En tant qu'ange et dieu de l'amour -ce qui était assez paradoxal vu ma situation actuelle dans le nid- j'avais tenté de calmer un peu mes chers camarades, qui depuis quelques minutes s'amusaient à se foutre à l'eau. Mais comme je le redoutais, ma petite remarque ne fut pas franchement très bien accueillie par le clan Syssoi. Sixtine me gratifia alors d'un magnifique « Ta gueule » auquel je m'attendais, tout en me lançant un regard qui me foutu un peu les chocottes. Ça ne plaisantait plus, ce soir ! « Tu veux retenter l'expérience ? » demanda alors Jackson, faisant référence à Gabrielle qui m'avait foutu à l'eau quelques minutes plus tôt. Si j'avais envie de retomber dans la piscine pour ses beaux yeux ? La réponse était toute faite. « Non, sans façon le blond. » C'était quand même gentil de me proposer un nouveau tour de manège, gratuit en plus. On pouvait croire que tous allaient s'arrêter au fait de se pousser les uns les autres dans l'eau, mais c'était sans compter sur l'imagination débordante et pour le moins machiavélique de Syssoi, mon principal adversaire ce soir. Monsieur venait d'équiper les membres de son équipe de fusils de couleur. Et moi alors ? J'avais quoi pour me défendre ? Des petites flèches et mon arc ? De grands moyens, quoi. Je pensais être tranquille, ne plus être emmerdé par personne, mais malheureusement pour moi Artie avait décidé de faire de moi sa victime. Ni une ni deux, je me pris la première décharge de couleur qu'il tira. Du rouge en plus, quoi, bien pétard en plus. Désormais recouvert de rouge criard qui m'allait très bien au teint, je n'avais rien perdu de ma dignité. « Ça va se payer très cher, ça, petit diablotin. » Je sortis alors mon arc, me saisis d'une flèche, et la tira en direction d'Artie. C'était tout ce que j'avais, et je me rendais bien compte que je ne disposais pas des mêmes moyens que la Team Syssoi. Oh et puis zut, nous n'étions pas censés faire le mal après tout, nous dans l'historie. C'était tout ce que j'avais pour me constituer une défense. Je tirerais une flèche en direction de tous ceux qui viendraient à s'en prendre à moi.

Syssoï m'avait laissé avec Artie. Et en bonne fille saoule je lui sort une bonne connerie made in Moore. Bad boy, il en avait la tenue certes mais il ne pouvait pas me duper, Artie est bien trop élégant pour se tourner vers le coté obscure vous ne trouvez pas ?  « Tu préfère ça ? » Me dit-il le regard perçant enfin je crois puisqu'il avait le visage caché par un masque effrayant. Ah oui Ghost Rider je n'avais pas vraiment fait le rapprochement au départ. « C'est un début, continues comme ça et on sera marié d'ici la fin de la soirée. » dis-je dans un rire avant de me faire pousser par un Artie prenant son rôle de bad boy très au sérieux. J'écarquille les yeux devant ce geste et laisse un rire s’échapper de ma bouche. Sans vraiment avoir le temps de dire ouf enfin si mais quand on saoul la chronologie le temps et tout ces trucs là ça marche plus alors j'ai l'impression que c'est arrivé en une seconde et que je me retrouve avec des flingues entre les mains. Je regarde autour de moi et vois Sixtine faire ainsi qu'Artie. Je me sens comme Lara Croft d'un seul coup. Je pose ma coupe de champagne et au moment où Ruben envoie une flèche vers Artie pour se venger de son coup de peinture j'arrive telle Lara Croft brandissant mes armes les jambes fléchis le regard vif. « Quelles sont tes dernières volontés ? » dis-je à l'encontre de Ruben. Je lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit parce que sinon c'est pas drôle et je tire à deux reprise. En plein dans le mile. Je me redresse l'air fière et souffle sur mon flingue comme une vraie pro puis refait ce geste sur le second. Je me retourne vers Artie. « Je te protégerais jusqu'à la mort Johnny. » en référence au prénom du Ghost Rider... Je ne souri pas le prend mon rôle de tueuse à gage très au sérieux.

Comme la majorité de mes congénères, les démons ivrognes, je bois. Le truc rouge avec la vodka c'est vachement bon quand même et puis c'est un peu épicé, humm. J'attrape une fraise et la plonge dans du chocolat fondu et l'avale d'une traite. Délicieux. J'regarde un instant la piscine, Esther est entrain de se noyer parce que la démoniaque Gabrielle a encore frappé. Merde. Bon j'suis censé être un démon mais pas de là à souhaiter la mort de cette pauvre Esther. Cooper râle mais ne bouge pas d'un poil, quel abruti ce type, vraiment. Et puis une chance que notre team gère puisque Sixtine et Gaby justement la sorte de l'eau. Et puis Syssoï qui tel un chef surplombait l'action du haut de son plongeoir, et puis il disparaît. Étrange, mais je ne bronche pas, je sirote un nouveau cocktail, tout en grignotant, la moitié des candidats étaient détrempé, bien sûr je me doute que Cupidon devait ce douter qu'en organisant la soirée dans un tel lieu allait engendrer de telles conséquences. Et puis Satan fait son apparition, des flingues en plastiques dans les mains. Hum, cool ! J'attrape le gros calibre, rose et vert, qu'il me tend et j'écoute attentivement ses consignes. Bombarder, sans aucune pitié, j'adhère, un sourire malsain prend possession de mes traits. A l'attaque ! Je pars l'arme en main, et l'oeil brillant. Je m'approche près d'Evey qui était initialement aux côtés de Cooper qui s'est fait avoir par Artie, chapeau l'artiste. « Evey, mon ange... » Phase une, attirer son attention, elle me regarde, peu aimable comme à son habitude. Phase deux, ne pas perdre de temps. J'appuie sur la détente, une grosse trace rouge lui atterrit sur son visage, je crie victorieux. « Bloody Mary, t'es parfaite comme ça ! » Je ris et cherche une nouvelle victime du regard, tout en m'éloignant de la jeune femme... Et de un ! Et puis Moore s'attaque à Ruben, je l'observe, l'arc en main, la face noire. « N'essaye même pas Cupidon ! » Je le vise, l'arme en joue, un sourire vicelard qui étire mes lèvres. Allez bam ! Et un peu de rouge pour le monsieur.

Heureusement, Sixtine eut la bonne idée de porter secours à Esther. Cette soirée était en train de devenir du grand n'importe quoi. Quelle idée aussi de le faire près d'une piscine ? Bref, ma partenaire sauve, je retournais à mes moutons. Mais c'était sans compter l'intervention de l'archiduc. Non mais qu'est ce qu'il me voulait celui là ? Oui parce que bon, il avait beau porter son masque, je savais que c'était lui. Je l'avais vu pénétrer dans la pièce sans. Sans vraiment trop savoir comment, il réussit à me jeter dans la piscine. Peut être parce que je ne faisais pas preuve de grande résistance non plus. Malheureusement ce soir j'étais censé être un petit ange. Tout mignon tout plein. Tu parles. Même pas le temps de souffler, que deux secondes plus tard, voilà que je me faisais bombarder de peinture par Sixtine. En plus de noyer les gens, ils allaient probablement en éborgner un ou deux au passage. Et bien, ils prenaient vraiment à cœur leur rôle de démon. Un peu trop si vous voulez mon avis. Inutile de préciser que ma bonne humeur venait de chuter. Bon sang, je leur confisquerait bien leur arme à la con pour les frapper avec tiens. D'ailleurs d'où les sortait il ? J'étais dans un état dégueulasse, trempe, dégoulinant de peinture. Sixtine avait en plus de cela dégueulassé la piscine avec. Allez zen Cooper...  « Pauvres âmes égarées, je vais prier pour votre salut » Malheureusement je craignais qu'ils ne soient des cas désespérés. Notez que j'étais incroyablement calme. Je me surprenais moi même tiens. En tout cas mon magnifique costard blanc était complètement foutu. Encore heureux que ce n'était pas moi qui l'avait payé, sinon là je leur aurais fais la misère. Je me dirigeais alors vers Esther qui se trouvait assise sur le rebord de la piscine. Je m'installai à ses côtés.  « Ça va ? » Je laissai les autres se battre tout seul, puisque de toute manière le combat était déloyal. Bon sang, ce que j'aurais fais un bon démon.

Je sentis le jeune homme prolonger le baiser et ne me gênais clairement pas pour en profiter, ce qui était bien une, première, surtout devant autant de monde. Ses ongles me griffèrent légèrement ce qui me procura un étrange frisson le long de mon échine, frisson que je n'aurais jamais pensé ressentir, surtout dans ce genre de situation que je n'avais même jamais imaginé. « Viens. » pour la première fois depuis quatre bons jours, j'entendais à nouveau sa voix, et inutile de vous préciser que cela me fit un bien fou. Il glissa alors un doigt dans une des encoches de mon pantalon m’attirant je ne sais trop où alors que Syssoï nous distribuait des pistolet pour je ne sais quelle occasion, et pour le coup, savoir quoi ne m’intéressait clairement pas. J'étais un démon, devais-je donc me rebeller et ne pas suivre Elvis ? Non, car après tout, un être aussi machiavélique que moi devait de temps à autres céder à la tentation, surtout si celle ci était incarnée en un être cher. Finalement, je décidais de suivre docilement le jeune homme, mon pistolet en main, un air enfantin -mais machiavélique, un affreux garnement en soit- au visage. Il m'amenait dans un coin reculé de la pièce, où personne, ou presque, ne pourrait nous voir. Je me demandais bien ce qu'il me réservait mais était content que mon entrée lui ait fait de l'effet. Arrivant à l'endroit précisé, un sourire en coin se dessina sur mon visage alors que ma main clissait le long de son bras, redessinant sa musculature « Et maintenant ? Que me réserves-tu ? » cette fois ci, ma voix se voulait plus assurée, plus séductrice, alors que je posais mon pistolet dans un coin, non loin de là.

Je suis au Paradis. Enfin techniquement, si l’enfer est le paradis du démon, alors je suis en enfer. Tout le royaume des enfers s’active, j’ai l’impression d’être dans Call of. Artie attaque le premier, baaaam, Ruben est touché. Il réplique avec ses fléchettes qui tombent toutes aux pieds d’Artie. Moore apparaît. Action Réaction. Elle asperge Ruben une nouvelle fois, tout en protégeant Artie de son corps. Heu... Depuis quand il a besoin d’une protection, le Rider ? Connor vient de transformer Evey en une Evey sanglante. De toute manière elle sourit jamais, alors y a pas grande différence. Sixtine s’attaque à un Cooper qui sort de l’eau... Ouuuuh comme c’est bon ! Connor honore (ça rime) Ruben d’une troisième slave de peinture. Pas de bol pour la pub vivante Pampers. Franckie et Elvis sont toujours en mode veille, arrêt sur image, mais l’image de l’autre. Des démons in love. Pas très infernal, ça. Tant pis. J’entre en scène. Je m’approche d’Artie et Moore, en déboulant derrière Ruben. Je glisse le canon de mon fusil d’assaut sous sa petite jupette, et la soulève légèrement pour vérifier la présence de la fameuse couche-culotte. « Fuite urinaire, papy ?» Je lui offre mon plus charmant sourire, puis titille la gâchette, envoyant un jet de peinture sous sa jupe, directement sur son derrière de chérubin. Je sais qu’il ne le prendra pas mal, le but étant de s’amuser et pas autre chose. Je les abandonne pour rejoindre Sixtine, et plaque mon dos contre le sien. « Surveille mes arrières, je veille sur ton cul.» Oui, évidemment que c’est nécessaire lorsqu’on est armé jusqu’aux dents et que l’équipe adverse n’a que... Bah un chérubin armé d’un arc en plastique et de flèches en forme de coeur. Je tremble. Bras tendu, arme au poing, je vise Baptiste, puis me ravise. Il est déjà noir. Je cherche une proie vierge de toute couleur, mais je ne trouve qu’Esther, sur le bord de la piscine avec Cooper. Tout naturellement je laisse mon jet puissant l’atteindre dans le dos. Cooper, pas Esther. Esther reste immaculée, Gabrielle s’en chargera. Evey, par contre, prend un coup de jet noir sur les fesses. Connor l’a touché au front, mais sa robe est encore trop intact. Voilà qui semble plus satisfaisant à mes yeux. «C’est juste une impression, ou bien les anges se font de plus en plus rares ?» Je demande à ma partenaire de jeu, dans mon dos, en parlant par-dessus mon épaule.

J’avais réellement perdu la notion du temps. En même temps, lorsqu’on est en train de se noyer, c’est un peu normal. Lorsque je repris mes esprits, j’étais sur le bord de la piscine entouré de Sixtine et Gabrielle. Je recrachai de l’eau, toussant à m’en cracher les poumons. J’avais vraiment eu peur. Pas comme la dernière fois, où oui, j’avais avalé un peu d’eau. Non, cette fois-ci, j’avais coulé au fond. Mon regard fit des allés et retour entre Sixtine et Gabrielle, un peu confuse de tout ça. Mon coeur battait à une vitesse folle. « Merci.... » dis-je dans un souffle, à peine audible. Je fermai les yeux, histoire de reprendre mes esprits. De me calmer. Puis, Le vacarme se fit ressentir à mes côtés alors qu’une sorte de guerre avait été déclaré. Je ne comprenais rien. Et sérieusement, je n’en avait absolument rien à faire de cette soirée et de ces défis à présent. J’avais envie de m’enrouler dans une épaisse couverture et dormir. Dormir longtemps, oui. Toujours les yeux, je sentis la présence de quelqu’un à mes côtés. « Ça va ? » Je reconnu tout de suite la voix de mon partenaire. Je tournai donc la tête vers lui, plongeant mon regard dans le sien. « J’ai connu mieux. » dis-je simplement, remarquant que sa tenue était complètement ruiné. Cette soirée était définitivement n’importe quoi. « J’ai eu peur. » ajoutais-je totalement vulnérable et fragile à cette instant même. Je me reculai en voyant la peinture atterrir sur son veston, tournant la tête pour voir qui venait de lui faire ça. Syssoï. Au moins, il ne m’avait pas visé moi. « Je crois que je vais quitter la soirée. Aller me coucher. Je ne me sens plus vraiment d’humeur avec toute ces conneries. » En plus, j’avais atrocement froid. J’étais parcouru de frissons. C’était probablement une réaction normale de mon corps face à la situation.

Eh bien, il paraitrait qu'il y avait une soirée organisée à la piscine. Ah. Première nouvelle. Et encore, le mieux résidait sans doute dans ce thème brillant: anges et démons. Ah. Et bien entendu, Síomha se retrouva dans l'équipe des anges. Tss. Genre. Elle était une nana tellement pure aussi, il faut dire. N'importe quoi. Et encore, si le truc n'était que de porter une tenue entièrement blanche, mais non. Elle allait bouffer et boire de la merde et elle allait devoir se comporter comme la religieuse, Zhara. Gé-nial. Si bien qu'elle se demandait grandement pourquoi elle avait revêtu une robe blanche et s'était rendue dans la pièce qui accueillait la soirée. Ouais, vraiment, elle se demandait. La chose qui l'interpellait aussi, c'était bien qu'elle avait enfilé un maillot de bain de la même couleur que sa robe, puisqu'elle ne prévoyait guère de se baigner. Et pour cause, elle ne savait pas nager. Bof, peu importe. Cela dit, en voyant l'énorme bordel qui régnait dans la pièce, elle se demandait d'autant plus pourquoi, mais grand dieu, pourquoi elle avait ramené son cul par ici. Surtout pour jouer au petit ange l'espace d'une soirée. Avec de la bouffe de merde. Et des débiles en guise de partenaires de jeu. Non, vraiment, elle se demandait.

Des pistolets en plastique ? Ouais, pas con. C'était là une belle initiative de la part de Syssoï que de mettre toutes les chances du coté de son équipe. Parce qu'avec ça, ils allaient faire un vrai carnage, c'était certain. Ainsi donc, ils étaient désormais armés. Et avant même que Jackson ait compris comment fonctionnait le truc qu'il avait entre les mains, voilà que la plupart de ses camarades tiraient déjà à droite et à gauche, colorant ainsi les petits anges qui se trouvaient dans le coin. Ah, tout de suite, ils étaient bien plus beaux. Ou pas. En tout cas, certains ne perdaient pas de temps. Si bien qu'il se sentait un peu inutile pour le coup. Il était bien tenté de leur foutre une double couche, mais ça ferait peut être un peu too much. Et alors qu'il cherchait " désespérément " une cible, il fut ravi d'assister à l'entrée de Siomha. Oh, un ange. Ou plutôt, une garce déguisée en ange. Elle qui ne pouvait déjà pas le piffer allait désormais vouloir le tailler en rondelles. Car c'est sans hésiter bien longtemps que le grand blond avança vers elle, prenant soin de dissimuler - à peine en fait - son arme dite redoutable. Il lui fit un sourire, qui sonnait très faux à vrai dire. Puis, il dégaina son engin et pressa la détente. Et là, Siomha termina recouverte de peinture, ou du moins sa jolie robe. « Te voilà toute belle » lui adressa-t-il. Un peu rouge, mais pas trop mal, faut bien l'avouer. En tout cas, Jackson n'était pas peu fier de lui. Et même si cela lui vaudrait très certainement des représailles à l'avenir - quoi que peut être pas en fait - qu'importe, ça valut clairement le coup.

Bon, Ruben était la première victime. Ce dernier reçoit un jet sanglant, non, ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait, le rouge sang, c’était carrément bidon, il voulait du rouge sombre, ou du noir, autant faire avec les manières, on lui avait donné le mauvais pistolet, celui là était plutôt destiné à un genre plus féminin, mais en vue de son calibre et de son poids, celui qui avait dû charger les munitions s’était trompé de case… Bref, il allait faire avec, et ça avait l’air de rendre Ruben encore plus furieux, super ! Ce soir, c’était la révolution chez Artie, le printemps arabe, jamais il n’aurait imaginé endosser ce rôle, oui, jamais. Le gorille croisé avec un ange mongol fit un pas en avant, préparant à rappliquer avec… un arc ? Il était sérieux ? Deux flèches en carton, non plutôt en plastique heurtèrent son torse, non mais c’est quoi cette arme purement merdique !? Fallait-il rappeler au singe qu’il avait en sa possession une veste en cuir avec deux couches en laine au fond, trois barres de titanes sur le bords et trois piques en acier sur les côtés, ainsi que sur les épaules ? Question équipement, Artie était le plus blindé de la liste, il avait une sorte d’armure, ça agissait plus exactement comme un gilet pare-balle, mais un gilet qui n’avait aucune utilité (en vue de l'adversaire) face à des flèches rafistolées de mauvaises qualités, même torse nu il aurait encaissé cette décharge Ô combien serait-elle douloureuse. Sarcasme. Il pointa son fusil sur sa proie, mais il fut vite rejoins par Moore. « C'est un début, continues comme ça et on sera marié d'ici la fin de la soirée. » Amusé, il se tourna vers elle, faisant baisser son arme, Ruben avait échappé à un deuxième coup de feu qui n’allait pas tarder à venir, mais qui fut malheureusement arrêté par l’intervention de Moore. « Ce soir, à la chapelle… Toi, moi et un lit. On le fait dans la chapelle, on se marie dans la chapelle et on fait tout dans la chapelle… » Bien sûr, toujours derrière son masque, car en temps réel, il n’aurait jamais eu la force, ni le courage de se prononcer de la sorte. D’une autre manière, ce masque lui assurait ce côté bad boy, un côté qu’il ne pouvait surement pas entretenir sans ce déguisement. Elle s’approche de Ruben cette fois, pointant son flingue en direction du poilu… « Non mais c’est mon morceau… » Elle ne fait pas attention à lui, et tire ! Envoyant une seconde décharge, une double recharge plutôt sur ce corps à présent souillé par la peinture… Non mais c’était son gibier, c’était sa proie à lui… Elle souffle, comme pour éloigner la fumée imaginaire du calibre, bon, ok, elle jouait bien le jeu, ça lui allait bien elle, contrairement à lui… elle restait parfaite, même dans un état d’ébriété… « Je te protégerais jusqu'à la mort Johnny. » Johnny, nouvelle appellation, très chic d’ailleurs. « C’est moi qui est censé te protéger Roxanne…souviens-toi » Enfaite, il préférait de loin Moore, mais c’est juste pour s’accommoder à la situation et au contexte, il trouvait toujours que le nom de l’héroïne était mal choisie. Le big boss Syssoï finit par les rejoindre pour porter le coup de grâce, oui, carrément, c’était encore trop tôt, ils voulaient encore s’amuser avec leur venaison. Tournant vers Moore, il vit Syssoï rejoindre Sixitine, les deux duos étaient formés à présent, Moore et Artie formaient une très belle paire en plus. Il n’y avait plus d’ange à l’horizon, pour l’instant. ah Si, la blonde, Siomhà, mais elle ne servait vraiment à rien, juste à rajouter une cible en plus, un nouveau marqueur pour ceux qui n'avaient pas eu la chance d'essayer leur bidule, à l'image d'Elvis et de Franckie, à vous messieurs « Je crois que mon contrat arrive à sa fin… » Pour lui, il avait accompli son boulot, un sale boulot qu’Artie n’aurait jamais pu faire sans son masque de la bravoure. Toujours en direction de Moore, il lui annonce « Il ne reste plus qu’une heure avant que cette forme disparaisse… Profites-en ! » Il s’imaginait vraiment les flammes disparaitre au bout d’une heure, laissant place à un Artie habituel et mortel, il avait usé un peu trop de son imagination ce soir, il faudrait qu’il se calme… Oui, calme-toi Lordie !