Je ne connaissais pas les réels sentiments pour Nolan à mon égard, je pensais sincèrement qu'il voyait en moi une simple amie, je pensais sincèrement qu'il voyait en moi une simple partenaire de jeu, celle avec qui il partageait son secret depuis le début, celle avec qui il avait partagé sa cagnotte et ses soucis. Nous ne nous étions plus parlé depuis près d'une semaine, semaine où j'avais été très mal. Beaucoup des habitants avaient pensé qu'il s'agissait là d'un énième problème avec Austin, je m'étais permise de le penser également, plus encore lorsque Nolan me repoussa doucement dans la chambre Aine, alors que je lui avais avoué ce que je ressentais, plus encore lorsque nous eumes discuté et qu'il m'avait avoué connaitre mes réelles raisons, celle qui me liaient à mon secret, je l'avais guidé dans ce choix, je souhaitant pas le faire souffrir, encore moins le faire travailler sur ces émotions. J'avais alors écouté ses paroles, me rapprochant d'Austin que je n'avais toujours pas oublié, il avait été mon premier coup de coeur mais surtout, celui qui m'avait fait souffrir, vraiment, un homme que j'avais décidé d'oublier pour de bon, laissant mon coeur me guider pour de bon, préférant devenir l'amie de Nolan sans chercher à aller plus loin avec lui, bien que l'envie se faisait ressentir en moi de nombreuses fois.

Il tenait ma main dans la sienne, sans un mot, nous étions les yeux dans les yeux, je me tentais à détruire ce silence qui nous entourait « Aimes-moi ... Un peu » Une nouvelle fois, je lui demandais un service, qu'il prendrait comme il le souhaitait. Je lui demandais un amour véritable, je voulais savoir si au fond de lui il ne ressentait pas quelque chose pour moi. Pourtant, il pourrait très bien penser que je lui demander juste de l'amitié, un amour fraternel

Presque immédiatement, il me demanda s'il m'aimait plus qu'un peu, j'étais surprise, je fronçais les sourcils, il passa une main sur son visage avant d'ajouter que je devais oublier, qu'il était encore un peu endormi et qu'il ne savait pas ce qu'il disait, j'étais confuse, devais-je l'inciter à s'ouvrir à moi? Je n'avais pas envie de le voir fuir, encore. En ce moment, il paraissait tellement bouleversé, était-ce la sorti d'Alisk qui l'avait rendu ainsi? Je n'en savais rien, pourtant, je n'avais qu'une envie, connaitre le fond de son coeur « Je ne pense pas que tu sois un peu endormi ... » Ce qui signifiait là : Avoues moi que tu m'aimes, tu te sentiras mieux. Je dessinais du bout des doigts ses lèvres que je fixais avec attention, attendant ses nouvelles paroles.

Il hochait la tête pour me dire que non, il n'avait pas envie de m'avouer ce qu'il ressentait, je me sentais frustrées, mais ne dis rien jusqu'à ce qu'il attrape plus brutalement mon poignet, m'annonçant un non catégorique et ferme, je pleurais plus encore, mais surement ne s'en rendrait-il pas compte, les joues déjà humide par la tristesse que m'évoquait un départ probable. Je me détachais doucement de lui, déçue par son caractère têtu « Tu vas partir comme ça? » Autrement dit : me laisserais-tu dans cette maison sans m'avoir dis un jour que tu tenais plus à moi qu'à une simple amie, pour m'avouer les réels sentiments qui nous liaient, ceux que je t'avais avoué quelques jours plus tôt, ceux qui t'avaient fait fuir et ceux qui te rendait impulsif avec moi, ceux que je connaissais mais que je voulais entendre.

Il approcha son visage du mien, glissant ses lèvres tout prêt de mon oreille pour y murmurer quelques mots qui me firent frémir, j'évitais moi aussi son regard, le sentant gêner par cet aveux nouveau, pourtant, je ne pu m'empêcher de tourner son visage vers moi, affrontant ses yeux, j'étais surprise mais heureuse, une sensation que je ne connaissais pas, du bout des lèvres, je déposais un petit baiser sur son nez, me calmant soudainement, mais ne pouvant empêcher mes larmes de couler, c'était dur, beaucoup trop dur, était-ce un rêve que je m'imaginais encore où la réalité avait enfin surgit devant moi, je regardais autour de moi, fixant le livre que j'avais fixé quelques instants plus tard, comme un point de repaire qui me rattaché à la réalité « Je ... » Aucun autre mot ne sorti de ma bouche, il venait de se dévoiler mais je ne lui avais clairement pas dis la même chose, je lui souris bien malgré moi, je bougeant pas.

J'allais chercher Nolan dans la cuisine, lui pris la main et l'obligeant à revenir dans le salon, avec moi. Je posais mes mains sur ses hanches et lui demandait alors, levant les yeux vers lui « Qu'as-tu compris? » Je n'avais au contraire, pas compris sa phrase, pas compris sa fuite, que cherchait-il à faire?