Je suis en train de couler au fond de la piscine, avec autant de résistance qu’un navire en plein naufrage. Je ne suis bientôt plus qu’une épave au fond de l’eau, qui s’étouffe en ne trouvant rien de mieux à faire que rire en laissant échapper de précieuses bulles d’oxygène. Mon dieu, il faut vraiment m’amener dans un hôpital psychiatrique, sur le champ. Je crois que le cocktail détonnant d’Elvis m’a pliée, il faut dire que je n’ai englouti qu’une brochette pour tout repas, et je ne suis –à la base- pas très résistante à l’alcool. Je bois la tasse lorsque je retrouve bientôt l’air ‘‘pur’’ de la pièce, toussant légèrement en m’accrochant au cou de mon Mitch. Bah, il lui manque le short rouge mais le pantalon en cuir est quand même plus séduisant. Je m’endors presque en l’espace des vingt secondes qui nous séparent du buffet, remarquant avec les yeux mi-clos que notre Lucifer a accouru à son tour afin de s’assurer que l’un de ses démons n’a pas été mis hors jeu. Je note toutefois ses jeux de mots salaces, ce qui me réveille un tantinet et me retire un rire étouffé. Je redescends et prends appuis sur la pointe de mes pieds désormais nus –mes chaussures reposant certainement au fond de l’eau comme un trésor-, observant le comité de candidats projetés dans la piscine. On n’est pas mauvais, j'estime que l'on fait un joli score. « Vous inquiétez pas, je m’occupe de son cas . . . » Je tente de rassurer mes partenaires démoniaques d’une voix faiblarde, attrapant le paquet d’allumettes qui a sans doute servi à faire brûler les mèches des petites bougies qui trônent un peu partout autour de nous. J’en sors une du baquet, la grattant en me dirigeant vers Baptiste à peine sorti du bassin. Je tente de mettre le feu à son joli costume, sauf qu’avec ma grande lucidité je ne me rends pas compte que ma tentative se révèlera infructueuse étant donné qu’il est complètement trempé. Déçue de l’échec, je fronce les sourcils en réitérant mon geste. Heureusement pour moi, cela ne pourra pas aboutir. Mais de toute façon, y’a Gabrielle qui nous surveille pas vrai ? Je déconcentre malheureusement l'ange censé sauver Esther de la noyade, aussi je réalise que quelqu'un va mourir. Ouais bon, j'exagère sans doute, mais Cooper a l'air passablement inquiet. Non pas que je me préoccupe de l'état d'esprit du travelo, mais la pauvre brune est la victime dans l'histoire. Je m'insurge de ne pas le voir bouger le petit doigt afin d'aller sauver sa partenaire, et j'ai envie de lui balancer un coup de pied au derrière pour tant de négligence. Je me rue alors vers le bord de la piscine en tendant les bras en direction d'Esther, la moitié du corps dans l'eau, l'autre sur le sol mouillé. Non mais attendez, j'suis un démon non ? Si je sauve quelqu'un, je vais me faire pourrir par Cupidon ? Je me redresse alors, complètement perturbée par cette soudaine réflexion, cependant le coup du téléphone rose me revient en mémoire, et je me souviens que j'emmerde royalement Cupidon. Bon ça va alors, je peux aider. Je parviens à attraper Esther par un bout de son vêtement, la tirant vers moi. « Te fais pas de bile mon ange, Drusilla va te sauver les miches. »

Elle entend Cooper qui parle, la rousse tourna la tête vers Cooper, et écoute ce qu'il dit. m*rde, elle donne son verre à Jackson. Elle observe néamoins la chute d'Esther, et apparemment, elle ne sait pas nager, on est mal là, Sixtine la tire vers elle, et la rousse s'approche du bord, et m*rde. La rousse aide Sixtine à la sortir de l'eau, elle tire complétement Esther sur le bord, la pauve ange était assise sur le bord de la piscine. « Demain je t'apprends à nager. » déclare t-elle en un froncement de sourcils, il fallait remédier à cela, et la rousse se fixait l'objectif de lui apprendre à nager, c'était obligé.

Je me balade autour du buffet buvant rapidement ma coupe de champagne. Je grappillais la nourriture occultant complètement le geste que je venais d'avoir pour Ruben. De toute manière grâce à l'alcool demain matin je ne m'en souviendrais pas forte heureusement. Parce que j'aurais eu des remords après lui avoir fait clairement comprendre que je ne voulais rien de lui lui rouler une pelle de la sorte c'était cruelle. C'était lui laisser croire qu'il allait peu être se passer quelque chose c'était cruel. Sans comprendre comment je me retrouve embarqué par Syssoï. Je crois que je lui fais un commentaire inutile et navrant sur sa tenue et je me retrouve au milieu d'autres personnes. « Drusilla... Je ne vous présente pas mon épouse maléfique, Sue-Ellen...» Je laisse un rire s'échapper de ma bouche. Puis plus de Sixtine en un battement de cil. Je reste pantoise me demandant si on avait pas mit quelque chose dans mon verre. Je regarde son contenu et pour être sûre je vide son contenu au sol, haussant les épaules comme si tout ça était tout à fait normal.  « Bon c’est quoi le plan ? On fout tous les ziozio à la flotte et on les observe se noyer en grillant des brochettes ? » « On les tues.. » dis-je les yeux flamboyant dans un souffle maléfique. Aussitôt je ris d'un rire diabolique très exagéré bien entendu fallait être dans la peu du personnage non ? Je capte pas vraiment ce qu'il se passe ensuite trop d'agitation et mon verre est vide. « Prends en soin. Si on manque d’alcool en fin de soirée, on pourra la saigner, elle doit en être à 8 grammes. » Eh oh je peux m'occuper de moi !? Pensais-je alors que je retrouve près d'Artie. 8 grammes ! « Pauvre nul! » dis-je à l'encontre de Syssoï sans vraiment le penser. Je me retourne vers Artie que je regarde dans les yeux d'un regard sans gêne. Je le scrute en silence. Je peux voir qu'il me demande d'un regard ce qu'il y a. Je souris. « Tu sais...hum... attends. » je me souviens plus de ce que je voulais dire. Je plisse les yeux. « Ah oui, si t'étais un peu moins... Artie... et un peu plus bad boy je t'épouserais sur le champs. Ouais sur le champs! » dis+je agitant ma coupe de champagne devant ses yeux. Je me retourne tout le monde se jet dans l'eau. Je ris, un rire stupide.

Ça y est, j'avais retrouvé toute ma lucidité. Je ne devais pas oublier que ce soir, j'étais le Cupidon bis du nid. Alors je me devais quand même de tenir mon rôle comme il se devait, non ? En voyant la soirée partir en sucette et en constatant que la moitié des candidats était désormais dans l'eau, je m'exclamai haut et fort, appelant au rétablissement de l'ordre dans cette piscine. « Mes enfants, au nom de l'amour, cessez donc tout ceci ! » Sans doute mes paroles allaient tomber dans l'oreille d'un sourd, je n'étais également pas à l'abri d'un "ta gueule" bien placé, mais Cupidon se devait d'agir. Puisque le vrai ne donnait plus signe de vie, je devais bien tenter de faire quelque chose à ma façon. Et pourtant j'étais loin d'être le dernier à foutre la merde, en général. Et dire que mes petits anges se laissaient eux aussi gagner par la folie et l'envie de destruction... Je ne savais plus trop bien où me placer.

Gabrielle vient me prêter main forte, ce que j’apprécie grandement. Parce qu’avec mes bras de mouche, alliés à l’alcool, pas terrible pour sauver quelqu’un de la noyade. Je la remercie d’un regard entendu, les démons sont quand même pas si méchants, quand il s’agit de vie ou de mort. N’en pêche, c’est risqué cette émission, on pourrait tous cramer, couler, que Cupicon s’en foutrait royalement ! Ah non, il intervient, sous les traits de Ruben. Je me charge du « Ta gueule » bien placé, lui lançant un regard noir. Y’a pas d’amour dans ce bas monde, personne lui a jamais dit ? Je me relève avec difficulté, observant d’un air dépité l’état de mon costume. D’un geste maladroit je replace mes cornes, écartant dans le même temps une mèche de cheveux blonde venue se coller contre ma joue. Berk, je déteste être trempée ! Et puis je note qu'il manque quand même pas mal de monde à cette soirée, même si les sensations fortes sont au rendez-vous.

Oui, Jackson tenait à éviter que Gabrielle finisse complètement saoule à la fin de cette soirée. Il y aurait probablement bien assez d'ivrognes dans le coin, alors autant faire en sorte qu'elle n'en fasse pas partie. En tout cas, il ferait de son mieux pour lui éviter une quelconque cuite. Sa réflexion le fit légèrement sourire. Père ? Non, il n'était certainement pas son père, et ça valait mieux pour elle. Parce que bordel, elle serait franchement mal barrée. « Je suis certain que tu caches bien ton jeu » fit-il alors, sur un ton plutôt sérieux. Ça n'était pas son genre, hein ? Okay, il est vrai qu'elle n'avait pas vraiment la tête d'une fille prête à se bourrer la gueule à la première occasion. Mais on ne sait jamais, les apparences sont parfois bien trompeuses ... Finalement, Gabrielle sembla d'accord pour rejoindre le petit groupe. Sauf qu'en fait, elle partit d'abord jeter la pauvre Esther à l'eau. Elle revint ensuite vers lui, comme pour se justifier, ce qui lui arracha un rire. « Quelle belle attention » lui adressa-t-il alors. Mais très vite, la petite Esther manqua de se noyer, sauvée à temps par Sixtine et, justement, Gabrielle. Dites donc, elle tournait bizarrement cette petite sauterie. Jackson observa Gabrielle. Elle venait de contribuer à un sauvetage, ce qui n'était pas rien. « Tu vas devoir redoubler de cruauté pour éclipser cette bonne action » lui murmura-t-il alors, lorsqu'elle revint à sa portée. Okay, le pire avait été évité. Mais bon, elle était censée être démoniaque ce soir, tout de même. Quant à lui, il ne tarda pas à porter son attention sur Ruben, qui les gratifia d'une intervention vaseuse et absolument inutile, à laquelle Sixtine réagit comme il se devait. Il n'aurait pas su dire mieux. A moins que ... « Tu veux retenter l'expérience ? » adressa à Ruben, après s'être légèrement approché de lui. En d'autres termes : s'il le souhaitait, il pouvait refaire un tour dans la piscine, justement. Et attention, Jackson avait plus de force que Gabrielle.

Je suis entrain de contempler le chaos engendré par mes pseudo-sbires, du haut du plongeoir. Ouai, comme ça, droit comme un «i» depuis mon promontoire branlant, je savoure notre supériorité tactique, intellectuelle, notre cohésion, notre entente hors norme, qui nous pousse toujours à sublimer les soirées de monsieur l’ambassadeur. « Ferrero !!» Je beugle en tendant la main, et immédiatement un ferrero rocher me tombe dans la paume. La synchronicité est parfaite. Je dépiaute ma friandise tout en balayant la piscine et la salle du regard. Quelque chose me dérange. Je fais sauter le rocher chocolaté, et le rattrape avec ma bouche. Ça y est, je sais ce qui cloche. Y a trop de blanc, ça m’irrite la pupille. La preuve, je plisse les yeux, alors que lorsque je me tourne vers le côté démoniaque de la salle, tout va mieux pour mes yeux. Le Cupidon du pauvre tente de restaurer la paix, Drusilla se charge de formuler oralement ma pensée... Moi je cogite. Comment faire pour se débarrasser du blanc ? EUREKA !! Je décampe du plongeoir, percevant à peine les regards déçus des anges qui espéraient me foutre à la flotte. Too late bande de fiottes ! Je m’éclipse de la soirée aussi. J’aurais aimé partir dans un éclat de flammes et de fumée, mais la Prod n’a pas les moyens technique à la hauteur de mon personnage. Bouseux ! Putain, je sais pas ce qu’ils ont mit dans les cocktails, mais ça agit comme un défibrillateur directement appliqué sur mon cerveau. Je vole dans les couloirs, touchant à peine le sol. Je me rends directement au cellier, je récupère ce que j’ai repéré la dernière fois, puis je rejoins la cuisine, ou plus précisément l’évier pour me mettre au boulot. Ça me prend cinq bonnes minutes, et encore, je suis allé vite, puis je retourne en volant, toujours, jusqu’à la piscine, où le chaos est toujours aussi sublime. J’ai les bras chargés de pistolets à eau. Enfin, ça s'apparente plus à des fusils high tech aux couleurs criardes, mais entre nos mains ça deviendra l’arme nucléaire, oui, oui. Je rejoins le groupe démoniaque et entreprend de répartir les armes entre adeptes du Mal. « Artie... Connor...» Les plus gros fusils, ceux qui auraient pu faire virils s’ils n’avaient pas été vert et rose fluo. « Ils sont chargés de peinture noire ou rouge... » j’explique en poursuivant ma distribution, d’autres fusils, moins imposants, pour Elvis et Franckie, mais aussi moins roses, donc plus virils si je puis dire. « Sue-Ellen, Drusilla... » Deux flingues pour chacune. « Tirez sur tout ce qui est à plumes. Il ne faut plus qu’il reste une seule trace de blanc ! Visez les vêtements, j’ai pas pris le temps de lire les consignes d’utilisation, alors... Heu... Bah...» On s’en fout ! Tant qu’ils ingèrent pas la peinture, hein. « Jacko... » Un bon gros fusil comme pour Artie et Connor. Rose et vert, lui aussi. « Gaby... » deux pistolets pour elle aussi. Et je m’en garde un, de la même taille que celle d’Elvis et Franckie. « Allez, go ! Par ma péninsule diabolique, que le Mal triomphe, et que le Bien périsse ! » ça va, j’suis dans mon rôle, ou pas ?

Les événements su succédèrent, Sixtine était d’ailleurs devenus très amie avec la piscine, ainsi que Baptiste qui était à présent le client number one du bassin. Esther connu le même sort, la pauvre, elle ne savait pas nager, Cooper, son lâche partenaire ne voulait pas se mouiller, il n’avait même pas bougé le petit doigt pour venir la secourir, qu’elle crétin celui-là, il préférait son costume de lopette à sa partenaire, non mais regardez ce guignol, qu’il était pitoyable. Alors qu’il n’était qu’un simple spectateur de ces scènes complètement burlesques, une vraie mascarade, une salade niçoise avec comme ingrédients des candidats complètement délurés… Syssoï l’interrompit dans ses visions comiques et lui arracha un mouvement du cou qui l'obligea à se tourner vers le chef de la team, respect messieurs, respect pour le démon en personne, même si cela nécessitait une rotation de presque 85°, d'ailleurs il était classe ce Camping-car, il n’avait pas fait l’effort de se déguiser mais son caractère suffisait à convaincre les autres qu’il était franchement démoniaque. «On ne signe jamais un pacte avec le démon juste pour une nuit, lorsqu’on signe, c’est pour la vie et l’après-vie...» Pour l’instant, Artie va faire joujou avec son costume et profiter de l’occasion qui lui était présenté pour incarner le méchant de l’histoire. En une nuit, ou une soirée, il pouvait gérer, mais pas toute l’éternité. Il s’empressa de lui répondre « On ne signe jamais un pacte avec un démon, tout court » Philosophie Artinniene, logique encore une fois. Et puis lui, un serviteur du démon, il ne se l’imaginait pas trop, il ne se voyait même pas vendre son âme, il n’était pas si fou pour tomber dans la bassesse morbide ou dans l'esclavage, et si on supposait que son âme était à vendre aux enchères, aucun démon n'aurait eu le liquide nécessaire pour se l'approprier; elle aurait la valeur estimable d’une Joconde, ou d'un magnifique tableau genre les Joueurs de cartes de Paul Cézane. Artie dévia son attention vers Moore qui paraissait saoul ce soir… Elle plongea son regard profond sur ses iris, sans éprouver une once de gêne de son regard… Eh ben la truie n’avait pas peur de son regard expiatoire ; le pouvoir par excellence du ghost rider, bref, avec son égocentrisme permanant et son visage flageolent d’une femme ivre, on pouvait tout simplement déduire que Moore, en mode picole et sous l’effet de la morphine alcoolique pouvait tout simplement sortir les absurdités les plus déroutantes. « Ah oui, si t'étais un peu moins... Artie... et un peu plus bad boy je t'épouserais sur le champs. Ouais sur le champs! » D’accord, c’était noté ça. Bad boy… Mmm, toujours son regard dans le sien, il recula, avant de décrocher le masque qu’il tenait à sa ceinture pour l’enfiler, cachant ainsi son visage au complet, les flammes réalistes en plastiques lui camouflaient l’arrière de sa tête, ainsi, il était méconnaissable et sa panoplie était complète à présent, euh non, il lui manquait la moto, mais on pouvait faire sans elle… « Tu préfère ça ? » Il essaye de tonifier sa voix, de la rendre plus rauque et plus agressive qu’avant, ce qu’il théâtralisait très bien. Il jete un autre regard vers Cooper, ce con, oui, il voulait vraiment que ses chaines métalliques s’enflamment subitement comme dans le comic pour les lui mettre dans son croupion, mais les effets spéciaux ne pouvaient pas l’accompagner ici malheuresement. « Bon Pousse-toi tu m'saoul là… » Jeu de mot, Ô c'était son premier celui-là, cette soirée réveillait bien plus de choses qu'un simple démon, eh oui, il avait réveillé le démon qui someillait en lui en poussant Moore de la sorte, elle voulait un Bad boy pour cette soirée, elle l'aura. Lui laissant le champ libre pour aller s’occuper du guignol travelo, il aurait pu se contenter d’un 'excuse moi' ou d’un pardon, mais non, il se devait être bad boy, pourquoi ? Tout simplement pour épouser Moore voyons. Bref, il se dirige vers Cooper, masque crânien sur la trombine… C’était à son tour de couler le gros con ; il avait nominé Oona juste comme ça, et lui l'avait jeté dans la piscine juste comme ça, il était servie le branquignole , et ça n’allait pas s’arrêter ici car plonger dans une piscine et être nominé, ce n'était pas très équitable… Il le tire avec toutes ses forces, malgré le fait que ce tas de muscles essaye vainement de résister, mais l'équation des forces était comme la suivante ce soir : F.Artie > F.Cooper... Il se retrouve dans l'eau... Que ça fait plaisir ça, une victime de plus ! Mais le spectacle n'était pas encore terminé, Syssoï intervient, des fusils à la main... Oula, ça s'annonçait chaud. Gun. Première fois qu'Artie porte un pistolet, notez l'effort, notez l'une des métamorphoses d'Ovide... Artie avec une kalachnikov rose fluo, ce n’est pas tous les jours que ça arrive ça. Le soviétique veut le carnage ? Il sera servi, que la Team Syssoï TRIOMPHE ! Il charge le gros boudin qu'il a entre les mains, enfin prêt à tirer sur tous ce qui bouge. Son œil marche à présent comme un détecteur bionique, localisant tout ce qui est blanc. Il leva alors son arbalète moderne, visant Ruben. Il sentit son masque lui coller au visage et que les flammes en plastiques prenaient vie sur sa tête, de la chaleur émanait de son corps, c’était un vrai rider, un vrai de vrai à présent… Un sifflement se fit sentir… Artie envoya la première décharge sur le gorille.. et puis BOOM !

Je suis en train de me resservir un autre verre, arrachant mes stupides cornes afin de les faire valser parmi la nourriture. Ca me gratte le crâne, c’est juste insupportable. Je contourne la table, m’installant dans un coin de la pièce avec mon breuvage salvateur, persuadée que cette robe ne sèchera jamais. C’est alors que notre chef décide de quitter son perchoir, réapparaissant au bout de quelques minutes pendant lesquelles je me suis interrogée. A-t-il décidé de quitter le navire ? Non, bien au contraire. Il ma balance deux flingues en plastique dans les mains, et je suis obligée de poser mon verre afin de m’en saisir. Vous vous rendez compte ! Putain, on ne peut pas boire en paix ici. Je regarde les jouets non sans une certaine perplexité, le dirigeant vers mon visage afin de les détailler. J’appuie malencontreusement sur la gâchette, poussant un petit cri de stupeur. « PUT*** DE LUCIFER. » Bon d’accord, c’est plutôt une insulte, pour changer. Mais il n'aurait pas pu nous expliquer le fonctionnement avant ? Parce que c'est pas si intuitif. Je me retrouver avec une grosse tâche de peinture noire sur la joue, que j’étale de mes doigts en tentant de la faire disparaître. Bof, tant pis, ça fera peinture de guerre. Je m’avance non sans mauvaise grâce, néanmoins lorsque mon regard croise celui de Cooper je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine vigueur toute nouvelle. J’ai trouvé ma motivation. Je m’approche de lui en dissimulant mes armes derrière mon dos, l’interrogeant d’une voix suave. « Alors ça va, tu passes une bonne soirée ? » Probablement pas, vu qu'il s'extirpe de la piscine. Je lui sors mes deux joujoux avec autant de classe que Lara Croft, le repeignant de la tête au pied avant qu’il n’ait pu dire ouf. Je souris de toutes mes dents avant de laisser échapper un petit bruit de satisfaction, genre démone hautaine qui vient de réussir son coup, le laissant baigner dans sa merde. « Petit cadeau de la maison. » Je sais, je suis trop généreuse. Je m’éloigne aussitôt de lui, par précaution, cherchant une nouvelle cible du regard.

Sixtine se saisit de mon verre et mes lèvres ne souhaitent faire qu'un unique chose: se fendre en un sourire diabolique. Ca commence à me tirailler sérieusement les zygomatiques, mais j'arrive à me retenir jusqu'à ce qu'elle boive une gorgée de ma potion magique. Je lâche un petit ricanement quand son visage vire à une couleur aussi rouge que l'était celle de la sauce pimentée et qu'elle manque de s'étouffer avec le breuvage, ses yeux sortant pratiquement de leurs orbites. Je crois que la queue fourchue a un effet plutôt négatif sur ma personne. Syssoï fait une entrée façon tête d'affiche de l'empire du mal, frappant de grands coups dans le mur qui me font taire aussitôt mes rires moqueurs et sursauter. Je cligne des yeux quand il me compare à Keith Richards. A ce nom, la seule chose que je vois c'est un vieux monsieur au visage marqué et à la voix abîmée par le taux d'acide qu'il a dû ingurgiter au cours de ses années de gloire, du coup je trouve ça curieux qu'il relie mon apparence à celle d'un Rolling Stones vieillissant. « Hep moussaillon... ! » m'interpelle un garçon au visage dissimulé, après avoir passé une sorte de fouet autour de moi pour m'attraper. Si je trouvais curieux d'être comparé à un musicien, il l'est assurément bien plus d'être mis en rapport avec un marin dans un tel accoutrement. Il relève sa capuche fourrée et je retrouve les traits familiers de Franckie. Un sourire éclaire mon visage, tandis qu'il reprend: « Ça te dit de faire un tour dans ma caravane ? » J'arque un sourcil, il glisse sa main sur mon derrière, avant de s'emparer de mes lèvres. Quatrième baiser au total, mais c'est seulement le premier face aux autres candidats. Je réponds avec ardeurs, parce que c'est exactement le genre de chose que ferait un démon. Enfin, je pense. Je pousse le vice jusqu'à lui mordiller la lèvre inférieure, tout en griffant son dos du bout des ongles. Je laisse ma langue assoifée parcourir la moindre parcelle de sa bouche, sans prêter attention à tout les candidats qui plongent dans le bassin. Le souffle court, je m'écarte de lui, une lueur au fond du regard. « Viens. » Je glisse un doigt dans un des pans à l'origine conçu pour y insérer une ceinture, puis le tire presque par le bout de la braguette dans un coin de la pièce, isolé des regards un peu trop curieux., me saisissant d'un air que vaguement intéressé d'un des fusil chargé de peinture que nous tend Syssoï.