Ce soir, le grand salon du Nid d'Amour est recouvert de bouquets de fleurs, de rubans et de cœurs. L'amour est au rendez-vous en cette douce soirée. En effet, nous fêtons un grand évènement. Le mariage. Union sacré entre deux personnes qui s'aiment et qui souhaitent partager le reste de leur vie ensemble. Ce soir, chaque candidat fêtera son union avec un autre. Le mariage est plein d'honnêteté et d'amour dit-on, mais ici, à Fake Lover, c'est signe de mensonges et de tromperie, d'hypocrisie et de faux semblants. Qu'importe, tant que vous souriez sur les photos et que votre robe de mariée reste blanche toute la soirée !

Voici la liste des mariés:
Sydney et Austin
Maxime et Rusty
Alice et Cassandre
Héléna et Robbie
Charlie et Franz
Louison et Nolan
Leone et Matthew
Sans oublier Betty-Jayne et Alec.

Bien sur, chaque femme porte une belle robe de mariée choisie par la production et chaque homme a un beau costume également choisi par la production.
Comme Cupidon aime l'image des couples heureux et bien ensemble, il oblige tous les couples de ce soir à s'embrasser comme il se doit au moins trois fois dans la soirée, sans oublier une danse obligatoire avec sa moitié. Bien entendus, aucun couple ne peut divorcer ce soir, ce serait mal vu par Cupidon..
Pour le meilleur et pour le pire, bonne soirée !

Si un jour on m'avait dit que je formerais un couple avec Cassandre, si un jour on m'avait dit que l'on se marierait, j'aurais ris pourtant ce soir, Cupidon était sadique, Cupidon aimait les disputes, il me faudrait, en plus de revêtir pour la seconde fois de ma vie une robe blanche et parfaite, une tenue de mariée, il me faudrait pour la seconde fois danser et sourire pourtant, je n'en avais pas envie, cette fois ci, je n'aimais pas mon époux, il était plus que chiant, pathétique, la soirée s'annonçait horrible ... J'aurais pensé passer un tant soit peu de temps près du buffet à tergiverser sur les différents plis de ma robe non, c'était sans compter sur le sadisme poussé de Cupidon : il nous obligeait à danser au moins une fois avec notre pseudo époux, pire encore, on se devait de l'embrasser au moins trois fois au cours de la soirée, et pas n'importe quel baiser, je pleurais d'avance, devoir toucher Cassandre, devoir le supporter, le toucher, l'embrasser, sentir sa salive sur ma langue, j'avais envie de vomir ... Je pris mon courage à deux mains, voir même avec mes pieds qui ne voulaient pas m'emmener dans la pièce, j'avais mis un temps fou à m'habiller, mettant une robe de princesse, je me suis regardé un instant devant le miroir et puis, je me suis laisser coiffer par la production, une coiffure des plus magnifique, un maquillage de rêve, j'étais une merveilleuse mariée, mais j'étais une mariée épleurée ...

Annonçant donc la soirée ouverte, il me fallait revêtir un sourire, mentir et jouer la nouvelle femme de Cassandre. Soit. Attrapant la robe pour la soulever, je descendais les marches de l'escalier pour atterrir dans le salon - déjà - je me rebutais et finalement, retenant ma respiration, j'ai mis un pas devant et je me suis retrouvée dans une nouvelle salle ... Décorée pour l'occasion, des bouquets de fleurs, des rubans et même des coeurs traînés par ci par là, c'était navrant ... Nous n'avions pas le droit de divorcer, mon dieu, il me faudrait attendre mon époux, j'avançais vers le bar dans l'espoir d'attraper un verre de vodka ... peut être oublirais-je ...

Soirée "Mariage' ? Vraiment ? Quelle idée ! La plupart des gens ici ne veulent même pas se marier. Quant aux autres, ils l'ont déjà fait et le regrette certainement. Et moi, moi j'étais là, entre tous, à rêver d'un mariage parfait. Bon, au moins,, j'aurais un avant-gout ce soir. Bon, alors, qui serait mon époux du soir ? Franz ? Affichant un sourire, satisfait, je me faufilais pour aller chercher ma robe. Satisfait, oui, car Franz était un garçon dont je me sentais proche. Je n'aurais donc aucun de mal à jouer le jeu avec lui après tout ! Bref, j'attrapais donc ma robe avant de... Hein ? C'était ça ma robe ? Eh, mais il manqe du tissus, là ! Ah non, pas contente là... Ouh con, ils abusent hein. Une moue au visage, je me dirigeais donc dans la chambe j'enfilais la fameuse robe. Cela fait, je mis les chaussures données avec. Bon, ça c'était fait ! Je laissais mes cheveux longs lâchés et me maquilla légèrement avant de me rendre dans le salon où des candidats s'y trouvait déjà. Mais pas de traces de Franz. Tant pis, en attendant mon mari (ou futur) de la soirée, je me dirigeais vers le bar et portais à mes lèvres une première coupe de champagne...

J'avais attendu cette soirée durant toute la soirée, impatiente de m'amuser avec les autres habitants. Seulement à l'entente du thème, je changeais littéralement d'avis. Non seulement le mot mariage me donnait la nausée mais en plus, se marier dans le nid c'était le bouquet. Heureusement que Cupidon m'avait confié un mari que j'appréciais en la personne d'Austin. D'ailleurs en y repensant, j'avais passé un bon nombre de soirée avec le candidat c'était à croire que l'ange joufflu se plaisant à nous voir ensemble. J'avais attrapé l'énorme robe choisit par la production, elle était blanche bouffante, et était constituée d'un bustier rempli d'une multitude de stass, kitsch à souhait. J'avais également droit à un diadème en plus du voile, j'étais vernis ce soir. Après m'être préparée, je rejoignis le salon, où avait lieu la soirée en essayant de ne pas trébucher dans le tissus de robe. Le salon était redécoré pour l'occasion, fleurs à foison, nœuds, et tout le tralala. Je cherchais mon futur mari dans la salle, il n'était pas là, c'était bien ma vaine, me faire planter avant le mariage. Je m'installais difficilement sur une des chaises, et attendais patiemment Austin, les mains contre ma poitrine, contrariée.

Cupidon avait décidemment un sens de l’humour particulier. Suite à son annonce, Leone fut surpris de découvrir que Matthew jouerait le rôle de son époux, cette pensée lui extirpa d’ailleurs un large sourire amusé. En effet, ce dernier ne devait pas être des plus enchantés par ce faux mariage. Le jeune New Yorkais lui épargnerait néanmoins la règle des trois baisers minimum imposés ; hors de question qu’il pose une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes, aussi bien dans son propre intérêt que dans celui de son camarade. Quant à la danse, tout dépendra de la tournure que prendrait les évènements. Il ne croyait pas aux valeurs du mariage, mais se promit de faire un effort.

L’agent marketing enfila le costume que la production lui avait généreusement attribué puis noua sa fine cravate noire. Il déposa une magnifique rose rouge dans la poche de sa veste, avant d’inspecter une dernière fois son reflet à travers le miroir. Parfait. Il se coiffa brièvement à l’aide de ses mains et se décida enfin à pénétrer dans le salon. La décoration était comme d’habitude très réussie et fidèle au thème. Repérant Matthew, il s’avança dans sa direction après avoir attrapé deux coupes de champagne au passage. Il en tendit une au garçon, il en aurait sûrement besoin, et lui adressa un regard compréhensif. Leone avait avoué plusieurs semaines auparavant sa bisexualité et l’assumait complètement. En revanche pour son colocataire, hétéro confirmé, le rôle devait être sûrement plus embarrassant ; jouer le mari gay taperait sûrement dans sa fierté.

« Rassure-toi, je demanderai le divorce avant la Lune de Miel. »

Par chance, Austin ne me fit pas attendre trop longtemps, j'aurais certainement fini ivre morte devant le buffet à noyer ma tenue horrible dans l'alcool. Je le regardais s'avancer vers moi, avec classe, le costume lui allait à merveille. Il semblait tellement plus à l'aise que moi, bon c'est vrai qu'il s'était déjà plié à ce genre d'exercices et plusieurs fois même. Il me complimentais, affirmant que j'étais la plus belle de la soirée, je ne pus m'empêcher de sourire. « J'ai plus l'impression d'être sortie tout droit d'un Disney. Toi au contraire, tu es élégant, on a l'impression que tu as porté ce genre de vêtements toute ta vie. Mais merci, tu es adorable. » J'attrapais la main qu'il me tentait puis m'approchais de lui d'avantage. Je souriais alors qu'il affirmait avoir beaucoup de chance. Même si je présentais que je n'étais pas forcément la personne avec qui il aurait préféré passer la soirée. « Prêt à te faire passer la corde au cou une nouvelle fois beau brun ? »