FT MALO.


Il est deux heures du matin, et je ne dors toujours pas. Déjà le fait de changer de partenaire de lit, s’il on peut dire, parce que je n’ai pas eu le temps de faire connaissance avec Irène me perturbe, mais là en plus, je me tape une migraine, je ne vais jamais arriver. Et puis, j’ai encore du mal à me faire au départ de Katell, dès fois, je la cherche encore des yeux, surtout lorsque je croise Sami, puis je me rappelle brusquement qu’elle est partie, et que je ne la reverrai pas. Bizarrement, je me suis vraiment attachée à elle, et son départ, c’est un vide pour moi. Du coup, j’ai l’impression d’être un peu plus grognon que d’habitude. En plus j’dois dormir avec Irène que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve. Bref, je me retourne pas mal de fois avant de me rendre compte que tout cela est inutile, je n’y arriverai pas, je m’extirpe de mes draps, avant de sortir à pas de loup dans la chambre. Je descends doucement les escaliers avant de me diriger à l’aveugle vers la cuisine. Je pousse la porte, je reste toujours dans l’obscurité, et je me cherche une aspirine pour ma tête. Je mets vingt bonnes minutes à la trouver, dans le noir le plus complet aussi, et je l’avale. Je prends un peu d’eau pour faire passer le tout, je me cogne contre un meuble pour aller rejoindre l’évier. Je finis par me hisser sur le plan de travail, le meuble le plus proche en gros, la tête entre les mains. Je ne sais pas trop combien de temps je reste ainsi, peut-être une demi-heure toute seule, assise dans le noir, avant d’entendre des bruits de pas, venant de la porte. C’est irrégulier, et j’en entends trois, j’en déduis que c’est Malo, il allume la lumière, et ça m’aveugle, je passe ma main sur mes yeux. C’est direct.

Après le dîner du soir, il en profite pour s’éclipser le temps d'une soirée au-delà des murs du château. Une promenade nocturne qui lui procurait sans doute un sentiment de bien-être et d'apaisement. Les nerfs à vif depuis Dimanche dernier, il ne s'est pas encore remis du départ de certains candidats, dont Sochanna. Il se promène le long du lac, le regard hagard, tenant fermement sa canne dans sa main. Son esprit est ailleurs. Il se perd dans la contemplation de l'immensité et de la voûte étoilée. Il sort son étui à cigarette métallique de la poche intérieur de son veste Armani. Il l'allume à l'aide d'un briquet, puis le porte à ses lèvres. Il en tire une bouffée. La nicotine brûle les parois de sa gorge pour venir se loger dans ses poumons. A l'embrasure de sa bouche, il y cale sa cigarette. Il se remet à marcher en ne quittant pas l'horizon des yeux. Des pensées noires se bousculent dans sa tête. Il les chassent d'un revers de main. Le visage de la rouquine surgit sous ses iris bleutés. Il se mordille les lèvres. Elle semble s'éloigner de lui. Las, il soupire et préfère retourner au nid pour rejoindre sa partenaire dans leur lit. Il regarde sa montre. Elle est sans doute en train de dormir. Quelques minutes plus tard, il entre. Silence. Les habitants dorment à poings fermés. Il monte les marches menant au premier étage. Il se dirige sans faire de bruit vers le dressing où il se déshabille pour ne mettre qu'un bas de pyjama. Il enfile son peignoir en velours qu'il laisse ouvert, dévoilant son torse saillant. Il fait un passage éclair dans la chambre. Il prend un des livres posés sur sa table de chevet et redescend. Ses pas le mènent dans la cuisine. Dans le noir, se dessine une silhouette familière. Il allume la lumière. Ses prunelles s'accoutument à la luminosité soudaine. C'est Aj, assise sur le plan de travail, le dos tourné . Il s'approche d'elle et par derrière, l'enlace avec tendresse. Il pose son menton sur son épaule et murmure d'une voix délicate: - préfère-tu que je te laisse avec tes pensées ou veux-tu les partager avec moi ? Il respire les effluves de sa chevelure rougeoyante qui a pour effet chez lui d'atténuer ses propres angoisses.

Je suis assez surprise je dois dire, je me demande ce qu'il peut bien faire debout, p trois heures du matin, et surtout, je me demande ce qu'il vient faire ici. Je me suis éloignée pendant deux jours, volontairement, juste le temps de digérer le départ de ma pote, et je crois qu'il l'a remarqué mais je n'en suis pas totalement sûre. La façon dont je m'étais arrachée à ses bras lors du prime, et la façon dont j'étais sortie parlaient d'elles-même je crois. C'est con d'agir ainsi sachant qu'il m'a donné toute sa cagnotte pour qu'on puisse se parler, mais je pense que si je lui avais parlé, j'aurai été de mauvaise humeur, ou tout simplement désagréabke avec lui. Mais maintenant, c'est bon. « Reste. » Je lui demande alors que je sens ses bras qui m'entourent et sa tête qui se pose sur mon épaule. Je dénoue ses bras afin de pouvoir bouger, et je me retourne pour lui faire face. «Je pense encore au départ de Katell.. » J'annonce froidement, c'est ma façon à moi d'être triste, je ne veux pas lui montrer, et puis je sais pertinement qu'il ne peut pas me comprendre. D'ailleurs personne ici ne s'est rendu compte qu'on était proche, c'est hallucinant je trouve. Bref, ma blonde me manque en ce moment même. Je chasse avec ma main l'une de ses mèches blondes qui squattait son front, pour mieux voir ses yeux. Mes mains encadrent son visage, et je penche légèrement vers lui - parce que je suis légèrement plus en hauteur à cause de plan de travail- mes lèvres effleurent les siennes pendant quelques secondes. «Tu as fumé. » J'annonce simplement, un sourire aux lèvres, les siennes, de lèvres, ont le gout de nicotine. Je sais que Malo est accroc à la clope, moi aussi d'ailleurs.

Pouvoir la sentir contre lui de nouveau, surtout de la toucher lui procure une sensation d’apaisement. Elle l'a tenu éloigné d'elle pendant deux jours. Deux journées maussades. Deux journées passées sans pouvoir la prendre dans ses bras. Un véritable supplice. Il a survécu deux jours et nuits entières sans elle. Il n'a jamais pensé que cela aurait été si difficile pour lui. Tout ce qui se passe entre eux, c'est nouveau. C'est différent de ce qu'il a connu auparavant. Il ne comprend pas pourquoi son cœur s'affole quand elle vient se blottir contre lui. La façon dont elle le regarde, le caresse. Son palpitant ne peut s'empêcher de battre. Elle lui demande de rester à ses côtés. De toute façon, si la réponse avait été non, il serait tout de même resté en supportant la mauvaise humeur de la rouquine. Sa voix semble plus calme, mais c'est toujours avec une certaine froideur qu'elle confesse que c'est le départ de Katell qui la met dans un tel état. Elle ne cesse pas d'y penser. Elle s'échappe de ses bras pour se retourner. Son visage d'albâtre s'approche du sien. Il sent son souffle chaud sur ses joues. Ses doigts effleurent sa mèche blonde. Leurs lèvres se rapprochent. Je lui murmure : - je sais que son départ t'as un peu secouée. dimanche dernier, j'ai découvert une autre facette de ta personnalité. j'ai senti que tu t'es attachée à cette fille plus que tu ne veux le montrer. Il caresse ses cheveux. En la découvrant d'avantage, il comprend mieux sa façon d'être ou de comporter avec les autres candidats. Elle se cache derrière un masque de froideur pour empêcher les autres de s'approcher trop près de son cœur. Elle reconnaît l'odeur de nicotine émanant de la bouche du couturier. - oui, je suis parti prendre l'air tout à l'heure pour fumer en paix. je n'arrivais pas à dormir parce que je n'ai pas arrêté de m'inquiéter pour toi. , dit-il d'une petite voix. Il baisse les yeux un instant, avant de replonger son regard azuré dans le sien.

Je lui demande finalement de rester, même si je suis encore un peu grognon, c'est comme cela, je ne peux rien y faire. De toute façon, vous ne me verrez jamais d'humeur gaie, sautillant partout, y a pas moyen, j'suis pas comme Nora. Le départ de Katell, un grand sujet, d'ailleurs, j'étais pas la plus à plaindre, Sami, lui perdait Elise, et sa partenaire dans l'histoire, quoique moi, c'est le contraire, je perds ma partenaire et Katell. J'ai perdu la seule personne en qui j'ai une confiance absolue - bon y a aussi Malo, mais ce n'est pas la même chose- , parce que Katell et moi, on est pareille, c'est ce qui faisait qu'on s'entendait si bien, aucune prise de tête. Quand à son départ ... je me demande si on se reverra un jour, parce que tout le monde dit 'on garde contact' et au final, il n'y a plus personne. « Un mois dans une vie, c'est rien, mais ici, j'ai l'impression que c'est vraiment long. » Je lui lance, en croisant son regard. Il me confirme ce que je sais déjà, je reconnais l'odeur de nicotine entre toute, j'imagine donc que les doigts de sa main droite -qui tient la clope, généralement- doit avoir la même odeur. C'est la deuxième partie de sa réplique qui me fait tiquer, qui me fait réagir vivement. « Tu t'inquiètes pour moi ? Il n'y a pas matière pour ... » Je lui réponds alors, en fronçant légèrement les sourcils. Je tiens à dire que je ne veux pas être responsable du manque de sommeil du blond, et je ne comprends pas son inquiètude, elle n'a pas lieu d'être selon moi. Je n'ai pas besoin et je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi. Je passe mes frêles bras autour de sa nuque, et je colle mon front contre le sien, je ferme les yeux un instant, et je soupire. J'ai la tête sur le point d'exploser.

Il avoue avoir un peu exagéré sur la fin de sa phrase. Il a peut-être fait exprès pour voir sa réaction. Elle ne fait pas attendre. Une réaction vive, digne de son caractère. Elle fronce légèrement des sourcils en lançant ce regard dont elle seule a le secret. Ce n'est pas la mauvaise humeur et l'air grognon de la rouquine qui l'inquiètent. C'est autre chose, il n'arrive pas à mettre des mots dessus depuis le lac. Ces sensations qui parcourent son corps à ce moment précis, ce rapprochement avec la candidate ... Depuis son entrée dans le jeu, tout s'est précipité pour lui. Elle a raison en disant que cela ne fait qu'un mois, mais elle a impressionné d'être ici depuis longtemps. C'est ce que le blond ressent également. Il a été veuf pendant quatre ans. Depuis la mort de son épouse, il ne s'est attaché à aucune femme. Avant qu'il ne rencontre Aj. Tout cela en un mois. Il est indéniablement attiré par elle. Il ne peut se mentir sur ce point. Les frissons qui l'animent ne peuvent en démontrer le contraire. Il a cette mauvaise manie de trop réfléchir. Il ne profite jamais de l'instant présent. Il sent ses bras entourer sa nuque et elle vient coller son front contre le sien. Ses paupières se ferment. - je sais, je sais. c'est juste que j'ai tendance à exagérer les choses et à trop réfléchir aussi. je ne sais pas me détendre et me laisser aller. mais quand je suis avec toi, je me sens comme libéré d'un poids. je ne suis pas habitué, donc c'est un peu déstabilisant au début. tu es une sorte de catalyseur. Il ferme les yeux à son tour. Il aimerait rester ainsi pendant des heures entières. Son cœur se met à battre à la chamade. A cet instant, il n'est plus maître son corps. Il laisse ses émotions refoulées l'envahir. Taquin, il lui glisse à l'oreille : - et je l'aurai quand ce fameux récompense ? Ses lèvres se déposent sur son cou gracile. Ses mains se posent sur son dos et ses doigts effleurent sa colonne vertébrale.

J'ai pourtant l'impression que les semaines filent, que le temps coule, et pourtant quand Katell est partie, j'avais la bizarre impression de la connaître depuis plus d'un mois, pour y être autant attachée. Je n'arrive pas à expliquer ce phénomène qui agit sur moi, trop complexe, et cela me perturbe je dois dire. Je tente de trouver une explication, mais de toute façon, j'ai perdu toute notion du temps en venant ici. J'écoute ce que me répond Malo, au moins, il admet que sa réaction est un poil exagéré, j'hoche la tête, c'est déjà ça, puis je me concentre sur la seconde partie de sa réponse. Il le sait, il réflechit trop - comme si cela pouvait être un défaut- non mais dans le sens où il n'était pas impulsif. « Détends-toi alors. » Je lui ordonne, en lui massant légèrement la nuque. Malo, amusé, me demande quand viendra le temps de sa récompense. Je lui balance un de mes sourires mystérieux, comme je sais si bien le faire avant de lui répondre. « Je sais pas.. bientôt j'imagine. » Je lui dis vaguement, en esquissant un sourire, le faisant attendre tout de même. Cela me rappelle quand même que Malo m'a filé onze mille euros pour pouvoir me parler une semaine -sept jours!-, j'en reviens toujours pas, certes, je suis bien heureuse qu'il est pris cette décision -c'est sûr, je vais pas le nier- mais j'étais un peu sous le choc pendant le prime, je dois dire. « Et puis, on ne réclame pas, d'abord. » J'ajoute avec un rictus amusé tandis que ses lèvres prennent possession de mon cou et ses mains de mon dos. J'attends qu'il recule un peu, mes jambes se nouent autour de son bassin, et je le rapproche ensuite le plus près du plan de travail, donc de moi. Mes lèvres se déposent sur les siennes.

De sa voix rauque, elle l'ordonne de détendre. Il soupire quand ses mains viennent masser sa nuque. Ce qui l'incite à garder les yeux fermer d'avantage, pour savourer cet instant de sérénité. Son toucher réussit à endormir ses pensées les plus rationnelles. Ses inquiétudes disparaissent grâce aux caresses de la rouquine qui font accroître ses sens. Elle arbore de un ses sourires mystérieux qu'il trouve attrayant et tentateur. Elle répond bientôt. Sans doute pour le faire mariner encore un peu. Mais le couturier est de nature patient. Sa récompense peut bien attendre. Il veut juste profiter de sa présence à ses côtés. C'est le plus important selon lui. Il ne veut pas qu'elle se sente responsable du cagnotte vide de l'anglais. Il a fait son choix et il en assume entièrement les conséquences. Son "Et puis, on ne réclame pas, d'abord" le fait passer pour un gamin impatient et capricieux. Amusée à son tour, elle lui sourit, le petit rictus au coin. Il lève la tête pour répliquer que soudain, ses jambes viennent entourer son bassin le forçant à se rapprocher d'elle. Il se laisse entraîner. Leurs lèvres se touchent, se caressent enfin. Sa mâchoire se durcit, ses mains emprisonnent le corps de la rousse et resserrent leur étreinte. Au contact de ses lèvres, un léger frisson parcoure son échine. Il prolonge le baiser en un plus langoureux. Leurs souffles se mêlent. Dans un élan fougueux, il presse ses lèvres sur les siennes. Leurs langues se touchent : le goût de nicotine n'en était que plus aphrodisiaque. Ses ardeurs s'accroissent. Le temps semble s'arrêter. Elle s'accroche à lui, leurs lèvres toujours collées. Il ne raisonne plus, il ne contrôle plus rien. Son désir se fait plus ardent. Une des ses mains quitte le dos de la belle pour se loger sous son t-shirt. Elle vient caresser son ventre nu, elles remontent et effleurent sa poitrine. L'autre main se perd dans sa chevelure flamboyante. Leurs souffles sont de plus en plus prononcés et saccadés, trahissant un désir mutuel du corps de l'autre. Ses caresses sur la courbe de son cou accentuent son appétit. Il sent le plaisir monter. Les secondes défilent. Sa main continue son exploration du corps longiligne de la rouquine et caresse le bas de son dos puis ses hanches. Il en oublie la présence des caméras, des spectateurs.

Il ne relance pas plus le sujet de la récompense, tant mieux, j'étais déjà assez coupable lorsque je repense à sa cagnotte vidée par ma faute, certes, je ne lui ai rien demandé, maisn quand même, c'est à cause de moi qu'il est à sec, qu'il ne peut plus buzzer et donc qu'il ne peut plus jouer. Cela fait pas mal de choses tout de même. Il garde le silence, c'est peu être préférable. Mes jambes s'aggripent à son bassin et l'attirent brutalement vers moi, avant que ses lèvres ne receptionnent les miennes. Sa réaction ne se fait pas attendre, ses bras m'enserrent et il me rend mon baiser. Ma langue effleure la sienne, et l'entraine dans une danse dont seule, je suis le maître. Sa bouche a le goût de nicotine, c'est même bien plus marqué maintenant que je l'embrasse réellement. Les mains de Malo se font baladeuses, l'une se glisse sous mon tee-shirt, et l'autre se perd dans ma tignasse. Mes mains à moi se faufilent sous son peignoir, avant de s'arrêter sur son dos, nu. Je caresse lentement sa peau, d'ailleurs, je crois bien que sa température a légèrement augmenté. Je m'avance légèrement de quelques centièmètres, vers lui. Je parsème son cou, sa mâchoire, de baisers avant de revenir une nouvelle sur ses lèvres. Quelques secondes plus tard, je m'écarte, et je reprends mon souffle, il en fait de même. « Je croyais qu'on devait rester sages, il me semble. » Je lui rappelle, un brin sarcarstique, sachant que c'est quand même lui qui nous avait calmé dans le dressing, et là, il faisait tout le contraire. Bon j'avoue, je ne l'aide pas vraiment, mais il manque -quand même- cruellement de cohérence je trouve.

Elle répond à ses baisers avec autant ferveur que lui. Il sent ses doigts parcourir son dos nu avec douceur, faisant augmenter d'avantage sa température corporelle. En proie à des émotions trop vives, Il a le sang bouillonne. Son rythme cardiaque s'accélère quand les lèvres de la rousse viennent conquérir son cou et sa mâchoire. Un soupir s'échappe de sa bouche. Il est sur le point de soulever le bas de son haut qu'elle s'écarte de lui pour reprendre son souffle. La respiration haletante, je la dévisage intensément. Elle le rappelle à l'ordre en lui remémorant ce qu'ils ont convenu dans le dressing la semaine dernière. Il avoue s'être légèrement emporté. Un sourire gêné naît sur ses lèvres. Son palpitant reprend un rythme effréné qu'il tente de calmer en détournant son regard de la candidate un instant. A chaque fois qu'il la touche, son cœur a tendance à s'emballer et le créateur se laisse porter trop vite par ses émotions qu'il en oublie l’œil des caméras constamment braquer sur eux. Avide de les voir succomber à la tentation. Sans l'aide de AJ, il aurait perdu le contrôle de ses gestes. Il réussit à réprimer ses pulsions, une à une en pensant à autre chose qu'à la personne qui se trouve devant lui. Il répond avec un sourire narquois : - je te signale que c'est toi qui m'a embrassé en premier. Ils se regardent. Sa main vient prendre la sienne. Leurs doigts s'entremêlent. Il embrasse son front. Ses lèvres viennent effleurer les siennes, puis il les caresses avec son pouce. Il murmure d'une voix suave : - ce n'est pas ma faute si ses lèvres sont si ... Il dépose un baiser furtif sur ses lèvres. Il lâche en un souffle : - ... délicieuses. Une des mains posée à plat sur le table de travail, l'autre continue à cajoler ses joues parsemées de tâches de rousseur. Il rit. - je me rends compte que c'est difficile de se contrôler, mais j'ai promis d'être sage. Il ne revient jamais sur sa parole. Il se conduira comme un gentleman jusqu'au bout. Une question lui brûle les lèvres depuis des jours, mais il n'a pas osé le lui poser de peur de la voir s'éloigner encore plus. - j'ai une question à te poser ... promets-moi de ne pas te fâcher ..., commence-t-il prudemment. - quel genre de relation avons-nous ? je sais que c'est un peu trop tôt. je comprendrai que tu ne veuille pas y répondre. mais ça me permettrait de mettre de l'ordre dans mon esprit. , dit-il à voix basse. Cela fait des jours qu'il essaie de faire le tri dans ses pensées pour connaître ses propres sentiments la concernant. Est-ce réel ou un pur produit de son imagination fantomatique ? Est-il encore attaché au fantôme de sa femme ? Pour une fois, il veut avoir les idées claires avant de se lancer dans une nouvelle histoire. Ce qu'il redoute le plus, c'est de la blesser. Il ne souhaite pas la voir souffrir à cause de l'inconstance de l'anglais.