Depuis mardi soir, tout était réglé avec Tweedy. On s’était disputés, j’avais bien faillis la perdre encore une fois mais au final parce que j’avais agis par instinct et par envie (et non pas après une réflexion qui aurait bloqué mes gestes spontanés) nous nous étions remis ensemble. Mais bien cette fois, pas juste pour lui faire plaisir a elle alors que je désirais la gardée en tant qu’amie. Non, parce que j’en avais vraiment envie et qu’elle aussi, bien sur, mais il était de notoriété publique que Tweedy en avait envie, non ? Soit. Le seule bémol était que notre relation devait restée secrète. Pour le moment personne ne m’avait posé de questions sur la nature de ma relation avec la brunette alors je continuais à jouer le jeu. Je la vois entrer dans le cellier vers 12h et m’y engouffre aussi, vu l’heure il était normal de croiser des candidats dans le cellier. Mais il n’y a que nous, alors je lui dis de me retrouver dans le dressing (parce que personne ne va là, le soir, la chambre c’est vraiment très indiscret hein) vers 3h du matin. Et je ressors avec un truc à manger. Je lui ai parlé sans même la regarder, c’est a cause de la salle de vidéo surveillance, on fait gaffe quoi. Bref. Je vais me coucher vers 22h et m’endors rapidement, je n’ai aucun réveil évidemment mais vers 1h30 je me réveille de moi-même. Je tourne et retourne dans mon lit comme quelqu’un qui cherche le sommeil. En fait j’attends mais, n’y tenant plus je me lève et enfile un jean et un t-shirt avant de me rendre au dressing où je m’assois à même le sol, le dos contre le mur. J’attends. Ma montre indique bientôt trois heures et la porte s’ouvre sur Tweedy. Instantanément un sourire se dessine sur mon visage. C’est dur de se retenir la journée, juste au moment où j’étais libéré de mon secret… Mais je le fais tout de même, pour elle. Je me lève et me dirige vers elle, sans un mot je fonds sur ses lèvres, mes mains se placent naturellement, l’une dans sa nuque et l’autre dans sa chute de reins, je l’attire contre moi avant de lâcher ses lèvres. « J’ai l’impression d’être un agent secret en mission spéciale. » Lui confiais-je en riant. Ah oui et mon bonsoir ? C’était le baiser.

Cette idée de relation secrète était très probablement toute aussi saugrenue que la plupart des autres idées de Tweedy. Il faut dire que la jeune femme avait bien souvent un peu trop d'imagination et que cela donnait logiquement lieu à ce genre de choses. Mais il fallait bien avouer que c'était original comme début de relation, hm. Et puis, dans la mesure où ni Finnick ni elle ne souhaitait que leurs camarades se permettent d'émettre le moindre jugement sur la dite relation, il était sans nul doute préférable de vivre celle-ci d'une manière secrète, ne serait-ce que les premiers temps. Imaginez un peu qu'Andreas apprenne ce qu'il se passait entre Finnick et Tweedy, il serait bien capable de développer des envies meurtrières, et personne ne voulait ça. Ainsi donc, il valait effectivement mieux se cacher au début, et voir si par la suite ils ne risquaient rien à s'afficher plus officiellement. En attendant, et puisqu'aucun de leurs camarades ne devait être au courant, il leur fallait faire en sorte de se retrouver à des heures bien particulières, à savoir soit très tard, soit très tôt, dans la mesure où personne ne devait se trouver en salle de vidéo-surveillance pour risquer de les voir se bécoter. Mieux valait être prudents et faire preuve de malice. C'est alors que lorsque Tweedy se retrouva dans le cellier, un peu plus tôt dans la journée, Finnick lui fit discrètement savoir qu'il comptait la retrouver dans le dressing vers trois heures du matin. Naturellement, elle comptait se rendre au lieu de rendez-vous et à l'heure indiquée, même si cela lui valait de ne pas dormir beaucoup. Et justement, alors qu'elle s'endormit plus ou moins facilement, elle ne manqua pas de se forcer à quitter son lit aux alentours de deux heures trente, ayant trop peur de se rendormir jusqu'au matin. Elle marcha alors jusqu'au dressing, quelques peu péniblement vue l'heure qu'il était puis pénétra dans celui-ci. Et alors qu'elle entra dans la pièce, elle ne manqua pas de tomber sur son charmant camarade, qui lui ne se priva pas pour l'embrasser. A trois heures du matin, tout le monde devait dormir, même les habitués de la salle de vidéo-surveillance, hm. Tweedy se laissa naturellement faire et, une fois le baiser terminé, laissa Finnick l'attirer vers lui, un sourire naissant sur ses lèvres. Sa petite remarqua l'amusa quelques peu, tandis qu'elle passa une main sur sa joue pour caresser celle-ci. « Vous êtes un comique, Mr Bond » articula-t-elle alors, laissant échapper un second petit rire. Elle n'était pas fan, pas du tout.

Encore une fois, à croire que la jeune femme adorait faire ça, Tweedy posa sa main sur ma joue. D’ailleurs ça faisait depuis un certain temps que je n’étais plus passé par la case ‘rasage’ hein, disons le matin de la veille. Si c’est compréhensible, normalement je devais y repasser demain matin, hein et pas en pleine nuit. Bon de toute manière les femmes aiment les hommes viriles non ? « Vous êtes un comique, Mr Bond » Dit-elle avec un petit rire. Je souris avant de la prendre encore tout contre moi, je la rapproche doucement et passe mes doigts dans ses cheveux. « Personne ne t’as posé de questions sur nous ? » Je m’enquis, parce que bon si jamais notre couverture est grillée autant abandonner tout de suite hein. Ah moi, personne n’avait posé de questions du genre ‘tiens vous n’avez plus l’air de vouloir vous entre-tuer avec Tweedy, comment ça se fait, vous vous êtes réconciliés ?’ non les gens ont toujours cet air de ‘pauvre con, il l’a bien mérité’ ou alors, pour ceux qui sont sympa, ils enlèvent le ‘con’, quoi. Mes doigts dans les cheveux de Tweedy descendent le long de sa nuque, que je caresse doucement. C’est un truc que j’ai souvent fait avec elle, je sais que certaine personne détestent être touchée là mais j’ai toujours eu l’impression que ça lui faisait le même effet qu’a moi : que ça l’apaisait. Alors je le lui faisais bien volontiers.

Tout cela donnait un coté palpitant à leur relation naissante. Le fait de ne pas pouvoir exposer celle-ci, de ne pas pouvoir s'afficher main dans la main, enlacés ou très proches, oui, cela rendait très clairement la chose plus intéressante encore. Parce qu'ils avaient du coup l'impression d'être dans un film, de jouer une sorte de rôle, d'être en mission, d'avoir à réussir un défi ... Et croyez bien que cela leur plaisait. Bon, pas sûr qu'ils parviennent à tenir sur le long terme, mais tout semblait plutôt bien commencer. Il leur était tout à fait possible de se retrouver en cachette lorsque tout le monde dormait profondément, comme à cet instant précis. De plus, ils étaient si heureux de se retrouver après s'être évités toute la journée que cela rendait naturellement leurs retrouvailles plus fortes, plus agréables aussi. Lorsque Finnick laissa entendre qu'il avait comme l'impression d'être un agent secret, Tweedy ne manqua évidemment pas de lui sortir une réplique de James Bond, que quelqu'un avait du adresser au célèbre agent secret. Bon, elle n'en savait pas plus, s'étant contentée de mémoriser cette réplique, ce qui était déjà pas mal. Finnick l'attira alors un peu plus contre lui, passant ses doigts dans ses cheveux et lui posant ensuite une question. « Hum, non » fit-elle, tentant de se rappeler les conversations qu'elle avait pu avoir cette semaine. Pour le coup, on lui avait sorti du Finnick/Tweedy à diverses sauces, mais ... « On m'a parfois parlé de notre relation, mais je suis restée évasive » reprit-elle, dans un tendre sourire. Elle sentit bientôt les doigts de Finnick descendre dans sa nuque, ce qui fit naitre chez elle quelques frissons. « Ça m'a tellement manqué, tout ça » fit-elle doucement, tandis qu'elle vint poser sa tête sur l'épaule du jeune homme. Elle parlait naturellement de leurs contacts, de ces petites attentions qui rendaient ce genre de moments fort agréables.

« Hum, non » fit-elle pour commencer, en connaissant la jeune femme j’imaginais bien qu’elle allait me dire autre chose sur la question. « On m'a parfois parlé de notre relation, mais je suis restée évasive » Je hoche doucement la tête, ouais moi aussi en fait, les quelques personnes qui m’ont posés des questions n’ont pas eu de réponses précises, sauf les gens qui m’ont parlés avant mardi soir, quoi. « Ça m'a tellement manqué, tout ça » Dit-elle en posant sa tête sur mon épaule, je souris alors en continuant de caresser doucement sa nuque. « J’ai fais comme toi, je suis resté évasif. » Je dis tout simplement. Puis je la lâche. « Attends. » Mais d’abord, je pose un baiser sur ses lèvres, furtif. Je me retourne, j’avance entre les armoires jusqu'à la dernière, tout au fond. La pièce est plutôt grande et la dernière armoire contient des draps de rechange et les oreillers des anciens candidats, lavés, rangé, car leurs lits n’étaient plus utilisés. J’en prends quelques-uns et retourne près de Tweedy. « Suis moi. » Je prends mes précautions, si quelqu’un ouvre la porte, il nous voit. Mais derrière une des armoires, personne ne nous voit. Je pose les coussins par terre. « Je suis pas venu ici pour rien, vu que c’est en pleine nuit je me suis demandé où ce serait le mieux… Et comme je n’ai pas l’accès à la chambre secrète, j’ai pensé qu’il nous fallait un endroit avec… Des coussins ! » Ah ouais logique non ? Carrément, je me pose sur les coussins, c’est mou, c’est confortable. J’ouvre un bras pour l’inviter à se blottir contre moi, ce qu’elle fait bien sur sans se faire prier, vous connaissez Tweedy hein, mon bras autour de ses épaules, sa tête sur mon épaule, je pose ma tête sur la sienne, doucement. Je suis fatigué… « Parle moi. » Sinon je vais m’endormir.

Rester évasive était très certainement la meilleure chose à faire pour ne pas être amenée à donner trop de détails sur sa relation avec Finnick qui, rappelons-le, était maintenant censée rester secrète. Ils ignoraient l'un comme l'autre combien de temps il leur faudrait jouer à ce petit jeu, mais disons que tant qu'ils estimaient que leurs camarades risquaient de voir d'un mauvais œil cette romance, ils se cacheraient. Et c'est justement ce qu'ils étaient en train de faire. Car après avoir fait savoir à Tweedy qu'il était resté lui aussi très évasif dans les discussions qu'il avait eu durant cette deuxième moitié de semaine, et après avoir déposé un doux baiser sur ses lèvres, Finnick invita la petite brune à le suivre jusqu'à une grande armoire où il ne tarda pas à prendre des draps et des oreillers. La jeune femme arqua un sourcil, le regard posé sur le jeune homme mais se tût et se contenta de suivre ce dernier, tandis qu'il posa les coussins au sol, derrière cette armoire qui empêcherait assurément toute personne susceptible de pénétrer dans cette pièce de les voir ensemble. Malin. Finnick lui expliqua alors ses intentions et un petit sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme. « Je vois, tu as pensé à tout » commenta-t-elle d'une petite voix. C'est alors qu'ils se posèrent tous les deux sur les coussins disposés sur le sol et que Tweedy put venir se blottir contre son camarade. La tête posée sur l'épaule de celui-ci, tandis que d'une main elle s'amusait à chatouiller quelques peu son bras, elle fut par la suite invitée à lui parler, semble-t-il pour le garder éveillé. « Tu sais, quoi qu'on ait pu essayer de me faire croire, j'ai toujours su que tu avais été sincère avec moi, et ce, malgré ton secret ... Ton frère et toi, je ... je vous trouve courageux d'être entrés ici avec un tel secret. Ce que je veux dire, c'est que je suis fière de toi, de vous. » Elle ne disait pas simplement cela pour lui éviter de s'endormir. Elle était absolument sincère.

La jeune femme me suit alors que je l’emmène derrière une armoire pour se cacher, heureusement qu’elles sont mises comme si on était dans un magasin, avec des rayons quoi. Hm. On aurait pas été aussi nombreux, ils n’auraient pas eu besoin de faire ça hein mais au début du jeu on était pas loin de quarante, je pense. Soit, je dispose le tout sur le sol et m’installe en attendant que Tweedy s’installe elle aussi. Blottie contre moi, je me sens on ne peut mieux, du coup je pourrais facilement m’endormir, surtout que je suis fatigué. « Je vois, tu as pensé à tout » Dit-elle, je souris et hoche la tête. « J’avais quelques heures pour y penser. » Bah oui vu qu’a partir du matin et ce jusqu'à nos rendez-vous secrets, je ne pouvais pas lui parler, on était censé s’ignorer hein. Comme je me sens sur le point de m’endormir, je lui demande de me parler. Elle peut me raconter sa journée ou ce qu’elle veut, peut importe. « Tu sais, quoi qu'on ait pu essayer de me faire croire, j'ai toujours su que tu avais été sincère avec moi, et ce, malgré ton secret ... Ton frère et toi, je ... je vous trouve courageux d'être entrés ici avec un tel secret. Ce que je veux dire, c'est que je suis fière de toi, de vous. » Des gens avaient donc essayé de lui faire croire que je n’avais pas été sincère avec elle ? Laissez moi deviner, ce connard d’Andreas quoi. Dire que je l’appréciais au début, faut croire que si on ne fait pas exactement ce que ce crétin veut on passe directement du statut pote au statut connard, hein. Je crois que je hais ce type, désormais, tout simplement. Soit. Je soupire. « De toute manière je te l’avais dis, que je ne changeais pas avec toi, alors les autres on s’en fou. J’en ai vraiment marre d’eux, ils n’arrêtent pas de dire que j’ai pas intérêt a essayer de te récupérer, ce qui est assez drôle puisque… » Je lâche un petit rire avant de passer mes doigts sous son menton pour lui soulever la tête, je l’embrasse doucement. « C’est déjà fait. » Et l’avis des autres m’importe peu, si ça ne tenait qu’a moi cette relation ne serait pas secrète mais je pouvais comprendre que Tweedy ne voulait pas prendre le risque de perdre des amis a cause de moi, parce que les gens estimaient que je ne la méritais pas. Dans un sens c’était totalement vrai, j’aurais pu vivre cent vies que je ne serais jamais assez bien pour elle, mais a mon sens personne n’est assez bien pour elle.

Finnick avait donc tout prévu, ce qui n'était pas loin d'amuser Tweedy. Car tout se déroulait comme dans un film d'espionnage, comme lui même l'avait d'ailleurs dit quelques instants plus tôt. Ils se devaient d'être discrets, de faire très attention, de ne pas être vus ensemble. Tout cela était donc plus palpitant que jamais, mais surtout, très excitant. Désormais blottie dans les bras de Finnick, Tweedy dut lui faire la conversation - ce qui fut évidemment loin d'être une torture - afin d'éviter que celui-ci s'endorme. Il avait bien évidemment le droit de s'endormir, mais puisqu'il ne semblait pas nécessairement le vouloir, et que Tweedy elle même préférerait le garder tout éveillé, elle ne se fit pas prier pour s'adresser à lui, lui faisant indirectement comprendre qu'elle se fichait bien de ce qu'on avait pu vouloir lui faire croire à son sujet, et qu'elle l'avait toujours su sincère. Naturellement, elle se douta que ça ne ferait pas nécessairement plaisir à Finnick, car il comprendrait que certaines personnes essayaient tout bonnement de les monter l'un contre l'autre, mais disons qu'elle avait supposé, à tort ou à raison, qu'il avait déjà eu l'occasion de s'en rendre compte. Les paroles de Finnick la firent doucement grimacer, confirmant ainsi ce qu'elle s'était dit, mais un sourire ne tarda pas à regagner ses lèvres lorsqu'il l'embrassa. « C'est justement pour cette raison que l'on fait tout ça, que l'on ressent le besoin de se cacher. On ne veut pas que quiconque se permette de se mêler de notre relation, parce qu'on sait très bien que certains en seraient tout à fait capables ... » Andreas, si tu nous écoutes, tes oreilles font bien de siffler, hm. « De toute manière, le principal, c'est que moi je sache que tu es celui qu'il me faut » reprit-elle doucement, tandis qu'elle se mit à lui sourire tendrement et que ses doigts vinrent s'entremêler à ceux de Finnick. Vraiment, elle préférait mille fois être ici avec lui que dans son lit à rêver d'on ne sait quoi.

Le fait que plusieurs candidats se permettent de me juger alors qu’ils ne me connaissent pas vraiment m’énerve vraiment. J’ai beau avoir l’apparence du type qui garde son calme, j’implose littéralement à chaque fois. Les gens ont l’opportunité de me connaitre seulement depuis vendredi et ils se permettent de me juger sans même que j’ouvre la bouche, c’est d’un frustrant incroyable. D’un coté je suis chanceux d’avoir Tweedy, elle ne juge pas et je suis enfin à nouveau en de bons termes avec elle. « C'est justement pour cette raison que l'on fait tout ça, que l'on ressent le besoin de se cacher. On ne veut pas que quiconque se permette de se mêler de notre relation, parce qu'on sait très bien que certains en seraient tout à fait capables ... » Je hoche doucement la tête, un peu énervé quand même par la situation, ça ne me plait pas de devoir nous cacher a cause de cette bande de crétins. « De toute manière, le principal, c'est que moi je sache que tu es celui qu'il me faut » Dit-elle doucement en souriant, avant de lier ses doigts aux miens. Je l’attire un peu plus contre moi, je l’embrasse doucement, je ne suis pas doué pour répondre à ce genre de mots doux, des paroles à l’eau de rose dont je n’ai jamais eu l’habitude et même si ça me procure un certain bonheur de les entendre, je ne sais pas répondre. « J’aimerais qu’on puisse agir librement, un jour. De toute manière je te parie que sur le prime quelqu’un va nous griller. » 99% de chances.

Vraiment, il était regrettable aux yeux de Tweedy que certaines personnes se permettent de juger les autres sans nécessairement les connaitre, de prétendre agir pour leur bien alors que c'est assurément par simple soucis de se faire bien voir ou, pire encore, de faire son intéressant. Ce qu'il faudrait en fait, c'est que chacun se mêle de ses affaires, à moins bien sûr que ce ne soit véritablement pour s'aider les uns les autres. La différence entre Tweedy et Andreas par exemple, c'est que Tweedy assumait pleinement de mettre son nez dans les affaires des autres, parce qu'elle aspirait à les aider, à les soulager de leurs soucis, alors qu'Andreas, lui, n'agissait que pour satisfaire son besoin d'exister, pour avoir le sentiment d'être un tant soit peu utile aux autres, en s'y prenant généralement comme un pied. Alors, qu'il s'agisse d'Andreas ou de n'importe qui d'autre, elle préférerait grandement qu'il s'abstienne de les juger dans l'hypothèse où leur relation serait finalement révélée. Car après que Finnick ait attiré Tweedy un peu plus contre lui pour l'embrasser, un baiser qu'elle prolongea d'ailleurs sans problème, il lui fit savoir qu'il aimerait agir librement mais que de toute manière, il était fort probable que leur relation secrète ne le soit plus très longtemps. « J'aimerais moi aussi que l'on puisse faire ce que l'on veut, s'afficher ensemble ... Mais ce n'est plus qu'une question de temps, comme tu viens très justement de le dire. Et puis, peut être nous faisons-nous du soucis pour rien, peut être ne serons-nous pas nécessairement critiqués si tout cela venait à se savoir ... » Oui bon, une fois encore, Tweedy faisait preuve de beaucoup de naïveté. Mais était-ce nécessairement un crime de vouloir voir le meilleur en ses semblables, hm ? « Promets-moi qu'on ne se déchirera plus de cette manière à l'avenir » reprit-elle doucement, effleurant la joue du jeune homme avec sa main, et faisant évidemment référence aux récents évènements.