Rester dans le nid toute une soirée, c’était long. Même lorsqu’il y avait beaucoup de monde avec qui bavarder. Ce soir, Jaileen n’avait pas vraiment envie de rester en compagnie de ses petits camarades. Elle voulait sortir et faire la fête. Seulement il n’y avait pas beaucoup d’endroit pour passer un du bon temps dans les studios de la production. Il aurait pu penser à faire une boîte de nuit plutôt qu’un club de strip-tease. Cela serait bien plus juste pour les jeunes femmes qui ne peuvent pas avoir de spectacle et qui auraient donc pu se consoler en draguant un magnifique serveur à la peau bronzé et au regard clair. Mais ce n’était pas le cas. Alors tant pis, la blondinette allait se contenter de visite ce lieu de débauche et de s’amuser à sa façon. Elle pouvait très bien se faire passer pour une danseuse et s’amuser de la sorte à aguicher les quelques garçons présents dans la pièce. … Il n’y avait pas grand monde, mais la petite anglaise ne faisait pas tache avec sa jolie petite robe noire moulant parfaitement ses formes généreuse et son petit chignon sophistiqué. Elle était même carrément dans l’ambiance. Elle s’installait à une table, commandait une bouteille de whisky et s’abreuvait de cette boisson tout observant les gens se trouvant autour d’elle. Elle regardait le spectacle qui s’offrait à elle, mais ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. L’alcool commençait à lui monter à la tête, à faire son effet. Alors qu’elle se dirigeait, sa bouteille presque vide à la main, vers le comptoir pour en commander une nouvelle, une musique qu’elle appréciait venait résonner dans la pièce. Elle ne pouvait pas résister bien longtemps à l’envie de danser. Et puis qu’elle se trouvait dans un club de strip-tease alors il fallait qu’elle se fonde dans la masse. Grimpant sur une petite scène non loin du bar, Jaileen se donnait en spectacle attirant l’œil d’un serveur qui s’approchait pour l’observer. Je tombe mal peut-être. Une voix masculine venait l’interrompre. Elle ne reconnaissait pas Valeri. C’était déjà un bon début. Tu as bu ? Tournant la tête, la demoiselle pouvait finalement apercevoir Enoch. Elle tentait, comme elle le pouvait, de descendre son piédestal, mais sans succès. Un sourire jusqu’aux oreilles, elle le pointait du doigt avant de dire sur un ton presque mielleux, provocateur : « Je suis certaine que tu m’as suivi jusqu’ici uniquement pour avoir le droit à une petite danse exclusive. » Elle gloussait comme une poule avant de reprendre, mettant sa main derrière son dos : « Oups, c’est mal de montrer du doigt. »

De tous les candidats qui se trouvaient dans l’émission, il fallait que Jaileen se coltine Enoch, l’un de plus coincés de tous. Enfin, c’était bien la première fois qu’elle le voyait comme ça parce que d’habitude il était plutôt cool comme mec, mais la jeune femme ne s’en rendait pas compte tellement son état d’ivresse était avancé. Elle l’avait remarqué, mais elle faisait mine de ne pas l’avoir vu et continuait son petit manège, se déhanchant sous les yeux presque admirateurs des quelques personnes présentes dans le club ce soir. Il s’approchait pour lui poser des questions stupides. Bien évidemment qu’elle avait bu. Il n’avait pas besoin de le lui demander pour le savoir. Il n’avait qu’à la regarder. La blondinette ne se rendait même compte de ce qu’elle disait. Indirectement, elle venait de lui proposer une petite danse rien que pour lui. Chose qu’elle n’aurait jamais fait dans son état normal. Enoch s’avançait vers elle comme pour la rattraper juste au cas où elle allait tomber, mais il ne la touchait pas. Il tendait un bras vers elle. Tu as assez bu comme ça. Descends maintenant avant que tu ne te fasses mal. Qu’elle se fasse mal ? Mais comment voulait-il qu’elle puisse de faire mal ? Elle était en sécurité avec les hommes qui étaient en train de l’observer. S’il lui arrivait quoi que ce soit, l’un d’eux viendrait à son secours. Ou pas. Mais elle préférait ne pas penser à ce qu’ils pouvaient aussi lui faire. Finalement, elle poussait un soupir d’exaspération, juste après avoir gloussé comme une véritable idiote. Ce n'est vraiment pas drôle. Bien sûr que si c’était drôle. C’était lui qui était du genre trop nul et à gâcher l’ambiance. Elle qui comptait, quelques secondes auparavant, prendre la main de son camarade, l’écouter, arrêter de boire et rentrer, mais non, elle faisait tout le contraire. Sourire malicieux sur les lèvres, chancelant comme jamais, un verre toujours à la main, la demoiselle faisait quelques pas en arrière. « Si tu veux que je descende, il faudra venir me chercher. » Ah les ravages de l’alcool. Ce n’était vraiment pas beau à voir. Surtout pour une jeune femme.

La blondinette n’avait aucune idée de ce qu’elle était en train de faire. Enfin si, elle savait qu’elle était en train de se déhancher telle une danseuse légère, mais elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était en train de faire cela. En tout cas Enoch n’avait pas l’air vraiment très content de la voir dans une telle situation. Elle s’amusait à le provoquer, faisant quelques pas en arrière, avec beaucoup de mal, en lui disant qu’elle ne descendrait de la scène que s’il venait la chercher. Et il s’exécutait, grimant sur le piédestal de la belle pour l’attraper par la taille et la mettre sur son épaule. Forcèment il n’avait pas beaucoup de mal à la soulever étant donné qu’elle ne pesait pas lourd et que lui il était plutôt grand et carré. Jaileen se débattait. « Laisse-moi descendre où je hurle. » Et elle comptait bel et bien le faire. Tu te calme ou je te jette parterre ? Il n’avait pas l’air d’être décidé à la lâcher, à la laisser s’amuser. En plus c’est bête, mais lorsqu’il est arrivé, elle était sur le point d’enlever sa jolie petite robe noire pour laisser entrevoir un petit peu plus que ses jambes aux hommes qui l’observaient avec envie. Elle continuait de gigoter dans tous les sens. « Au secours !! Au viol !! Cet homme va tenter d’abuser de moi !! » Ce n’était pas faute de l’avoir prévenu pourtant. Tout doucement le garçon venait la poser sur un canapé un petit peu plus loin. Jaileen gardait ses bras autour de la nuque de son camarade. Pourquoi ? Aucune idée. Tu sais, tu peux me lâcher maintenant. Toujours sans savoir pourquoi, elle resserrait son étreinte. « Pourquoi t’es méchant comme ça avec moi ? » Et voilà, la demoiselle entrait dans la phase pleurnicharde où tout le monde était injuste avec elle et qu’elle voulait juste s’amuser, mais qu’elle n’avait jamais le droit et tout le tralala. Pauvre Enoch, se coltiner une plaie pareille, il avait bien du courage.

Et voilà, à force de la provoquer il finissait par exécuter les ordres que la demoiselle lui ordonnait. Montant sur la scène, il attrapait la blondinette par la taille pour la mettre sur son épaule. Elle se débattait espérant pourvoir s’échapper des griffes de ce grand méchant loup. Elle hurlait, mais la musique couvrait sa jolie petite voix. Enoch venait la poser sur l’un des canapés et, sans savoir pourquoi, elle gardait ses bras autour de sa nuque, serrant l’éteinte qu’elle avait sur lui un petit peu plus à chaque seconde qui passait. Elle se plaignait, lui demandant pourquoi il était méchant comme ça avec elle. Il se prenait au jeu. Désolé. Je ne t'ai pas fait mal, j'espère ? Elle venait croiser ses bras sous sa poitrine pour montrer qu’elle boudait et d’une petite voix toute fluette, presque enfantine, voilà qu’elle disait : « Si. Un petit peu là, puis ici et aussi là, mais surtout là en fait. » Joignant le geste à la parole, elle pointait des partie de son anatomie pour lui montrer où il lui avait, soi-disant, fait mal. Elle lui montrait des endroits où il ne l’avait même pas touché, comme le pied. La preuve qu’elle ne savait pas ce qu’elle disait et encore moins ce qu’elle faisait. Et là, sans que personne ne s’y attende, voilà qu’elle commençait à enlever sa robe, mais elle était bien vite stoppé par son colocataire, qui de l’une de ses mains retenaient le bas du vetement de la belle. Tu as des envies d'exhibisionisme, maintenant ? Elle levait vers un lui un regard espiègle, sourire provocateur sur les lèvres. « J’croyais que tu m’avais amené à l’abris des regards indiscrets pour pouvoir avoir droit à une petite danse rien que pour toi. » Se décalant légèrement pour se rapprocher vers lui, elle laissait glisser ses doigts le long de son torse, par-dessus le haut qu’il portait. « Et peut-être même plus. »

Jaileen n’avait aucune idée de ce qu’elle était en train de faire ou encore en train de dire. Elle s’embrouillait. C’était comme si elle avait la maladie d’Alzheimer, celle qui fait perdre la mémoire, en général aux personnes âgées. Demain elle n’allait se rappeler de rien du tout et n’aurait gagné qu’un atroce mal de crâne ainsi que des images compromettantes aux quatre coins de la planète. Enfin, surtout au Royaume-Uni, en France et en Amérique. Ouai, autant dire dans trois nations assez influentes tout de même. Pour le moment, elle ne se préoccupait de rien et se contentait de profiter de sa soirée même si Enoch était en train de la surveiller comme le lait sur le feu. Il venait la chercher sur scène, où elle était en train de se donner en spectacle, pour l’amener un petit peu plus loin, sur un canapé. Elle se plaignait qu’il était méchant avant de se mettre à gesticuler dans tous les sens et même en lui faisait des propositions plus qu’indécentes. Il semblait mal à l’aise et Jaileen le remarquait. Elle en jouait. Ne dis pas de bêtises. Il tentait de se décrocher de l’étreinte de la demoiselle, mais elle tenait bon, manquant presque de tomber, se rattrapant sur lui. « Je ne dis jamais de bêtises. » Ouai enfin en temps normal elle ne disait pas de bêtises, mais ce soir c’était un flot de connerie qui s’abattait sur elle. On pourrait négocier, non ? Elle se redressait, venant appuyer son dos contre le dossier du canapé, ne le quittant pas des yeux, un sourire en coin sur les lèvres. « Et tu veux négocier quoi exactement ? » S’il parlait d’un quelconque prix pour des ébats sexuels, elle était prête à le gifler devant tout le monde. Ce n’était pas une salope non plus hein.