Laoise tenta un magnifique petit miaulement. Elle se prenait donc pour un chat. J'aurais plus vue une tigresse non ? Mais soit. C'est vrai que ces trucs là, c'était imprévisible et pouvait vous sauter dessus n'importe quand. Bref, après m'être sacrifié et nous couler tous les deux, je proposais une trève à la demoiselle. Cela me semblait le plus raisonnable. Et puis, c'était surtout pour elle en fait. Elle ne s'en sortirait pas indemne. Valait mieux lui éviter une cuisante défaite.  « Je disais ça par égard pour toi moi, pour t'éviter l’humiliation, tu comprends. » Ce que j'étais gentil et attentionné n'est ce pas ? Et là, tout à coup, Michael Jackson raisonna à mes oreilles. Hein ? On avait pas demandé de musique, qu'est ce qu'il nous faisait le Cupidon. Et puis je me souvins... Saleté de petit chérubin !  « Hm, je crois que je suis censé t'embrasser là... » dis je en me rapprochant lentement d'elle.  « Ça te dérange ? » Je préférais demander. Je n'étais pas de ceux qui violait les lèvres des filles comme ça. Si ça lui posait un soucis, je ne le ferais pas. Tant pis si je devais perdre 1000€ pour ça. Même si je trouverais ça dommage.

Laoise se la joua provocatrice. « Une humiliation ? C'est toi qui va te faire humilier, mon pote. » Bien sur, bien sur.  « C'est beau de rêver. » Pauvre petite. Elle se faisait des illusions. N'empêches c'était agréable d'avoir quelqu'un avec qui ''jouer''. Mais Cupidon décida de mettre fin à notre petit guéguerre, ou tout du moins de la mettre en pause. En effet, il avait d'autres projets pour nous. Qui impliquait un échange de salive. Si on refusait, il nous punissait en nous piquant de l'argent. En gentleman que j'étais, avant de le faire, je lui demandais si ça ne la dérangeait pas. Je n'aimerais pas qu'on me saute aux lèvres sans le vouloir, alors je n'avais pas l'intention de faire la même chose. En attendant, au lieu de me donner une réponse, mademoiselle était en train de sautiller tout en chantonnant. Adorable. Finalement elle s'approcha de moi, et c'est elle qui prit l'initiative de m'embrasser. Un baiser rapide, qui ne comprit pas le mélange de langue. Même pas le temps de profiter de quoi que ce soit. « Je suis déçue, ça ne valait vraiment pas milles euros. » dit elle en me tapotant l'épaule. Quelle gonflée celle là !  « Tu parles. Maintenant tu ne vas pas arrêter de penser à moi et mes lèvres exquises. » Oui bien sur, bon allez chut.