slavin

Comme ça me fait chier. En fait, ça ne se décrit même pas. J’ai la haine. Putain de cupidon. Ils me croient détestables les gens, ils n’ont absolument rien vu. Savoir que le public pense cela de moi ne me dérange pas tant que ça, mais qu’à cause d’un sondage à la con, je perde ma liberté de mouvement durant toute la semaine et qu’en plus, je dois me coltiner un imbécile. Non mais je rêve. J’ai envie de mourir. Et nous ne sommes que mercredi. Pitié, petit jésus, est-ce que c’est de pécher si je le tue à coup de couteau ? Je ne crois pas non... Ah merde, s’en est bien un. Et le pousser en bas des escaliers ? Ah ouais non, mauvaise idée, je me casserais quelque chose par la même occasion. Alors que nous sommes tous les deux étendus sur notre lit de la semaine, je me dis que je dois absolument me trouver un moyen de m’enfuir, ou tout du moins, avoir un moment tranquille. Je suis une solitaire moi. Je déteste avoir quelqu’un qui me colle aux talons. « Faut que j’aille aux toilettes... » dis-je simplement en me relevant brusquement, forçant Santiago à faire de même. Je viens de trouver la solution. Le seul moment d’intimité auquel j’ai droit, est mon moment passé dans la toilette. Puis que je suis une fille, il est un mec. Je suis d’accord à jouer, mais il a des limites tout de même. Je préfère aller aux toilettes en privé. Je force donc le jeune homme à me suivre alors que je marche d’un pas déterminé. « Ça risque d’être long... » l’informais-je alors qu’il enlevait la paire de menottes. Je ne l’écoute pas me répondre, beaucoup trop pressé d’entrer m’enfermer dans la pièce, prenant la peine de bien barrer la porte. Je soupire. Enfin. Les yeux fermés, j’entend soudainement du bruit. J’ouvre immédiatement les yeux pour poser mon regard sur... Slavin. Il me suit partout ou quoi ? Bon, techniquement, il était impossible pour lui de savoir que j’avais venir ici mais tout de même. « Qu’est-ce que tu fous ? » Première question totalement stupide. Je croise les bras en le fixant. Bon, je le dérange peut-être aussi. Comme si cela allait me faire sortir de cette pièce. Bon, je l’avoue, je suis peut-être légèrement, un tant soi peu contente de l’avoir sous la main, ici, maintenant. « J’avais besoin d’un moment d’intimité. T’es de trop. » dis-je d’une façon totalement aimable. Je suis adorable, qu’est-ce que vous croyez. « Ou peut-être que je vais trouver une utilité à ta présence ici. » ajoutais-je finalement, ne lui offrant pas même l’ombre d’un sourire. « Oh et inutile de te dire que je t’interdis de sortir d’ici pour la prochaine heure... » S’il ne le savait pas, voilà qu’il était au courant. Pas question d’ouvrir cette porte tout de suite.

Les toilettes, c'est sûrement le lieu qu'on visite le plus souvent pendant la journée parce que forcément il faut bien soulager sa vessie. Evidemment on peut y faire tout un tas d'autre choses comme, s'y isoler, mais non, moi - en général et quand on me coince pas ici - quand j'viens là c'est pour l'utiliser à sa juste valeur. Ainsi, ce soir si j'étais là c'était évidemment pour utiliser les toilettes. C'était sans compter sur l'apparition coup de poing et avec fracas de London dans ces lieux. Tiens, elle s'est séparé de son bouledogue ? Et puis tandis que je viens à peine de remonter ma braguette, elle m'agresse. Tiens, je l'ai connu plus chaleureuse la demoiselle. « Ça se voit pas ? J'suis entrain d'apprivoiser une colonie de fourmis. » Question conne, réponse conne. Bien sûr, j'suis clairement pas aimable du coup et puis j'décide de l'ignorer pour me laver les mains, le truc le plus passionnant de la terre. Elle a pas envie d'être cool, tant pis pour elle, je le serais pas non plus. Et elle m'agresse encore pourtant. « Y'a trois cabines de toilettes dernière toi, je t'en prie. Je fermerais les yeux si tu veux. Ou au pire, tu peux aussi fermer la porte. » Ouais, j'vois pas en quoi je le dérange de toute façon c'est pas comme si j'ai décidé de faire ma vie ici. Parce que déjà j'suis entrain de me sécher les mains. « Une heure ? Tu te fous de ma gueule ou quoi ? » Ok elle déconne, parce que moi j'ai clairement la dalle là, j'comptais pas poser ici alors forcément, j'ai pas jugé utile de manger avant, mais à bien y repenser j'aurais dû. « Oh et j'espère que t'as un plan bien ficelé pour m'empêcher de sortir de là... Sinon tu peux te brosser Martine ! » J'souris comme un con, parce qu'évidemment, elle ne va pas comprendre ma référence pourrie dédié à une pub bien trop vielle déjà. Je m'appuie contre le meuble et l'observe, non sans la défier du regard, parce que j'crois que si elle devient pas plus douce dans les minutes qui suivent, j'vais sincèrement finir par me tirer.

« Ça se voit pas ? J'suis entrain d'apprivoiser une colonie de fourmis. » Haha. Ce qu’il est drôle. Bon, en même temps, une telle réponse ne m’étonne pas vraiment. J’aurais plus été surprise s’il en était venu à m’expliquer en détail ce qu’il faisait en ces lieux. « Cool. » répondis-je d’un ton neutre, alors que mon visage disait clairement: je m’en fous. Puis il me fait mention des trois cabines et tout. Mais en fait, je n’ai pas envie, je voulais simplement être seule. Ou plutôt, ne pas être en compagnie de Santiago. Bon, c’est peut-être à cause de ça que je suis d’une humeur massacrante. Et Slavin l’a remarqué, puisqu’il agit de façon tout aussi froide avec moi. Disons que ça fait changement de notre dernière rencontre en tête à tête dans le labyrinthe. Alors qu’il me fait dos pour se laver les mains, je le regarde un instant avant de me décider à m’approcher tranquillement. Oui j’ai bien dit une heure. Bon, c’est peut-être beaucoup. Mais j’ai simplement pas envie de retourner prisonnière d’une paire de menottes. Et si il sort maintenant, Santiago va pouvoir entrer dans la pièce et je n’en ai pas envie. « Oh et j'espère que t'as un plan bien ficelé pour m'empêcher de sortir de là... Sinon tu peux te brosser Martine ! » Je soupire, j’ai vraiment la tête à avoir prévu un plan détaillé de notre rencontre dans cette minuscule pièce. Je continue de mettre un pied devant l’autre, captant bien son air de défi, le fixant à mon tour alors que j’arrive tout près de lui. « Tu sembles de mauvaise humeur ? C’est de ma faute ? » dis-je en soufflant contre ses lèvres, ma main venant se faufiler contre son torse d’une façon sensuelle comme je sais si bien le faire, alors que je plonge mon regard dans le sien un instant. Il n’est peut-être pas de mauvaise humeur, je me fais peut-être des idées. Mais bon, pour ce que ça change. Nos lèvres se frôlent, mais je ne dépose pas immédiatement un baiser. Non, c’est plus amusant ainsi. Étirer le moment... Faire comme si cela n’arriverait peut-être jamais, alors qu’il est écrit dans le ciel depuis notre première rencontre que cela va se produire. « T’as envie de partir, maintenant ? » J’espère qu’il va dire non, sinon je suis bien dans la merde. Mais ce n’est pas moi non plus qui va lui courir après ou qui va me mettre à genou. Faut pas rêver. Mais je ne dis pas que se serait dommage, s’il venait à quitter. Très dommage.

C'est fou ce qu'on est en phase tous les deux, on fait autant l'un que l'autre preuve d'un enthousiasme à rude épreuve. Mais c'est ça l'avantage avec London - quoi qu'à bien y repenser, j'suis pas sûr que ce soit tant un avantage que cela - c'est que mon caractère de merde à tendance à ressortir, je ne me force pas à être souriant, poli, ni à m'abaisser à me comporter de façon irréprochable parce qu'elle s'en moque. Je me retourne enfin même si je l'ai vu se rapprocher à travers le miroir, si bien qu'à ce moment là un sourire discret s'est formé sur mon visage. J'suis pas sûr qu'elle s'en est rendu compte et ce n'est pas plus mal après tout. Non au contraire, j'en suis même content, pas qu'elle s'imagine quoi que ce soit me concernant. Ce ne serait pas du tout drôle. En réalité, j'suis pas réellement de mauvaise humeur, j'ai juste été pris au dépourvu, et sa froideur m'a légèrement agacé alors je l'ai montré. Bien sûr je joue le mec outré et pressé de se tirer lorsqu'elle m'annonce m'avoir kidnappé. Ouais parce que c'est clairement ce qu'elle fait. Elle est si proche que j'sens son souffle s'écraser sur mes lèvres. « Il semblerait que ta mauvaise humeur soit contagieuse ma belle... » J'hausse les épaules, sans réellement répondre. Je fixe sa main se glisser sur mon torse, je suis ses doigts des doigts avant de finalement replonger mon regard dans le sien. J'suis totalement stoïque, je la laisse mener la danse ... Pour le moment, même si quelque part j'espère sincèrement qu'elle se décider à poser ses putain de lèvres sur les miennes. C'est fou ce que l'électricité monte à une vitesse folle entre nous deux, de la même manière qu'elle est monté dans le labyrinthe. Et c'était loin d'être sous cette hospice quelques secondes plus tôt. Sa question m'arrache un sourire, le premier depuis un long moment. « Ça dépend, tu vas me tourner autour encore longtemps ? » Je réplique légèrement provocant dans un murmure alors je viens délicatement effleurer ses hanches sans quitter un instant ses iris.

Je ne vois pas en quoi ma mauvaise humeur est contagieuse. Je ne suis pas de mauvaise humeur. Bon, peut-être un peu, mais je ne vais pas l’avouer. Je n’avoue jamais rien. Les confessions c’est pas mon truc. Alors je ne vais pas me mettre à chialer sur son épaule à quel point ma semaine est une horreur avec Santiago à mon bras. Parce que premièrement, ce n’est peut-être pas vrai et deuxièmement, je chiale jamais. Ce n’est certainement pas moi qui va verser une larme dans cette émission. Et puis, de toute façon, ça m’étonnerait que Slavin essaie de me réconforter. Aussi étrange que cela peut paraître, j’ai l’impression qu’il me comprend. Pas de flafla et pas d’artifices avec lui. Bon, on ne va pas s’emballer non plus, on s’entend bien d’une certaine façon, mais c’est surement par pur intérêt. Malgré qu’il y a vraiment quelque chose qui se passe, lorsque nous sommes près l’un de l’autre. Ce regard. Il me ferait presque frissonner. Je joue, mes lèvres s’amusant à frôler les siennes. J’ai envie de l’embrasser, c’est clair. Mais j’attend. Quoi ? Je ne sais pas exactement. Il me demande si je vais tourner encore autour du pot longtemps. Je répond à son sourire, le regardant de façon toujours aussi intense alors que mon bassin vient se coller lentement contre le siens, appréciant ses mains qui viennent s’attarder subtilement sur mes hanches. Vas-y Slavin, craque, je n’attend que ça. J’ai envie de lui dire cela, mais étrangement et pour une première fois, je me retiens de dire tout ce qui me passe par la tête. À la place, mes lèvres se déplacent pour effleurer sa mâchoire, remontant ensuite sa joue pour m’approcher de son oreille. « Qu’est-ce que t’attend de moi au juste... Slavin ? » demandais-je dans un murmure sensuel au creux de son oreille, alors que mes doigts continuent leur course sur le torse du jeune homme. Ce n’est pas une question conventionnel. En fait, je n’ai aucune idée de ce qu’il va bien pouvoir me répondre. Mais c’est amusant, l’inconnu. Et puis, il n'attend surement rien de moi. Après tout, je n'attend rien de lui. Je baisse finalement la tête sans lui avoir jeter un coup d’oeil pour laisser mes lèvres venir caresser sa peau, embrassant doucement son cou, évitant ses lèvres par le fait même. J’ai l’impression que l’embrasser émettra une décharge d’électricité en moi tellement forte, c’est pourquoi j’étire le moment, je fais durer le mystère de nos deux corps qui ne demandent qu’à se rencontrer.

J'ai pas besoin de lui demander quoi que ce soit au sujet de sa présence ici, elle s'est montré très claire dans ses propos. Pas explicitement parlant, mais si elle a exigé s'isoler là et m'a interdit de sortir ce n'est sûrement pas pour jouer aux échecs. Elle n'est pas venue là non plus pour me violer dans ces toilettes qui me sont quelque peu trop intime dorénavant. Et bizarrement, même si cette entrevue rapide avec Eva s'est trouvé être plus agréable qu'elle n'avait débuté, j'préfère éviter de passer trop de temps dans cette grande pièce. Mais c'est sans compter sur le déterminisme avéré de London, peut être aussi parce que j'suis pas forcément cruel et que j'peux bien lui offrir cette heure de répit qu'elle réclame. Et puis, sa compagnie n'est clairement pas désagréable, il faut le reconnaître, d'autant que là maintenant, j'crois que j'pourrais supporter largement d'être enfermé à nouveau avec une femme ici. C'est marrant comme la plupart de mes échanges avec London se passent dans le regard, comme si les mots était inutile. De toute façon, pour ce qu'on se dit, ce n'est pas forcément dramatique. Elle joue, nous jouons tous les deux depuis le départ, et j'pense que c'est ce qui me plait dans nos échanges. Elle n'a pas froid aux yeux se colle tout contre moi, j'reste stoïque lorsqu'elle effleure ma mâchoire même si intérieurement, j'suis plus que ravi. Ses mots arrachent un nouveau sourire, et à vrai dire je n'avais pas de réelle réponse à lui fournir. Là dans l'immédiat, j'attends qu'elle se décide à céder à ses envies, mais peut être que demain je n'en aurais que faire. Mais simultanément, je la serre un peu plus contre moi, comme pour répondre inconsciemment à sa question, tandis que mes mains se font un peu plus aventureuses puisqu'elles se glissent sous sa jupe que je relève délicatement. « Je t'ai dit ce que j'voulais pendant que tu me faisais un massage, j'ai pas changé d'avis... » Je lui réponds sans réellement y mettre les formes, j'suis bien trop concentré sur ce qu'elle me fait, les baisers dans le cou c'est un peu une torture, le truc sur lequel j'ai du mal à me contrôler. Mais je résiste, c'est délicat mais j'fais comme si ces baisers n'avaient aucuns effets sur moi. Ce qui est bien évidemment très faux. J'ai envie de l'embrasser là maintenant, attraper son visage et l'embrasser avec passion, parce que j'sens qu'un baiser avec elle ne peut être que passionnel surtout si on prend en compte l'électricité qui émanent de nos corps.

Plus mes lèvres séductrices s’amusent à frôler sa peau avec une lenteur déroutante, plus je me dis que j’ai envie qu’il se produise quelque chose entre nous, là, maintenant. Parce que même si j’aime que le jeu dur le plus longtemps possible, lorsqu’il est question de charme, j’ai l’impression que malgré tout ce qui pourra se passer dans cette pièce, cela ne s’arrêtera pas là. Est-ce que j’ai en face de moi mon alter-égo pour ce qui est question de jeu, je ne sais pas. J’aimerais bien, mais j’en doute tout de même. Parce que moi, je n’ai pas de limite, au contraire des autres, habituellement. Et s’il ne s’en est pas encore rendu compte maintenant, il l’apprendra bien assez tôt. Je me laisse tout de même aller en lui demandant une question auquel je n’attend pas une vraie réponse. Parce que dans le fond, qu’est-ce qu’on peut bien répondre à ça. Je souris en l’entendant tout de même, alors que mes lèvres ont continué leur chemin sur son cou, ses mains remontant sous ma jupe. C’est qu’il est coriace, s’il n’avait pas fait ce geste à l’instant, j’oserais presque croire que cela le laisse indifférent. Je cesse finalement mes baisers avant de relever la tête vers lui, plongeant mon regard à nouveau dans le sien, nos visages à seulement quelques centimètres de l’autre. « Alors t’attends que mes vêtements se retirent miraculeusement un à un avec l’aide d’une baguette magique, c’est ça ? » dis-je en souriant finalement franchement, parce que je relève de l’ironie de la situation. S’il a envie de s’envoyer en l’air, qu’est-ce qu’il attend ! Parce que moi, j’ai pas envie de craquer, et lui non plus, vraisemblablement. Ce qui est con. Oui, tellement que je me décide finalement, après quelques minutes, à déposer mes lèvres contre les siennes. Et là, je frissonne de la tête au pied. Parce que j’avais vu juste. Cet échange, nos lèvres qui se découvrent, c’est électrisant, c’est envoutant. Tout est passionnel dans cette danse que nous entreprenons, nous laissant finalement aller, relâchant cette tension qui relevait de nos deux êtres. Mon corps se colle au siens, laissant mes mains glisser contre son torse avant de remonter vers son cou, sa nuque, terminant leur course dans sa chevelure. J’ai terriblement chaud, mais j’ai aussi terriblement envie de plus. Il n’est pas question que cela s’arrête maintenant. De toute façon, je n’en avais pas l’intention, et à la vu de la réaction de Slavin, ce n’était pas dans ses plans. Pourtant, je pourrais peut-être être surprise. Mais je ne pensais pas à cela pour l’instant, alors que le baiser s’éternisait langoureusement.

Le jeu est tellement attrayant que ni elle ni moi n'osons aller de l'avant, si ce n'est qu'elle commence à déposer des baisers contre mon cou. Et bien que j'essaye de faire l'indifférent, ça ne dure pas bien longtemps puisque mes mains se glissent sous sa jupe que je remonte sensuellement. J'sais qu'elle met tout en oeuvre pour éviter mes lèvres, comme si le simple fait de les toucher risquait de faire capoter son plan qui consistait à ne pas céder la première. C'est véritablement stupide quand on y pense, parce que mine de rien, on sait tous les deux ce qu'on veut l'un de l'autre, alors pourquoi ne pas se laisser aller ? Jusqu'à ce qu'elle me lance une de ses répliques brutes de décoffrages. Et forcément je ne peux pas m'empêcher de sourire. « Oh pourquoi t'as trop chaud ? » Je lui réponds, légèrement sarcastique tout en remontant mes mains vers son chandail tandis que j'explore son corps du bout des doigts, me faisant de plus en plus aventureux. C'est à ce moment là qu'elle décide de m'embrasser. Enfin. Nos lèvres se touchent, s'explorent de façon électrique et particulièrement envoûtante. C'est bizarre de penser que cet échange se produit pour la première fois ici, malgré nos rencontres précédentes et quelque part c'est sans doute pour cette raison qu'il se passe autant de choses à travers ce baiser. J'choisis d'ailleurs de commencer à lui ôter ses vêtements, puisque c'est définitivement le moment d'aller plus loin. Si bien qu'elle se retrouve bien rapidement en sous-vêtements. Nos lèvres ne semblent plus vouloir se détacher, si bien que je l'attrape pivotant sur moi même afin de l'asseoir sur le meuble en granit. Et puis je me détache finalement d'elle pour la couvrir de baiser, son cou, ses épaules, sa clavicule, puis sa poitrine.

La soirée était bien entamée à la cave avec son pote Ennio, ils s'enfilaient des verres de vin à n'en plus finir, riant de plus en plus pour rien, se lâchant des blagues débiles, mais ils passaient réellement du bon temps, comme si Ennio était l'homonyme de Sami, plus jeune. Les tatouages les liaient d'ailleurs, c'était un de leurs points communs à tous les deux. Mais comme tout le monde le sait lorsque l'on boit, l'on a envie de pisser, pour être pas poli. Sami remonta alors de la cave, laissant Ennio seul quelques minutes pour aller vider sa vessie qui lui suppliait de se dépêcher. Les dernières marches furent difficiles mais bientôt il arriva au rez-de-chaussée et se dirigea vers les toilettes, ne marchant sans doute plus très droit et ayant un sourire béat sur le visage. Il poussa la porte des toilettes. Et oh mon dieu, tomba nez à nez avec une reconstitution d'un porno. Dans les toilettes, s'il vous plait mesdames et messieurs. La blondasse qui était d'habitude enchainée à Santiago était presque à poil et Slavin prenait son pied à la désaper. Sami pouffa un instant, mais devait vraiment se soulager. « Je me joins à vous? » demanda-t-il hilare, en se marrant. Il entra alors dans une cabine, soulagea sa vessie en quelques secondes puis ressortit pour les voir toujours occupés à leur affaire sexuelle. « Alors cette proposition, oui ou non? » ajouta-t-il, se bidonnant en les voyant dans une telle position. La fille s'en foutrait sûrement pas mal, c'était un peu la marie couche-toi là de la saison, mais Slavin serait peut-être mal à l'aise. À voir. Sami se préparait d'ores et déjà à sortir si jamais il se faisait incendier.

Je rêve où la porte vient de s'ouvrir ? London ne l'avait pas bloqué finalement ? Merde. Je quitte les lèvres de la jeune femme pour découvrir l'identité de l'intrus. Le tatoué qui roule des mécaniques. Euh merde Sami. Un jour j'vais finir par faire la gaffe et j'sens qu'il va pas apprécier. Bon, il est pété ou quoi le type. Il rit comme un con, et ... Quoi ? Je le fusille du regard, il se tire et j'sens ma partenaire se crisper. Il va s'en prendre une si ça continue, et elle va se barrer. Merde. « Casse toi Sami, va baiser Elise si tu veux, mais tire toi, avant que mademoiselle ne s'énerve, et je te préviens, elle est dangereuse. » Je lui souris, hypocrite et reporte mon attention sur la blonde, puisque j'repars à l'assaut de ses lèvres.