Le prime venait de se terminer avec la sortie de Betty mais surtout celle de Leone, un fin sourire aux lèvres, je m'étais dirigée vers la cuisine, j'avais trop la dalle et ce, depuis le début des interview. Un prime serein mais déjà, je savais que j'arrivais à la fin de l'aventure, les demi finales filles avaient lieu cette semaine et j'étais persuadée de ne pas atteindre les finales, nous étions six filles et seulement deux places, c'était ainsi mais j'étais fière de mon parcours, il me fallait juste garder mon secret une toute petite semaine, très bien, je le ferais. J'ouvrais le frigo, attrapant un jus d'orange, j'ouvrais un placard pour en tirer mon saint graal : le pot de nutella. Ne me trouvant pas dans la cave, j'attrapais également une cuillère que j'avais choppé dans un des tiroirs et me hissais sur le tabouret, ouvrant le pot, je me délectais déjà. Je plongeais la cuillère, la pointant à ma bouche lorsqu'il se pointa, détruisant tous mes rêves avec son visage ... Je soupirais, fermais les yeux pour tenter de savourer un tant soit peu la délicatesse de ce délice.

Le prime venait de se terminer et en beauté en plus. Leone était partit. Enfaite pour être honnête cela ne me faisait ni chaud ni froid dans la mesure ou le jeune homme m’était complètement indifférent. Mais ces quelques remarques complètement inutile et prétentieuse avait fait qu’il m’exaspérait de plus en plus et que le voir partir me faisait plus plaisir que ne me rendait triste ou même indifférent. Certes j’imaginais que Matthew allait se sentir seul après le départ de son ami mais c’était comme ça dans ce jeu, j’avais connu ça avec des candidats que j’appréciais beaucoup et qui était sortis. De toute manière, pour moi, il me restait au mieux deux semaine de jeu. Autant pendant le prime j’avais eu envie de partir, autant là je voulais rester et tenter ma chance, après tout… Pourquoi pas ? Mais cette semaine c’était les filles qui étaient nominées. Je ne donnais pas cher de la peau de ma partenaire face aux autres mais même si j’avais déjà une demi finaliste en tête, je ne voyais pas qui aurait pu se trouver a son coté. Alors tout était encore possible hein.
En sortant du prime, j’avais été dans le jardin fumé mon habituelle cigarette, cigarette que j’allais d’ailleurs d’habitude consommé sur le balcon mais là j’avais eu dans l’idée de manger un truc après donc j’étais resté au rez-de-chaussée. Je rentrai donc dans la maison après avoir consommé ma dose de nicotine et me dirigeai d’un pas léger vers la cuisine ou je trouvais… Alice. Elle m’avait jeté un regard noir pendant le prime et je n’avais pas compris pourquoi. Je m’approchai et lui piquai sa cuiller pour en manger le contenu avant de la planter dans le pot de nutella et d’aller ouvrir le frigo a la recherche de quelque chose à boire. J’attrapai alors la bouteille de jus de fruits multivitaminée et m’en servit dans un verre, j’adorais ce truc, c’était juste trop bon ! Puis je me tournai vers ma partenaire, but un peu de ce liquide orange avant de dire. « Quoi ? La réponse de mon interview ne t’as pas plu … ? ». Chacun son tour ma belle.

Il arrivait, chopa la cuillère de mon nutella, je le regardais faire bouche bée alors qu'il se dirigeait vers le frigo, attrapant un jus de fruits, je l'ignorais à présent, contemplant mon délice merveilleux tout en l'ingurgitant avec fougue. Et puis il me fixa et me lança une répartie des plus indispensable, je tournais le visage vers lui, fronçais les sourcils, vraiment, il était si immature que ça que je n'avais même pas pu le voir. « J'en ai rien à foutre de ton interview mais tes airs tu te es gardes pour toi et tu fermes un peu ta gueule » Il m'énervait plus que de coutume, ses airs hautains, orgueilleux, il était plus qu'exaspérant et je ne comprenait pas ce qu'il avait affaire de ce que j'avais pu penser de ses réponses débiles ou autres inepties de ce genre, après tout, elles avaient été là pour faire du n'importe quoi, rien de plus.

Il semblait ne pas être content de me réponse, je haussais un sourcil alors qu'il me demandait ce qui me prenait, je regardais le verre qu'il avait posé sur la table. Je ne le comprenais pas, il avait l'air si différent du jour au lendemain, il semblait en avoir marre de tout et surtout de moi, nous n'étions pas fait pour vivre ensemble, c'était évident. Nous ne nous supportions plus, s'en devenait compliqué mais je me disais qu'il ne me restait plus qu'une semaine dans la maison, je rêvais déjà de cette fête de que ferait, des amis que je retrouverais - ou pas finalement - beaucoup à l'extérieur allaient découvrir ce que j'étais, un poids en plus, une tension qui faisait que je me sentais bien à la maison, dans une bulle de protection « Je ne suis pas la seule à jouer ici apparemment et à ne pas être sûr de ses sentiments » Il disait m'avoir aimé mais je n'avais jamais été sûre de ça, finalement. J'enfournais une nouvelle fois la cuillère dans ma bouche sans plus attendre.

Il ne comprenait pas ce que j'étais, il n'avait aucune confiance et ne cessé de jouer, lui aussi finalement. Dans la maison, tout secret mis de côté, nous ne savions pas si l'on jouait ou pas, si on cherchait une quelconque place ou une quelconque notoriété à devenir quelqu'un, à devenir un couple, un amoureux transit ou un coeur déchiré, s'en était presque pitoyable mais j'aimais beaucoup Nolan, d'un amour fou, peut être pas, surement pas même, il était un merveilleux ami avec lequel j'avais besoin de complicité et d'amour, de tendresse et d'affection, tout particulièrement. Il était sûr de ses sentiments, d'accord, mais qu'entendait-il par le reste, je n'en savais rien, devais-je lui demander? Oui, certainement « C'est quoi le reste? » Et puis je me souvins de son interview, je bus quelques gorgées de mon super jus d'orange avant de lui demander « Pourquoi tu es jaloux d'Austin? » Je ne voyais pas vraiment en quoi il pouvait l'être, finalement.

Tout ce qu'il ne pouvait pas contrôler, je souris, finalement nous étions pareil finalement, je n'aimais pas perdre le contrôle des choses, je pouvais entrer en transe qui je sentais le sol se dérober sous mes pieds, c'était instable et dangereux, simplement. Je hochais donc la tête à sa phrase, ne comprenant toujours pas de quoi il parlait, je le laissais dire, simplement et puis, nous en venions à sa jalousie envers Austin, c'était évident, je fronçais les sourcils, non, tout n'était pas clair, c'est pourquoi je lui rétorquais « Non tout n'est pas évident Nolan, je ne suis pas dans ta tête je ne sais pas ce que tu penses, ce que tu ressens, je ne sais rien ... Je soupirais et baissais la tête, attrapant la cuillère de Nutella pour la fourrer, encore, dans ma bouche.