Il semblait en quelque sorte fier de lui, de genre de garçons surs, indifférents, qui ne pèse pas ses mots et encore moins ses gestes. La voix de cupidon s'était éteinte, la mienne aussi, laissant place à la réponse de Nolan « Il est vrai que ce ne serait pas désagréable pour moi non plus... » Sa phrase paraissait en suspens, pourquoi? J'attendais une sorte de geste, un baiser de sa part, il en avait l'air, s'approchant mais se rétractant, il préféra s'éloigner un temps afin de ramener une coupe de champagne, j'en avais déjà vu deux et celle ci pourrait m'être fatale, je l'acceptais tout de même, après tout, nous étions peut être à la télévision mais les scènes étaient choisies, ils ne permettraient pas que l'on passe saoul devant le public entier. J'étais encore consciente pleinement de mes désirs, une troisième coupe n'allait pas m'achever. Je trinquais avec lui, emmêlant ma voix à la sienne j'accompagnais mon geste « A la nôtre, mon cher Nolan, le partenaire de mes nuits » Je bus une gorgée avant de le tirer par la chemise pour l'emmener plus loin afin d'être totalement seul, quittant le bruit dangereux de la fête

Spoiler:

« Elle vient de dire quoi, la ? » Demanda Rafael, interloqué, à l’un des assistants qui se trouvaient près de lui. Evidemment, personne ne lui répondit, peut-être parce qu’ils n’en avaient rien à faire de lui ou plutôt parce qu’ils espéraient que le jeune homme se contenterait de râler en présence de caméra. Toujours est-il qu’à l’annonce de son prénom, le nouveau candidat se présenta à l’entrée du château et attendit son binôme. Là, il vit un homme se positionner devant lui. Il lui serra la main un instant, avant de regarder derrière le garçon. « J’le crois pas… » Lança-t-il entre ses dents avant d’entrer dans le jardin sans attendre son reste.

Une fois qu’il eut pénétré les lieux, il observa un instant les autres candidats, alors il devrait partager son quotidien avec eux ? Et bien, soit. Ne prenant pas la peine de se présenter, il se doutait bien que cela ne servirait à rien puisque chacun était occupé. Il regardait d’un œil mauvais son partenaire, jusqu’à ce que son nouveau meilleur ami – Cupidon – décide de changer les partenaires. Une fille, il aurait une fille. Il se détendit alors d’un coup mais ne chercha pas à trouver cette Barbara, elle viendrait bien d’elle-même. A la place, Rafael partit se chercher une coupe de champagne.

M'arrêtant un instant, je lançais un regard noir vers Xander qui ouvrit la bouche, il nous trouvait stupide, c'était peut être lui qui n'avait rien compris au jeu. Nous ne prétendions pas être un couple, mais nous devions dormir ensemble, il s'avérait qu'il valait mieux apprendre à se connaitre. J'ouvris la bouche pour le traiter d'idiot : « Espèce d'imbécile c'est peut être toi qui n'a rien compris au jeu. D'où tu vois une ambiguité bidon dans le fait qu'on boive une coupe de champagne? Qui te dis qu'on se connait depuis quelques heures? N'oublies pas qu'on est dans un jeu, on a des secrets, qu'on se connaisse ou pas, tu n'en sais encore rien, tu ferais mieux d'ouvrir tes yeux au lieu de juger les gens. Si tu es tout simplement jaloux parce que personne ne t'a approcher, contente toi de faire un tête à tête avec ta connerie » Je n'étais pas souvent énervée, je ne l'étais pas vraiment à ce moment. Je soupirais et le laissait seule, sans même attendre sa réponse, partant avec Nolan dans un coin plus tranquille pour pouvoir discuter

Leone était finalement parti s'isoler avec d'autres candidats, j'étais donc officiellement... alone. Tapant légèrement sur mes cuisses, je me dirigeais vers le buffet, saisissant une flûte de champagne. L'intégration, c'est certainement ce qui allait être le plus dur, du moins pour moi. Je me décidais donc à faire le premier pas, chose exceptionnelle qui avait d'ailleurs tendance à, presque toujours, mal tourner. Tout sourire je me dirigeais vers un groupe composé de deux jeunes hommes et de deux femmes. Apparemment une d'elles était la sœur d'un des deux. Toute joyeuse j'apportais donc deux flûtes aux candidats concernés lorsque mes talons se prirent dans ma robe, entrainant ma chute imminente. Me raccrochant au premier jeune homme qui discutait avec une rousse, je me rendis compte que les deux verres s'étaient malencontreusement déversés sur la sœur de mon accoudoir, comprenant mon erreur, je m'agitais dans tous les sens, cherchant de quoi nettoyer.


« Oh je... MERDE je suis désolée... mais c'est que ça tache ! » lâchais-je stupidement à moi même avant d'attraper un bout de la robe de la jeune femme pour l'essuyer, ou plutôt, étaler le liquide avec... Chose pas très concluante. « Je suis vraiment désolée ! » finis-je par admettre en regardant ses beaux habits tachés jusqu'aux extrémités.

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Des éclats de voix, déjà. Et ce champagne était d'un goût médiocre. Le froid la saisissait aux chairs pour la secouer vigoureusement de ses vibrations. La musique était pauvre. Et Deirdre ne se souvenait déjà plus du nom de son partenaire. A la savante réflexion, il devait certainement s'appeler Camille... ou Kamel, ou Quadrille d'ailleurs ; elle ne s'en rappelait pas. Elle ne s'en rappelait pas car tout le temps qu'avait duré son entrée, elle avait préféré souffrir une brûlante envie de cigarette qui ne la quittait plus depuis. Pourtant, elle se souvenait très clairement d'avoir senti la main du jeune homme l'entourer, telle une parade désinvolte et machiste. Il s'était peut-être senti perdu au point de régresser. Ou il n'avait pas pensé à mal. Mais non seulement Deirdre ne tenait aucunement à le savoir, mais elle aimait mieux encore sonder le fond de sa coupe de champagne à la recherche d'un prénom. Camille, oui. Il devait s'appeler Camille. Et si ce n'était pas le cas, elle dut avouer qu'elle ne s'offusquerait pas.

Finalement, le regard de Deirdre consentit une longue escapade sur ces visages inconnus. De beaux visages. De riches visages. Rarement, mais ce furent ceux qui retinrent naturellement son attention. Car la jeune femme n'était pas faite pour s'intéresser au commun des mortels. Elle les voyait, et c'était tout.