Bonsoir et bienvenue dans la première soirée de FAKE LOVER. Voila maintenant trois jours que vous êtes dans la maison, certaines amitiés se sont liées, mais également quelques conflits. Le premier thème sera destiné à la royauté, en effet vous serez tous habillés en tenues d'époques, alors suivez vos rôles et amusez-vous bien !

Tout d'abord dans le rôle du roi nous retrouverons le gagnant de la saison passée Alcéo, sa reine n'est personne d'autre que Chloe. Pour ce qui est de l'héritier du trône, nous retrouverons le beau Franz accompagné de sa sœur Alisk. Il y aura également deux bouffons du roi, j'ai nommé Rusty et Camille. Pour ce qui est de Betty-Jayne, elle sera la maitresse de notre cher et tendre roi, à son plus grand plaisir, bien entendu. Au niveau des courtisans, Barbara et Cassandre feront un magnifique couple, ainsi que Austin et Louison. Pour ce qui est de Charlie, elle sera une pauvre petite paysanne, accompagnée de sa sœur, Héléna et de son frère Carter. Alice , Xander, Billie-Jean et Leone seront les serviteurs de cette soirée, ils vous apporteront vins et nourritures à volontés. Aux fourneaux nous retrouverons Poppy et Kennedy. Saoirse et Rafael seront eux les soldats chargés de la sécurité lors de la soirée. Sydney sera celle pour qui le beau prince craque complètement et Nolan et Robbie ne seront autres que de preux chevaliers. Maxime quand à elle sera la dame de compagnie de la reine et Matthew le valet du prince. Deirdre sera la chère prisonnière condamnée à rester enfermée dans une cage.

Une annonce, et non pas des plus surprenantes. C'était la soirée à la Louis XIV visiblement à moins que ce ne soit Louis XV. Et je me retrouvais, certainement au déplaisir de certain, dans le rôle du monarque. Ainsi jouer Louis XV me plaisait déjà moins vu son histoire et sa personnalité ayant marqué la France. Rejoignant la pièce et avisant les costumes, je croisais les mains sur ma nuque avisant la couronne. Y avait-il une façon plus originale de la porter que de la placer sur sa tête? La façon autrichienne était bien plus classe à mon humble avis. Attrapant le costume tout en haussant vaguement les épaules une lueur dans le regard, je remontais dans la chambre avant de me changer rapidement, enfilant les vêtements qui étaient certes d'apparence royale, mais également d'un confort tout à fait douteux. Puis ça ne m' allait pas du tout, heureusement ce n'était que dans un but humoristique. Gardant la couronne autour du doigt, je la fis tourner tout en rejoignant le grand salon, premier, comme tout roi qui se respecte non? Quoique non, d'ordinaire et si je m'appuyais sur mes connaissances historiques, il arrivait le dernier pour marquer son entrée, mais that was not important. Il n'y avait plus qu'à attendre la reine, puis le reste de la cour. Allais-je être un de ces rois qui se fait mener à la baguette? Certainement pas, mais je m'avouais être impatient de voir comme la soirée allait se dérouler.

Serviteur, sérieusement ? Pour le jeu et le bien de la soirée, Leone mettrait donc sa dignité entre parenthèses durant quelques heures. Après tout il y avait plus malchanceux, notamment Deirdre, condamnée à rester enfermée dans une cage ou Rusty et Camille chargés de divertir le Roi avec quelques bouffonneries. La nuit s’annonçait aussi longue que prometteuse…

Le New Yorkais partit donc chercher son costume sans râler puis l’enfila malgré lui. Il se composait d’une chemise blanche d’époque sur laquelle reposait un veston noir. Le pantalon de couleur sombre était très simple. Leone prit la peine de se coiffer brièvement avant de rejoindre le salon. Il salua ses compères serviteurs et disposa des verres de vin rouge sur un plateau. Tel un professionnel, il s’avança vers Alceo et Franz :

« Un verre de vin Monseigneur ? Quant à toi t’es trop jeune, je veux pas d’un héritier à la couronne bourré sinon crois-moi Prince ou pas je te ferai lécher le sol si tu dégueules. »

La première soirée commençait vraiment bien. le bouffon du roi se présenta devant son assemblé, muni de son costume d'époque. Rouge et jaune, en bref, on ne pouvait le rater. De plus, il portait sur sa tête une sorte de bonnet, où deux petites clochettes pendaient. Quoi de plus ridicule ? Heureusement qu'il ne comptait pas rester ainsi toute la soirée. S'ils voulaient un boulet, ils allaient l'avoir. Il arriva donc, habillé ainsi, dans le grand salon, revisité pour cette soirée à thème. Il y avait déjà quelques personnes, dont des serviteurs, le roi, et son fils. Souriant, il s'effaça légèrement, se mettant près du bar, comptant se faire oublier jusqu'au moment où tout le monde soit un peu trop saoul pour jouer le jeu..

C'était pas cool ! Pourquoi j'étais qu'une paysane ? Attendez, j'avais pas l'air d'une paysane... Bon, pas grave. De toute façon, j'avais toujours rêvé d'être une pirate... Ca y ressemblait un peu. Non ? Bon, d'accord. Enfin, je comptais bien mener mon rôle de pauvre petite paysane à la perfection. Enfilant mon costume, j'ébouriffais ensuite mes longs cheveux blonds (enfin, châtains) avant de me diriger vers le salon. S'y trouvait déjà notre noble roi et son fils, ainsi qu'un de... leurs amis. Je ne savais pas tellement quel sorte de paysanne faire. Mais je décidais de m'en référer aux films et aux livres que j'avais lu, ainsi qu'aux pièces de théâtre maais surtout à mon imaagination débordante et optait pour la paysane quelque peu rebelle, qui n'avait pas froid aux yeux, provocatrice, prête à tout. Ca me ressemblait tellement peu que j'étais prête à jouer ce rôle à la perfection !

« Si mes seigneurs veulent bien m'accorder un peu de leur temps, je viens vous informer qu'au dehors, le peuple se meurt. » annonçais-je, l'air grave, regardant un à un les trois hommes avant de croiser les bras, attendant une réponse de leur part. Etant commédienne, j'arrivais parféaitement à me mettre dans la peau de mon personnage.

« Mais bien sur, vous ne pensez, vous qu'à votre vin et à votre pain alors que ceux qui vous acclament, vous envient et vous respectent crèvent comme des chiens. »

Jouer l'arrogante: j'adorais ça!

Avais-je bien entendu? Ce soir, j'étais un simple serviteur, je devrais porter toute la soirée munie de plateaux et verres diverses, une superbe soirée d'annonçait pour moi, mais après tout, les serviteurs n'avaient ils pas droit à un peu d'amour eux aussi.

Enfilant mon super costume de serviteur dépouillé, j'arrivais dans la salle déjà pleine à craquer. J'attrapais un plateau au hasard, muni de plusieurs petits fours, il me fallait endosser mon rôle à la perfection.

Traversant la salle avec mon plateau, je ne pu que faire cette immense connerie : faire tomber la bouffe sur le sol de la maison « TIIN FALLAIT QUE CA M'ARRIVE ! » C'était pas possible, je rêvais, je venais de me ridiculiser, une fois de plus. Posant le plateau sur le sol, je me suis alors mise à genou afin de ramasser, remettant le tout à leur place initiale.

La soirée commence bien apparemment, et se révèle plutôt amusante à la vue de tout ces imbéciles en costume d'époque (affectueusement parlant) J'aperçois Leone, le serveur comme l'indique sa tenue, s'approcher d'Alcéo et moi alors que je tente de taper la discute à ce dernier sans grand succès. Je m'apprête ainsi à saisir un verre de vin sur le plateau que nous tend notre domestique, et essuie un lamentable et humiliant refus, gloussant en chipant néanmoins une coupe de vin à son insu.

Etant l'héritier du trône, je crois bien pouvoir me permettre un petit coup dans le nez. Retournes donc vaquer à l'accomplissement de ta modique tâche petit serviteur. Je lui fais un clin d'oeil complice par dessus mon verre, m'éloignant de lui non sans déposer une légère tape sur son fessier (purement amical, ne voyez en cela rien d'ambigu), croisant alors le regard de Charlie tandis que cette dernière clame une réplique digne d'une œuvre épique. Je me retourne, chipant une nouvelle coupe du plateau du jeune homme pour venir intercepter le champ de vision de la paysanne, me collant légèrement à elle en tendant la fameuse coupe à ses lèvres.

Ne sois pas insolente, je pourrais très bien te faire goûter à la boue si tu continues... ou pire. J'esquisse un large sourire alors, soudainement séduit par le thème de cette soirée.

Attrapant une coupe de champagne, je la reposais en douceur avant de souffler sur mon visage déjà enveloppé par la chaleur. Zeus, ça n'allait pas aller en s'arrangeant avec tout cet attirail. Entendant les premiers bruits, je posais la couronne sur ma tête, me promettant de m'en débarrasser sur la tête de la grande favorite à savoir BJ. Sachant que les rois étaient souvent bien plus amoureux de leurs maîtresses, en particulier de la favorite, que de leur reine, elle ne devait pas être vraiment joyeuse à la perspective de jouer ce rôle après ce qu'elle m'avait fit l'autre soir. Je veillerais à ne pas trop l'effaroucher donc, juste à lui remettre la couronne à moins de la superposer à celle de la reine. Le candidat qui pénétra la pièce n'était pas encore de ceux dont j'avais pu avoir le plaisir de faire la connaissance. Mais son rôle en revanche était des plus proches. Par contre, je ne savais absolument pas ce que le seigneur en question pouvait répondre dans ce genre de cas. Si bien que je le fis simplement.

-Il ne peut en être autrement mon fils.

Dans ma mémoire, le roi était impoli, au dessus de tout le monde et considérant le monde comme son dû. En un résumé tout à fait grossier et non poussé, voir recherché. Dans les grandes lignes, c'était ainsi, si je m'identifiais à ceux de la cours de Versailles, les costumes s'y rapportant. Un nouveau visage apparut, proposant un verre de vin, que je pris tout en me retenant de justesse, le remerciant cependant d'un signe de tête. Mais il me fut bien plus difficile encore de ne pas éclater de rire à sa remarque quant au prince, mon dieu, diablement bien trouvé. Charlie pénétra alors la pièce à son tour, et je la regardais tout en prononçant d'une voix impassible.

-Est-ce à son roi qu'elle ose parler ainsi?

La soirée virait en parodie de la vie de château. Comment ne pas en rire et rester dans le rôle de celui qui avait l'étiquète à respecter à la lettre et ce malgré son statut. Ah le mauvais rôle, j'aurais presque préféré celui du rebelle attaquant à coup de couteaux.