Sans cravate ou avec ? Je reste dubitatif face à mon armoire rempli de vestons en tout genre. D'habitude, je n'ai pas trop de mal à piocher dans ma garde-robe pour trouver quelque chose de potable à me mettre. Là, je sèche complètement. Je fais peut-être trop d'efforts pour être présentable alors qu'il suffit juste d'enfiler un t-shirt basique et un jean. Non, moi vivant je ne mettrai pas de jean. C'est par principe. Le jean me rappelle mon époque grungy. J'ai un peu évolué depuis le temps. Maintenant je ne jure que par les costumes taillées sur mesure. Je crois que j'ai chopé un méchant rhume. Cette semaine, j'ai du être malade comme un chien parce que les journées ont été longues, très longues. J'opte finalement pour la cravate, de la même couleur que ma veste c'est-à-dire noire. Comme le quasi trois-quart de mes vêtements. Ma tenue me convient, on dirait. Je me recoiffe un peu en passant simplement mes doigts dans les cheveux. Je n'attends pas Luce, puisque comme d'habitude elle va mettre un temps fou pour se préparer. Ma patience a des limites tout de même. Je la vois se faufiler dans la salle de bain, toujours en peignoir. Je lève les yeux au ciel. Les femmes. Je m'en grille une vite fait sur le balcon avant de rejoindre les autres candidats dans le chalet. J'arrive, je balaie le plateau de mon regard azuré. Je vois Maverick, en compagnie de Mickey. Je vais me chercher un verre de bourbon avant que le prime commence. Oui, déjà. Je me laisse choir à côté de Maverick. Je le salue, son compagnon et lui. - Bonsoir, à vous deux. Je trempe mes lèvres dans mon verre en observant chacun des candidats dans la pièce. Je dois dire que les candidats sont en beauté, ce soir.

J'ai juste eu le temps de me préparer pour le prime avant que celui-ci ne commence. J'avais enfilé une robe blanche à la hâte, sans même prendre la peine de mettre un collant (comme si on en avait besoin dans une salle chauffée comme l'est le plateau). Coiffée à la va vite, je pénètre sur le plateau avec un sourire au public. Oui, je ne suis pas morte et je compte bien montrer que je suis toujours dans l'aventure et que je ne compte pas partir de si tôt. Je vais faire de mon mieux pour rester présente sur le prime, et participer aux activités de ce soir du mieux que je le peux. Je rentre donc, et mes jambes vont naturellement vers Bob, la personne présente de laquelle je suis la plus proche. « Tu sais, j'ai réfléchis à ta demande en mariage de l'autre matin et j'suis plutôt d'accord en fait... » dis-je, amusée. Non, ça n'est pas sérieux et je suis persuadée qu'il le sait très bien.

Chemise blanche ou à carreaux ? A moins qu’un simple tee-shirt ferait l’affaire, non ? Ou peut-être qu’un polo, ce serait mieux, ou un pull. Indécision totale. Il avait l’impression d’être l’une de ces filles qui se parait pour son premier rendez-vous. Il n’avait pourtant rien de cela. Déjà parce qu’il était un garçon –enfin j’espère– et qu’il n’avait pas de rendez-vous. Quoique le prime était quand même le rendez-vous de la semaine. Les minutes défilaient un peu trop vite selon Emilien. Beaucoup trop vite. Finalement, il opta pour le blue-jean. Chemise en jean boutonné jusqu’au cou, un jean un peu trop court et un peu trop moulant à son goût –il avait certainement dû le prendre à quelqu’un d’autre, ce n’était pas possible autrement. Il enfila ses mocassins couleur havane. Et cette semaine, pas de gel dans les cheveux, non. Il se contenta juste d’y mettre un peu d’ordre. Une fois, une dernière vérification devant le miroir, il partit alors en direction du plateau. Il se doutait bien qu’il n’allait pas être le premier. Il avait aperçut quelques candidats s’y rendre, quelques minutes auparavant. Pendant que lui était encore entrain de se demander ce qu’il allait bien pouvoir mettre. Le jeune Suisse entra sur le plateau, regardant tout autour de lui. Ca n’avait pas vraiment changé par rapport à la semaine dernière. Non, à vrai dire, ça n’avait pas du tout changé. C’était toujours grand, immense et impressionnant, selon lui. Il se faufila alors discrètement entre quelques personnes, et s’assit sur l’un des canapés. A vrai dire, il s’installa là où il trouvait de la place. Là où personne n’avait pas encore posé son arrière-train. Ne faisant pas attention à côté de qui il s’était installé.

J'étais en retard. Mais comment vous dire, Enora était infernale avec ses fringues. Finalement elle était loin de la campagnarde que je m'étais imaginé, non, elle avait bien trop de robes pour ça. Et je vous rassure, non pas des robes à fleurs, non, des trucs beaucoup plus classes, ouais. J'm'étais pas trop montré cette semaine, parce qu'il fallait que je cultive mon image de gars mystérieux et sexy, tapis dans l'ombre, vous voyez, genre pret à bondir sur sa proie, tel un félin. Ouais, j'étais un tigre. Pas un chat, non, c'est bien trop mignon et j'suis bien trop canon pour être seulement catalogué comme étant "mignon". Enfin bref, nouveau prime, le troisième et mon second. Ça fait maintenant deux semaines que je suis dans le nid, le temps passe à la fois lentement et tellement vite que je ne sais même pas quel jour on est parfois, ouais, je perds totalement la notion du temps. Bon, il faut dire que je n'ai jamais été très doué pour connaitre la date du jour ou quoi, donc bon. Fallait pas trop m'en demander. Enfin bref habillé super classe, j'ai même sorti le chapeau quoi, j'trouve que ça me va bien. Enfin, tout me va bien, mais ça ça me va encore mieux quoi. Oh et j'm'assois un peu au hasard genre hm... à côté de pinocchio (MAVERICK) tiens. « Yop Pino' ! Bien ou bien ? »

Un prime de plus, un prime où je tenterais de ne pas être trop invisible, à parler, ou du moins à être présente. Tremblante un peu à cette perspective, je me hissais difficilement dans la salle de bain pour enfiler la tenue qui serait mienne pour la soirée, je l'aimais beaucoup et n'hésitais pas à tourner sur moi même tout en posant mon regard sur mon corps reflété dans le miroir. J'arrivais sur le plateau où se trouvait le présentateur, les candidats, je souris amicalement à chacun d'eux sans oser ouvrir la bouche, frottent mes mains sur mes hanches en signe nerveux, je posais mon postérieur sur l'un des canapés, espérant y être rejoint par quelqu'un que je connaissais - ou du moins, mieux que ceux déjà présents. Ca parlait et je n'écoutais pas, bien trop ailleurs pour penser sympathiser avec les arrivants, fixant mon regard sur la porte d'entrée, espérant y voir mon partenaire, le croiser et le voir s'assoir à mes côtés. Le prime allait commencer pour de bon et la sortie de Marthe ne m'avait pas vraiment perturbée, juste surprise et espérait que ce ne soit pas Israel qui sorte ce soir, parce qu'il était celui avec lequel j'étais le plus proche ... des trois.

Les candidats arrivaient peu à peu. Ils prenaient trop de temps si vous voulez mon avis. Qu’ils se dépêchent qu’on puisse enfin commencer. Certains étaient habillés de manière plutôt étrange, Mickey en tête. M’enfin, chacun était libre de portait ce qu’il désirait. Je remarque ma partenaire débarqué. Elle fait un rapide tour de la pièce, je la sens comme prête à aller vers Fitz, mais hop, Mado la grille. Trop tard. Finalement elle vient vers moi. « Je me rabats sur toi, ça ne te dérange pas j'espère. » Quel joli choix de mot. « Que d’honneurs de ta part. » A défaut de trouver mieux, elle venait me voir. Heureusement que je n’étais pas susceptible. « Mais fais donc » lui dis je dans un sourire, en l’invitant à s’installer à mes côtés. « Attention, tu sors le pantalon en cuir » dis je en sifflotant. Carrément. Bon, et sinon Cupidon pouvait faire son apparition ? Je n'étais pas dans le genre patient. J'aimerais bien savoir ce qui nous attendait. Quels défis ridicules allions nous devoir exécutés cette fois. « Tu penses qu'on va encore se battre en équipes ce soir ? »

Regardant arriver ses camarades les uns après les autres sur le plateau, Mickey ne pu s'empêcher d'évaluer chacun d'entre eux sur sa tenue, mais aussi sa démarche. Le fameux regard leur signifiant clairement "i'm judging you". Il y a bien longtemps qu'il ne dissimulait plus son côté critique. Rejoint alors par le grand Maverick, ce dernier lui adressa quelques mots tout en prenant place au côté de l'anglais. « Bonsoir, tu vas bien ? Prêt pour un nouveau prime ? » Belle entrée en matière, il allait droit au but. Bien. Mickey l'observa quelques instants en silence - c'était en fait un moyen pour lui de réfléchir à comment répondre à cette question. « Est-ce que je vais bien... non, pas spécialement. Et je saurais incapable de te dire si je suis prêt tant que je ne sais pas ce qu'on nous réserve. » Il craignait d'ailleurs de n'être à nouveau plongé dans cette ridicule guerre de clans, qui lui avait valu la semaine passée de bonnes courbatures. Tourner autour d'une dizaine de chaises, plus jamais il ne ferait ça. « Qu'est ce qu'il y a dans ton cocktail ? » demanda-t-il, tout en reportant le regard sur le verre que Maverick avait présentement dans la main. C'était visiblement bourré de glaçons et de citron vert, mais c'est tout ce qu'il parvenait à voir au travers de ce verre. Le reste, il comptait sur son camarade pour le lui dire. C'est alors que s'exclamant tout à fait spontanément tout en foulant le plateau, Emmeline fit entendre sa voix. « Seigneur, Mickey, c'est quoi cette tenue ?! » Le Seigneur ne lui avait rien fait, qu'elle le laisse un peu tranquille. Et alors quoi, sa tenue, elle ne l'aimait pas ? C'était pourtant un très beau costume que Mickey affectionnait beaucoup. Il représentait parfaitement la classe anglaise à ses yeux, mais la rousse n'était probablement pas apte à le saisir, ça. Et d'ailleurs, à y regarder la mini robe noire qu'elle s'était mise sur le dos, Mickey pensa que c'était un peu comme si l'hôpital se foutait de la charité, là tout de suite. « Je pourrais te demander la même chose. Tu n'avais pas plus court ? Et plus échancré ? Tu risques d'attraper froid. » Il ne comprenait pas cette manie qu'avaient la plupart des jeunes filles... celle de découvrir leurs gambettes. Pour quoi faire ? Attirer l'attention peut-être, ou bien affoler les mâles normalement constitués, c'est-à-dire tous les hommes sur ce plateau excepté lui. C'est alors qu'un jeune homme rejoignit l'écrivain, et son camarade Maverick. Hyram, s'il ne se trompait pas de prénom. Ce dernier vint les saluer. « Bonsoir, à vous deux. » L'écrivain ne lui avait encore jamais adressé la parole, mais comme on dit il y a une première fois à tout. « Bonsoir, quelle jolie cravate. » Il fallait reconnaitre que ce garçon était des plus élégants ce soir, et faisait ainsi de l'ombre à pas mal de candidats. Enfin, à tout le monde sauf à Mickey bien sûr. Mais il n'avait vraiment pas à rougir de sa tenue, on aurait dit cet agent secret britannique là... rah, impossible de se souvenir de son nom. Zéro zéro quelque chose.