Le Lundi 2 avril vers 1h45 ~
« Bien sur, je te suis chérie. » déjà qu'habituellement je suis pas fan des surnoms à l'eau de rose là c'était franchement de trop. Je me contente de le regarder d'une manière qui voulait dire qu'il aurait pu s'abstenir mais si je commence à tout lui reprocher aussi on a pas finit. Alors j’adoucis le tout avec un sourire plus ou moins sincère. Je garde sa main dans la mienne un petit moment jusqu'à ce que nous sortions du plateau du prime. Où j'entendais le petit Franckie entrain de supplier Lhoas de rester. Je lève les yeux au ciel bien entendu qu'il va rester histoire de bien nous faire chier jusqu'au bout le con. Une fois que mes talons de plus de 15 cm se retrouver sur les gravier je finis par lâcher doucement sa main mais avec une pointe de brutalité que j'essayais de masqué. J'avais pas encore oublié qu'il m'avait prise en traite en m'incluant des les personnes qui lui casse les couilles pour reprendre ses mots et faut l'avouer ça en m'a pas du tout plu. J'ai tendance à pensé que dans ce genre de situation on se soutient toujours lorsqu'on est un couple non ? Et on se met pas dans le même sac que nos ennemies juré sans compté le mec qui venait de dire que j'étais une 'espèce de connasse'. Ouais c'était totalement vrai mais tout de même pas la peine de dire une chose que tout le sait depuis le début de l'aventure. Je nuance mon geste en sortant un briquet de ma poche gauche et un paquet de cigarette de la droite comme si j'avais lâché sa main pour m'en griller une. « Faut que je fume. » dis-je d'une voix à demi désolé. Je sais qu'il va pas aimé puisqu'il a décidé d'arrêter. Je porte le tube de nicotine à mes lèvres et l'allume de mon vieux briquet noire abîmé par ses allé et venu dans mes poches de jeans et de veste. Bon pour le romantisme on faisait mieux quand même. Je décide d’ôter mes chaussures parce que elle fond sacrément mal au pied et puis maintenant on est sur l'herbe je m’enfonce dans la terre c'est impraticable. Je me retiens de mon bras gauche en attrapant le bras de Ruben, je manquais de tombé. Un petit rire s'échappe de ma bouche. L'atmosphère se détend. Je relâche le bras de Ruben puisque je prend mes talons haut de ma main droite et de la gauche je fume alors impossible d'appliquer un geste tactile envers lui. « Tu habites où ? » Je m'en rendais compte que je n'en savais strictement rien. C'était important quand même j'espérais que c'était pas trop loin de Dublin tout de même.. déjà que je vais devoir faire des voyages régulier en France et en Angleterre qu'il me dise pas New-York je vais véritablement être fauché. Une raison de plus pour gagner de jeu. Même si sincèrement je n'y croyais pas du tout.

J'avais merdé ce soir, pendant le prime, mais alors comme un putain de gros con quoi. Quelle idée aussi de dire à Moore qu'elle me cassait les couilles, ce qui n'était pas du tout le cas d'ailleurs... Lhoas et Baptiste m'avaient poussé à bout, et mes mots avaient dépassé mes pensées si bien qu'une seconde plus tard, je regrettais déjà ceux-ci. Moore l'avait mal pris, et pour cause. Ça n'était jamais franchement agréable de s'entendre dire qu'on cassait les couilles de quelqu'un. Bref, la crise étant à peu près passée, Moore me saisit la main direction le parc. « Faut que je fume. » Cela semblait être une nécessité pour la jeune femme. Peut-être pour se relaxer un peu, allez savoir. Une fois sur l'herbe, elle retira ses chaussures et se mit à fumer. Bon, la fumée de cigarette, je m'en serais bien passé, mais je n'avais pas mon mot à dire. J'avais même tout intérêt à me tenir à carreaux, pour cette fin de soirée. Alors qu'elle failli tombé après avoir retiré ses vertigineuses chaussures à talons bleues, Moore eut le réflexe, dans un rire, de s'agripper à mon bras. Bras qu'elle lâcha finalement un instant plus tard. « Tu habites où ? » Je me rendis subitement compte que je ne lui avais en fait pas tellement parlé de moi, comme je savais en fin de compte peu de choses sur elle. « Celbridge. À une vingtaine de kilomètres de Dublin, environ. » Ça n'était pas bien loin, quoi. « Mais ma boite, elle, se trouve à Dublin par contre. » Bah oui, allez monter une boite digne de ce nom dans une ville comme Celbridge, sérieusement. De quoi vous foutre direct en pleine faillite. Celbridge était la ville dans laquelle ma famille vivait. C'était donc tout naturellement que je m'y étais installé, à mon tour. Mais tôt ou tard je serais forcément amené à déménager. Ce jour n'était peut-être pas si loin que ça, en fait. L'argent ne me manquait pas, alors limite je pouvais bien me passer du pactole de l'émission. J'étais loin d'être milliardaire, qu'on se le dise, mais mon entreprise m'avait tout de même permis de me faire pas mal de fric.

On est amoureux mais on connaît pas grand chose de l'autre. On n'avait apprit à ce connaître un après midi et ça avait terminé très mal comme souvent entre nous c'est d'ailleurs pour ça que j'étais si réticente. On a la preuve encore au prime, je suis une vraie chieuse je lui laisse rien passé.. Mais je suis pas habitué à ce genre de relation, et je suis habitué à ce que l'on fasse comme moi je le souhaite et non comme quelqu'un d'autre veut. Je ne suis donc pas la personne la plus qualifié pour avoir une histoire d'amour vous ne trouvez pas ? Mais j'ai quand même pris le risque, de lui donner ma confiance, mais je me sens prête à la lui retiré à n'importe quel moment... En attendant c'est moi qui lui ai proposé qu'on se balade dans le parc. D'ailleurs je lui pose une première question à laquelle il répond. « Celbridge. À une vingtaine de kilomètres de Dublin, environ. » Ça me fait sourire. J'envisage donc de le revoir après l'émission, ça me choque un peu. Parce que malgré le faite qu'on soit en couple j'ai pas encore intégré cette idée de long terme.. De toute manière est-ce que ça va duré jusqu'à la sortie ? Sans prise de tête, sans bourde de ma part ? J'en doute réellement, mais je l'espère de tout cœur. « Mais ma boite, elle, se trouve à Dublin par contre. » Ok, donc il est souvent à Dublin. Puis silence, pas de question pour moi, pas de commentaire.. Ok vais-je devoir faire la conversation toute seule, poser des question avoir des réponses et reposer des questions ? Non il est hors de question je ne pratique pas ce genre de chose. C'était mal partit tout ça. Je soupire longuement avant de porter ma cigarette à ma bouche. Il veut pas parler, on va pas parler. Je tire doucement sur ma cigarette en avançant un peu plus vite que lui je me retrouve rapidement juste devant lui, à fumer tranquillement et regarder ses étoiles bien plus bavarde que mon mec. Ouais mon mec je m'y fais toujours pas.

Cette histoire, notre histoire, commençait tout juste. Difficile de se dire que désormais, nous étions en couple. Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans cette situation. Mais... qu'est ce que je racontais comme connerie, moi ? Je n'avais jamais été en couple, en fait. Des histoires sans lendemain, aucune relation sérieuse ni aucun sentiment ; voilà comment je pouvais résumer ma vie "sentimentale" de mes quinze ans à aujourd'hui. Oui, quinze ans parfaitement. J'avais découvert les joies du sexe relativement tôt, mais les sentiments, les vrais, je ne les avais découvert que dix-huit ans plus tard, dans ce présent nid, avec Moore. Autant dire que cela me faisait tout drôle, à la fois d'aimer quelqu'un, et de me retrouver casé. Mais cette situation ne me dérangeait pas. Au contraire. Nous étions sortis après le prime, direction le parc. Là, Moore m'avait questionné sur l'endroit où j'habitais, et je lui avais répondu le plus simplement du monde. Pour ma part je n'avais sur le moment aucune question à lui poser. Peut-être plus tard, mais pas pour le moment. Un silence s'installa. Moore fumait toujours, marchant encore et encore jusqu'à me dépasser très légèrement. J'accélérai alors le pas, afin de la rattraper. Là, sans savoir pourquoi, je me mis à lui tirer le bras sans violence, comme pour l'arrêter. « Lâche ta cigarette. S'il te plait. » Ce n'était pas le fait qu'elle était en train de fumer qui me dérangeait, pas du tout. Seulement je voulais entreprendre quelque chose de bien particulier, et cette cigarette se voulait plus dangereuse qu'autre chose. Une fois celle-ci jetée à terre et, bien sur, écrasée, le champ serait enfin libre. Elle aurait tout le temps de fumer plus tard.

Le silence était installé entre nous deux, il n'avait certainement aucune question à e poser. Mais on peut faire une conversation sans poser des question non ? Alors je suis resté silencieuse à mon tour je vais pas non plus faire tout le travail. Et j'ai commencé à marché un peu plus vite fumant tranquillement, le dépassant de quelques pas. Ni une ni deux une pression vient se faire sentir sur mon bras. Ce qui provoque un arrête de ma part et je tournais donc vers lui, le regard légèrement interrogateur fixé sur lui et cette main qui m'interdisait d'avancer plus que ça. « Lâche ta cigarette. S'il te plait. » Je le regarde de nouveau, et me défais sans violence de son étreinte. Je pince mes lèvres autour de ce tube de cigarette et tire une bonne taffe tout en le regardant de manière silencieuse. Ne sait-il pas qu'on ne me donne pas d'ordre à moi, même avec un s'il te plaît. J'ai envie de fumer, je fume. Bon ok.. il a dit s'il te plaît je devrait pouvoir faire un effort. Je tire une dernière gaffe et pince le tube de nicotine de mon pouce et mon indexe faisant sortir un peu du contenue de la cigarette. Je la laisse tomber au sol, je lui laisse le soin de l'écraser pied nue c'est pas une bonne idée. « C'est bien parce que tu as dis s'il te plaît. » dis-je sourire malicieux au visage. Bon que veut-il de plus maintenant. Je ne pouvais deviner ses pensées. Alors je m'approche un peu de lui et plante mon regard dans le sein de manière déterminé. « Autre chose monsieur le PDG ? » sourire en coin. Je me voulais apaisante même si on pouvait encore entendre une légère rancune dans ma voix.

J'avais plusieurs choses à dire à Moore ce soir, et selon moi parce qu'elle fumait, cela engendrait le fait que je n'avais pas son entière attention. Et j'avais bel et bien besoin de me faire entendre, comprendre et écouter. Voilà pourquoi je lui avais demandé, poliment, d'éteindre sa cigarette. Elle la jeta alors au sol, et puisqu'elle était pieds nus je pris l'initiative de l'écraser pour elle. Une cigarette restée allumée sur de l'herbe, ça n'aurait sans doute pas été très bon. Bref. « C'est bien parce que tu as dis s'il te plaît. » Et oui, je pouvais me montrer poli aussi, parfois. C'était surtout que je n'avais pas souhaité lui donner un ordre de façon sèche, brutale. « Je te remercie. » Elle aurait très bien pu me snober et continuer de fumer comme si de rien n'était. Après tout, je n'avais pas été très correct avec elle au cours de la soirée, et je savais qu'elle m'en voulait encore un peu pour ça, pour les mots tenus ce soir. Elle s'approcha alors de moi, avant de rétorquer « Autre chose monsieur le PDG ? » Certainement, oui, je ne lui avais pas demandé d'éteindre sa cigarette pour rien tout de même. J'avais bel et bien une idée derrière la tête, mais pour le moment je souhaitais surtout mettre les points sur les "i". Lui tenant toujours la main, je m'approchai d'elle à mon tour, avant d'annoncer d'une voix basse mais tout à fait audible « Je voudrais que tu me pardonnes pour ce soir. Je m'en veux terriblement et j'ai besoin de te l'entendre dire. Pardonne-moi Moore. » Je ressentais en effet une profonde culpabilité. Je m'étais comportement comme un putain de gros naze, et j'avais en plus le culot de lui demander de me pardonner. Ce n'était pas à moi de décider si il y avait matière à pardonner quoi que ce soit, je le savais bien, néanmoins tant que je n'aurais pas obtenu son pardon, je ne pourrais pas avancer et cette histoire ne cesserait de me bouffer de l'intérieur.

J'aurais pu le faire tournée en bourrique et le regarder de manière impassible en fumant ma cigarette jusqu'au bout. Mais j'avais été 'gentille' et je m’étais juste autorisé deux taffes de plus et avait laissé tombé cette cigarette sur le sol. La chaussure de Ruben vint en contacte avec cette douce cigarette caché et pas encore terminé. J'eus le droit à un merci en prime. Mais ce n'est pas ce qui m'intéressait alors je supprime une distance de plus entre nous deux et plante mon regard dans le sien. Demandant à monsieur le PDG s'il voulait autre chose de ma petite personne tant qu'on y était parce que le moment des doléances va bientôt se terminer. Qu'il en profite avant la fin de ce moment magnifique. Il supprime une autre distance entre nous si bien que nous somme quasiment collé l'un à l'autre. Je t'écoutes. « Je voudrais que tu me pardonnes pour ce soir. Je m'en veux terriblement et j'ai besoin de te l'entendre dire. Pardonne-moi Moore. » Ah c'était donc ça, il voulait que je lui pardonne. Je grogne. Je fais un pas en arrière, faut donc que je lui pardonne. Je passe un main brusque dans mes cheveux bruns. Je le regarde un instant. J'aurais préféré qu'on en reparle plus jamais. « On peut pas juste laissé ça de coté j'imagine ? » Ben non on peut pas. Pardonné ? J'ai tout bonnement jamais fais ça encore une première. Je pense que je peux le faire.. Je crois. Comme dirait Artie, l'erreur est humaine. « Je te pardonne, c'était pas bien grave. » Et voilà je ressent ça comme un signe de faiblesse de ma part, c'est parce que je l'aime ça.. ça me rend faible. Je fais un pas de plus en arrière. « Puis-je continuer à avancé où monsieur va vouloir que je lui pardonne autre chose ? » dis-je d'un ton légèrement sec. J'aime pas me sentir faible, j'aime pas me sentir vulnérable, je l'ai été bien assez durant tout ce putain de jeu. Maintenant que c'est la fin autant ne pas réitérer ce genre de moment, ok ?

En général je me foutais pas mal du fait que l'on puisse m'en vouloir pour tel ou tel agissement, telle ou telle parole. Seulement là, la situation était toute autre. Il s'agissait de Moore, et cela me dérangeait profondément qu'elle puisse avoir de la rancoeur contre moi. Je lui avais donc demandé, limite supplié, de me pardonner pour mes paroles tout à fait exagérées et ô combien regrettées de tout à l'heure, lors du prime. « On peut pas juste laissé ça de coté j'imagine ? » Pour elle ça ne représentait peut-être qu'un simple pardon à m'accorder, pour moi c'était bien plus que ça. « Je te pardonne, c'était pas bien grave. » Je poussai alors un soupir de soulagement. Oui j'étais soulagé. Soulagé d'avoir obtenu le pardon de Moore, tout en espérant que celui-ci était réellement sincère et qu'elle ne l'avait pas juste balancé comme ça histoire de me satisfaire. Cela dit, Moore avait semble-t-il très peu apprécié le fait que je lui demande de me pardonner, à en juger le reculement qu'elle avait entreprit. Elle fit un nouveau pas en arrière, d'ailleurs, après ça. Je fis quant à moi un pas en avant. Pas question qu'elle m'échappe une fois encore. « Puis-je continuer à avancé où monsieur va vouloir que je lui pardonne autre chose ? » Okay, je voyais le topo. Elle n'avait pas aimé devoir d'accorder son pardon. C'était donc si difficile de comprendre que je puisse réellement avoir besoin de savoir qu'elle ne m'en voulait pas ? Je ne voulais pas qu'elle puisse remettre cet incident sur le tapis quand elle le voudrait. Si elle pouvait continuer à avancer ? Heu... « Non. » C'était clair, Moore allait rester ici, et puis c'est tout. J'avançai d'avantage vers elle, jusqu'à ce que nos deux visages soient très près l'un de l'autre. « J'ai envie de t'embrasser. » En temps normal je ne lui aurais même pas dit, je me serais carrément exécuté. Oui mais voilà je ne voulais plus rien entreprendre qui puisse la vexer, l'irriter ou quoi que ce soit d'autre. Je ne lui demandais pas la permission de l'embrasser, pas du tout. Seulement je croyais bon de la prévenir que d'ici quelques secondes, mes lèvres viendraient se coller sur les siennes.

Autant dire que l'ambiance était clairement tendue entre nous deux. C'est pas censé être tout beau tout rose l'amour ? Ben ouais normalement mais pas quand je fais partie de l'équation parce qu'il semblerait que tout mon être crie que je ne suis pas faite pour ça. J'avais reculé un pas de plus, mais lui avait avancé d'un pas ce qui ne servait du coup strictement à rien. Je lui demande d'une manière sèche si je dois lui pardonner autre chose si c'est pas le cas est ce que je peux continuer à avancer ? Voilà ma question. Je me demande même pourquoi je lui pose cette question sérieusement, j'aurais du continuer à avancer sans lui demander son avis.  « Non. » Et en plus un refus de sa part j'ai à peine le temps de soupirer lourdement qu'il s'approche de nouveau de moi, nos deux visages se touchent presque. J'ai envie de sourire mais je laisse un visage fermé à sa vue ça lui apprendra d'essayer de mon contrôler. Je lui ai déjà autorisé à m'enlever ma cigarette maintenant je dois resté immobile et pour quoi ? « J'ai envie de t'embrasser. » Ah pour ça. Là je ne peux empêcher mes yeux se s'illuminer d'une manière tout bonnement cucul et gerbante, et un fin sourire se dessiner sur mes lèvres. Je le laisse avancer ses lèvres jusqu'aux miennes, elle se touche tout juste quand je recule d'un pas, sourire au lèvre devant un Ruben interloqué. « Pour ça il va falloir m’attraper. » Un rire espiègle anime ma bouche. J'ai le temps de faire de nouveau un pas en arrière avant que les muscles du beau brun ne s'anime à son tour. Je me détourne donc pour commencer à courir, je finis par laisser tomber mes chaussures au sol. Je ne suis pas une reine de la courses et même je ne cours pas très vite alors la partie risque de ne pas être très longue mais j'avais envie de redescendre un peu de cette tension qui c'était installé entre nous deux. Quoi de mieux que de jouer à attrape moi si tu peux ?

L'atmosphère était lourde. Je sentais comme une tension entre nous. N'étions-nous pas supposés vivre pleinement notre amour, au lieu de se prendre la tête pour une cigarette, pour un pardon ou pour une autre connerie ? Pour le coup j'étais responsable de la mauvaise ambiance qui s'était peu à peu installée dans ce parc. Et mes dernières paroles n'avaient rien fait pour arranger les choses. J'avais tout simplement interdit à Moore de continuer de marcher, lui ordonnant presque de rester ici, avec moi. J'avais ensuite approché mon visage du sien, et à cela s'était ajoutée mon envie -et intention- de capturer ses lèvres. J'avais clairement envie de l'embrasser, et je ne voyais pas en quoi c'était surprenant. J'étais amoureux d'elle, nous étions officiellement en couple. What's the problem ? Alors que jusque là Moore n'avait cessé de soupirer et de me faire comprendre que malgré le pardon qu'elle m'avait accordé quelques minutes plus tôt elle ne semblait pas prête à passer l'éponge facilement, son visage s'illumina subitement. Un sourire vint même se dessiner sur ses lèvres, lèvres dont je m'approchai encore et encore. « Pour ça il va falloir m’attraper. » Alors que j'étais sur le point de l'embrasser, Moore exerça un mouvement de recul tandis que je ne restais pas immobile sur place, bien décidé à ne pas la laisser filer. Elle se mit alors à courir, et par réflexe je me mis à sa poursuite. Certes elle ne courrait pas bien vite, mais certains problèmes de santé faisaient que moi même je ne pouvais pas taper le sprint de ma vie. Alala, courir après une femme... ça ne m'était encore jamais arrivé. Mais là ça en valait la peine, Moore en valait la peine. Je me rapprochais de plus en plus d'elle, jusqu'à ce qu'elle soit totalement à ma portée. Là, je me jetais littéralement en l'air, sur elle en l'occurrence. Je contrôlais tout de même bien notre chute, et pris soin de vérifier que Moore ne se fasse pas mal en tombant. C'était de l'herbe, pas du béton. Je retombai en douceur sur elle, essoufflé. C'était bien trop physique pour mon pauvre coeur. Moore avait maintenant à supporter tout mon poids sur son corps. Heureusement, je n'étais pas bien épais et elle n'était visiblement pas écrasée. Je passai ma main dans sa chevelure brune, avant de plonger mon regard noir dans le sien. Là, mes lèvres vinrent capturer les siennes, enfin. Un baiser à mi-chemin entre la douceur, et la bestialité. J'y allais tout de même franco, sans pour autant lui couper toute sa respiration. Je ne me lassais décidément pas de l'embrasser. Serions-nous amenés à franchir le pas, à faire ce que nous avions finalement interrompu dans la salle de bain l'autre jour ? Allez savoir. Les prochaines minutes nous le diraient.