Non, Mado n'avait pas tellement de monopoly sur elle, là tout de suite. Pas sûr qu'elle ait franchement eu l'idée de l'emmener avec elle, au moment où elle s'était préparée - oui, préparée - pour partir à la recherche de la chambre secrète. Donc non, il n'y aurait très probablement pas de partie ce soir, à moins que l'un d'eux se charge de retourner dans le nid pour tâcher de trouver ledit jeu, mais déjà il n'était pas franchement sûr que ce soit trouvable facilement, et en plus, Mado serait forcée de demander à Fitz d'y aller à sa place, parce qu'il était tout bonnement exclu qu'elle retourne dans cette angoissante forêt avant le lendemain matin. De nuit, non, ça n'était plus du tout possible. Cette histoire de partie de monopoly avortée, c'était très probablement la déception de leur soirée, hm. Disons qu'il valait mieux ne plus parler de ça, et rester sérieux désormais, étant donné qu'ils savaient l'un comme l'autre ce que "partie de monopoly" voulait véritablement dire entre eux, depuis leur délire dans le jacuzzi. Et justement, Mado ne tarda pas à se montrer pour le moins gênée, par tout ça, par cette ambiance, par la signification d'un tel lieu. Soyons clairs, se retrouver ici, avec Fitz, ça n'avait rien de déplaisant. Mais si Mado avait un passé évident, ça se saurait disons. Du coup, oui, elle était facilement mal à l'aise dans ce genre d'environnements. Pour autant, elle n'excluait rien, surtout pas de continuer à affronter ses craintes. Elle avait de toute façon confiance en Fitz, à tous les niveaux, alors c'était simplement d'elle qu'elle avait peur, là tout de suite. Comme si elle craignait d'être prise de panique, d'un seul coup, d'effrayer Fitz ou de lui faire honte. En tous les cas, elle se questionnait, et le questionnait inévitablement, et ça aussi ça pourrait le faire fuir. Sauf que non, il était rassurant, gentil, compréhensif, comme à son habitude. Il n'avait sans doute pas conscience de toute la patience dont il faisait preuve depuis le début avec elle. Mado cherchait à savoir s'il la trouvait désirable, comme si ça importait véritablement, peut être parce que c'était justement le cas. Elle osait espérer qu'elle pouvait à ce jour lui apparaitre autrement que comme la femme frigide et distante qu'elle présentait aux hommes depuis des années, autant parce qu'ils s'étaient rapprochés que parce qu'il pourrait vouloir un peu plus, comme il était possible qu'elle le veuille de son coté. Car oui, Mado avait beau être embarrassée par le cadre intimiste de la chambre, elle le désirait, lui. Et c'est peut être aussi ce qui la perdait. Rappelons que sa vie sentimentale, et donc sa vie sexuelle, était un néant depuis des années. Soit, il lui donna une première réponse, vague, qui incita Mado à reformuler sa question, et le jeune homme à lui répéter les choses, plus clairement. Elle était un peu chiante à se faire du soucis pour tout, mais c'était comme ça, elle avait besoin d'être rassurée, sur beaucoup de choses. A la nouvelle réponse de Fitz, elle se mit à sourire légèrement, peut être un peu bêtement, mais sincèrement. Elle aurait voulu dire quelque chose, mais rien ne sortit, et c'était peut être mieux comme ça, car si elle avait par exemple eu envie de lui dire qu'il était le premier à lui dire qu'elle était désirable, elle aurait eu l'air d'une grosse loseuse, sans doute. Ouais, donc elle allait éviter, hein. Par la suite, elle lui demanda de choisir entre boire son shot de tequila et l'embrasser, et fort heureusement, il la choisit elle, ou disons ses lèvres, qui ne tardèrent pas à recevoir un doux baiser. Mado était ainsi rassurée, confortée et plus confiante surtout. Alors elle se leva, mais pas pour le fuir. Non, au contraire. Car bientôt, elle s'installa sur ses genoux, et récupéra ses lèvres. Elle voulait se sentir plus proche de lui, et sentit ainsi bientôt les bras de son camarade l'entourer, ses mains caresser son dos. Elle était si bien. Et puis elle sépara leurs lèvres et le remercia, doucement, d'être ce qu'il était. Il ne réalisait pas combien elle avait changé grâce à lui. Il ne réalisait pas combien il lui avait permis d'être agréablement surprise par la gente masculine. Lorsqu'il connaitrait son secret, qu'importe quand et comment cela se passerait, il comprendrait peut être pourquoi il l'épanouissait autant, pourquoi ce qu'il lui permettait de vivre contrastait tant avec ce qu'elle avait vécu. Il se montra modeste, et elle lui sourit avec douceur et affection. Elle aurait eu envie de lui expliquer de quoi elle le remerciait exactement, mais peut être n'était-ce pas encore le moment. Car tandis qu'elle sentit les lèvres de son camarade effleurer délicieusement les siennes, voilà qu'il la surprit légèrement en se relevant puis en l'allongeant sur le lit, lui au dessus d'elle, comme la fois où ils s'étaient trouvés dans la chambre, l'autre chambre. Ici, ça risquait peut être d'aller plus loin, mais elle n'y pensait pas pour le moment. Mado se contenta de le laisser faire, de prolonger son baiser, d'en savourer chaque instant, d'en redemander même, jusqu'à ce qu'il dévia ses lèvres contre sa mâchoire, puis son cou, ce qui la fit soupirer, et accéléra sa respiration, inévitablement. Alors Mado glissa une main dans les cheveux de son camarade, puis laissa sa seconde main s'aventurer légèrement sous le t-shirt de Fitz, avant de se raviser, et de retirer ses deux mains, brusquement. Elle s'arrangea pour croiser son regard, longuement, puis se risqua à user desdites mains pour le dépourvoir entièrement de son t-shirt, peut être pour montrer qu'elle pouvait vouloir plus, peut être pour qu'il en soit sûr. Doucement, elle se redressa, puis embrassa sa peau chaude, s'amusant à suivre les courbes de ses tatouages, s'arrêtant au niveau de son buste, de son épaule, profitant de l'occasion pour reconquérir ses lèvres, sensuellement, avec délice, se serrant contre lui, caressant son dos nu de ses mains délicates. Elle ne savait pas si elle agissait correctement, si elle en faisait trop, ou pas assez. Elle voulait simplement qu'il se sente bien, avec elle, sur ce lit. Elle avait peur de lui donner une raison de partir. Elle voulait lui donner une raison de rester. « J'ai confiance en toi, Fitz » souffla-t-elle, dans une étreinte brûlante mais lui paraissant si fragile. « Je sais que tu ne me feras pas de mal, que tu n'es pas comme ça » reprit-elle, en retrouvant son regard, en lui souriant, puis en l'embrassant. Elle le savait, oui, elle en était même certaine. Il lui en aurait déjà fait sinon. Ainsi, elle se sentait en sécurité, ce soir, avec Fitz. Il ne lui ferait assurément pas le moindre mal. Tout ce qu'il pourrait lui faire, c'était le plus grand bien. Et elle ne l'en empêcherait pas.

Quelle tristesse que la partie de Monopoly ait été avortée. Oui, vraiment, ça risquait fort de mettre à mal le déroulement de toute la soirée. Et tout ça parce que Mado avait trouvé le moyen d'oublier le jeu, elle qui parlait pourtant de ladite partie depuis des lustres, ou disons, depuis l'épisode du jacuzzi. Elle abusait, oui, elle en avait conscience. Mais elle n'y pouvait rien, Mado était simplement un peu tête en l'air. Mais peut être était-ce un signe ? Oui, peut être cet oubli était-il annonciateur de quelque chose ? Par exemple, du fait qu'il serait préférable de redevenir pleinement sérieux et, disons, en oublier définitivement cette métaphore de plus en plus douteuse et difficile à tenir ? Oui, il est vrai que ce ne serait franchement pas une mauvaise idée, hm. Surtout que par la suite, ce fut justement très sérieux. Il fut question de tequila, mais avant, de quelques appréhensions. Autant le dire, cet environnement mettait quelques peu mal à l'aise la jeune femme. Sans doute parce qu'elle n'avait pas franchement l'habitude de se retrouver seule, avec un beau garçon, dans une chambre isolée, en pleine nuit. Pour beaucoup de jeunes femmes de son âge - vu que ça n'était pas comme si elle sortait tout juste de l'adolescence - ça devait être routinier et tout sauf intimidant. Mais pour Mado, clairement, ça l'était. Et, qu'on se le dise, il valait mieux qu'elle le dise maintenant plutôt qu'elle se mette à paniquer par la suite. Rappelons tout de même que le but n'était pas de passer pour une cruche devant Fitz, hm. Oui, vraiment, si elle pouvait éviter, ce ne serait assurément pas plus mal. Surtout que bon, ce serait mentir que de prétendre qu'elle pourrait ne pas avoir envie de plus que ce qu'ils avaient partagé jusqu'à présent. C'était Fitz, ça n'était pas n'importe quel jeune homme, alors oui, si elle devait se laisser aller à quelque chose d'inédit, ce serait avec lui, et avec personne d'autre. Elle savait qu'elle ne s'y trompait pas, que si l'inconnu était parfois dangereux, elle ne risquait rien avec lui. S'il avait voulu lui nuire ou abuser de sa confiance, il l'aurait sans doute déjà fait. Ainsi, elle n'excluait rien. Et par la suite, elle lui demanda effectivement de choisir entre son shot de tequila et elle, ce qui ne tarda pas à tourner en sa faveur. Là, elle sentit qu'elle pouvait presque tout se permettre, ou en tout cas de prendre un petit risque, ce qu'elle fit, en s'asseyant sur ses genoux, puis en l'embrassant. La suite la surprit légèrement, mais ne lui déplut pas. Fitz se releva, puis l'allongea sur le lit, en se plaçant au dessus d'elle, en l'embrassant à nouveau, d'abord sur les lèvres, puis au niveau de sa mâchoire, de son cou, de tout ce qui ne put que lui faire le plus grand bien. Qu'on se le dise, ça n'était pas tout les jours qu'on l'embrassait de cette manière. Là encore, c'était pour le moins inédit pour elle, mais sans doute le savait-il, sans doute l'avait-il compris depuis déjà quelques instants. Qu'importe, tant qu'il ne prenait pas peur. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'il ne pouvait pas agir naturellement avec elle pour autant, parce qu'elle ne voulait pas qu'il s'empêche de faire quoi que ce soit. Si la tournure des choses lui déplaisait, ce serait elle qui poserait des limites, mais en attendant, elle était bien, contre lui, et elle voulait qu'il continue. Elle, de son coté, ressentit bientôt le besoin de lui retirer son t-shirt, puis d'embrasser sa peau, ses tatouages, avec l'envie de lui permettre de se sentir aussi bien qu'elle à cet instant précis. Il n'était pas dit que le but soit atteint, car elle ne faisait également pas ça tous les jours, mais elle tâchait en tout cas de suivre ses envies. Et puis Mado l'embrassa, encore, toujours avide de ses lèvres, de ses baisers. Ce soir, ils avaient un goût si particulier, si symbolique à ses yeux. La jeune femme lui souffla ensuite quelques mots, parce que oui, elle avait confiance en lui, et parce que oui, elle voulait qu'il le sache. Pour lui, ça n'était peut être que des mots surprenants et sortant a priori de nulle part, mais pour Mado, c'était lui livrer un ressenti sincère et qu'elle avait besoin d'exprimer. Elle savait que ce n'était pas le but, qu'il n'était pas du genre à faire du mal, pas intentionnellement en tout cas, et c'est bien pour cela qu'elle se sentait si bien, ici, avec lui. Finalement, elle sentit les mains de Fitz sur sa peau, puis ses lèvres de nouveau contre son cou, puis plus bas, la faisant de nouveau frissonner. Et puis il la dépourvut de son t-shirt, ce qui ne la gêna pas, aucunement. Les lèvres de Fitz reprirent leur route contre sa peau, ce qu'elle apprécia délicieusement, avant qu'il ne les fasse remonter et retrouver son cou qui, décidément, était bien chanceux ce soir. Les yeux clos et le visage sans doute un peu rougi par la chaleur qu'elle ressentait présentement, Mado était alors face à une pleine interrogation : que faire, maintenant ? Ce n'était pas le moment de tout gâcher, mais elle n'y connaissait rien, alors c'était un risque. Mais elle ne voulait pas réfléchir, elle voulait juste agir, sans trop se poser de questions, sinon c'est là qu'elle gâcherait tout. Pour autant, pouvait-elle prendre le risque d'agir trop spontanément ? Elle en doutait. Alors il lui parut préférable de voir avec Fitz, car il ne se moquerait pas d'elle, qu'il pourrait comprendre qu'elle voulait bien faire, mais qu'elle ignorait comment. Ainsi, elle déposa ses mains contre le torse du jeune homme, les laissa glisser contre son ventre puis souffla quelques mots à son oreille. « Fitz, je ... » commença-t-elle, hésitante, car craignant de tout gâcher. « ... j'ai envie qu'on continue, j'ai ... j'ai envie de toi, mais j'ai surtout envie de bien faire, or je ne sais pas quoi faire justement ... » Elle tenta de capturer son regard, toujours en caressant son torse. « Je suis désolée, c'est pas ... je ne suis pas habituée à ce genre de choses, et ... et j'ai peur de te lasser. » Doucement, elle déposa ses lèvres sur son visage, puis retrouva ses lèvres, en un doux baiser, peut être censé la rassurer. « Je pensais te débarrasser de ton ... pantalon, mais si jamais ça ne te plaisait pas, j'aurais l'air bête et ... hm ... » Elle se stoppa, et se mit à réfléchir. Donc là, elle venait sérieusement de lui donner une bonne raison de la fuir, en fait. Elle était nouille, complètement nouille. Qui voudrait passer une nuit avec une fille comme elle ? Personne. Surtout pas Fitz, qui pouvait avoir toutes les femmes qu'il voulait, et des femmes plus expérimentées que Mado. Dans ce nid, il y en avait, c'était certain. Bref, elle se sentait ridicule et avait grosso modo envie de brûler vive. « J'ai déjà l'air bête, en fait, hein ... Je n'arrive pas à croire que j'ai dit toutes ces choses à voix haute. Je me sens nulle ... Excuse-moi. » Et sur ces mots, elle soupira et n'osa tout bonnement plus rien faire. Oui, voilà, elle avait l'impression d'avoir tout gâché, à trop en dire, à vouloir de l'aide. Elle aurait mieux fait d'agir et d'assumer derrière. Sauf qu'elle avait voulu bien faire, jouer la sécurité, et ne pas prendre le risque de le faire fuir. Sauf que là, bah, c'était un peu foiré disons.

A cet instant précis, Mado était peut être entrain de vivre l'une des plus grosses hontes de toute sa vie. Oui, c'était probable. Comprenez bien qu'elle n'avait généralement rien contre le ridicule, qu'il était même devenu l'un de ses grands amis au fil du temps, mais qu'ici, dans cette chambre, avec Fitz, elle s'était formellement interdit de l'inviter. Elle ne voulait pas de lui, non vraiment, il n'avait pas été convié. Pour autant, à vouloir absolument agir au mieux, elle s'était risquée à le questionner, à faire comprendre à son camarade que toute cette situation la dépassait complètement, si bien que désormais, elle ne savait plus du tout où se mettre. Quel besoin avait-elle eu de lui souffler toutes ces choses ? Pourquoi avoir laissé entendre qu'elle était complètement paumée ? N'aurait-elle pas pu prendre sur elle, et aviser ? Non, probablement pas. Parce qu'elle avait simplement voulu lui confier ses doutes, estimant qu'il avait le droit de savoir que la jeune femme dont il embrassait si délicieusement la peau était décidée à s'offrir à lui, mais qu'elle ne savait pas comment procéder. C'était assez pathétique d'en être réduite à ça, oui, elle en avait conscience. Et c'était d'ailleurs bien pour ça qu'elle se sentait si mal, à cet instant précis. Elle s'excusait, bafouillait, laissait entendre des choses qu'elle aurait assurément du garder pour elle. Voyez comme elle était ridicule à parler de pantalon, de son désir de le lui retirer, alors que n'importe quelle femme ne se serait pas posé de questions et l'aurait fait, tout simplement. Sauf que Mado, elle, appréhendait chacune des réactions de son camarade. Elle craignait de mal faire, d'agir de façon déplaisante, de lui donner subitement envie de tout arrêter. Elle le voulait, elle avait envie de lui, mais elle doutait perpétuellement de son désir à lui. Sans doute parce qu'elle s'estimait bien trop chanceuse d'être sur ce lit, avec un jeune homme comme Fitz, qui aurait finalement peut être tort de s'embêter à passer une nuit avec quelqu'un comme elle, de si inexpérimentée, de si paumée. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Et s'il considérait au final qu'il avait perdu son temps ? Elle ne voulait pas penser à tout ça, mais pour elle, il était toujours inévitable de se poser mille questions. Elle était compliquée, comme nana, et ses raisonnements l'étaient tout autant. Toujours est-il que Fitz ne sembla pas lui tenir rigueur de ce petit moment de panique et se montra compréhensif et rassurant, cette fois encore. Cela la confortait alors dans l'idée qu'elle voulait aller plus loin, allez au bout, avec lui. Mais il restait toutes ces choses qu'elle n'osait pas faire, qu'elle n'était pas certaine de savoir faire surtout. Autant le dire, son inexpérience pourrait jouer contre elle, comme au début de leur relation, comme lorsqu'elle s'était sentie incapable de lui prouver qu'il lui plaisait. Aujourd'hui, il savait que c'était le cas, et il savait même jusqu'où elle était prête à aller avec lui, ce soir. Mais agir comme elle le voudrait, c'était malgré tout prendre le risque de mal faire, simplement parce que l'habitude n'était pas là, que tout ça ne lui était pas familier. Il lui demanda d'arrêter de s'excuser et de faire ce qu'elle voulait, et elle se pinça la lèvre. C'était quand même plus facile à dire qu'à faire, pour quelqu'un comme Mado. Puis elle sourit légèrement, lorsqu'il laissa entendre que son idée était adaptée. Celle du pantalon qu'elle avait envie de lui retirer, sans doute. Ainsi, elle ne fit rien dans l'immédiat, continuant de parler, le laissant parler à son tour, mais garda donc cette idée en tête, sachant qu'elle ne lui déplairait pas. Elle s'excusa alors à nouveau et la reprise de parole de Fitz lui fit un peu peur, quand même. Non, elle ne voulait pas qu'il arrête tout, parce qu'encore une fois, ses craintes ne changeaient rien au fait qu'elle avait envie de lui ce soir. Elle serait tout aussi frustrée qu'il pourrait l'être si tout s'arrêtait, c'est certain. « Je ... » ... suis désolée ? Ah non, il valait mieux qu'elle ne s'excuse plus, mais vraiment, plus du tout, plus jamais, et sous aucun prétexte. « Je vais prendre sur moi, je vais me calmer, mais s'il ne plait n'arrête rien. » Oui, ça ressemblait peut être à une petite supplication, mais elle vivrait franchement mal qu'il mette fin à tout ça à cause d'elle. Elle ne lui en voudrait pas mais elle s'en voudrait infiniment à elle-même, et elle n'avait pas tellement besoin de ça, disons. Finalement, Fitz reprit la parole et lui indiqua qu'elle pouvait agir comme elle le voulait, sans craindre ses réactions, sans se demander si ça lui plairait. Elle hocha alors doucement la tête, et le regardant, en souriant, plus apaisée, plus tranquillisée. Et tandis qu'elle n'attendait plus que de se lancer, c'est finalement lui qui agit le premier, en commençant à caresser son ventre puis en entreprenant de lui retirer son pantalon. Elle voyait bien qu'il y allait doucement, lentement, comprenant qu'il voulait qu'elle puisse le stopper si besoin. Sauf qu'elle ne le fit pas, qu'elle le laissa plutôt continuer, jusqu'à être dépourvue de son vêtement. Elle était alors en sous-vêtements, et vu qu'il ne l'avait techniquement jamais vu dans une pareille tenue, oui, peut être qu'elle rougissait légèrement là. Bientôt, elle sentit à nouveau les mains du jeune homme caresser sa peau, son ventre, ses hanches, lui donnant d'intenses frissons, qu'elle exprima à travers quelques soupires. Elle l'observa alors, très tendrement, avant de laisser ses propre mains retrouver son torse, le caresser, glisser le long de celui-ci pour s'arrêter au niveau de son bas-ventre, puis de la ceinture de son pantalon. Elle savait qu'il n'aurait rien contre l'idée d'en être débarrassé lui aussi, alors elle entreprit de le lui retirer, ayant toutefois bientôt besoin de son aide, car elle n'était pas dans la meilleure position possible pour l'en dépourvoir. L'essentiel étant qu'il se retrouva bientôt en boxer et qu'elle comprit que ça devenait véritablement sérieux, là. Elle sourit à cette idée et tâcha de se détendre. Pour ça, elle laissa ses lèvres retrouver les siennes, dans un baiser où leurs langues dansèrent une valse savoureuse et voluptueuse, pendant que l'une de ses jambes vint caresser celle de Fitz, doucement et sagement. Ses lèvres avides de regoûter à sa peau, elle les laissa trouver sa mâchoire, qu'elle pinça entre ses lèvres, qu'elle embrassa tandis qu'elle ressentit bientôt le besoin de reculer légèrement son visage pour croiser son regard. Non, elle n'allait pas paniquer à nouveau, simplement, étant donné qu'elle était maintenant sûre de ce qu'elle voulait, elle était désireuse de s'assurer d'une petite chose. « Promets-moi que tu ne viendras jamais ici avec une autre » souffla-t-elle alors, assez suppliante. C'était peut être absurde d'attendre de lui qu'il soit si raisonnable, mais si elle s'offrait à Fitz, ce soir, elle estimait être en droit d'espérer qu'il ne se retrouverait pas dans une pareille situation, avec une autre, dès les jours qui suivent. Elle ne doutait pas de lui, non, elle avait simplement peur de ne pas être aussi exclusive qu'elle le voudrait. En tous les cas, décidée à ne plus reculer, elle se redressa légèrement et dégrafa son soutien-gorge, qu'elle retira rapidement. Elle lui offrait sa poitrine, comme elle lui offrirait bientôt le reste, tout le reste.

Paniquer fut pour le moins inévitable dans une telle situation, si inédite pour Mado. Elle s'était laissée dépasser par ses appréhensions, avait perdu ses moyens, mais avait peut être bien fait de mettre Fitz dans la confidence, même si elle en avait eu un peu honte sur le moment, car au moins, elle se sentait maintenant plus tranquillisée. Il avait eu raison de la menacer de mettre un terme à tout ça, parce que cela n'avait pas manqué de lui donner véritablement envie de se calmer, ce qu'elle fit, progressivement. Finalement, c'aurait pu être pire. Et désormais, les choses étaient redevenues plus apaisantes, et elle n'avait que plus envie encore d'aller jusqu'au bout avec Fitz, d'autant plus maintenant qu'il s'était encore montré si gentil et compréhensif avec elle. Elle se doutait bien d'être bien chiante, mais il avait eu la délicatesse de ne pas lui tenir rigueur de son petit moment d'égarement. Peut être qu'un autre homme aurait raillé son attitude, lui aurait d'autant plus donné l'impression d'être pathétique, mais Fitz, lui, avait taché de lui redonner confiance en elle, et ça ne faisait décidément que confirmer le fait qu'il soit décidément l'homme avec qui elle voulait partager tout ceci, toutes ces nouveautés. Elle sentit alors le jeune homme caresser son ventre, puis le laissa lui retirer son pantalon, car c'était ce qu'elle voulait, oui. C'était non seulement la suite logique des choses, mais c'était tout ce qu'elle désirait en cet instant. Elle n'avait pas la moindre envie de faire marche arrière, parce qu'elle était plus que jamais confortée dans l'idée qu'elle voulait s'offrir à lui, ce qui revêtait pour elle d'une importance et d'un symbolisme particuliers. Clairement, Fitz n'était pas n'importe qui pour elle, et c'était bien pour ça qu'elle était prête à aller aussi loin, et qu'elle savait qu'elle ne regretterait pas. En sous-vêtements, la française eut tout le plaisir de ressentir à nouveau les caresses prodiguées par Fitz, qui la firent soupirer, frissonner, et qui lui donnèrent d'autant plus envie de continuer. C'est donc dans cette optique qu'elle entreprit de le débarrasser de son pantalon, avec son aide cependant, car ça n'avait rien d'une tâche aisée, ne serait-ce que parce qu'elle ne faisait pas ça tous les jours. Il était donc là, contre elle, en simple boxer, et elle sentit bien, au moment où elle regagna passionnément ses lèvres et où sa jambe s'attela à caresser celle du jeune homme, qu'il avait autant envie qu'elle d'aller au bout des choses. Ce qu'elle pouvait sentir, à être si proche de lui, la rassurait énormément. Elle n'était donc pas la seule à être excitée, pas la seule à le vouloir, à le désirer implacablement. Mais Mado avait beau se sentir bien, elle se devait de s'assurer d'une toute petite chose, d'une chose dont elle ne doutait pas vraiment mais qu'elle préférait entendre de sa bouche, pour se rassurer complètement. Car bien sûr qu'elle avait confiance en Fitz et qu'elle savait qu'il ne s'empresserait pas de visiter cette chambre avec une autre jeune femme, mais il est vrai qu'elle aimerait qu'il le lui dise, qu'il le lui promette, car ça lui donnerait la délicieuse impression de compter pour lui, de n'être pas n'importe qui pour l'écossais. Il le lui promit alors et elle se sentit d'autant plus soulagée. Elle ne répondit rien et se contenta de se repasser ces quatre mots en mémoire, pendant un court instant, avant de se redresser légèrement et de retirer son soutien-gorge. Dévoiler sa poitrine était bien la preuve qu'elle voulait tout lui offrir ce soir. Il pouvait en faire ce qu'il voulait, ne même pas y toucher s'il n'y tenait pas, mais au moins, elle lui prouvait qu'elle voulait faire les choses bien, les faire entièrement. C'est alors qu'elle sentit les lèvres de son camarade retrouver sa mâchoire, son cou, son buste, puis ses seins. Là, elle frissonna de plus belle, savourant cette sensation inédite, qui ne manqua pas de s'intensifier lorsque les mains du jeune homme retrouvèrent sa peau. Et plus elle le sentait excité, plus elle l'était elle-même. C'était si agréable de se sentir désirée, d'autant plus par celui qu'elle désirait elle-même. Fitz unit à nouveau leurs lèvres, à travers un baiser qu'elle savoura pleinement et qu'elle prolongea, passionnément, parce qu'elle découvrait justement la passion, et que celle-ci commençait à l'emporter. Bientôt, elle sentit les mains du jeune homme la dépourvoir de son dernier sous-vêtement, ce qu'elle laissa faire, trouvant logique d'en passer par là. Se retrouver nue, sous le regard de Fitz, aurait pu la pétrifier, pour autant, elle tâcha de voir ça comme un effort de plus à accomplir, et s'en accommoda, tendant à penser que puisqu'il lui donnait l'impression d'être particulière, elle pouvait bien lui montrer jusqu'à la moindre parcelle de son corps. Un corps qui lui était réservé. Un corps qui désirait le sien, voilà pourquoi, tout en goûtant toujours aux lèvres de Fitz, elle laissa ses propres mains jouer avec l'élastique de son boxer, pour entreprendre de le baisser, lentement, ayant peut être encore un peu besoin de son aide sur ce coup, mais se félicitant bientôt de vivre leur nudité respective bien plus tranquillement qu'elle l'avait pensé. A croire qu'avoir paniqué tout à l'heure lui évitait de paniquer dans l'immédiat, ce qui n'était assurément pas plus mal. A cet instant précis, elle angoissait pourtant un tantinet, tout simplement parce que ça devenait plus technique, et que son inexpérience l'empêchait de trop savoir comment procéder. Alors, comme pour apprivoiser ce qu'elle avait découvert en le débarrassant de son boxer, Mado déposa une main hésitante sur l'intimité de son camarade, qu'elle caressa, tout doucement, espérant bien faire, tout simplement. Son autre main, elle, tâcha d'atteindre la table de chevet, sachant pertinemment ce qu'elle trouverait (en quantité d'ailleurs) dans le tiroir de celle-ci. Pour en extraire un préservatif, il lui fallut se redresser quelques peu, ce dont elle profita pour couvrir la gorge de son camarade de brûlants baisers. Et puis elle se laissa retomber contre le matelas, récupéra sa main et tâcha d'ouvrir le sachet. Et là, elle hésita. Elle hésita à faire glisser son contenu à la place qui devait être la sienne, peut être par crainte de mal faire, de se tromper. Pour autant, elle osa. Elle voulait lui montrer qu'elle pouvait prendre de concrètes initiatives, lui prouver qu'elle avait décidément envie qu'il la fasse sienne, et qu'elle était peut être un peu pressée, aussi. Parce que oui, elle était impatiente. Si une toute petite partie d'elle-même était susceptible d'avoir un peu peur de cette sorte d'inconnu, Mado était globalement désireuse de le sentir en elle. Alors oui, elle fit glisser le caoutchouc le long de l'intimité de son camarade, puis lui adressa un regard rempli de désir. L'embrassant plus tendrement qu'auparavant, parce que ce baiser-là était sans doute le plus symbolique de tous, elle s'abandonna complètement à lui. « S'il te plait ... » souffla-t-elle, contre ses lèvres, si désireuse qu'il unisse leurs corps et concrétise ainsi cette belle soirée. Surtout qu'elle repensait à sa promesse, celle de tout à l'heure. Elle se sentait tellement chanceuse qu'elle en rougit peut être légèrement.

A un tel stade, personne ne saurait plus s'encombrer du moindre sous-vêtement, voilà pourquoi Mado prit la décision de retirer son soutien-gorge, qui n'avait plus à emprisonner une poitrine désireuse de s'en échapper, histoire de montrer à Fitz qu'elle était décidée, fermement décidée à lui offrir son corps, ce corps qu'elle lui réservait ce soir dans son intégralité. Puis, la jeune femme s'accomoda du fait d'être dépourvue de sa culotte, de son dernier sous-vêtement en somme, et ainsi d'être mise à nue, au sens le plus propre du terme. Se retrouver ainsi, ça n'aurait absolument pas pu être possible quelques temps auparavant, ou avec quelqu'un d'autre. Mais ce soir, dans cette chambre, avec Fitz, elle voulait assumer ses envies, ses désirs, et se donner entièrement à cet homme qui ne la laissait pas indifférente depuis des semaines et qui comptait à ce jour énormément pour elle. Si ça n'était pas le cas, si Fitz n'était pas devenu quelqu'un de véritablement important à ses yeux, il va de soi qu'elle n'aurait pas été disposée à se retrouver dans une telle situation. Mais Mado savait qu'elle ne regretterait rien de ce qui se passerait ce soir, et elle avait tant confiance en son camarade qu'elle n'en paniquait plus, qu'elle était prête à en oublier son inexpérience, le fait qu'elle soit si peu habituée à ce genre de choses. Fitz était si doux, et il la mettait en confiance à chaque instant, voilà pourquoi elle avait d'autant plus envie qu'il lui fasse l'amour ce soir, car ce serait assurément la plus belle manière de concrétiser cette soirée déjà symbolique et particulière. Elle débarrassa alors le jeune homme de son boxer, pour qu'il se retrouve nu à son tour, pour qu'aucun bout de tissu ne les empêche plus de communier au moment opportun. Mais pour le moment, Mado redevenait un brin fébrile, ne serait-ce que parce qu'elle ne savait pas comment agir vis à vis de Fitz ou plus précisément de l'intimité du jeune homme, qu'elle venait de libérer et qu'elle avait envie d'apprivoiser. Ainsi, tout doucement, elle avait déposé une main sur celle-ci, et l'avait caressé, avec délicatesse et innocence, simplement parce qu'elle désirait qu'il se sente bien, qu'il ait véritablement envie de la faire sienne en cet instant. Elle l'entendit soupirer, ce qui la conforta dans l'idée qu'elle avait bien fait d'oser, tandis que leurs lèvres, qui s'étaient délicieusement retrouvées l'instant d'avant, étaient à nouveau séparées. Et puis, décidée à faire preuve d'initiatives et à prendre confiance en elle et en ce qu'elle faisait, Mado décida de se redresser, légèrement, histoire d'atteindre le tiroir de la table de chevet et d'en sortir un préservatif. Sur le moment, elle ne sut pas si c'était à elle, ou bien à Fitz, de se charger de ce genre de choses. Clairement, elle ne faisait pas ça tous les jours, et appréhendait encore quelques peu de mal faire. Pour autant, elle avait véritablement envie de ne plus se poser de questions et de se contenter d'agir. Alors, elle prit la décision de faire glisser le caoutchouc sur l'intimité de son camarade, avec douceur, en espérant qu'il ne lui tiendrait pas rigueur de cette initiative qui, symboliquement, lui tenait assez à coeur. Il était protégé, par conséquent elle aussi, et la française était maintenant prête pour la suite, qu'elle savait, ou espérait du moins, être imminente. Fitz les recouvra de la couette et Mado se sentit plus à l'aise encore. Elle n'aurait très certainement pas osé le lui demander, mais il l'avait fait, et elle lui en était ainsi reconnaissante. Leurs lèvres s'unirent à nouveau, d'une façon toujours aussi plaisante, tandis qu'elle le sentit entrer en elle, assez délicatement, délicieusement surtout, la faisant instantanément frémir. Elle enroula ses jambes autour de son bassin, tâcha d'accompagner ses mouvements, tout en soupirant, à mesure que sa respiration s'accélérait. Il la caressait, embrassait sa peau, et la française ne pouvait qu'apprécier chaque instant de cette voluptueuse étreinte, de cette si plaisante communion. Elle savoura le baiser qu'il initia, le prolongea, et écrasa quelques soupirs contre ses lèvres, tandis qu'elle sentait les mains de son camarade s'égarer dans ses cheveux. Commençant à gémir, elle exprima son plaisir à travers quelques bruits, peut être plus expressifs qu'elle avait tendance à le penser. Ses lèvres mouvèrent jusqu'à se déposer sur l'épaule de son camarade, tandis que l'une de ses mains se plaqua avec douceur contre son dos, qu'elle caressa, avide de se sentir toujours plus proche de lui, d'avoir cette merveilleuse impression que leurs corps n'en formaient plus qu'un. Sa seconde main, elle, caressa sa chevelure, tandis qu'elle se cambra quelques peu lorsqu'une intense bouffée de chaleur s'empara de son être. Elle s'abandonna alors complètement à cette délectable sensation, fermant les yeux pour s'en imprégner, puis les rouvrant pour accrocher le regard de Fitz, qu'elle remercia sans doute silencieusement, pour ça, comme pour tout le reste. Le sommant de ne surtout pas s'arrêter, toujours en un regard, elle laissa échapper de nouveaux soupirs, plus audibles, plus rapprochés. Se blottissant tout contre lui, elle respira la fiévreuse odeur de sa peau chaude, écrasant contre celle-ci un souffle devenu brusque et saccadé. Elle ignorait si tout ça était aussi symbolique pour lui que ça l'était pour elle, mais Mado savait au moins qu'elle aurait eu tort de ne pas assumer ce qu'elle voulait, de ne pas assumer qu'elle le voulait.