Il ne sait même pourquoi il est venu ce soir. Il aurait préféré rester là-haut, près de sa machine à coudre ou lire un livre pendant que d'autres profitent de la soirée. Il n'est pas d'humeur à célébrer l'amour ce soir. Il fixe la table du buffet en faisant le vide autour de lui. Le regard vide de toute expression. Il ferme les yeux un instant. Il s'imagine être ailleurs à ce moment précis. Le verre dans sa main est toujours vide. Il ne sent pas la présence de sa partenaire à ses côtés. C'est quand elle a ouvert la bouche qu'il prend conscience qu'il n'est plus seul désormais. Elle s'excuse de son retard. Il se retourne en arborant un sourire forcé, mais ses traits restent doux. Il ne laisse aucun sentiment transparaître. Il n'y a que cette douleur qui loge au creux de ses poumons. Il la détaille des pieds à la tête. - On dirait que Madame a voulu se faire belle ce soir. Laisse-moi te regarder de plus près, dit-il d'un ton amusé. Ses grandes mains viennent épouser les contours de son visage, il dépose ses lèvres sur son front et lui murmure : - Tu es sublime, ce soir. Il lui caresse les cheveux. Il lui tourne le dos pour prendre une flûte de champagne qu'il lui tend. Il lève son verre pour trinquer - A l'Amour ! Même si il est tellement cruel ... Sa voix faiblit à la fin de sa phrase. Les verres s'entrechoquent. Il le boit cul sec. Le goût est amer. Il grimace légèrement avant de le poser sur la table du buffet. Il n'a qu'une envie c'est qu'on lui abrège ses souffrances une bonne fois pour toute.

Spoiler:

Je crois qu'elle me prenait pour un gamin mal-élevé, ce que je n'étais pas tout à fait. Gamin, plus maintenant, mal-élevé, sans doute oui. « Bon ça va, je vais pas tout te cracher à la figure non plus. » Parler la bouche pleine, d'accord, mais postillonner à tout va sur une demoiselle ça n'aurait pas été digne de l'allemand que j'étais. Des manières je n'en avais aucune, c'était clair et je l'assumais pleinement - néanmoins je n'avais peut-être pas besoin, non plus, de faire mon gros dégueulasse. Surtout que bon, nous avions tous fait ici un effort sur la tenue, et le thème de la soirée ne s'y prêtait vraiment pas. En clair, pas de manière mais tout de même un minimum de tenue à table. Allez, j'en étais bien capable hein. Si je comptais aller nous chercher de quoi boire ? J'aurais très bien pu la laisser se lever, ouais, mais je n'en fis rien. « J'y vais, j'y vais... tâche de ménager cette main. » Elle allait mieux d'ailleurs ? Oh et puis on s'en fout. En tenant compte de notre prise de bec dimanche soir après le prime et au vu du fait que je ne pouvais officiellement plus me la voir, j'aurais aussi très bien pu ne pas lui faire ce plaisir. Mais voilà, si je ne voulais pas que notre mésentente débouche sur une troisième guerre mondiale, fallait peut-être que j'entreprenne quand même quelques efforts. Aller chercher une bonne bouteille, par exemple. Je me levai alors de ma chaise et parti jusqu'au buffet me saisir d'un seau à champagne argenté contenant glaçons et bouteille, un gosset grande réserve en l'occurrence. Parfait ça. Je revins finalement à notre table, où se voulaient déjà disposées deux coupes, et me tins alors debout devant celles-ci avant de n'ouvrir la bouteille avec aisance. Je finis par remplir nos deux coupes, en tendre une à Anabel sans dire un mot et enfin me rassoir. Levant mon verre, je l'invitai maintenant à trinquer. « Bon, ça te dit de boire à ma nomination de demain ? » Car oui, j'étais juste persuadé que tous ces fourbes auraient saisi l'occasion de me nominer seul pour me foutre sur la sellette. Mais moi, ça me faisait presque rire au fond, cette haine commune qu'ils partageaient tous ici envers ma personne.

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Swann daigna alors enfin se pointer, avec un beau nez rouge enrhumé, ce qui fut assez drôle au premier abord, pour Sami, qui se retint de rire. « Je t’ai manqué ? » demanda-t-elle, amusée en se postant près de Sami, qui l'attendait, ayant laissée Anabel vaquer à ses occupations avec son cher et tendre partenaire, l'allemand. «Oh tu m'as tellement manqué, mon amour.» fit Sami, en effectuant une petite courbette devant le cygne, se marrant après sa petite comédie rigolote. «Très en beauté ce soir, madame.» la complimenta-t-il. Elle attrape alors Sami et les conduit alors à leur table. Puis un gros soupir de sa part. « Je te préviens, je carbure à l’eau ce soir. Tu peux te siffler tout le champagne. » dit-elle en chipotant à ses couverts et à son assiette, pensive. Elle avait l'air bien malade, c'était contagieux? Non parce que Sami voulait pas se choper sa maladie là. «Génial! Mais je ne crois pas que ce soit indiqué si tu ne veux pas que je te monte dessus durant la nuit.» fit-il, se marrant, en regardant la jeune femme avec un grand sourire amusé et amical, tandis qu'elle soupirait encore et encore. «Ca va vite passer tu verras, ne te morfonds pas pour autant.» lui conseilla Sami, en un sourire franc et sincère. «Tu manges quand même un petit peu?» lui demanda-t-il avec des yeux de chiot malheureux, histoire qu'il ne soit pas le seul à manger à leur table, se levant à côté de leur table, prêt pour aller chercher à manger près du buffet en grand gentleman qu'il était.

« Merci. » dit-elle alors que viens de la complimenter sur son apparence. C’est futile, mais c’est ce qu’on fait quand on a rendez-vous avec une jolie jeune femme, non ? Ma mère m’a toujours dis que les filles aiment les compliments, elle a d’ailleurs toujours rajouté que mon père était doué pour ça. Ouais, bof, uniquement pour sa femme quoi. J’avais alors emmené la candidate vers notre table, je savais que c’était la notre car un petit carton était posé au centre de la table avec nos prénoms dessus, comme quoi la production avait toujours tout sous son contrôle. « Gentleman jusqu'au bout. » constata-t-elle alors que je lui avais tiré la chaise pour qu’elle s’installe, je souris. « J’essaie de faire de la concurrence à Malo mais il est plus doué que moi, c'est indéniable. » dis-je avec un petit rire, je ne connais pas non plus le candidat dont je viens de parler mais j’ai entendu dire qu’il était effectivement très gentleman. « Effectivement, à ... nos premières paroles échangées. » fit-elle en faisant tinter son verre contre le mien, je bois alors un peu de ma coupe avant de la reposer sur la table. Puis je vois Tweedy et Ezequiel passer à coté de nous, j’esperais presque que son nouveau partenaire ne se pointe pas à la soirée et que Tweedy continue à converser avec Malo mais… Pas de chance. J’interceptai aussi le regard de Aj, je compris tout de suite ce qu’il signifiai, elle comptait sur moi pour faire gaffe à Tweedy, je hochai doucement la tête, qu’elle se rassure, je ne dormais que d’un œil désormais. « Parle moi un peu de toi, tu as quel âge, il y a une raison particulière de ta venue dans ce jeu ? » je demande alors à la jeune femme, déviant le sujet de notre conversation muette sur quelque chose de plus futile certes mais qui m’aidera à la connaitre davantage.

Je vois donc l’ambiance festivité à laquelle Cupidon voulait nous plonger dedans. Bon pour moi j’aime pas du tout ce thème vu que franchement, il est pas si intéressant que cela, un point de vue carrément personnel vu que je doute fort que les pingouins du genre Lamo ou bien Keely ne sont pas entrain de se réjouir d’être enfin dans leur bain moléculaire : C'est leur heure de gloire quoi. Je dirais aussi que c’est la seule soirée ou ses deux là peuvent enfin nous montrer ce dont ils sont capable réellement. Revenons donc à moi, qui semble souffrir de ce nouveau rôle qu’on m’a administré avec la Tweedy. Sans vous rappeler que je n’ai franchement aucune idée sur comment ce genre de soirée se déroule. Donc dès que j’arrive, j’essaye d’imiter la chansonnette de Lamo qui fait des compliments un peu bête et hypocrite à toutes les salopes de ce foutu nid du X. Ouais ouais, être élégant c’est être hypocrite et dire le contraire de ce que notre cerveau peut penser. Dans mon cas à moi, je ne peut jamais mentir, tout simplement parce que je n’y vois pas d’intérêt et qu’il m’est impossible de mentir. Donc quand je disais que cette conne de Tweedy était belle sous sa robe, et que Lamo l’était sous son truc haute couture et que moi je l’étais avec mon pull, ma chemise et ma cravate, bah c’est que je le pensais vraiment les gars donc vous pouvez vous réjouir pendant... Allez top : 3 minutes. Puis si on me demande mon avis à propos d’une meuf dont la tête me rappelle systématiquement une cacahuète (Sive) j’dirais tout simplement que sa robe c’est une serpillère. Bref, venant au moment présent et à cette conne de Tweedy qui commence à me sortir son charabia sur les plats de ce soir. Bon t’es une tortue qui ne mange que des salades, j’ai compris ton problème. On va pas en faire toute une histoire. « Non j’ai pas faim. » Voilà là c’est réglé. Bon maintenant ils font quoi les gens ? Ils discutent ? J’aime pas discuter, et je sais pas le faire, en plus j’crois qu’elle a eu droit à son compliment pour la soirée donc bon… Silence… Je suis vraiment pas très à l’aise dans ce genre de situation les gars, vivement que ça se termine tout ce bordel...

Soirée placée sous le signe de l'amour. On allait avoir des rendez vous romantiques avec nos partenaires ? Euh comment dire... Devais je rappeler que j'avais Finnick comme moitié ? Certes, je supposais que c'était mieux que Zéqué, mais tout de même. Je me voyais mal avec le jeune homme pour un dîner en tête à tête. Mais bon... J'arrivais avec du retard, parce que je m'étais malencontreusement retrouvé coincé avec Irène dans le cellier. Dieu merci on nous avait finalement ouvert. Je m'étais donc dépéché pour me préparer, et enfiler un costard blanc (voir). La classe n'est ce pas ? C'est en arrivant dans le salon, que j'appris que ce soit, en fait je ne serais pas avec mon partenaire, mais avec...Irène. Encore elle. Décidément. Bien que j'imaginais que c'était quand même mieux que l'autre frère jumeau. Je cherchai des yeux ma cavalière pour la soirée, et l'aperçus dans un coin, dans une très jolie robe. Je marchai jusqu'à elle.  « Comme on se retrouve. Ça faisait longtemps. Je t'ai manqué ? » plaisantais je.  « T'es ravissante » Un petit compliment ne faisait pas de mal non ? Peut être aurait elle préféré entendre « t'es bandante » ou un truc du genre, mais ça ne faisais pas parti de mon vocabulaire.  « On va s’asseoir? » On se dirigea donc vers notre table. Gentleman jusqu'au bout des ongles, je lui tirai sa chaise, attendant qu'elle prenne place. Elle trouverait sûrement ça ringard ou n'apprécierait pas, mais je m'en fichais. Je m'installai finalement en face d'elle.

Certes, Ezéquiel ne semblait pas être le partenaire idéal pour ce genre de soirées, mais qu'il se rassure, Tweedy était tout aussi paumée que lui. Elle non plus n'était absolument pas habituée à ce genre d'ambiance, au fait de célébrer l'amour en général, d'ailleurs. La jeune femme tâchait simplement de ne pas trop montrer qu'elle n'y connaissait rien et qu'elle redoutait - probablement comme lui - de mettre les deux pieds dans le plat. Son sourire en guise de masque, elle semblait avancer le plus sereinement possible, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Y'a pas à dire, Tweedy était parfois très douée pour sauver les apparences. Hum. Bon, maintenant qu'ils avaient pris place à une table, ils étaient sans doute censés diner et discuter un peu, non ? Pour ce qui est du diner, Tweedy risquait fort de rester sur sa "faim". Parce qu'entre une entrée inspirée du saumon et un plat principal à guise de viande, ça n'allait que très moyennement le faire. Ainsi donc, la jeune femme risquait fort de se contenter du dessert qui, heureusement, lui paraissait pour le moins appétissant. Gentiment, elle proposa même à son partenaire de se servir dans ce qu'elle ne mangerait pas. Mais ce dernier lui fit savoir qu'il n'avait pas faim. Ah, comme c'est embêtant, quoi que pas tellement surprenant. Il n'avait pas un petit peu l'esprit de contradiction, par hasard, le Ezéquiel ? Qu'importe, s'il n'avait pas faim, rien ne l'obligeait à manger. Donc pour le coup, ni l'un ni l'autre ne s'en mettrait plein le ventre ce soir. Quel gâchis. « Ce n'est pas grave. Je pense que j'irai faire le tour des tables pour leur proposer ce à quoi nous n'aurons pas touché » fit-elle alors, dans un bref haussement d'épaules. Bah oui, vous savez bien que la simple idée de gâcher l'horrifiait. Et puis, son idée n'était pas trop pourrie, si ? Hm. « Je te sers à boire ? » demanda-t-elle ensuite, dans un fin sourire. Bah oui, le champagne n'était pas là pour décorer, quand même. Et qu'importe si l'homme ça n'était pas elle, elle était prête à inverser les rôles pour le coup. Et sinon, que pourrait-elle bien dire pour lancer un semblant de discussion, hm ? Bonne question. « Bon allez, on ne va pas se regarder dans le blanc des yeux toute la soirée, donc je me lance. Tu ... tu te souviens du nom de la fleur que je préfère ? » Comment ça, c'était une question de merde ? Bah excusez-la, hein, mais c'était la seule chose qui lui était venue en tête. Donc, certes, c'était de la merde, mais c'était mieux que de rester silencieuse, hm.