour me calmer et repris en affirmant « Tu resteras Vendredi » Sur ces mots, je lui fis un clin d'oeil et partis.