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 I don't know where my soul is. (12/03, 13H20)

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Hugo

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MessageSujet: I don't know where my soul is. (12/03, 13H20)   I don't know where my soul is. (12/03, 13H20) EmptyLun 9 Mar 2015 - 19:33

- joey.

Je sens la foule grouiller de plus en plus intensément dans le campement, autour des tentes et autour de la table. L'appel de la bouffe reste ce qu'il est, peu importe qu'on soit dans un château ou perdus en pleine nature, et l'humain, qui s'imagine libre et capable de décision, reste régit par ce besoin inexplicable et immuable de compagnie. Il a bien trop intégré ce concept du repas. Il a bien trop intégré ce prétendu naturel de la nourriture partagée. Ça n'a rien de convivial, de partager un moment autour de son assiette. Ça n'a rien de sympathique de s'observer ruminer comme des vaches et de se parler en crachotant de microscopiques mixtures d'aliments. Comme des chiens. On se crache dessus comme les chiens pissent sur les poteaux de signalisation - pour marquer son territoire. On bouffe ensemble, alors on a un lien indéfectible. Tu es à moi. Je mange seul, lorsque j'en ai l'occasion. Lorsque je ne suis pas soumis aux obligations de mon milieu. Ma fiancée, mes parents, mes amis, les associés que je convoite. Ils exigent que la tradition du repas soit respectée, ils exigent que je sois témoin de cette preuve tangible de leur civisme. Aussi, je m'écrase, j'élargis un sourire convenant et suave et je passe un moment agréable, autour d'une assiette au prix d'un mois de courses alimentaires de la famille américaine lambda. Agréable ou important. Comme si la nourriture avait un réel pouvoir pour délier les langues, pour raviver les esprits et désengorger les engrenages. Ce n'est pas pour rien que tous s'emploient à manger les uns avec les autres, dans ce coin paumé. Ils ne veulent pas être seuls, parce que être seul, c'est être une cible. Peu importe les prétendues affinités qu'ils cherchent à mettre en avant ou à exagérer pour se croire importants au sein d'une communauté d'inconnus, l'être humain n'est fait que de subterfuges et d'instinct de survie. Ici, la survie, ce sont les gens. Comme chez moi. Comme dans ma bulle dorée. Alors, oui, je suis un poisson dans l'eau, je suis dans un environnement au fonctionnement semblable à mon environnement habituel. Seuls les codes diffèrent. Seul le nombre de zéros sur les comptes en banque diffèrent. Peu importe. Harvard compte son lot de boursiers, je sais ce qu'est un prolétaire. Je redresse la tête lorsque je sens une silhouette s'installer sur le tabouret de fortune à côté de moi. « Ah, salut » je souffle en lorgnant son regard avec un sourire suave. Grande, rousse, le visage construit au burin. Je la reconnais sans vraiment la reconnaître. Comme une bonne partie des gens ici. J'ai une mémoire sélective, excessivement entraînée par des années d'études de médecine. Je ne garde que les informations primordiales et nécessaires et je ne jugerai leurs identités importantes qu'une fois que je serai assuré que je serai dans le vrai jeu avec eux. « On peut tous t'appeler bonniche ou c'est exclusivement réservé à Gigi ? » je l'interroge de ma voix évasive. Elle, c'est la gonzesse dont j'ai retenu le prénom sans le vouloir. Difficile de la rater, même sans la côtoyer directement.
Joey

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MessageSujet: Re: I don't know where my soul is. (12/03, 13H20)   I don't know where my soul is. (12/03, 13H20) EmptyMar 10 Mar 2015 - 22:30

J’ai le sentiment d’avoir fait à manger pour tout le campement depuis que je suis arrivée. Pas que cela me dérange. Mon environnement gravite autour de la nourriture. Autant lorsque j’étais jeune, la gastronomie ne faisait aucunement partie de mon paysage familial, aujourd’hui, il est à la base de celui-ci, ou presque. J’imagine déjà Harper prendre les relais du food truck lorsqu’elle en aura l’âge. Elle est autant passionnée de la bouffe que je le suis. D’un autre côté, je ne serais pas déçue qu’elle choisisse une vocation différente, sa propre voie. Je ne veux que le meilleure pour elle après tout. Comme je veux le meilleur pour mes garçons. Après tout, il y a plus que la restauration dans la vie. J’en ai précisément conscience. Mais c’est instinctivement que je viens à préparer des repas en grande quantité, voulant faire plaisir à tous et chacun. Est-ce une quelconque stratégie pour me faire un peu plus aimer des futurs candidats ? À la base du geste, non. Par contre, cela ne peut certainement pas nuire. Et puis certains en ont plus besoin que d’autres. Comme Gigi. Qui ne se trouve pas à proximité lorsque je termine les paninis que je viens de concocter. Je lui en réserve un automatiquement. Elle aura le plaisir de déguster le tout plus tard. Je viens finalement m’installer auprès d’un jeune homme qui m’est inconnu de prénom, mais pas de visage. Je l’ai remarqué, mais sans plus. Comme plusieurs ici. « Salut! » je lui retourne un sourire m’apprêtant à croquer à pleine bouche dans mon sandwich, m’arrêtant pourtant lorsqu’il reprend la parole. Oh je vois. Parce que c’est l’association qu’il a fait de moi. Je me demande s’il s’agit d’une pensé généralisée, ou s’il est le seul à le penser. Pas que ça change quoi que ce soit au fond. « Non, seulement celle de Gigi. Elle a été la plus rapide. » Voilà, la meilleure explication qui soit. « T’es jaloux? T’aurais aimé que je sois ta bonniche à toi ? » Mes lèvres se retroussent en un léger rictus, donnant aucune crédibilité à la stupidité qu’il vient de m’offrir. La confrontation semble être un élément de survie par ici. Ça en deviendrait presque ridicule si ça ne m’amusait pas autant. Je n’aime pas être traité comme une chose, je reste tout de même avec un bon sens de l’humour. Si humour il y avait.
 

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