Bonsoir et bienvenue sur ce troisième prime de Fake Lover, l'émission la plus regardé d'Irlande et de France. Deux semaines que les candidats ont fait leur entrée dans le nid, mon dieu que le temps passe vite. La semaine dernière, suite à sa victoire sur l'énigme de Cupidon, Rory a eut la chance de décider du sors de nos candidats, ainsi six candidats se sont retrouvés sur la sellette, ce soir deux candidats ne rentreront pas dans le nid, mais il est encore temps de les sauver. Pour Breathe, c'est le 1, Milan, le 2, pour Caesar c'est le 3, Dulce le 4, Siomha le 5 et pour finir Lughan c'est le 6. Mais ce n'est pas tout, ce soir vous allez savoir quelle équipe sortira triomphante à l'issue de ces deux semaines de batailles. Mais je vous laisse avec Cupidon qui vous expliquera le tout mieux que moi.

Troisième prime. Je m'étais à nouveau habillé de façon très sobre et simpliste : un tee-shirt et un jean. Cette fois-ci, j'avais tout de même enfilé des chaussures, au cas où. J'avais commencé à me diriger vers le plateau avant que le prime commence dans l'espoir d'arriver premier. Serait-ce le cas ? Peut-être. J'entrais donc sur le plateau. Gratifiant Micah, Alix et bien évidemment, Neve d'un sourire courtois et poli. « Bonsoir : » Leur dis-je simplement avant de m'installer sur un canapé seul. Je repliais ma canne que je posais à ma droite.

Deux semaines, nous étions rentrés dans le château il y a déjà quatorze jours, depuis il s’était déjà passé beaucoup de choses. Le public ne devait pas rater une seule miette de chaque petite intervention, petit clash, petit moment érotique… Il y avait de la matière cette saison. Aillant pris la peine de bien m’habiller, une chemise blanche avec une petite veste noire et un pantalon noir, j’avais pris quelques minutes pour m’appliquer du parfum, me brosser les dents et me mettre un peu de gel dans les cheveux afin qu’ils soient plus… Présentables. A présent, je débarquais, rejoignant les candidats déjà dans le salon. « Prêts pour un prime de folie ? » Je souriais, prenant place sur un canapé. Ce soir, deux candidats allaient encore quitter l’aventure, c’était surement le moment que l’on redoutait le plus, mais avant ça. La soirée s’annonçait longue et forte en rebondissements.

Troisième prime. Marchant dans un couloir du château, déjà prête depuis une demie-heure afin d'éviter la foule du dimanche soir dans la salle de bain, la jolie brune était vaguement dans ses pensées. Cette semaine, elle s'était particulièrement fait discrète. Ce qui n'était pas vraiment une bonne chose, fallait l'avouer. Enfin, de toute façon, la belle n'avait jamais été du genre à se mettre en valeur ou bien à se poster sur le devant de la scène. C'était tout le contraire, souvent, d'ailleurs. Elle se demandait bien ce que la producition leur réserverait durant le prime. C'était tout de même intriguant, non? Enfin, la seule chose qu'elle savait était que chaque équipe allait devoir dévoiler ce qu'ils avaient préparés en réponse au défi qu'ils leur avait été donné dans la semaine, à savoir, mettre en valeur de chef de leur équipe respective. Enfin, ce devait être cela, à peu de choses près. Ah oui, et puis, ce soir, l'équipe victorieuse serait nommée. Et la belle savait que, malgré l'avance qu'ils avaient la semaine passée, rien n'était joué d'avance. Comme la semaine précédente, la belle avançait donc en direction du plateau, puis arrivée là-bas, elle prit place, regardant ceux qui était déjà là et attendant la suite, impatiemment.

Troisième prime, j'avais l'impression que l'aventure défilait à la vitesse de l'éclair. Oui, je me renvoyais encore entrer il y a deux semaines. Jamais je n'aurais pensé être encore ici en ayant échappé aux nominations. Mais ce soir, nous n'étions à l'abris de rien, principalement pour le clan Neve qui n'arrivait pas à dépasser de serait-ce qu'un autre dans la compétition. Il faudrait que nous n'étions qu'une minorité à nous investir réellement. Mon regard s'était déposé sur le sol quelques instants alors que je parcourais le couloir me menant jusqu'à la salle où le prime aurait lieu. J'avais choisi une tenue tout de même assez décontracté, de peur que les défis ne se fassent comme la semaine précédente, c'est à dire courir jusqu'à la piscine et y plonger... principalement. M'asseyant à la première place à ma disposition, j'attendais patiemment et calmement la suite.

Deuxième, à non, troisième prime déjà. Tout cela allait si vite. Ce prime marquait la fin d’une semaine mouvementée pour la jeune française, vivement la semaine prochaine. Il fallait commencer à se préparer, mais Gabrielle avait vraiment la flemme, elle se força, levant ses petites fesses de son lit, elle commença à tirer sa valise, et se rendit ensuite à la douche. Une fois sortie, les cheveux dégoulinants, enroulée dans sa serviette, elle se rendit dans sa chambre où elle tira ses vêtements pour le prime. Un haut clair, un jupe marron taille haute, une paire de talons plus tard, et Gabrielle était prête. Elle se sécha quand même les cheveux, elle ne voulait pas attraper la crève. La chevelure de la rousse était en bataille, peu importe, ça lui allait bien de toute façon. La rouquine sortit de la chambre, et se rendit sur le plateau, d’un pas trainant mais décidé. Lorsqu’elle y arriva –quelques minutes plus tard- elle prit place sur un canapé libre.

Troisième prime, let's go. Lhoas cette fois, s'était fait beau pour l'occasion, ou du moins il va essayer, son style restant toujours très simple et classique. Vêtu de sa tenue qu'il avait choisi pour cette soirée il arriva sur le plateau et salua les candidats qui étaient déjà présents. Alors allait-ce être encore un nouveau prime de folie ? Lhoas avait hâte de voir ce qui allait se passer, bien qu'il était réellement fatigué ce soir et qu'il espérait que le prime n'allait pas traîner en longueur. Remarquant Franckie, Lhoas s'avança vers lui et lui adressa un petit sourire. « Tiens ça fait longtemps toi » lui dit-il en souriant tout en prenant place à côté de lui.

Me travestir ? Non mais sérieusement ? Bande de... Je venais d'apprendre à mes dépends, que tout nos moindres paroles et gestes étaient examinés, et susceptibles d'être servi contre vous. Une malheureuse petite phrase, balancée sur le ton de la plaisanterie avec Sixtine, et BAM. Me voilà obligé à me déguiser comme un travelo. Bien sur, rien ne me forçait à le faire. Je pouvais toujours refuser et garder ma dignité intacte. Mais ça serait prendre le risque d'être sanctionné. Or il ne fallait pas que je perde mon objectif de vue. La victoire. L'argent. Alors je n'en revenais pas de ce que j'allais faire...mais OUI, j'allais me déguiser en femme. Et puis tant qu'à le faire, je me suis dit, autant le faire à fond. Après tout quitte à être ridicule, autant ne pas le faire à moitié. Déjà premièrement, je m'étais rasé la barbe. Et je pouvais vous dire que c'était très rare, moi qui avait constamment une gueule de mal rasé. Mais là, non, une peau de bébé presque. S'ensuivit le maquillage, rouge à lèvre, fond de teint, un peu les yeux... L’œuvre d'Esther, parce que perso, je m'en serais occupé tout seul, j'aurais été foutu de me crever un œil ou de ressembler à un clown. Ha ça l'avait bien amusée. Prochaine étape : la robe. Un truc rose, immonde et long. Et j'étais incroyablement boudiné là dedans, puisqu'évidemment il n y avait rien à ma taille. Et normalement, la robe était censée couvrir mes pieds, mais forcément, pas à ma longueur donc ça m'arrivait aux mollets, ridicule. Et je n'avais pas poussé le vice jusqu'à me raser les jambes, non non. Ni les dessous de bras d'ailleurs, je serais une femme poilue. J'enfilai mes gants en soie, la parure de bijoux pour les accessoires. Niveau coiffure, hop, petite perruque blonde. Quant à mes pieds, ils souffraient le martyr dans des talons hauts. Je faisais du 44 et je n'avais trouvé que du 41, imaginez le truc. Un massacre. Je jetai un coup d’œil dans le miroir. Magnifique ! Probablement la plus belle de toutes les candidates dans ce château. Haha. Seigneur Dieu. J'allais être la risée de mes potes dans mon quartier. Oh et puis je m'en foutais, une fois dehors, avec le fric que j'aurais remporté, j'irais me carapater sur une île déserte, loin de la civilisation. Je me pointais dans le salon, perché sur mes talons hauts. Je manquai trois fois de me tordre la cheville, avant de réussir à atteindre un des canapés. Note mentale : tuer Sixtine dès que l'occasion se présente.

Un prime, un autre. Cette fois j’avais opté pour un pantalon, histoire d’éviter les mauvaises surprises, ainsi qu’un débardeur sombre sous une chemise à carreaux verte. Des bottes aux pieds, je m’installai tranquillement sur un siège en attendant que les candidats arrivent. Je n’étais pas particulièrement impatiente ce soir de me jeter dans la piscine ou d’embrasser le premier venu. D’autant plus que nous étions plutôt mal barrés pour notre défi de la semaine. Je décidai de faire fi de cela en observant mes ongles, spectacle le plus intéressant que je trouvai jusqu’alors. Cette semaine avait été riche en rebondissements, et je me demandais simplement qui aurait le droit à son portrait . . . Ce fut alors que Cooper pénétra dans la pièce, déclenchant en moi une hilarité incontrôlable. Oh mon dieu, il valait mieux l'éviter pendant la soirée, sans quoi je risquais de me faire trucider.

La seconde semaine de jeu tirait doucement à sa fin dans l'effervescence qui précédait le prime du dimanche soir. Malgré le fait qu'il soit cette fois-ci nominé, et donc, par définition, susceptible de passer ses dernières heures dans le château, en compagnie des autres candidats, Milan respirait sereinement en enfilant son pull. Le fait de devoir quitter l'aventure, surtout aussi tôt, ne lui plaisait pas, bien entendu, mais si c'était le cas, il n'en ferait pas non plus une maladie. Il y avait pensé plusieurs fois durant la semaine, ce qui ne l'avait pas empêché de la vivre avec aussi peu de stress que la première. Cependant, il était quand même pressé de connaître les résultats des nominations, qui ne seraient malheureusement pas donnés avant la fin de la soirée. Ce soir, au programme ? la fin de la guerre des équipes. Hm. Milan n'y pensait même pas, lorsqu'il passa l'entrée du plateau, sur lequel se déroulaient les primes. Il adressa un vague signe de tête aux présentateurs en guise de bonsoir et alla s'asseoir sans rien dire.