Bonsoir et Bienvenue sur ce second prime de Fake Lover, l'émission la plus. extraordinaire de toute l'histoire de la télévision mondiale. Ouais j'extrapole je sais, enfin de toute façon vous connaissez déjà la chanson... Et bien je dois dire que la première semaine des candidats dans le nid a été bien mouvementé, j'ai dû passer genre, toutes mes nuits - enfin une partie seulement, à visionner les rediffs des émissions et il s'en est passé des choses. Mais je ne vais pas tout vous dévoiler maintenant, je ne vais même rien vous dévoiler du tout, il est où l'effet de surprise sinon ? Ce que je vais vous dire par contre c'est qu'il est encore temps de voter pour sauver vos candidats favoris. Pour Swann c'est le 1, Neela le 2, pour Daphnis le 3 et enfin pour Woody le 4. Si je peux vous donner un conseil à votre place je voterais pour... Oui bon ça va arrête de gueuler. Pardon, c'est mon oreillette qui s'emballe toute seule, comme si j'allais, bref. Cupidon mon pote c'est à toi j'crois.

Priiiime. Le premier de l'aventure. Tout du moins le vrai premier, celui que nous allions vivre de l'intérieur, avec les chroniques, les éliminations et touticanti. Pas de nominations pour ma part cette semaine. Avec un partenaire comme le mien, j'avais encore plus de raisons de m'inquiéter donc...Mais ça va, Ezéquiel avait l'air de s'être comporté plus ou moins correctement. Aucunes victimes à déplorer pour le moment. Bref, pour l'occasion, évidemment, il fallait se préparer. Hors de question de m'y pointer en jean et baskets. Non, cela ne serait pas digne de ma personne. Petit costume gris rayé, avec chemise blanche. Pas de cravates, pour le côté « décontract' ». Je me coiffai, et le tour était joué. La classe, n'est ce pas ? Fin prêt, je pris le chemin du plateau, qui se trouvait à l'extérieur du château. Voir un peu de monde, des têtes nouvelles, n'allait pas faire de mal. Je pénétrai donc sur le plateau, l'ambiance était électrique. J'allais m’asseoir sur un des canapés, en attendant que tout le monde arrive, et que les festivités commencent.

Ca s’affaire de partout, ça court dans tous les sens, ça parle, ça hurle, ça pleure sur ses chaussures trop petites, sa jupe trop longue, ses pectoraux pas assez saillants. Et moi, au milieu de tout ça, je reste stoïque, assis au bout de mon lit, les coudes sur les cuisses, les avant-bras entre mes jambes, j’observe la frénésie ambiante. Ça va donc être ainsi chaque semaine ? Enfin, chaque fin de semaine, puisqu’il s’agit, vous l’aurez compris, de la frénésie pré-prime. J’en vois courir à moitié à poil, d’autres s’échanger des vêtements. Moi je suis déjà prêt. Sappé façon rien à foutre et je t’emmerde, j’ai pas réfléchis longuement avant d’enfiler le premier truc qui passe. Il faut dire que c’est assez caractéristique de ma personnalité. J’ai du mal avec les vêtements. Je les associe n’importe comment, et bizarrement, j’fais jamais trop de dégâts. Il paraît que j’ai l’oeil pour les belles choses, donc je suppose qu’il en va de même pour les vêtements, même si ça ne m'intéresse pas le moins du monde. Lassé de toute cette agitation, même s’il est encore tôt, je m’échappe, filant droit vers l’extérieur et cette nicotine que j’imagine déjà emplir mes poumons. A peine je pose un pied sur le pont-levis, que le bout de ma clope grésille. Le kiffe. C’est la première fois que je dois me rendre sur le plateau, mais lors de mes investigations, j’ai remarqué sa masse près des remparts, aussi je me mets rapidement en route, sachant à quel point le parc peut être un labyrinthe pire que le labyrinthe en lui-même, et ayant testé les deux, j’peux vous assurer que je sais de quoi je parle. Il me faut un bon quart d’heure pour y arriver. J’en suis à ma deuxième clope. Je jette un coup d’oeil à l’intérieur, et remarque immédiatement le public. Sérieux ? Ils font rentrer des gens ? Bizarrement, ça m’intimide, et je décide d’attendre quelqu’un pour ne pas rentrer seul. Les présentateurs sont déjà là, mais ils papotent entre eux, peu intéressés par le spectacle qui se joue sous leurs yeux. Quelqu’un s’approche. Je tourne la tête, et découvre un candidat lambda. J’m’en fous de son identité, j’veux juste pas rentrer tout seul. J’attends qu’il me passe devant, jette ma clope, et lui emboite le pas. Et voilà les premiers cris. Ok, ça va être sympa cette histoire, doliprane va devenir mon meilleur ami. Le premier pas effectué, je file droit vers un canapé libre. Et comme ils le sont tous, l’exercice s’avère relativement simple. Hop, le cul sur le tissu rouge, j’attends la suite... Et faudrait qu’elle arrive vite la suite, parce qu’en attendant, j’sais pas trop quoi faire des mes bras, ni de mes jambes. Croisées ? Pas croisées ? Merdeuh !

Une semaine. Cela faisait une semaine que l'aventure Fake Lover avait débuté. Une aventure dont Tweedy n'aurait jamais pensé faire partie un jour, d'ailleurs. Et pourtant, elle s'y trouvait. La jeune femme n'avait jamais eu une très haute opinion de ce genre de programmes. Pour autant, elle avait bel et bien postulé pour intégrer cette aventure. Cela pouvait s'expliquer par une raison toute simple : faire partie de ce genre de programmes vous rend médiatique, et par conséquent, les gens ont tendance à vous écouter, d'une certaine manière. Ne serait-ce donc pas l'occasion idéale pour tâcher de faire passer quelques messages, d'utiliser cette nouvelle notoriété pour parler de causes chères à son cœur ? Probablement que si. En tout cas, c'était une chose que Tweedy était prête à tenter. Peut être cela ne marcherait-il pas du tout, mais au moins, elle se féliciterait d'avoir essayé. Quoi qu'il en soit, la jeune femme se satisfaisait grandement de cette première semaine de jeu. Celle-ci lui permit de faire de charmantes rencontres, de découvrir des endroits fabuleux, alors l'on pouvait clairement dire que Tweedy se sentait excellemment bien ici. Autant espérer que la suite serait tout aussi satisfaisante, désormais. Ce soir avait donc lieu le second prime de cette aventure. Pour se rendre à celui-ci, la petite brune avait revêtue une PETITE ROBE ROUGE qu'elle ne s'était même plus souvenue d'avoir apportée dans sa valise. Espérons que cette robe était à elle, au moins. Se pressant quelques peu, la jeune femme finit par rejoindre le plateau où se déroulait donc le prime, et où se trouvaient déjà quelques candidats. Leur adressant à tous un sourire, elle alla s'assoir dans un coin. Maintenant, restait à attendre la suite.

C’est l’heure du premier prime à l’intérieur même de ce fichu château. Wahou, j’ai jamais été aussi enthousiasme de toute ma vie. Bien sérieusement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. J’espérais tout de même que la soirée ne serait pas trop longue. J’ai pas envie de me faire chier, bien franchement. Aussi, je me rend compte que je ne me suis pas vraiment forcé cette semaine pour apprendre à connaître chaque candidat. Bof, pour le peu que ça m’apporterait réellement. Et puis, le temps ce n’est pas ça que je vais manquer. Je me reprendrai la semaine prochaine. Bref, je me prépare donc, on m’a dit qu’il faut tout de même bien s’habiller un soir de prime, de toute façon, je n’ai pas l’habitude de laisser mon apparence à désirer, alors je ne change pas vraiment de mes habitudes. J’enfile une petite robe verte d’été et remonte mes cheveux blonds en un espèce de chignon, laissant quelques mèches de cheveux rebelles retomber. Maquillage appliqué, je sors à l’extérieur pour rejoindre le plateau du prime, là où quelques candidats sont déjà présent. Je souris à Marvel et Keelan simplement. J’aurais du fumer une cigarette avant de venir asseoir mon cul sur cette chaise, parce que je sens que je ne pourrai pas durer la soirée sans une clope. Mais bon, il est trop tard. J’observe les présentateurs qui sont devant moi, portant mon attention sur le premier qui parle. Connor. Il y beau comme un dieu lui. Dire qu’il en en couple avec la moche à ses côtés. Quel gâchis. Je soupire fortement. Bon, il se passe quelque chose ou quoi ?

Deuxième prime, un vrai. J’ai une boule dans l’estomac depuis ce matin, et je crois qu’il n’y a rien de pire que de se rendre sur ce plateau avec une nomination qui pèse sur ses épaules. Je ne pourrais pas profiter pleinement de celui-ci, et je m'attends déjà à devoir supporter une attente interminable afin de connaître les résultats. Je me prépare quelque peu maladroitement dans la salle de bains, m’enfonçant du mascara dans l’œil, débordant avec le rouge à lèvres, et me tartinant le doigt de vernis. Cependant je parviens à me faire aider par une candidate moins tremblante, et me présente vêtue d’une robe que j’identifie comme une création de Krikor Jabotian. Cette constatation me fait doucement sourire, et je me demande s’ils l’ont fait exprès. Ils ont peut-être noté que leur précédent accoutrement n’a pas emporté l’unanimité . . . Je me dirige vers un coin isolé, m’installant sur un fauteuil en me tordant les doigts, témoins de ma nervosité, ne prenant le temps d’observer les autres candidats qu’après avoir posé mes fesses sur le coussin. Je ne reconnais que Loxias a qui j’adresse un petit salut de la main en souriant, avant de fixer de nouveau le vide, le regard anxieux et la lèvre mordue par une canine assassine.

Les filles sont toutes excités dans la salle de bain face à ce première auquel nous allons pouvoir assister. Les mecs aussi, mais eux, ils sont plus discrets et ne piaillent pas sans cesse. Contrairement à d'autre, je ne mets pas une plombe à choisir mes fringues, parce que je m'en tape totalement, c'est jour de prime d'accord mais ce n'est pas non plus une raison de sortir le grand jeu. Si bien que j'attrape le premier tee-shirt qui me passe sous la main, un jeans diesel parce que y'a que ça de vrai, et une veste en cuir parce que ça caille dehors, et des vans au pieds, et vous avez devant vous, Slavin, dans un look teenage refoulé qui se pointe sur le plateau du prime, une clope au bec avant de se faire refouler par un mec avec une oreillette. Bon, finalement, je termine ma clope avant de rentrer sur les lieux du crime. Je lance un regard autour de moi et décide d'aller me poser dans un endroit stratégique. Ouais, là c'est parfait.

C'était aujourd'hui, c'était l'heure. Le fameux prime. Tout le nid était en émoi. Vous pouviez entendre le bruit de pas se précipitant vers le dressing pour s'habiller pour le grand soir. Je me dirigeai vers mes armoires. Je pris la première tenue que j'avais sous la main. J'enfilai une veste grise, une chemise de couleur violet foncé que je boutonnai avec dextérité, puis je mis un pantalon de la même couleur que le haut. Je sortis des chaussures noires vernies pour l'occasion. Je me dirigeai vers la salle de bain pour voir le résultat. Je passai ma main dans mes cheveux pour leur donner un peu de volume. J'étais prêt. J'allais chercher ma partenaire qui était en train de batailler avec sa robe. Je l'aidais à remonter la fermeture éclair. Je déposai un baiser sur son front, puis lui fis un clin-d'oeil. Ma canne noire à la main, j'arrivai accompagner de ma partenaire sur le plateau là où d'autres candidats attendaient. J'entendais le public discuter, attendre le début de la soirée. Un homme vint m'aider à mettre mon oreillette. J'observai les animateurs en train de se préparer. Je vins m'asseoir aux côtés de mes compères, les saluai d'un signe de tête. C'était l'effervescence. Que la soirée commence !