Douzième Prime (14/04 - 19h30)

« J'sais pas si tu te souviens de notre entrée où je t'ai dit que je préférais les vestes en cuir et les jeans troué mais j'aime bien ce genre de tenues aussi... » Si je m’en souviens. En même temps je suis doté d’une assez bonne mémoire. « Ouais, moi aussi je commence à aimer. Je devrais peut être leur piquer leurs tenues. » Parce que bon, ce n’est clairement pas à moi, mais à la production. Ma garde robe n’a pas ce genre d’affaire. Je dois avoir un seul pauvre costume. J’évoque ensuite les secrets. C’est clair que de ce côté on est tranquille. Par contre elle parle de Cameron. Je grogne. « Hm m’en parle pas, je le sens aussi » Il a intérêt à me détromper, et que son secret ne soit pas du tout ce que je pense. Mais bon je commence à avoir de gros doutes surtout au vu de ses récents agissements. Déjà que le secret de Mado m’est passé sous le nez, m’enfin, c’est comme ça. « Et moi, tu ne penses pas à moi et tu ne m'as pas apporté de bière ?» Me demande Harlow qui vient d’arriver. Elle est mignonne. Comme si je vais ramener à boire pour des personnes absentes. « C’est parce que je fais attention à toi tu vois, faut réduire ta consommation d’alcool. » Tout à fait. Ah voilà Cameron qui débarque. « Non mais t'es quand même belle Everleigh, hein, toi aussi Myles, sexy, tu m'excites presque.. » Oh avec lui faudrait se méfier, c’est que ça pourrait être vrai. « Chuuuut dis pas ça, Harlow risquerait d’être jalouse » dis je en souriant. Il part alors chercher à boire pour sa moitié, pfff. Mason arrive enfin. Egal à lui-même, en tenue de tous les jours. Apparemment il a fait un petit tour pars la cuisine, parce qu’il a de la bouffe dans ses poches. Intéressants. « Vas y montre. Mais discrètement, les autres pourraient vouloir te les voler. » Je me méfie, ce sont des rapiats. Ah et voilà que monsieur veut à boire lui aussi. « Une bonne chose que Dieu t’ai donné de deux jambes valides. Tu vas pouvoir les utiliser pour te rendre jusqu’au bar » En gros, compte pas sur moi mon coco, non mais. Je n’ai apporté à boire à mademoiselle que parce que je m’y trouvais déjà. Trop tard. « Ou alors essaie de faire les yeux doux à Everleigh, on sait jamais. » Y a plus de chances que ça marche sur elle que sur moi en tout cas. D’ailleurs elle me chuchote un truc à l’oreille. « T'appréhendes pas trop que Mason voit les images de notre conversation ? » Je sais très bien de quelle conversation elle parle. Ceci dit je ne suis pas certain du contenu…Enfin si dans les grandes lignes, mais pas tout exactement. « Un peu…Mais j’appréhende moi-même de les voir, je crois. » Bob, par vidéo enregistrée, nous dévoile alors son secret. Euh...vraiment ? Pourtant on l'aurait remarqué non ? Il a dû tricher, mais en tout cas, c'est juste horrible. Moi sans mon pénis, je crois que je me serais déjà suicidé. En tout cas je ne le prendrais certainement pas aussi bien que lui, je sais pas. « C'est...surprenant » Un euphémisme.

Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle redoutait les primes, puisqu'elle gardait l'idée naïve que ça ne pouvait aller qu'en s'arrangeant et que, par conséquent, elle parviendrait à terminer une de ces soirées sans être énervée et sans mourir de honte. Hm, oui, disons qu'elle était un peu habituée à cela depuis quelques semaines. Elle espérait que ce prime se passerait bien. Notamment parce qu'en la présence de Mickey, ça pouvait vite déraper. Et parce qu'elle avait vraiment peur qu'il puisse lui en vouloir à un quelconque moment de la soirée. C'était bien normal de craindre cela, après tout. Dans le fond, il ne savait que peu de choses la concernant et elle avait un peu peur qu'il la voit différemment lorsqu'il en saurait plus. Comme si l'intérieur était bien moins joli que l'emballage. Elle ne savait pas. Elle verrait bien, elle supposait. Elle n'avait pas envie de s'inquiéter, pourtant, ça risquait d'être plus fort qu'elle. Et quelque part, elle ne savait pas si avoir la main de Mickey dans la sienne l'aidait à se détendre ou non. La rousse avait tendance à penser que c'était rassurant de le savoir à côté d'elle, oui. De toute façon, elle ne pouvait pas se passer de tous ces touchers alors la décision était vite prise et elle resserra légèrement sa main. Tout allait bien se passer, oui. Il voulait aussi qu'ils passent un bon prime donc tout irait bien. Oui. Voilà. Toutefois, il ne tarda pas à lui demander si elle était anxieuse. Un petit peu, c'est vrai. Et elle savait qu'elle ne devrait pas mais c'était plus fort qu'elle. Ça serait bien plus simple si elle connaissait déjà l'opinion de Mickey sur sa vie et son secret. Elle hocha la tête, étirant ses lèvres en un mince sourire. « Je sais. Je vais bien. » Oui, ça allait. Et tout allait très bien se passer, voilà. Elle en faisait trop, là. Si ça se trouve, Mickey n'en aurait que faire et personne n'en dirait rien parce que ça n'intéresserait personne de connaître sa petite vie. Oui, voilà, elle devait penser ainsi, c'était une bonne idée. « Et toi, ça va ? » souffla-t-elle ensuite, ne s'arrachant pas à son regard. Parce qu'il était nominé, alors peut-être que... Et puis, si jamais la révélation de son secret l'inquiétait aussi, au cas où. D'ailleurs, en parlant de ça, Cupidon annonça que les secrets seraient révélés, dévoilant le secret de Bob dans la foulée. Bob qui n'avait pas de, hm, pénis. Bah... d'accord. C'était inattendu, c'est vrai, mais, bon. Ça serait sûrement de mauvais goût de faire une petite blague toute gentille, là, donc elle décréta que la fermer était la meilleure option. Oui, ça l'était vraiment, hm.

Merci Cupi, je prends le relais. Pauvre Bob, quel homme courageux, je l'admire.. Bref, on va découvrir la photo de la prochaine personne à devoir dévoiler son secret. Il s'agit de Mickey. On t'écoute...

Mado avait un style bien à elle. A moins qu'elle n'en est pas. C'était une chose qu'elle n'avait jamais tellement su, en fait, tout simplement parce qu'elle se préoccupait rarement de ce qu'elle portait, que ça n'était franchement pas le genre de choses qui tournaient en questions existentielles dans son esprit. Non, pas vraiment. La plupart du temps, elle se contentait de miser sur le noir, une valeur sûre, et la couleur qui lui allait prétendument le mieux. Elle ne passait jamais plus de quelques minutes à sélectionner ses tenues, que ce soit au quotidien ou lors des primes. Okay, pour ce genre d'occasions, elle faisait quand même de tous petits efforts, mais vraiment minimes, si bien qu'elle appréciait qu'on la complimente à ce sujet. Ou disons, que Fitz la complimente à ce sujet. Tout ça pour dire qu'elle n'avait évidemment pas la prétention de se trouver jolie, et donc qu'elle se permit de plaisanter légèrement suite au compliment de son camarade. Oui bon, lui faire honte, peut être pas, mais elle cherchait simplement à dire qu'il était toujours d'une grande classe, lui, et sans avoir l'air d'avoir mis le paquet. Elle se devait donc d'assurer un minimum, quand même. Bah oui. Elle s'amusa alors de ses propos, mais ne répliqua pas, se contentant de hausser les épaules en souriant, car ne voulant pas non plus tomber dans la moindre modestie, pas parce qu'elle en était dépourvue, mais parce qu'elle ne voyait tout simplement pas l'intérêt d'y passer la soirée. Fitz lui proposa alors à boire, et il est certain qu'elle ne savait jamais tellement quoi réclamer. Alors elle ne réclama rien de particulier, préférant cette fois encore qu'il choisisse pour elle, à condition bien sûr qu'il n'en profite pas pour lui servir un improbable mélange. Sait-on jamais qu'il soit finalement trop gentil pour être honnête, ce garçon. Fitz se leva alors, alla lui chercher ce qui semblait être un cocktail puis le lui apporta. Le remerciant en un sourire, elle s'empara du verre, qu'elle goûta brièvement. « Bonne nouvelle, ça a bon goût. Mais c'est peut être un piège, pour m'inciter à tout boire, hm. On dit bien, après tout, que les meilleures choses sont généralement les plus dangereuses pour la santé ... » Enfin, ça, c'était vrai pour le sucre, le chocolat, le coca, la pizza ... Ouais, bon, elle psychotait légèrement, hein. Et tandis qu'elle reprit tout doucement son sérieux, voilà que Cupidon annonça que des secrets seraient révélés ce soir. Il y en avait peu qui intéressaient véritablement Mado, mais au moins ça meublerait le prime. Et puis subitement, voilà qu'une vidéo montrant Bob fut diffusée. Mado comprit qu'il était sur le point de révéler son secret, et se pinça la lèvre. Ce secret, elle le connaissait, naturellement. C'était peut être égoïste, mais au départ, elle avait eu tendance à se réjouir que le secret de Bob soit celui-ci. Compte tenu de son propre passé, oui, ça l'avait rassurée. C'est même ce qui lui avait permis de dormir dans le même lit que lui plus sereinement que c'aurait été le cas avec un autre homme. Mais elle s'était bien vite rendue compte que pour un homme, c'était difficilement vivable. Et puis elle s'était attachée à Bob, énormément, et à vrai dire, le voir à travers un écran lui faisait de la peine. Elle aurait aimé qu'il revienne, évidemment. « J'aimerais qu'il puisse se payer cette greffe » souffla-t-elle alors, sans trop savoir si rebondir sur ça était ou non adapté, mais préférant parler, parce que bon, il fallait bien. Maintenant, c'était au tour de Mickey de révéler son secret. Sans doute fallait-il s'attendre à ce qu'il y mette les formes.

La perspective de passer un bon prime, sans désaccord, sans le moindre petit différend causé par ceci ou cela lui plaisait bien pour tout dire. Le reste du temps ils s'entendaient merveilleusement bien alors pourquoi est-ce que cela changerait pendant les primes ?... C'est sûr, à choisir, il préférait encore que tout se déroule au mieux ce soir, et éviter ainsi toute désunion passagère. De son côté il essayerait de ne pas tout gâcher, une fois encore. Si tant est qu'il en soit capable, hm. Mickey avait son caractère et hélas, il en fallait bien peu pour le contrarier. Surtout lorsque cela impliquait Emmeline, alors là, il devenait rapidement irascible. Aussi, il tenta de savoir si elle était anxieuse. Pourquoi le serait-elle ? Et bien, pour la révélation qu'elle serait amenée à faire tout à l'heure, oui, ça pouvait éventuellement pas mal la travailler or, il ne fallait pas l'être. Peut-être avait-elle quelque chose à craindre, mais si c'était sa réaction à lui qu'elle redoutait alors non, elle ne devait pas s'en faire pour si peu. Enfin si peu... Il se disait qu'elle ne comptait peut-être pas tant que ça, au fond, sa réaction. Toutefois si cela importait à ses yeux, alors... alors il ne pouvait de toute manière pas prédire comment il prendrait la chose. Tout ceci l'intriguait, bien entendu. Il tentait quand même de se rassurer, intérieurement. Il ne serait pas déçu, à la limite surpris oui, pourquoi pas... mais déçu non, jamais. Elle ne pouvait pas le décevoir, il ne concevait pas un instant cette éventualité. Elle lui signifia alors qu'elle allait bien. Bon. C'était toujours ça, hm. Lui demandant par la même occasion comment lui, il allait. Oh et bien, il n'avait pas tellement de quoi se plaindre, et cela devait se voir d'ailleurs - il semblait apaisé, décontracté, mais pour combien de temps encore... À chaque début de prime il était incroyablement calme et serein et souvent, ça ne durait pas. « Pour le moment, oui. » fit-il, en hochant légèrement la tête. Et tandis qu'il était sur le point de lui proposer à boire, il fut interrompu par l'intervention du Cupidon. Car en parlant de secrets, justement, voilà que celui du chevelu était révélé. Celui-ci avait laissé une petite vidéo, de quoi rappeler à Mickey combien le voir était aussi insupportable que l'entendre. Quant au secret en lui-même, hum... et bien il se garderait d'émettre tout commentaire là-dessus, tout simplement parce qu'aucun ne lui venait à l'esprit et qu'il ne jugeait pas utile de dire quoi que ce soit après ça. Une pénectomie, donc. Avant même qu'il ne s'explique, Mickey savait pertinemment de quoi il était question. Mais cela ne changeait en rien l'opinion qu'il avait de lui. Il resta donc silencieux, et dépourvu de toute expression faciale à vrai dire. Oui ça le laissait complètement impassible, et alors, on pouvait difficilement s'attendre à ce qu'il éprouve une once de compassion pour son camarade... Non à la limite si certains se sentaient assez concernés pour ça, libre à eux de plaindre le chevelu... Mais l'anglais n'en ferait rien. Et son tour arriva...

✎

La révélation de son secret allait avoir lieu, et bien voilà, il s'y était préparé. Certains avaient probablement reçu quelques indices, mais honnêtement, il doutait que ces derniers aient pu leur être d'une quelconque aide. Ce n'était juste pas ce à quoi on pouvait penser dans l'immédiat. Peut-être s'était-on imaginé des choses absolument invraisemblables, peut-être même avait-on osé remettre en question son entendement, allez savoir. Oh plus rien ne pourrait l'étonner, mais lui par contre pouvait peut-être en surprendre plus d'un. Ça n'était pourtant pas nécessairement le but, mais il était au moins assuré que personne n'avait eu de pistes sérieuses à son sujet. Non ça, c'était une certitude. Parce que ça ne se devinait pas, tout simplement. Alors, qu'était-il, ce fameux secret ? Allait-il enfin se décider à lever le voile là-dessus ? Oui, c'était une question de secondes maintenant avant qu'il ne daigne enfin prendre la parole. Voyez-vous il n'était pas pressé, considérait même avoir tout son temps et s'il retardait le prime, et bien ce n'était pas tellement son problème. Il n'aimait pas être brusqué, et donc il y allait à son rythme. Il quitta finalement son siège, et se plaça au centre du plateau, face à tous. Il n'était guère intimidé, mais essayait de ne pas s'attarder sur chacun, survolant les têtes, fixant un point au loin. Son regard s'égara donc, tandis qu'il commença son discours, limite blasé et désireux, surtout, de ne pas s'éterniser. Mais Mickey avait parfois tendance à monologuer alors, difficile d'estimer son temps de parole ce soir. « J'imagine que l'idée selon laquelle je pouvais être une sorte d'imposteur a germé dans l'esprit de certains. C'est aussi et surtout parce que vous n'avez jamais eu l'une de mes œuvres entre les mains, et que ça vous arrangeait bien de me discréditer, ne supportant pas ma réussite ou que sais-je encore. Bref, je n'ai pas menti un seul instant et suis bel et bien l'écrivain de renom que j'ai toujours prétendu être. Rassurés ? Continuons. » Il passa une main dans ses cheveux, les ramenant ainsi en arrière, puis poursuivit. « Laissez-moi vous parler un peu de June. Et là je m'adresse à mes lecteurs, si ce nom vous dit quelque chose, ce n'est certainement pas pour rien. June... Oui, la June. » Fallait-il avoir lu l'un des romans de l'anglais pour saisir la référence ? Eh oui, forcément. « Et pour vous autres, celles et ceux qui s'empresseront de découvrir mes écrits à leur sortie d'ici, sachez que j'ai connu mon tout premier succès grâce à June. C'était en fait un roman directement inspiré de la vie d'un professeur de lettres anciennes dont j'ai suivi les cours à l'université. Une jeune femme brillante, captivante, réellement fascinante. » Celles et ceux le connaissant le moins bien seraient peut-être amenés à se méprendre, sur ces quelques mots. Alors il allait faire en sorte que cela reste clair dans l'esprit de tous. « Ce qui m'intéressait et avait le don de m'intriguer, moi, c'était ce qu'elle dégageait, son aura mais pas que. Je me suis très vite senti psychiquement lié à elle, je buvais ses paroles, littéralement. J'étais impressionné par son savoir, qui me semblait illimité, autant que par sa prestance. Et j'étais admiratif, aussi, complètement. Cette femme m'a alors inspiré au point de débuter mon tout premier roman. Je voulais le lui dédier en fait. À l'époque je n'avais pas de maison d'édition, mais d'un autre côté je l'écrivais plus pour elle que pour le publier, vous voyez. Hm. Je ne suis pas très fier de la façon dont j'ai obtenu toutes les informations qui m'ont permis de coller au maximum à la réalité, je dois l'admettre. Toutefois je m'étais mis en tête qu'elle se sentirait honorée. Un roman sur et pour elle, quand même. Hum. Pensez-vous... » Honorée n'était pas le mot. Outrée, choquée, à la limite... « Je lui ai fait lire mes écrits une fois achevés, pour récolter son impression. Sans lui dire bien sûr que ce qu'elle lirait serait... le récit de sa propre vie, très en détails. Elle est repartie avec, les jours ont passé et elle est finalement revenue vers moi, à la fin d'un cours... bon, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne m'a pas sauté au cou. Fort heureusement d'ailleurs. Je reconnais avoir été loin, m'être immiscé dans sa vie privée notamment. Mais... je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse si froidement, encore moins à ce qu'elle demande mon renvoi de l'université dans la foulée. Oh ce jour-là, une part de moi s'est sentie trahie, tandis que l'autre demeurait indifférente. J'étais le meilleur élément de tout l'établissement alors forcément, songer à mon renvoi pour si peu n'était pas concevable. Alors c'est elle qui est partie. Rendez-vous compte, elle a quitté son poste d'enseignante parce qu'elle ne pouvait, et ne voulait plus m'avoir en cours. » Des années après, il peinait toujours à y croire. « On en avait jamais fait autant pour moi. » Cela s'apparentait quand même à un lourd sacrifice, non ? Si, assurément. « Et je ne l'ai plus jamais revue. J'ai donc progressivement tiré un trait sur tout ça, cette étrange fascination, sans pour autant l'oublier. Et quelques années plus tard, mon diplôme en poche, je publiais ces écrits. J'estimais que je n'avais pas grand chose à perdre. Peut-être espérais-je surtout avoir de ses nouvelles, un procès, je ne sais pas... Et au final rien. Mais je ne me suis pas dit, en intégrant ce jeu, qu'elle m'y verrait peut-être et qu'elle se souviendrait de moi. Non, il me fallait un secret et menant une petite existence bien ordinaire au fond, je n'avais que ça. C'est une femme que je respecte encore beaucoup, et que je pourrais remercier d'ailleurs... ce roman reste mon plus grand succès, celui qui à ce jour s'est le mieux vendu, mais il n'a jamais été mentionné que le récit comme les personnages n'étaient aucunement fictifs. Et bien maintenant vous le savez. » Et il en avait écrit des romans depuis, une bonne vingtaine. Certains dotés d'une intrigue bien plus poussée. Mais aucun n'avait dépassé l’engouement de celui-ci, étrangement. June était une femme à la fois mystérieuse et prenante, ceci expliquant peut-être cela. « C'était une attirance purement intellectuelle, au risque de me répéter. Je sais faire la différence, figurez-vous. Oui je préfère le souligner une nouvelle fois, sait-on jamais. » Qu'on ne vienne pas lui lancer de vilains sous-entendus ensuite. Non là il estimait s'être montré suffisamment clair, quand même. « J'ai donc été psychiquement attiré et fasciné par une femme au point d'en faire l'héroïne d'un de mes romans. Le premier et celui grâce auquel je me suis fait un nom. Voilà. » qu'il vint conclure, solennellement. Il retourna par la suite à sa place, qu'il regagna non sans adresser un faible sourire, ainsi qu'un regard à Emmeline. Bon et bien... à quoi devait-il s'attendre, maintenant ?

« Ouais, moi aussi je commence à aimer. Je devrais peut être leur piquer leurs tenues. » Oh tiens j'pensais pas qu'il puisse aimer pourtant. C'est pas trop son genre, mais bon on s'habitue à tout visiblement. Je souris du coup. « Ma robe de la soirée Saint-Valentin est déjà dans ma valise, te gêne pas je suis sûr qu'on leur offre en plus... » Comme s'ils nous filaient des tenues qu'ils achetaient. C'est pas possible, ils sont trop radins pour ça. « Sinon tu pourras toujours t'acheter de nouvelles fringues quand tu seras plein aux as. » Parce qu'il va être plein aux as, même si j'imagine qu'il a d'autres priorités et c'est bien compréhensif. Les vêtements c'est un peu optionnel et j'suis la première à être d'accord à ce sujet je ne suis pas du genre à dépenser trop pour mes vêtements. On est justement entrain de parler vêtements quand ma fille arrive et me complimente sur ma tenue. « J’aimerais bien oui ! » « Tu peux te servir dans mes vêtements si y'a d'autres choses qui te plaisent. » Ca ne me dérange pas trop, et puis c'est ce que toutes les petites filles font à un moment donné, piocher dans la garde robe de leur mère, et c'est encore mieux quand la même en question n'est pas trop vieille. On a pas tout à fait la même morphologie mais ça devait aller. Enfin on parle secret avec Myles j'suis sûr qu'il va être dégoûté avec la révélation des secrets. « Hm m’en parle pas, je le sens aussi » Comme quoi, j'suis pas la seule à penser que son secret est l'évidence même au bout du compte. Harlow se plaint de ne pas avoir de bière. Myles décrète qu'il avait fait attention à elle, bien sûr c'est totalement son genre, j'pense plutôt que si j'en ai eu une c'est parce que c'était sur son chemin, mais j'vais pas m'en plaindre. Harlow se joint à moi pour rire à la remarque de Myles qui le prend plutôt bien contre toute attente. Oh bah tiens. Mason est là et il parle nourriture, enfin friandises et c'est vrai que ce n'est pas refus. Je n'écoute pas vraiment la conversation entre les deux frères sauf quand j'entends mon prénom. « Ou alors essaie de faire les yeux doux à Everleigh, on sait jamais. » Oh qu'est-ce que ça veut dire. « Pas besoin parce que je suis un ange, qu'est-ce que tu veux mon coeur ? » J'irais le chercher, je rapporterais même d'autres bières parce que ça va vite partir à mon avis. Surtout que bon, c'est vite bu une bière quand même. Et puis après je pose une question à Myles parce que je pense à la fameuse rubrique qui fait frémir tout le monde. « Un peu…Mais j’appréhende moi-même de les voir, je crois. » Bon c'est bien ce qu'il me semblait, il ne se souvient pas de tout. J'sais pas si j'suis contente ou déçue en fait. Parce que tout est clair pour moi. Tout du coup je me dis que j'suis contente que ma conversation avec Fitz se soit passée dans les toilettes. « T'as oublié ! Ça va te faire un drôle d'effet je crois... Mais comme moi je me souviens de tout, ne t'avises pas de tout nier en bloc. » Je souris alors que je pose ma main sur sa cuisse juste quelques secondes. Merde faut que j'arrête ça aussi tiens. Et puis de toute façon le secret de Bob est révélé. Oh putain quand même. J'dois tirer une de ces têtes. Heureusement qu'il n'est pas là. D'ailleurs j'ai rien remarqué dans le jacuzzi, pas que j'ai regardé spécialement à cet endroit mais bon, en maillot ça ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination. Myles fait un commentaire. C'est pas surprenant c'est affreux. « C'est horrible... Heureusement que c'était Bob et pas Cameron. Tu te serais suicidé toi non ? » Je demande au concerné. Non mais huit ans sans sexe c'est... impensable.

Oui bon j’aurais peut-être pu m’activer un peu, et arriver en même temps que tout le monde, mais j’avais quand même super faim moi. C’est parce que j’avais pas pris de goûter en fait, d’habitude je prends un gros goûter le dimanche pour pas avoir faim pendant le prime, mais là j’avais oublié et du coup je savais que j’allais pas pouvoir tenir tout le prime sans manger, alors j’étais passé par la cuisine, j’avais mangé quelques trucs rapidement et puis j’avais rempli mes poches de gâteaux et de bonbons aussi. Voilà au moins j’allais pouvoir passer la soirée tranquillement comme ça, même si on voyait bien que j’avais plein de trucs dans mes poches mais enfin bon. Je vais sur le plateau et là-bas je vois Myles et Everleigh et donc je vais pour m’asseoir à côté d’eux, entre temps Harlow et Cameron se sont également assis là-bas. Ouais ça m’étonne pas, ils sont toujours ensemble ces deux-là hein, enfin bon. Je vais m’assoir là-bas, et je propose les bonbons et les gâteaux qui sont dans mes poches. « Je veux bien un bonbon mon coeur. » Je lui souris, et je sors deux bonbons de ma poche que je lui tends. « Tiens je t’en donne deux, un c’est jamais assez. » Bah oui déjà que deux c’est pas beaucoup, alors bon un. « Vas y montre. Mais discrètement, les autres pourraient vouloir te les voler. » je me retourne vers Myles et discrètement je lui montre ce que j’ai dans mes poches. « J’ai pas pu en prendre plus. » Bah oui j’avais pas les poches assez grandes non plus, alors bon, de toute façon il peut prendre ce qu’il veut. Mais bon il a été chercher à boire pour Everleigh, il pourrait aussi le faire pour moi. « Une bonne chose que Dieu t’ai donné de deux jambes valides. Tu vas pouvoir les utiliser pour te rendre jusqu’au bar » Rohlala je lui ai pas demandé de me faire un sandwich non plus. « Je crois que je suis paralysé en fait. » Ouais bon, j’ai rien trouvé de mieux quoi, mais j’imagine qu’il va pas y aller. « Ou alors essaie de faire les yeux doux à Everleigh, on sait jamais. » Quand même pas non, elle va pas aller me chercher à boire non plus, Myles je lui ai demandé juste parce qu’il lui avait apporté un truc. « Pas besoin parce que je suis un ange, qu'est-ce que tu veux mon coeur ? » Puisqu’elle me le propose alors … Je vois pas pourquoi je refuserais alors. « Ah tu vois elle elle est gentille au moins ! Je veux bien un jus d’orange s’il te plaît. » je dis d’abord à Myles puis à Everleigh. Moi je lui ai apporté des bonbons alors bon. Puis finalement ils se disent des trucs dans l’oreille et tout, comme s’ils voulaient pas que j’entende, bon ça me fait pas trop plaisir non plus. « C’est pas bien les messes basses. » Non vraiment pas, c’est pas très gentil.

Comme vous le savez, tout au long de la soirée, nous découvrirons le classement des votes du public pour ces demi finales puisque ceux ci sont clos. Sachez que les votes ont tout de même été bien plus serré que toutes les autres saisons passées. Voici maintenant la personne qui termine ce soir, en huitième position.

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

...

HARLOW

Le prime avance et Kimaori reste silencieuse, discrête. Ca lui change de l'époque où elle était candidate et où Liee trouvait toujours le moyen de la faire sortir de ses gons. A y repenser, un petit sourire en coin se dessina sur son visage. Au fond tout ça n'avait été trop grave encore. D'ailleurs, elle se demandait encore parfois ce qu'était devenue la jeune femme dont elle n'avait plus de nouvelles ... malheureusement. Lorsque la première coupure pub fut annoncée, Kim se leva pour se servir une coupe de bulles. Elle fit un rapide tour du plateau avant de retrouver sa place juste à temps pour que les "hostilités" reprennent avec la révélations des premiers secrets. Celui de Bob d'abord et pas des moindres. Une claire expression de surprise ne pu être dissimulée. Sur son visage mais sur celui de plus d'un candidat. Kim s'avoua que le jeune homme devait être sacrement courageux et que sa présence dans le jeu était des plus judicieuses. Presque honorable. Kim leva son verre à la santé et au "projet" du jeune homme. Vint alors le second secret que Mickey expliqua en long et en large. Kim écouta, toujours attentive et trouva l'histoire plus intéressante que scandaleuse. Ce soir était sympathique. Elle avait l'impression d'être une ombre au coeur d'une jolie cours des miracles. Découvrir, entendre et se nourrir de récits de vies était d'une étrange manière enrichissant ...

Elle pouvait bien dire ce qu'elle voulait, Fitz trouvait de toute manière Mado très séduisante qu'il s'agisse de ce soir ou d'un autre moment dans la journée. Quant à lui, il ne pouvait pas franchement en dire la même chose surtout quand il ne faisait aucun effort vestimentaire. Quand il bossait, par exemple, c'était déjà un peu mieux. Costard, cravate, chaussures vernis, c'était vraiment la totale et là, au moins, il avait de l'allure mais ici dans le nid, c'était carrément à revoir. Elle ne répondit rien lorsqu'il se permit de reprendre ses propos, s'étonnant de ces derniers et c'était peut-être une bonne chose, au final, que de ne pas se prendre la tête sur ça, même pour s'amuser pendant des heures. Il proposa donc d'aller lui chercher un verre, ce qu'il fit donc avant que Cupidon n'arrive pour commencer à révéler les secrets des candidats ayant réussi à le garder. Arrivé face à sa petite amie, Fitz lui tendit son verre, agrémentant le tout d'une petite boutade à laquelle Mado ne tarda pas à répondre. Une réponse qui fit sourire Fitz, amusé. - J'ai pas besoin de te faire boire en général pour obtenir ce que je veux alors c'est pas vraiment le but. Mais si tu veux un truc un peu plus dégueulasse que tu ne boiras pas, jpeux y retourner... Oh il la taquinait seulement un peu même si au fond, non, il n'avait jamais eu besoin de l'alcool pour obtenir quoique ce soit d'elle, ni de quiconque d'ailleurs. Tout simplement parce qu'il n'était pas ce genre de mec là. Cupidon annonça ensuite la révélation du secret de Bob et Fitz fut pour le moins... surpris. Être un mec et ne pas avoir de pénis ? Wow, ça devait être... assez difficile à vivre, c'était le moins qu'on puisse dire. Un peu abasourdi par la nouvelle, Fitz ne dit donc rien et c'est Mado qui rompit le silence. Elle savait tout oui, donc elle ne devait pas tellement être étonnée mais bon... - Hum... Oui. Ça coûte cher un truc comme ça ? Question un peu conne oui mais bon, Fitz ne sait pas trop quoi dire sur le sujet, c'est un peu délicat quand même. Puis vient le tour de Mickey qui ne fait pas dans le court lui. Fitz avait eu un indice sur son secret mais bon, pour ce qu'il l'avait aidé... Alors il l'écoute avec intérêt et n'est finalement pas si étonné que ça en découvrant le secret de l'écrivain. - Je crois que personne n'aurait jamais pu trouver son secret, c'est... compliqué. Ou pas, enfin bref. Voilà qu'Alix arrive et annonce le dernier du classement de cette demi-finale : Harlow.

**Contenu sponsorisé**

» Douzième Prime (08/04 - 19h30)
» Douzième Prime (09/12 - 19h30)
» Douzième Prime (08/12 19h30)
» Douzième Prime (29/07 - 19h30)
» DOUZIÈME PRIME - 31.05, 19:30

Douzième Prime (14/04 - 19h30)

Douzième Prime (14/04 - 19h30)

Sujets similaires

Sujets similaires