Ghika entre sur le plateau comme on entre sur le ring pour la dernière fois, déterminé, prêt à passer une soirée agréable quoique moralement peut-être un peu difficile. Il n'a pas spécialement tenu à marquer le coup sur le plan vestimentaire. Il a fait dans la sobriété, pour une fois, un pantalon en coton large marron, un tee-shirt blanc, des chaussures en toile noire. Du classique, pour changer un peu, il préfère être dans des fringues chaudes et confortables pour affronter ce prime, il finira peut-être la soirée dans une chambre d'hôtel sans avoir l'occasion d'enfiler quelque chose de plus douillet et il ne veut pas être pris au dépourvu. C'est donc cette tenue qu'il a choisie. Alors qu'il plisse les yeux en entrant sur le plateau il cherche des yeux les gens avec qui il va passer la soirée. Paloma est là, et après avoir lu sa lettre, il se dit qu'il a bien fait de jeter son dévolu sur elle, qu'il n'aurait pas pu faire un meilleur choix. C'est une fille bien, une amie fidèle, le genre de personne qu'il lui faut. Il repère aussi Mallaury pas loin, mais se disant qu'ils se retrouveront de toute façon tous agglutinés les uns aux autres d'ici quelques minutes, il choisit d'aller s'asseoir à côté de Paloma qui a été rejointe par Clémentine dans le même laps de temps. « Tu t'es dit que j'allais partir et ça t'a inspiré une tenue de deuil ? C'pas très optimiste tout ça... Fallait prendre exemple sur Clémentine le denim c'est plein d'énergie et de positivité ! » lance-t-il après avoir attrapé un verre de champagne. Il plaisante bien sûr, il espère retourner dans le nid, mais ses chances ne sont pas optimales. Alors il préfère se dire qu'il sortira d'ici quelques heures plutôt que de s'enthousiasmer avec de faux-espoirs. « HE MALLAURY ! Viens avec nous ! » crie Ghika, histoire de réunir leur petite bande improvisée pour ce soir. Ils s'entendent tous bien, du moins il lui semble, et il n'y a jamais eu d'embrouille entre eux, c'est un bon moyen de passer une dernière soirée en tant que candidat dans la bonne humeur.

Vu les deux heures de retard qu'elle affichait au compteur lors du dernier prime, peut être que Pia aurait pu faire l'effort d'arriver deux heures en avance sur le plateau, histoire de compenser. La vérité c'est que si elle avait pu elle serait bien restée dormir aussi longtemps qu'elle le pouvait encore dans son lit sous les étoiles avant d'avoir à prendre sa valise et à claquer définitivement la porte du nid. Elle hait les dimanche et elle déteste ce dimanche tout particulièrement, comme elle a détesté la plupart des heures qui s'étaient écoulés ces sept derniers jours. Elle n'a pas envie de faire d'effort, Pia. Elle enfile son jean noir, parce qu'il est parfait avec son chemisier noir et ses talons noirs. Tout est noir ce soir, la rouquine broie du noir et le noir c'est couleur deuil alors ça lui va très bien. Elle est en deuil de tout un peu, en deuil de ce qu'elle a construit ici en deux mois, en deuil de cette aventure qui se conclue tellement mal que ça en deviendrait tragicomique si elle avait le cœur à rire. Qui l'eut cru. Elle se jette un dernier regard dans le miroir et elle prend la direction du plateau. Quand elle pousse la porte pourtant, elle reste figée un moment, un peu con. Elle détaille du regard ses camarades déjà présents comme si elle les voyait pour la première fois. Elle se dit que c'est la dernière, plutôt. Elle n'a pas de doute quant à ça, Pia. Elle est joyeuse mais pas optimiste, bien trop terre à terre pour se voiler la face. Elle ne fait pas le poids contre ces nominations, contre aucun de ses adversaires de ce soir et elle s'en fou d'ailleurs. Elle évite Andreja du regard et jouer à ce petit-jeu de cache-cache qui lui écrabouille le cœur, elle le fait très bien. Elle finit par aller s'asseoir à côté de Felice, parce que la compagnie de la brune lui a presque toujours fait du bien. « Salut. », elle lâche, dans un sourire qui donne le sentiment qu'elle a une crampe à la mâchoire.

+Tenue

Je n'étais pas nominé ce soir, j'avais gagné ma place en demi-finale. Alors oui, j'étais plutôt serein, mais pas seulement parce que je n'étais pas sur le banc, c'était aussi parce que c'était la fin et qu'à ce stade de l'aventure, on peut dire que les éliminations étaient moins dur à vivre, je trouve. Je dis ça parce que moi je ne participe pas pour l'argent mais c'est vrai que pour certains, c'est plus dur justement. Je me dis aussi que c'est un beau parcours d'être arrivé jusqu'ici donc qu'il ne devrait pas y avoir de regrets à avoir. Je n'avais donc aucun stresse pour les éliminations, même si j'appréciais pas mal Tilda et Pia alors forcément, au moins une des deux partiraient. J'arrive sur le plateau un peu à la bourre et je rejoins naturellement Felice et Pia, forçant le passage pour m'assoir entre les deux avec un petit air de sale gosse. « Mes belles tatouées ! » Je leur souris à toutes les deux, sachant que je passerais une bonne soirée avec elles. Cupidon annonce que quelqu'un a désobéi à une règle essentielle de l'émission et je grimace. Ça fait peur ce genre d'annonce.

Il reprend ses vieilles habitudes, puisqu’il a presque envie d’être seul, ce soir. Presque. Si on vient vers lui, il acceptera la compagnie qu’on lui propose, mais si on le laisse dans son coin, il s’en contentera sans peine. Il est ainsi, dès qu’il sent que son humeur change et qu’il risque d’être désagréable, il préfère s’isoler plutôt que de l’infliger à qui que ce soit. Mais il faut croire que Jessica est suicidaire, puisqu’elle ne tarde pas à prendre place à ses côtés. Enfin, qui sait, peut-être qu’avoir de la compagnie ne pourra lui faire que du bien. Il en est même certain, en réalité. Il tente une esquisse de sourire, ce n’est pas un grand succès, mais le cœur y est. « À qui le dis-tu. » Il répond à la remarque de la jeune femme, laissant échapper à son tour un léger soupir. Il l’observe un court instant, remarquant qu’elle a sorti le grand jeu, il l’a rarement vue dans une telle tenue. « Tu essaies de séduire Zoey ? » Il lance, en désignant d’un signe de tête sa tenue. C’est pour faire partie de sa rubrique qu’elle a revêtu une telle tenue ? Ceci dit, bien qu’il n’y connaisse pas grand-chose, il doit admettre qu’elle lui va bien. Mais il se passera bien de lui le dire, il s’est essayé aux compliments plus tôt dans la semaine en compagnie de Felice et ce ne fut pas un grand succès, il a décidé de s’y abstenir désormais. Le salon commence à se remplir, le prochain candidat qui vient vers eux n’est autre qu’Andreja, qui prend place aux côtés d’Alistair et prend la parole, ne lui laissant pas même le temps de le saluer. Il l’écoute silencieusement tandis que le serbe s’excuse pour avoir dévoilé la moitié de son secret et lui avoir volé une partie de sa cagnotte. Il la reverra, même s’il ne la valide pas. « Il est à toi cet argent. » Il répond dans un premier temps, façon de refuser la proposition du candidat. C’est la vérité, il est à lui cet argent, maintenant et puis, il n’aurait pas pu faire grand-chose avec, de toute façon. « Tu n’as pas à t’excuser, c’est le jeu. » Il savait qu’Andreja était sur la piste de son secret et il a bénéficié d’indices sur celui-ci, cela aurait été stupide de ne pas buzzer alors qu’il avait une théorie. « Je ne t’en veux pas, et tu peux rester à ta place. » Il ajoute, tentant un nouveau sourire. Il ne lui en veut pas, c’est la vérité. Pour autant, il ne l’a pas félicité, mais c’est le jeu et Alistair savait à quoi s’attendre en venant ici. « J’espère que tu vas rester. » Il finit par ajouter, façon de lui prouver qu’il ne lui en veut effectivement pas. Et c’est la vérité, en plus de cela. C’est ensuite au tour d’Adnan de se greffer au petit groupe. Si Alistair voulait la solitude, c’est raté, il n’a jamais été autant entouré lors d’un prime. Il adresse un signe de tête au candidat en guise de salutations, avant que ce soit au tour de Gaëtane de les rejoindre. Elle se faufile telle une souris et se contente d’un simple bonsoir avant de se recroqueviller sur le canapé. Il s’avance légèrement pour capter son regard. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Il demande, légèrement inquiet. Il y a quelque chose qui la tracasse, c’est évident, reste à savoir quoi. Et il se doute qu’elle n’a pas forcément envie d’en parler, là, au milieu d’un prime, mais au moins elle saura qu’il est là pour elle si elle ressent le besoin d’en parler quand le plateau se sera vidé. Cupidon prend la parole en leur annonçant que les exclus peuvent revenir dès ce soir. Il n’y a personne qu’il a véritablement envie de revoir, mais c’est une bonne idée, ça remplira un peu le nid qui devient de plus en plus calme – pas que ça le dérange, ceci dit. Cupidon explique aussi qu’un candidat a enfreint une des règles fondamentales du nid, et il ne peut s’empêcher d’être soucieux. Ça n’annonce jamais rien de bon.