Je pouvais ressentir les muscles crispés de Franz alors que je serrais ma main à la sienne. J'étais stressée même si pour moi, il ne pouvait pas partir ce soir, c'était une évidence. Ainsi lorsque Roselynn prononça son prénom, un sourire satisfait et heureux s'installait sur mes lèvres pour ne plus les quitter. Je fus d'ailleurs quelque peu surprise par son élan d'affection mais accueillit ses baisers avec un plaisir non dissimulé. Je gardais néanmoins le silence, même j'avais envie de me jeter dans ses bras, par respect pour Nolan et Blaise qui attendaient encore le verdict. Lorsque celui-ci tombait et que tout le monde félicitait les nominés restant, je me dirigeais vers Nolan pour le féliciter puis vers Blaise a qui je souhaitais une bonne continuation, même si pour dire vrai, nous nous étions jamais réellement adressé la parole. Je ne tardais pas à rejoindre Franz qui s'était isolé de la foule. « Félicitation mon ange. » soufflais-je au candidat alors que mes lèvres vinrent se sceller aux siennes, dans une geste tendre et passionné presque naturel. Puis lorsque je me détachais de son étreinte, j'ajoutais. « On a des choses à fêter il me semble. »

Je fis une bise à Charlie alors que la jeune femme passait par là, j'étais heureux de rester et d'ainsi pouvoir approfondir notre complicité naissante du début de semaine. Un clin d'œil en réponse à celui de Betty-Jayne et je retrouvais Sydney toujours aussi radieuse. Elle m'embrassa tout en me félicitant, et ne réfléchissant pas plus longtemps à l'ambigüité du geste, je rendis aussitôt son baiser, serrant mes bras autour de sa taille tant j'étais soulagé de rester ici avec elle. Je m'étais promis d'arranger les choses, de ne plus agir sans réfléchir, mais mes désirs me dictaient tout le contraire et j'avais besoin malgré la confusion de notre relation, de pouvoir la toucher, l'approcher, ou même l'embrasser.

On a des choses à fêter il me semble.

Je crois que la chambre Aine est encore libre cette nuit, tu penses avoir besoin d'un pyjama pour dormir?

Je ris doucement. Mes yeux jaugèrent la salle du regard avant de retomber sur l'Irlandaise, soudainement intéressé. Mes mains sur ses hanches, l'une d'elles vint rencontrer la sienne que mes doigts emprisonnèrent délicatement. Mon autre main se perdant sur son cou, je déposai un léger baiser sur son front, l'invitant à me suivre discrètement, nous éclipsant ainsi de la pièce et du prime pour de bon. Ne plus réfléchir pour ce soir.